Taoris.
J'ai vu ce dessin et je me suis dit qu'un Kris robot style « Terminator » ( AVEC DE GROS GUILLEMETS ) qui protège Tao ça serait juste trop génial ! Je ne sais pas du tout qui est la personne derrière ce dessin magnifique parce que là où je l'ai trouvé c'était noté strictement nulle part mais si vous savez qui c'est, dites le moi que je le/la mentionne, parce c'est juste sublime.
Monsieur Huang était un homme d'affaire chinois très influant et riche. En plus d'un homme d'affaire influant, il était le père d'un magnifique jeune homme. C'était un très bon père, mais malheureusement, son travail ne lui permettait pas toujours d'être aux côtés de son fils. Et ce qui devait arriver arriva. Un jour, alors qu'il était au Japon pour un entretiens très important, il reçut un appel d'un numéro inconnu. Il ne décrocha pas la première fois, mais voyant que le numéro le rappela immédiatement, il pensa que ça pourrait être important. C'est à cet instant précis que le fait qu'il avait laissé son fils, Zitao, tout seul à la maison, sa mère étant morte quand il était enfant, lui traversa l'esprit. Il décrocha en craignant le pire.
« - Allô ?
- Monsieur Huang ?
- Lui-même.
- Vous êtes bien le père du jeune Zitao ? »
Un poids se forma dans l'estomac de monsieur Huang.
« - Oui...
- Ici l'hôpital de Qingdao, monsieur. Zitao vient de nous être emmené, il a été retrouvé inconscient dans une rue, il semblerait qu'il ait été très sauvagement battu. »
Le monde de monsieur Huang s'écroula autour de lui. Son garçon, son pauvre petit garçon. Quelqu'un s'en était prit à son bébé.
« - Comment va-t-il ?!
- Il va bien, monsieur. Il a eut quelques côtes fêlées et l'épaule droite déboîtée mais aucun pronostic vital n'est engagé, si telle est votre question.
- Je vois... Je suis actuellement en déplacement pour le travail, je prends le premier avion, je serais là demain matin au plus tard. Gardez un œil sur Zitao, je vous en prie.
- Bien sûr monsieur. Nous vous attendons.
- Merci, au revoir. »
L'homme raccrocha, se sentant profondément mal. Sa secrétaire, étant entrée dans la pièce il y a quelques minutes, lui afficha un sourire hypocrite. Elle avait toujours détesté le fils de monsieur Huang car il représentait tout ce qu'elle souhaitait, et tout ce que ses enfants n'étaient pas du tout. La jalousie la rongeait, et au fond d'elle, elle était bien contente que Zitao soit à l'hôpital.
« - Monsieur, vous devez vous rendre à la réunion concernant le robot.
- J'arrive... Cherchez moi un billet d'avion à destination de Qingdao et achetez moi le premier que vous verrez. Je dois rentrer plus trop que prévu.
- Bien, monsieur. »
Monsieur Huang se leva doucement, sans grande conviction, et se rendit à la réunion. Il n'écoutait que d'une oreille, bien trop préoccupé par l'état de Zitao, et se demandant quelle solution il pouvait appliquer pour que son fils n'ait plus jamais de problème de ce genre. Quand la solution sembla lui tomber dessus d'un seul coup.
« - ... Le modèle X-945 parle 15 langues dont le japonais, le coréen, le chinois, le français et l'anglais. Il a la forme d'un homme d'une vingtaine d'année. Il mesure généralement entre 1m80 et 1m90. Il peut parfaitement servir de garde du corps à quelqu'un, son programme inclus la protection d'une ou plusieurs personnes au choix. C'est un androïde ressemblant à s'y méprendre à un humain dans n'importe quelles circonstances. Également... »
Mais monsieur Huang n'écoutait plus. La voilà, sa solution. Il allait acheter un androïde tel que lui pour prendre soin de Zitao et le protéger en son absence.
~
Voilà quelques mois que Zitao avait eu son problème. Le garçon était en train de lire tranquillement dans sa chambre quand son père l'appela.
