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Chapitre 4 : Training Fall

Chapitre 4 : Training Fall

4.

- Oh mon Dieu, c'est incroyable ! s'exclama Peter dès qu'il rentra dans la salle d'entrainement. C'est incroyable. C'est probablement le plus beau jour de ma vie – avec la fois où Flash a répondu faux à une question de Physique au Décathlon et MJ –

- Wow, petit, le réprimanda Tony. C'est juste un petit bout d'essai, ok ? Pour voir comment tout le monde s'entend.

- Ouais ! répondit Peter, en faisant de son mieux pour avoir l'air professionnel en dépit de l'excitation qui lui donnait presque envie de courir le long des murs. C'est clair. C'est juste effrayant. Effrayant comme un (1) –

- Par pitié, s'il-te-plait, ne finis pas cette phrase.

Tony secoua la tête.

- On est juste dix adultes matures, ici ensemble pour voir comment nous agissons en tant qu'équipe. Pour régler les dynamiques de groupes.

Peter acquiesça machinalement et regarda de nouveau autour de lui. Mon Dieu. C'était tellement cool. La salle d'entraînement des Avengers. La salle d'entraînement des Avengers ! Et il allait s'entraîner avec eux. Oh mon Dieu. C'était la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée. On ne lève pas les mains. On ne pose pas de questions. On fait pas de comparaisons bizarres –

- Enfin, neuf adultes et demi, marmonna Tony, en interrompant Peter dans ses pensées.

- Hey, protesta Peter, en se retournant pour regarder Tony, qui attendait toujours près de la porte de la salle d'entraînement. Je suis au moins aux trois quarts.

- Tu peux être aux trois quarts si tu arrêtes d'ouvrir grand la bouche à chaque chose que tu vois, et que tu viens attendre ici.

Peter l'écouta, sans pouvoir cependant s'empêcher de continuer à regarder autour de lui pour ne rien louper.

- Ok, voilà comment ça va se passer, commença Tony. On va s'entraîner pendant quelques heures, parler un peu, et essayer de ne pas s'entretuer. Tu penses que tu peux gérer ça ?

Peter acquiesça de nouveau.

- Bien, soupira Tony. Ça fait au moins un.

Avant que Peter n'ait pu répondre, la double-porte s'ouvrit et Rhodey entra, ses jambes bioniques produisant un bruit métallique à chaque pas qu'il faisait dans la pièce. Il était vêtu d'un t-shirt ample et d'un pantalon cargo. Prêt à bosser.

- Oh, Dieu merci, tu es là, souffla Tony.

Il prit une inspiration pour se calmer, légèrement, et Peter n'avait pas remarqué à quel point il semblait en avoir besoin. Wow. Il était vraiment nerveux à propos de tout ça. Peter devait-il être nerveux lui aussi ?

- Relax, je suis là, dit Rhodey en se rapprochant de Tony. Tout le monde arrive.

Tony hocha la tête et commença à tordre nerveusement ses doigts. Il observa la pièce – mais évita Peter et Rhodey. Peter s'avança vers lui, mais Rhodey l'en empêcha.

Il se tourna vers Peter et lui donna une tape sur l'épaule.

- Comment tu vas, petit ?

Peter avait rencontré Rhodey quelques fois, déjà. La première fois, c'était quand il avait surpris Tony en train d'essayer d'enlever son costume à Peter après que quelques idiots, qui braquaient une quincaillerie, l'aient aspergé de colle liquide. Pas un des moments les plus glorieux de Peter.

Rhodey, cela dit, n'avait curieusement pas mal réagi.

Il avait vaguement haussé un sourcil avant de demander à Tony où il gardait son spray à cuisson. Quand Tony avait commencé à babiller de façon paniquée pour expliquer pourquoi il n'avait pas le droit de garder des sprays dans le penthouse – Pepper le lui avait interdit à cause de certaines expériences ratées – Rhodey avait simplement levé une main, disparu pendant quelques minutes et était revenu avec un énorme pot de vaseline.

Inutile de dire que Peter avait été libéré de son costume en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Mais il était incroyablement collant.

Ouais. Vraiment pas un de ses moments les plus glorieux.

Il avait croisé Rhodey plusieurs fois, depuis, principalement au Complexe des Avengers, où Tony continuait à améliorer ses jambes bioniques. Ils s'asseyaient souvent ensemble pour manger des pizzas pendant que Tony travaillait. C'était cool. Cet homme était constant. Rien ne l'ébranlait jamais.

Peter pouvait voir à quel point Tony et lui s'entendaient bien. Là où Tony était inconstant et instable, Rhodey était solide et inébranlable.

- Ça va, l'école ? continua Rhodey.

Peter haussa les épaules.

- Ce gamin, Flash, t'ennuie toujours ?

Peter lança un regard irrité à Tony – que ce dernier ne vit pas. Il avait commencé à faire les cent pas devant les portes, ses mains jouant avec ses manches, et ses yeux regardant partout sauf Peter et Rhodey. Wow. Il était vraiment nerveux. Est-ce qu'il y avait quelque chose que Peter ne savait pas ? Cela risquait-il de mal se terminer ?

Peter voulut de nouveau faire un pas en direction de Tony, mais Rhodey l'en empêcha en se déplaçant légèrement sur le côté.

- Laisse-le juste tranquille, murmura Rhodey, sans avoir besoin de regarder son ami pour savoir qu'il était en train de paniquer. Il a du mal avec les situations qu'il ne peut pas prédire avec un algorithme mathématique, expliqua-t-il. Il ira mieux quand tout le monde sera là et qu'il se rendra compte que personne ne va mourir d'une combustion spontanée.

Peter acquiesça lentement.

C'était logique, après tout. Ils n'avaient plus été dans la même pièce depuis l'Allemagne, et cette fois-là, ça avait mal fini.

- Alors, commença Peter, tandis que sa propre anxiété grandissait, qui sera là ? demanda-t-il. Mr. Stark ne m'a pas vraiment dit...

- Steve sera là, dit Rhodey en se baissant pour ajuster une des sangles de ses jambes.

Il lança un regard à Peter.

- Tony a dit que tu le savais déjà.

Peter eut un air renfrogné. Rhodey n'approfondit pas le sujet.

- Pareil pour Bruce, et Vision vit ici depuis l'an dernier, donc il sera là.

Rhodey se redressa.

- A part ça, Sam, Clint et Scott sont tous sortis du rocher sous lequel ils se cachaient. Et Natasha. Je n'ai aucune idée de comment elle vient, ni où elle était, mais elle a dit qu'elle serait là, donc –

Les doubles-portes de la salle d'entrainement s'ouvrirent, et la jeune femme elle-même entra.

Elle était habillée toute en noir – comme la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés – mais au lieu de porter son costume habituel, elle était vêtue d'une tenue de combat toute équipée. Ses cheveux blonds – attends, blonds ? n'était-elle pas rousse, la dernière fois qu'ils –

- Est-ce que tu attends toujours que quelqu'un parle de toi pour arriver, histoire de faire une entrée dramatique ? demanda Tony, en arrêtant de faire les cent pas pour regarder Black Widow.

Black. Widow.

Peter était dans la même pièce que Black Widow.

- Tony, le salua Romanov.

Elle jeta un regard autour d'elle.

- Colonel Rhodes. Peter.

Les yeux de Peter s'écarquillèrent.

Tout comme ceux de Tony – sûrement par crainte, suspecta Peter.

- Comment tu connais son nom ? s'énerva Tony.

Romanov sourit, légèrement.

Les spider-sens de Peter le titillèrent.

Les doubles-portes s'ouvrirent à nouveau et un homme aux cheveux bruns apparut.

Clint Barton. Hawkeye.

OhmonDieuc'étaitleplusbeaujourdelaviedePeter.

- On est en retard ? demanda-t-il en faisant un pas à l'intérieur. Désolé, juste un problème de pilotage. Il s'est avéré que le pilote en question ne savait en fait pas faire voler un avion –

- Je peux en faire voler beaucoup plus que toi, espèce de –

Sam Wilson suivit Barton à l'intérieur, ses ailes métalliques repliées derrière son dos. Il jeta un regard noir à Clint en parlant.

Barton le coupa.

- Les ailes ne comptent pas, argumenta-t-il. Un Quinjet est un bijou de technologie sophistiqué et avancé. Ok ? C'est même pas comparable à ton planeur idéalisé –

- Mon quoi ! ces ailes sont parmi les objets aérodynamiques les plus avancés de l'Histoire –

Bruce se faufila entre les portes juste derrière les deux hommes, leur jeta un regard tandis qu'ils se chamaillaient, et s'avança vers Peter et Rhodey.

- Hey, Bruce, le salua Peter.

Bruce sourit légèrement.

- Salut, Peter, comment tu te sens ?

- Beaucoup mieux que la dernière fois.

Bruce laissa échapper un petit rire, mais le sourire que cela provoqua n'atteignit pas ses yeux.

- Tant mieux.

Rhodey leur lança un regard un confus.

- Je ne savais pas que vous vous connaissiez, tous les deux.

- Oh, si, dit Peter avec enthousiasme, il m'a aidé quand j'ai failli mourir d'une overdose.

Les sourcils de Rhodey se froncèrent. Ah. Ce n'était peut-être pas les bons mots à employer.

Peter n'eut pas besoin de s'expliquer quand les derniers membres de l'équipe entrèrent dans la pièce.

Vision, vêtu d'un ensemble violet et or, entra à l'intérieur en volant, dans son silence et sa grâce habituels, et un homme à l'air rabougri et aux cheveux bruns le suivit. Qui était-il ? Peter ne le connaissait pas.

Avant que Peter ait pu demander, les portes s'ouvrirent une dernière fois et Steve Rogers entra. Il ferma doucement les portes derrière lui.

- Tout le monde est prêt ? demanda-t-il en regardant les visages qui l'entouraient.

Quelques hochements de têtes lui répondirent, mais il regardait surtout Tony, qui était debout près des baies vitrées, les bras croisés.

Pendant une minute, personne ne dit rien.

- Ouais, murmura Tony. Tout le monde est prêt.

Steve acquiesça, lançant un regard aux autres qui l'entouraient. Tout le monde prit place dans la pièce. Peter, Bruce et Rhodey étaient près de la porte, Romanov était seule au milieu de la salle, Tony près des baies vitrées, Vision dans un coin, Barton et Wilson juste en face des portes, et le Captain ainsi que le mystérieux gars étaient un peu au milieu de tout ça. Ah. Peter commençait à voir pourquoi Tony était aussi nerveux.

Pendant un long moment, personne ne dit rien.