« - Zitao ! Descend mon garçon, je veux te montrer quelque chose ! »
Le garçon releva la tête un instant, surpris, avant de poser son livre et de descendre dans le salon. Il sursauta presque en voyant un jeune homme dans le salon, aux côtés de son père. Le garçon se cacha un peu craintivement pour observer l'homme, comme un petit animal effrayé. Il était plus grand que lui d'un ou deux centimètres, pas plus. Il avait les cheveux noirs, rasés sur les côté, plus longs sur le dessus. Zitao ne voyait rien de plus de sa cachette, l'homme était dos à lui. Il trouvait bizarre que son père ne soit pas en train de discuter avec l'homme et qu'il se tienne simplement face en lui en souriant.
Il regarde ce garçon comme il regarderait une voiture toute neuve qu'il vient d'acheter. Pensa le blond.
Il se décida enfin à vraiment descendre dans le salon, regardant l'homme lui tournant toujours le dos.
« - Bonjour ? »
Il fronça les sourcils en voyant que l'homme ne bougeait pas du tout. Son père fit un grand sourire.
« - Retourne toi et dis lui bonjour, X-945. »
Zitao faillit rouler des yeux en entendant comment il avait appelé ce garçon. X-945 ? Sérieusement ? Quel était le problème de son père franchement ? Cependant, il manqua de faire un bond en arrière en voyant l'homme se retourner. Enfin, ce n'est pas ça qui lui fit vraiment peur, plutôt le tatouage que l'homme portait sur sa clavicule ; X-945, et la diode qui clignotait joyeusement sur sa tempe. Zitao couru se réfugier dans les bras de son père.
« - Que... Qu'est-ce que c'est ?!
- Zitao, voici X-945. X-945, voici mon fils, Huang Zitao. Tu es chargé de le protéger, quoi qu'il t'en coûte. Même si pour ça tu dois finir détruit. Compris ?
- Bien monsieur. »
Zitao se pendit d'autant plus au cou de son père en entendant le robot répondre. Non, non hors de question ! Il était prêt à tout, même à sortir déguisé en fille pour que personne ne le reconnaisse dans la rue, mais hors de question que ce robot le protège ! Il détestait les robots avec une forme trop humaine, ça lui avait toujours fait peur, ce n'était pas pour finir par en avoir un le suivant de partout ! Il regarda son père, les larmes aux yeux.
« - Papa, ne fait pas ça s'il te plaît... Je ne veux pas, il me fait peur. Ramène le au magasin, ou renvoie-le, je ne sais pas trop, mais je ne veux pas...
- Zitao, ne fait pas l'enfant, s'il te plaît. C'est pour te protéger. Je ne veux pas qu'on s'en prenne à toi, cette idée me rend malade. Fait un effort, s'il te plaît mon garçon, je ne peux pas quitter mon travail pour te protéger et je n'ai pas confiance en un humain. Si tu veux, tu n'as qu'à lui donner un nom et lui retirer sa diode, pour oublier un peu qu'il n'est pas humain. »
Le blond baissa la tête. Il connaissait suffisamment son père pour savoir que quoi qu'il dise, son père aura réponse à tout. Il ne gagnerait jamais ce débat. Il se tourna vers le robot et le détailla. Après tout, il était plutôt beau, si Zitao faisait abstraction du fait que c'est un immense morceau de ferraille d'un bon mètre 87, sa compagnie en serait presque agréable. Il soupira doucement.
« - J'ai trouvé un prénom... »
Son père sourit même malgré l'air abattu de Zitao. Il se tourna vers le robot.