- Ok, dit finalement le Captain, en brisant le silence et en faisant un pas en avant. Par où on commence ?

- Si on commençait par le début ? proposa Tony en haussant les épaules, et faisant un geste en direction de cet homme étrange qui se tenait près du Captain. Qui est ce gars ?

- Oh, c'est Scott Lang, dit Rogers, et l'homme les salua maladroitement de la main. C'est – euh –

- J'étais le type dans le costume rouge, le coupa Lang. J'étais petit, et après j'suis devenu grand –

- Le petit-géant-rouge ! s'écria Peter en écarquillant les yeux. Ouais, wow, vous étiez génial.

Tous les regards se tournèrent vers Peter.

Et merde.

- Mais t'es un gamin, dit Barton, en regardant Peter avec stupéfaction.

Barton jeta un regard aux autres, qui fixaient Peter.

- Y a un enfant dans la pièce, clarifia Barton, comme s'il n'arrivait pas à comprendre. T'es le gamin de qui, au juste ?

- Le mien.

Des regards choqués se tournèrent vers Tony.

- Pas dans ce sens-là. Mon Dieu, ajouta Tony.

Il fit un geste en direction de Peter, qui se tenait toujours entre Rhodey et Bruce, et il se sentit soudainement beaucoup moins enthousiaste.

- Tout le monde, voici Peter Parker, ou Spider-Man, comme l'appelle YouTube.

- Um. Quel âge il a ? demanda Wilson d'une voix tendue.

- Il a quinze ans, répondit Tony, et il continua en dépit des nombreuses protestations outrées qui s'élevèrent. Et avant qu'aucun de vous ne proteste, il est capable de tous vous botter les fesses, alors... fermez-là.

- C'est pas parce qu'il est capable de le faire qu'il devrait le faire, dit Wilson en regardant Peter avec une expression indéchiffrable. Quinze ans, bon sang. Est-ce que t'es toujours au lycée ?

Peter ouvrit la bouche, mais rien n'en sortit.

- Ouais, répondit Tony en se détachant de la fenêtre pour se diriger vers Peter, Bruce et Rhodey, s'arrêtant à quelques pas de Peter – comme pour le protéger des autres Avengers. Et il est aussi très têtu et ne peut s'empêcher de courir après tous les méchants de cette ville, même si on a essayé de l'arrêter de nombreuses fois. Sentez-vous libres d'essayer de vous battre contre lui.

Plusieurs d'entre eux ouvrirent leur bouche pour protester – Wilson et Barton de façon plus expressive – mais le Captain les interrompit. Sa voix était calme, mais sans appel. Peter se disait que peu de personnes pourraient argumenter face à lui. Pas même Peter lui-même. Non pas qu'il n'essaierait pas si Rogers commençait à hausser la voix sur Tony à nouveau – mais ça n'arriverait pas. Oh non. Parce que Peter avait un paquet d'arguments si jamais ça arrivait devant lui. C'était le choix de Peter, d'être ici, pas celui de Tony, et si le Captain avait quelque chose à dire à ce propos, il pouvait le dire en face de Peter, pas –

- Peter fait partie de l'équipe, maintenant, il va s'entrainer avec nous comme tout le monde ici.

La voix de Rogers résonna dans la pièce, interrompant les pensées enragées de Peter. Huh. Ce n'était pas du tout ce à quoi il s'était attendu. Et à en juger par le regard stupéfait de Tony, il n'avait pas non plus envisagé qu'il le soutiendrait.

- D'autres questions avant qu'on commence ? demanda le Captain en jetant un regard autour de lui.

Lang leva une main en l'air.

- Hmm. Ouais, commença-t-il. Qu'est-ce qu'on fait exactement, maintenant ?

Même le Captain n'avait pas vraiment de réponse à ça. Chacun se regarda à nouveau. Mon Dieu. C'était comme attendre que la première personne ait le courage de se mettre à danser, au milieu de la piste. Quelqu'un finissait toujours par faire le premier pas, mais le silence gênant qui le précédait laissait toujours Peter mal à l'aise.

Le silence était tellement épais qu'on aurait pu le couper au couteau.

Alors, évidemment, ce fut Romanov qui le rompit.

- On se frappe mutuellement à plusieurs reprises, dit-elle, avec un air sérieux, ses bras croisés sur sa poitrine, alors qu'elle se tenait debout au milieu de la pièce. Qui veut commencer ?

Personne ne dit rien.

Peter se rapprocha de Bruce.

- Elle plaisante, pas vrai ? murmura-t-il.

En fait, elle ne plaisantait pas.

Peter regarda, avec une stupéfaction mêlée d'émerveillement, comme Wilson, Barton et le Captain se confrontèrent à la Veuve Noire – chacun leur tour. Wilson fut renversé contre le tapis en quelques secondes. Mais ce n'était pas ça qui choquait le plus Peter, cela dit. Ce qui l'avait le plus choqué, c'était que le Captain aussi rejoignit Wilson sur le tapis. Le combat avait duré plus longtemps, il était clair qu'il était plus agile que Wilson, mais Peter remarqua finalement que le Captain l'atteignait plus qu'elle ne l'atteignait en retour. Il était ouvert. Elle était toujours sur la défensive. Rogers était agile, pour sûr, mais il comptait avant tout sur sa force. C'était ce pour quoi il était reconnu, et Peter était pourtant sûr que, dans un autre combat, la combinaison de son agilité et de sa force aurait fonctionné. Mais pas pour celui-ci. Peut-être que c'était la vitesse de Romanov, ou son habilité à retourner chacun des mouvements contre son opposant, ou le fait qu'elle avait l'air de savoir chaque mouvement de l'autre avant même qu'il les fasse, mais en tout cas, Peter était captivé. Elle ne perdait jamais. Jamais. Même quand ce fut le tour de Barton – et il endura plus longtemps que Captain et Wilson, ayant clairement plus d'expérience avec le côté-ninja de son amie – elle ne perdit pas. Barton finissait toujours par heurter le tapis, mais il avait donné autant qu'il avait reçu.

Peter était totalement sûr qu'il était amoureux. Ou pétrifié. Définitivement l'un des deux.

- Gamin, au moins essaie d'avoir l'air en difficulté. Tu sais, par respect pour les autres.

Scott Lang était juste à côté de Peter sur un des tapis d'exercice, essayant difficilement de venir à bout de sa série d'abdos, alors que Peter avait déjà fini la sienne et en commençait une autre.

Peter eut un rictus amusé et termina rapidement sa série sans effort apparent. Scott laissa échapper un sanglot exagéré et s'affala au sol.

Scott était bizarre, mais plutôt cool. Il était aussi nouveau que Peter dans l'équipe, alors ils s'étaient retrouvés tous les deux quand le groupe s'était divisé pour s'échauffer (ou pour se faire tabasser, dans le cas de Wilson, Rogers et Barton).

Enfin, s'échauffer était un bien grand mot, et en fin de compte, seuls Scott et Peter avaient fini par faire quelques séances de cardio. Rhodey – qui ne pouvait pas vraiment y participer avec ses jambes bioniques – avait regardé les combats, en criant quelques suggestions, pendant que Tony et Bruce flânaient autour des tapis. Vision était resté dans un coin de la pièce. Il observait juste.

- C'est quel genre d'échauffement, ça ? dit Wilson à Tony et Bruce, juste après s'être entraîné avec Natasha et ayant visiblement besoin d'une pause pour reprendre son souffle.

Il fit un signe de tête dans leur direction pour désigner leur marche détendue.

- Un échauffement scientifique, rétorqua Tony sans même sourciller. On parie sur le nombre de fois où tu vas être battu par Natasha, en fonction du nombre de fois où tu t'obstines à réessayer.

Wilson eut à peine le temps de lâcher un rire sarcastique que Romanov était déjà sur lui. Et il retomba contre le tapis. Encore.

Même Peter abandonna sa série de cardio pour observer Romanov et Barton se battre une nouvelle fois, ensuite. Scott étant toujours allongé face contre terre, personne ne pouvait se moquer de son expression stupéfaite et fascinée. Il fut encore plus impressionné quand Romanov enroula ses jambes autour de la gorge de Barton et le fit se retourner sur le tapis.

- Je deviens trop vieux pour ces conneries, marmonna Barton, mais il souriait légèrement en se redressant.

Sauf que la Veuve Noire s'était déplacée.

Elle regardait Peter, à présent.

Oh merde.

- Et toi, petite araignée ? murmura Romanov, en souriant juste assez pour faire vibrer les sens d'araignée de Peter.

Peter se mit immédiatement sur ses pieds avec un petit oh oui sur le bout de la langue, quand Tony l'interrompit.

- Non, dit-il sans même lever les yeux du téléphone sur lequel il tapotait. Il n'y aura pas de mineur plein de fractures avant même la fin de l'échauffement, aujourd'hui.

Romanov eut un sourire narquois mais ne protesta pas.

- Je pense qu'on est tous assez échauffés, de toute façon, acquiesça Rogers en revenant au centre de la pièce. Si on allait enfiler nos costumes et qu'on se rejoignait dehors pour faire quelques exercices ?

L'équipe hocha la tête et se traîna hors de la salle d'entraînement. Peter, qui portait son costume sous ses vêtements, sortit son masque de la poche de son sweat et se dirigea vers Bruce qui regardait le jardin au travers d'une baie vitrée.

- Pas de transformation pour vous ? demanda Peter en arrivant près de l'homme plus âgé.

Bruce se retourna et sourit quand il vit Peter.

- Non. Je ne pense pas que l'autre gars fera une apparition, aujourd'hui.

Peter hocha la tête d'un air absent. Tony lui avait déjà dit de ne pas pousser Bruce à bout quand il devenait Hulk. Mais ils étaient quand même chanceux de l'avoir avec eux quand ils en avaient besoin.

- Alors, c'est quoi le problème avec Vision ? demanda Peter en marchant à côté de Bruce alors qu'ils se dirigeaient vers le carré de pelouse qui se trouvait derrière le complexe, dehors. Est-ce qu'il participe à ce genre de choses, en temps normal ?

- Je ne suis pas vraiment sûr, admit Bruce, en jetant un regard à l'androïde en question, qui traversa un mur et réapparut dehors, sur la pelouse.

Génial.

- Je me suis jamais entraîné avec lui, avant ça, mais –

Bruce s'interrompit soudainement.

- Mais quoi ?! s'exclama Peter sans pouvoir s'en empêcher, en essayant de parler doucement.

Bruce soupira, mais se pencha vers Peter.

- Wanda n'est pas là.