« - X-945, enregistre ton nom. »
Le regard du robot se braqua sur Zitao, qui respira un petit coup pour se donner du courage avant de prononcer délicatement, du bout des lèvres :
« - Yifan. »
~
Voilà plusieurs mois que monsieur Huang avait acheté Yifan. ( NDA : C'est la phrase la plus bizarre que j'ai écrite de ma vie. ) Celui-ci suivait Zitao de partout, dès qu'il sortait de la maison. Zitao en avait été très dérangé la première semaine, mais il avait finit par s'y faire. Il avait suivit les conseils de son père et lui avait retiré sa diode, qui était une pièce amovible. Il avait aussi prit soin de ne lui acheter que des hauts à col rond, près du cou, afin de cacher l'espèce de tatouage que Yifan avait sur la clavicule, seul élément pouvant rappeler à Zitao que Yifan était un robot. Enfin, ça, et sa manière d'être. À chaque fois que Zitao parvenait à obtenir de Yifan qu'il agisse comme un vrai ami avec lui, monsieur Huang rentrait quelques jours plus tard et passait un savon au robot et à son fils, exigeant que le robot agisse comme un robot. En ce moment, monsieur Huang était en voyage d'affaire en Corée du Sud. Zitao avait réussi à faire en sorte que Yifan se comporte comme un véritable humain avec lui, comme si ils étaient deux amis de longue date. Ça rassurait un peu Zitao. Les deux garçons étaient dans le salon, Yifan assis bien droit dans le canapé, Zitao ayant posé sa tête sur les cuisses de Yifan, se faisant caresser les cheveux tranquillement. Le blond commençait à somnoler sur les jambes du noiraud qui avait un regard tendre sur lui. Il ne pouvait nier, Zitao était un bel homme. Il avait analysé des centaines et des centaines de personnes considérées comme « belles » par la société chinoise pour se faire une idée de ce qu'était la beauté. Et oui, Zitao était vraiment beau. Yifan aimait bien le regarder, comme maintenant. Il ignorait ce qui faisait qu'il avait l'impression de ressentir des choses, mais en regardant son jeune propriétaire, il se sentait... Heureux ? Il ne savait pas vraiment. C'était très difficile de définir ses sentiments quand on en a jamais eu. Yifan avait été conçu pour imiter les émotions humaines. Se mettait-il à calquer les sentiments de Zitao pour faire mine d'en avoir ? Il observait le garçon endormi sur ses jambes, perdant ses doigts dans ses cheveux. Impossible, Zitao ne lui avait jamais décrit ce que ça fait de ressentir des choses, il ne pouvait donc logiquement pas ressentir ou feindre de ressentir quoi que ce soit. Le noiraud releva vivement la tête en entendant le bruit de la clé dans la serrure. Monsieur Huang était rentré. Il lança un regard au visage endormi de Tao, un peu inquiet. Il savait qu'il fallait qu'il le réveille pour que le blond n'ait pas de problème ( Car monsieur Huang voyait véritablement le fait que son fils puisse avoir une certaine proximité avec Yifan comme un problème. ) mais il le trouvait si paisible, si... Si mignon, qu'il n'osa pas amorcer le moindre mouvement qui pourrait réveiller le jeune homme. Alors, il fit le plus logique selon lui. Il se leva, portant Zitao contre lui, et commença à se diriger vers sa chambre comme si de rien n'était.
« - Yifan ! »
L'appelé se retourna vers monsieur Huang, l'air le plus neutre possible collé au visage.
« - Oui, monsieur ?
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Il s'est endormi sur le canapé, monsieur. Je pensais que le porter dans sa chambre serait plus confortable pour lui, comme vous me l'aviez dit.
- Oui, oui bien sûr. Met le dans son habit de nuit et reste avec lui s'il te plaît.
- Bien monsieur. »
Il se tourna et recommença à avancer vers la chambre du blond endormi, le regardant de temps en temps. Il ne savait comment décrire ce qu'il pensait ressentir. C'était nouveau pour lui, et terriblement étrange. Arrivé dans la chambre, il déposa délicatement Zitao sur son lit, lui retira ses chaussettes et, alors qu'il s'apprêtait à retirer son pantalon au garçon afin qu'il soit dans des vêtements confortables pour dormir, il s'en sentit presque parfaitement incapable. Il restait là, les mains au-dessus des hanches du garçon endormi, n'osant rien faire de plus. Il secoua légèrement la tête et retira vite son jean au jeune homme avant de le couvrir de sa couverture. Il posa le jean sur la chaise de bureau de Zitao puis s'installa près du lit, veillant sur le blond comme son père l'avait demandé.
~
Zitao et Yifan étaient encore uniquement tous les deux dans la grande maison des Huang. Zitao était en train de faire on ne sait quoi, dos à Yifan. Quand celui-ci essayait de s'approcher pour regarder, le blond fuyait avant que le robot ne puisse voir quoi que ce soit. Yifan finit par s'asseoir par terre, derrière Zitao, gardant un œil, renonçant à l'idée de voir ce qu'il faisait, attendant simplement qu'il ait fini. Ce qui arriva peu après. Zitao se tourna d'un coup vers lui, un grand sourire sur le visage. Yifan lui fit un petit sourire doux en retour. Le blond se dressa sur les genoux et s'approcha de Yifan. Il glissa ses mains dans son cou sans un mot, et le robot mit un moment à comprendre que Zitao était en train de lui passer un collier autour du cou. Le jeune homme se recula, toujours un petit sourire aux lèvres. Le robot baissa la tête et prit le collier dans sa main pour regarder le petit pendentif. Un Z et un Y y étaient enlacés. Yifan regarda Zitao sans rien dire. Celui-ci se gratta un peu la nuque, légèrement gêné.