La Sorcière Rouge. Peter avait remarqué qu'elle n'était pas venue avec les autres, mais il avait été tellement captivé par eux qu'il avait oublié de demander pourquoi elle n'était pas là.

- Pourquoi ? demanda-t-il donc. Elle était pas avec le Captain ?

- Si..., commença prudemment Bruce, en regardant Vision qui s'était assis au sommet d'un des arbres qui entouraient la pelouse.

- Et où est-ce qu'elle est, maintenant ? demanda encore Peter.

Il savait qu'il devrait laisser tomber. Parce que, clairement, personne n'avait l'air de vouloir en parler, mais maintenant qu'ils avaient abordé le sujet, Peter ne pouvait réfréner sa curiosité. Il avait admiré ces gens pendant si longtemps – c'était tellement captivant d'être avec eux, et de leur parler en personne.

- Personne ne sait.

Cela attira l'attention de Peter.

- Personne ne sait ? répéta Peter, stupéfait. Comment c'est possible que personne ne sache ?

- Apparemment, elle est partie au milieu de la nuit, quand ils étaient au Wakanda, expliqua Bruce. Elle a laissé un mot en disant qu'il y avait des choses dont elle devait s'occuper, et elle a disparu.

- Wow, souffla Peter, en jetant un coup d'œil à Vision, qui planait maintenant à quelques centimètres du sol, son regard tourné vers le soleil.

- Ouais, acquiesça Bruce alors que les portes du complexe s'ouvraient et que les autres commençaient à arriver. Mais il vaut mieux ne pas en parler, ajouta-t-il doucement, alors qu'ils s'approchaient d'eux. Tony et Steve se sont déjà disputés à propos de ça, et se battre les uns contre les autres ne nous mènera nulle part.

Peter hocha la tête.

- Pourquoi le fait qu'elle ne soit pas là affecterait Vision, au fait –

Peter s'interrompit brusquement quand les autres arrivèrent près d'eux.

- Prêt, gamin ? demanda Tony en atterrissant sur la pelouse, dans son armure d'Iron Man.

Derrière Tony, Rhodey avait déjà revêtu son armure War Machine, et il s'éleva dans les airs, suivi de Faucon. Scott n'était nulle part – ce qui voulait dire qu'il était probablement déjà tout petit et se glissait entre eux – et Romanov et Barton étaient au bord de la pelouse, parlant trop bas pour être entendus.

Le Captain fut le dernier à arriver sur le terrain. Il avait revêtu tout son costume – même le masque – et agrippait son bouclier avec ses deux mains.

Rogers leva les yeux et croisa le regard de Tony pendant quelques secondes, avant de faire un signe de tête en direction de l'ingénieur. Tony le lui retourna, légèrement, et le Captain accrocha le bouclier derrière son dos.

- On y va ? demanda Tony.

Rogers acquiesça.

Peter remarqua l'échange. Ça, c'était un des plus beaux jours de sa vie.

Il volait dans les airs, se balançant autour du complexe des Avengers pendant que ces derniers combattaient ensemble. Tony avait créé toute une armée de robots d'entrainement, et ils volaient à présents dans les airs et au sol, pendant que les Avengers les pourchassaient.

- Y en a un à tes trousses, Faucon, dit Barton à travers les oreillettes, depuis le bord du toit sur lequel il était perché, d'où il tirait flèche après flèche.

- Je m'en occupe, répondit Faucon, en remontant en piquet vers le ciel avec le drone derrière lui.

Peter se balança autour d'un bâtiment qui faisait l'angle du complexe, et lança une toile sur un drone avant de le catapulter contre l'un des murs, qui se fissura sous l'impact.

- Hey ! résonna la voix de Tony à travers les oreillettes. Attention aux bâtiments. Je viens juste de les rénover.

- Sérieux ?! s'exclama Faucon en essayant toujours de se débarrasser de son drone.

- Oh, ouais, dit Tony en donnant un coup de son propulseur dans un robot qui sillonnait le ciel. J'ai fait refaire toute la cuisine.

- T'as finalement acheté cette machine à glaces dont je t'avais parlé ? demanda Barton.

Une flèche frôla Peter et s'écrasa contre un des robots qui lui tirait dessus. Génial. Peter fit un salto arrière dans les airs et lança une autre toile, en se propulsant jusqu'au toit du complexe.

- Ouais, et une machine à gaufres qui fait des gaufres en forme de Hulk. Je l'ai fait faire sur demande, celle-ci –

- Dites, les bavardages ! les interrompit Rogers.

Mon Dieu. C'était dingue. C'était le plus beau jour de la vie de Peter.

Rogers était sur la pelouse, se battant contre des robots au sol avec son bouclier. Romanov n'était pas très loin, se cachant dans les arbres pour prendre les robots qui la suivaient par surprise. Elle abattit chacun d'eux avec des bracelets électriques que Peter ne voulait absolument pas expérimenter.

Vision était dans les airs avec Wilson, et détruisait occasionnellement des drones avec l'aide de la pierre qui ornait sa tête. Rhodey et Tony volaient autour du complexe, en descendant des drones avec leurs propulseurs ou leurs armes.

Bruce était retourné à l'intérieur dès qu'ils avaient laissé sortir les robots, car il commençait à devenir nerveux.

Scott était introuvable. Mais certaines fois, un drone explosait sans que rien ne l'ait visiblement touché, et Peter aurait pu jurer voir quelque chose de tout petit voler près des débris.

Ouais. Définitivement le plus beau jour de sa vie.

- Tu as toujours un drone à tes trousses, Wilson –

- PETER BOUGE !

La voix de Tony porta au-dessus de toutes les autres.

Peter, qui venait juste d'accrocher une de ses toiles sur la façade du bâtiment et s'était jeté dans le vide pour descendre du toit, leva les yeux pour voir Faucon foncer droit sur lui. Directement sur ses toiles. Ces dernières cédèrent sous la pression des ailes acérées de Faucon, et alors, il ne descendait plus.

Il tombait.

- PETER !

La voix de Tony résonna à travers les oreillettes, mais Peter le remarqua à peine. Il était trop occupé à essayer de lancer une autre toile sur la façade du complexe avant d'heurter le sol.

Mais la toile cassée avait dû endommager son lance-toile gauche parce qu'il ne fonctionnait plus, et s'il utilisait le droit, l'angle dans lequel il se trouvait faisait qu'il serait propulsé tout droit contre les fenêtres du complexe. Des fenêtres immunisées contre les balles et les missiles. Ouais. C'était loin d'être cool. Tout comme percuter le sol après une chute de six étages, mais Peter fut rapidement à cours d'options –

Mais alors, quelque chose de dur percuta Peter.

Des bras métalliques s'enroulèrent solidement autour de lui et ils heurtèrent tous les deux le gazon, Peter fermement serré contre la poitrine de fer.

En dépit de l'angle dans lequel ils étaient tombés, Peter allongé au-dessus de l'homme de métal, Peter sentit quelques-unes de ses côtes se casser quand ils touchèrent le sol. Son épaule, également, sembla se déplacer dans un craquement dégoûtant, et le fit immédiatement souffrir. Peter serra les dents pour rester silencieux.

Dès qu'ils arrêtèrent de glisser, Peter se mit sur les genoux, et se pencha au-dessus de l'armure brillante d'Iron Man à côté de lui. Au diable ses côtes et son épaule.

- Oh mon Dieu ! Mr. Stark, vous allez bien ? Qu'est-ce que –

L'amure, qui avait creusé un trou dans la pelouse, s'ouvrit et Tony en sortit. Il tomba à genoux sur l'herbe près de Peter.

- Bon sang, petit, est-ce que toi tu vas bien ?!

Les mains de Tony se levèrent, l'une s'enroulant autour de l'épaule indemne de Peter, et l'autre lui enleva son masque.

- Je vais bien. Vraiment. Un peu douloureux, mais – et vous ? L-la chute a été –

- T'inquiète pas pour moi, gamin, soupira Tony, alors que la tension commençait à s'évacuer de son corps depuis qu'il avait retiré son masque à Peter et qu'il avait vu qu'il allait bien. Mon armure est faite pour supporter des chutes de plusieurs milliers de mètres, pas comme ton costume en tissu ! Pourquoi ton parachute ne s'est pas ouvert ?!

- Oh, euh, balbutia Peter. Il fallait que je vous en parle justement, je l'ai déjà utilisé. Il y a quelques jours. Je voulais vous –

- Oh, pour l'amour de Dieu, gamin. On a déjà parlé de ça. Dès que tu l'as utilisé, tu viens me voir, et on le remet. Est-ce que je dois mettre en place un programme qui te ramène automatiquement vers moi ? parce que je le ferai ! Je forcerai Karen à te ramener ici et –

- Tout le monde va bien ?

Les autres se rapprochaient d'eux à présent. Rogers fut le premier sur place. Il devait courir vraiment vite, parce que la dernière fois que Peter l'avait vu, il était à l'autre bout du terrain, et là il était le premier devant eux, respirant profondément.

- Vous allez bien, tous les deux ? demanda-t-il en regardant Peter et Tony tour à tour.

- Ouais, on va bien, soupira Tony en commençant à se lever. L'un de nous deux est interdit de patrouilles pour quelques jours – bon sang, on dirait mon père – mais à part ça –

- Ah, ce bras n'a pas l'air en bon état.

Scott avait repris une taille normale et regardait le bras disloqué de Peter avec un air à la fois inquiet et dégoûté.

- Quel bras ? demanda Tony en s'abaissant de nouveau vers Peter, et remarquant cette fois le bras que Peter avait ramené contre sa poitrine. Petit ?!

- C'est rien, dit rapidement Peter en s'appuyant avec sa main valide sur le sol pour se redresser, grimaçant quand le mouvement fit pression sur ses côtes. Vraiment. C'est juste disloqué. Ce sera guéri dans quelques heures. Pareil pour les côtes.

- Quelles côtes ?! s'indigna Tony en se rapprochant de Peter et en agrippant son épaule valide, avant de passer gentiment sa main sur le torse de Peter.

Ce dernier ne put retenir un grognement quand ses côtes protestèrent douloureusement.

- Ok, dit Tony en se reculant, tout en gardant une main sur son épaule, pour l'accompagner jusqu'au complexe. Terminé pour aujourd'hui.

- Non ! Non, sérieux. Je peux aider. J-je peux –

- Toi, l'interrompit Tony, tu as rendez-vous avec des radios et un très large pack de glace.

Peter grogna, mais n'osa pas protester.

Il pouvait déjà sentir son épaule commencer à guérir – mais avec l'os qui s'était disloqué, c'était un peu bizarre. Ouais. Il valait sans doute mieux arranger ça.