« - J'ai peur que tu ne puisse pas rester avec moi, plus tard. Je ne veux pas que tu m'oublies. »
Yifan sourit délicatement au blond.
« - C'est mignon. Merci. »
Zitao frissonna un peu et lui sourit, l'air gêné. Il baissa légèrement les yeux. Il trouvait que Yifan avait un sourire magnifique.
« - Zitao, tout va bien ? »
Le blond sursauta et le regarda, hochant vivement la tête.
« - Oui, oui, ça va ! »
Yifan inclina la tête sur le côté, analysant l'expression de Zitao, la comparant avec de nombreuses expressions humaines dans sa base de donnée.
Il a l'air de mentir, mais il y a quelque chose d'étrange dans son expression.
Yifan s'approcha de Zitao à quatre pattes, petit à petit. Le blond rougit furieusement, reculant un peu par terre. Cependant, Yifan le rattrapa vite, avec l'aide du mur qui s'était mit sur le chemin de Zitao, bloquant son dos. Le noiraud se retrouva donc placé en majorité au-dessus du blond, leurs visages étant seulement séparés par quelques centimètres. Yifan sentait quelque chose en lui. Quelque chose qui semblait bouillir. Il avait l'impression d'être en surchauffe, mais une brève analyse de tous ses processeurs lui fit bien comprendre que ce n'était pas le cas. C'était autre chose... Mais quoi ? Pendant que Yifan cherchait de quoi comparer ses nouvelles « émotions », Zitao essayait de se faire tout petit en-dessous de lui, rouge jusqu'aux oreilles. Il se sentait terriblement mal de l'avouer, car après tout il n'était pas humain, mais il était tombé sous le charme du robot. Il représentait tout ce que Zitao recherchait chez un homme ; Maturité, calme, instinct protecteur, douceur... En plus de ça il était beau. Avoir Yifan aussi proche de lui le mettait dans tes ses états, il craignait d'oublier d'une seconde à l'autre que Yifan n'était pas humain. Il craignait de flancher pour de bon et de se laisser aller. Et alors qu'il réfléchissait, il fut surpris de constater qu'il n'avait pas flanché. C'était Yifan qui avait engagé le contact, en déposant ses lèvres contre celles du blond. Zitao s'était complètement figé. Il avait laissé échappé un léger gémissement plaintif en se rendant compte de ce qui était en train d'arriver. Il agrippa le haut de Yifan d'une main, les yeux mi-clos. Yifan, lui, avait l'impression de dérailler complètement. Il avait trouvé que ce genre de sensations étaient due à l'amour. Il avait voulu essayer quelque chose que faisaient habituellement les humains amoureux. Et voilà qu'il avait l'impression que toutes ses pièces étaient en train de fondre. Le baiser ne resta que de surface ( Et de toute façon, il valait mieux pour la pauvre petite langue de Zitao. ) et ne dura que quelques secondes tout au plus. Quand les deux se séparèrent, pourtant, leurs regards parlaient pour eux. Zitao ne put le soutenir bien longtemps, et il se réfugia presque immédiatement contre le noiraud, cachant son visage dans son cou. Celui-ci referma ses bras autour du blond, le serrant délicatement contre lui, tout en caressant tendrement ses cheveux.
« - Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? »
Yifan regarda Zitao, réfléchissant le plus vite possible. Tout son système semblait réduit en bouillie, il n'arrivait même pas à lancer ses recherches ou ses réflexions logiques correctement.
« - Je ne sais pas.
- Je veux être avec toi, Yifan. Je ne veux pas que mon père nous sépare.
- Il ne nous séparera pas.
- Il le fera à la seconde même où il saura.
- Alors il ne saura pas. Jamais.
- C'est promis ?
- C'est promis.
- Je t'aime Yifan. »
Zitao avait fermé les yeux en soufflant délicatement cette phrase. Yifan sourit en lui caressant gentiment les cheveux.
« - Je pense que je t'aime aussi. »
Zitao sourit et se blotti dans les bras de son désormais petit-ami.
Décidément, Huang Zitao ne faisait jamais rien comme tout le monde.
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