- Brucie ! appela Tony, en fouillant dans les placards d'une chambre médicale. Où sont les micro-surgélateurs ?

- Les quoi ? répondit la voix de Bruce depuis une autre chambre – là où il était en train d'observer les radios des côtes de Peter.

- Les micro-surgélateurs, cria Tony en retour, en poussant un soupir de frustration quand il ne les trouva pas dans les placards. Tu sais, les packs de glace instantanée, le truc que j'ai fait il y a quelques mois.

- Je ne sais pas, Tony. Tu n'as qu'à utiliser un pack de glace normal.

- Non, grogna Tony, en se glissant hors de la chambre.

Sa voix résonnait fortement à travers le couloir.

- Ils étaient super cool ! On les place sur la peau et –

- Ils ne t'avaient pas brûlé, la première fois que tu les avais utilisés ?

- Si. Mais j'ai arrangé ça –

Peter était allongé sur un lit médical, son épaule réalignée enveloppée dans une bande pour éviter qu'elle ne bouge pendant qu'elle guérissait. On avait regardé ses côtes, et il n'y avait rien d'autre à faire que d'attendre. Cela prendrait seulement quelques heures. Mais c'étaient quelques heures pendant lesquelles il ne pourrait rien faire. Ugh.

Au moins, Tony avait été divertissant à regarder quand il flânait dans la salle de soins, jouant avec les équipements médicaux. Et ce, jusqu'à ce que Bruce arrive et lui interdise de toucher quoi que ce soit quand il l'avait vu jouer avec un défibrillateur. Tony avait naturellement été outragé, alors que l'exaspération de Bruce était clairement visible.

- Tony, tu as intégré une IA dans un blender, lui rappela Bruce en le regardant d'un air critique.

- Que – s'écria Tony, en pressant une main sur son cœur. Tu adores Frédéric –

- Et tu ne peux même plus utiliser ce blender ! Dès que tu commences à mettre quelque chose dedans, ça se met à tourner et essaie de te broyer les doigts !

- Il est très vif, rétorqua Tony en haussant les épaules. Et il adore les myrtilles, il faut juste les mettre en premier.

La conversation se termina de façon dramatique quand Bruce fit sortir Tony de la chambre, et c'était là que Tony avait commencé à chercher les micro-surgélateurs – ce que Peter n'avait franchement pas envie d'essayer. Enfin, en ce moment il aurait bien besoin d'une vraie poche de glace. Son épaule commençait vraiment à être douloureuse.

- Tiens.

Un paquet de petits pois surgelés apparut devant Peter.

Peter leva les yeux vers Rogers, qui venait d'apparaître soudainement dans la chambre.

Les autres avaient arrêté l'entrainement dès que Peter était tombé. Ils avaient attendu le verdict de Bruce avant d'aller se doucher et se préparer pour la nuit. Tous à part Tony et Bruce, qui étaient restés pour s'occuper de lui et lui tenir compagnie.

Peter avait pensé que Rogers était parti avec les autres, mais apparemment pas.

- Des petits pois ? demanda Peter, probablement un peu plus sèchement que ce que l'homme méritait.

Il essayait d'être gentil, après tout. En quelque sorte. Peut-être.

- Sérieux ?

Rogers haussa les épaules et les posa à côté de Peter, sur le lit.

- Je peux toujours aller chercher Tony et ses micro-surgélateurs si tu veux ?

- Nan, refusa rapidement Peter en prenant le sachet de petits pois pour le presser contre son épaule. Ça fera l'affaire.

Rogers acquiesça maladroitement, mais ne partit pas.

- Comment ça va, à l'école ? est-ce que – commença-t-il, mais Peter l'interrompit.

- Désolé, mais j'ai pas vraiment envie de faire la discussion comme ça avec vous.

Ouais. C'était définitivement pas sympa, mais Peter n'avait pas vraiment la tête à être sympa avec Rogers. Non pas qu'il ait jamais vraiment eu la tête à ça. Mais si Cap voulait se disputer avec lui alors –

- C'est légitime.

Peter leva brusquement les yeux vers les iris bleues qui le regardaient gentiment. Et avec tant de sincérité. Attendez. Quoi. Une sérieuse impression de déjà-vu s'abattit sur Peter, et il se blâma de ne pas être assez fort parce qu'il ne put s'empêcher de l'appeler quand il commença à partir.

- Mr. Stark m'a dit ce qui s'est passé, dit-il, et Rogers s'arrêta. En Sibérie.

Le Captain se retourna lentement, ses yeux se posant de nouveau sur Peter. Mais son regard était prudent, cette fois.

- Vraiment ?

- Ouais, continua Peter.

Bon, il avait commencé, autant aller jusqu'au bout.

- Il a dit que c'était votre faute à tous les deux, dit prudemment Peter, observant les réactions de Rogers.

Il n'y en avait aucune. L'homme regardait Peter solennellement. Il ne fit rien pour l'interrompre.

- C'est tout ce qu'il a dit, que vous en étiez venus aux mains, que c'était en quelque sorte tout le monde qui avait perdu son sang-froid -

- Ce n'était pas le cas.

- Quoi ? demanda Peter, dérouté.

Putain. Si cet enfoiré rejetait toute la faute sur Tony, Peter allait –

- Ce n'était pas la faute de tout le monde. Et certainement pas la faute de Tony, dit Rogers, sans que ses yeux ne quittent les siens. C'était ma faute. Juste ma faute.

Il y avait une certaine sévérité dans sa voix à laquelle Peter ne s'attendait pas.

- Et ne laisse pas Tony te dire le contraire.

- Mais – il a dit –

- J'ai laissé mes émotions prendre le dessus. Et Tony en a payé le prix fort. Tout comme Rhodey, et les autres. Toi aussi. Aucun de nous n'aurait dû se trouver dans cet aéroport. Ou en Sibérie. Et si j'avais été honnête avec Tony depuis le début, rien de tout ça ne serait arrivé.

Cela fit momentanément taire Peter. Rogers soupira et s'avança vers lui. Il s'assit sur le bord du lit, près des jambes de Peter.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ? demanda Peter quand il saisit finalement les mots du Captain.

Rogers le regarda pendant un instant, avant de secouer doucement la tête.

- Ce n'est pas à moi de raconter cette histoire, dit-il simplement.

Quelque chose dans sa voix fit que Peter n'essaya pas d'argumenter.

Peter ouvrit la bouche pour dire autre chose, mais Rogers parla avant lui. Et Peter oublia ce qu'il avait voulu dire.

- Tony est un homme bien. Plus qu'il ne le pense, et je suis content que tu couvres ses arrières, dit Rogers, un léger sourire incurvant ses lèvres.

Cela n'atteignit cependant pas ses yeux.

- Il a besoin de quelqu'un qui le lui rappelle de temps en temps.

Peter se raidit légèrement.

- Ouais, dit-il fermement. Je couvre ses arrières.

- Bien, répondit Rogers.

Il se pencha vers lui.

- Et je couvre les tiens, ajouta-t-il en regardant Peter droit dans les yeux.

Venant de quelqu'un d'autre, cette déclaration aurait pu être étrange, mais venant de Rogers, c'était rassurant et fort.

Il était. Tellement. Sincère.

- Je le pense vraiment. Si tu as besoin de quoi que ce soit : je serai là, dit-il. Tony a inséré mon numéro dans un des programmes de ton costume. Tu peux m'appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Je répondrai.

Pendant quelques secondes, aucun des deux ne dit rien. Que répondre à cela ? Surtout quand Peter commençait à ne plus vraiment savoir comment réagir avec l'homme. Enfin, il avait blessé Tony, et il n'était pas du tout en accord avec ce fait, quoi qu'il se soit passé –

- Cette équipe, commença Steve, en interrompant les pensées de Peter.

Les yeux du Captain se posèrent sur ses mains, qui étaient serrées l'une contre l'autre sur ses genoux.

- Cette équipe est la chose la plus importante au monde, pour moi, et je ferai en sorte qu'elle fonctionne de nouveau.

- Et pour votre ami ?

Peter n'avait pas voulu demander. Vraiment. Mais, bon sang, il était tellement curieux. Il n'avait pas osé demander à Tony, mais il voulait vraiment savoir. Il avait été en Allemagne, avait vu le soldat, l'avait combattu, et pourtant il ne savait rien.

- Il est en sécurité, répondit Rogers. Loin d'ici, ajouta-t-il gravement. La vérité c'est que je me suis accroché à lui quand j'ai découvert qu'il était en vie. Je me suis raccroché à la seule chose qui me restait de mon ancienne vie.

Ses yeux étaient tristes. Mais il continuait à regarder Peter.

- Mais mon monde est différent, aujourd'hui. J'ai des amis. Des objectifs. Et je ne sais pas où est sa place dans tout ça. Ni même s'il a sa place.

Rogers passa une main lasse dans ses cheveux.

- Je ne le connais plus vraiment. Et il ne me connaît plus non plus.

Peter observa l'homme plus âgé, avec l'envie de le consoler sans savoir comment.

Rogers se râcla la gorge et reprit contenance.

- Je suis désolé, dit Rogers en secouant la tête. Tu n'as pas besoin d'entendre tout ça. Repose-toi, petit –

- Non – ça ne me dérange pas. J-je veux dire, si vous vous m'en parler, ça ne me dérange pas, bégaya Peter.

Il jeta un œil au sachet de petits pois sur son épaule. Ça commençait à être moins douloureux.

- Et je comprends, murmura Peter. Si quelque chose arrivait à Ned – mon ami – je pense que je ferais des trucs stupides, moi aussi.

Rogers rit légèrement, mais à nouveau, le sourire n'atteignit pas ses yeux.

Il se leva du lit et se retourna vers la porte. Avant de partir, il posa une main sur l'épaule valide de Peter.

- Repose-toi, petit.

Peter l'interpella avant qu'il ne sorte de la chambre.

- Rogers ?

- Steve, le corrigea Rogers en se retournant vers Peter. Tu peux m'appeler Steve.

- Steve, dit Peter. Touchez de nouveau Mr. Stark et je vous jetterai du haut du pont de Manhattan.

- Bien.

Les sourcils de Peter se haussèrent, mais Rogers – Steve – était déjà parti.

Un énorme bruit retentit ensuite depuis une des chambres, et Peter se redressa dans son lit – pour essayer de voir ce qui se passait. Une seconde après, la voix de Bruce résonna à travers le couloir. Tonitruante.

- Oh, bon sang, TONY !

**

(1) Personnellement, je n'avais pas la référence, mais apparemment, c'est une référence à Descendants, en particulier à une des chansons du film.

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