Un vent de vie
En regardant ma montre, je vis qu'il me restait 25 minutes avant le début des cours. Parfait. Il avait plut cette nuit et d'innombrables flaques couvrait encore le trottoir, qui reflétaient ce qu'il restait de l'aube. Ce fut à ce moment-là qu'elle me revint à l'esprit. Minto! J'avais encore fait ce même rêve pendant mon sommeil. C'était la douzième fois... La vérité, c'était que mon rêve c'était vraiment passé, sauf la fin, évidemment. Dans la vraie vie, Minto m'avait juste jeté son collier au visage en criant qu'elle me détestait et s'était réfugiée dans le bâtiment en pleurant. Tout était de ma faute, j'en étais conscient. Quand Erina m'avait parlé pour la première fois, c'était pour se plaindre de ma copine, qui l'avait insultée. J'avais alors tout de suite été charmé par sa confiance et son charisme. Au fil du temps, je parlais de plus en plus avec elle. Pourtant, après m'avoir complètement subjuguée, elle a commencé à être toxique et à parler mal de Minto en disant que je méritait mieux qu'elle et que si elle ne m'offrait rien, c'était parce qu'elle se servait de moi. Certes, je savais que c'était faux et que si elle ne me faisait pas de cadeaux, c'est parce qu'elle aussi, elle ne roulait pas sur l'or. Pourtant, je l'avais cru, juste parce c'était elle qui le disait. Alors, à chaque fois que je voyais Minto, je me disais qu'elle n'était pas belle et folle. C'est comme ça que j'avais rompu avec elle et je m'étais inscrit à la Eritoyaro-high, en sachant qu'Erina était la seule que je connaissais dans ce lycée. Après avoir réalisé mon erreur, j'avais, à de nombreuses reprises, essayé de contacter Minto, mais elle semblait trop blessée pour vouloir me parler, ce que je comprenais parfaitement.
Soudain, j'entendit quelqu'un s'avancer derrière moi et me donner un coup de pied dans l'arrière du genou. Je tombai alors à terre et j'atterris tête la première dans la boue.
Je me relevai péniblement et vu la personne qui m'avait poussé: Erina! Son visage, d'apparence angélique, faisait un horrible sourire, déformant presque ses yeux ambrés, normalement si beaux. Ses cheveux blond-roux étaient attachés en deux couettes, retenus par d'innombrables barrettes, et ses ongles étaient aussi longs et entretenus que ceux d'une star américaine.
<<Pourquoi m'as tu fait tomber? lui demandai-je.
- Oups! fit-elle en ramenant ses mains à ses lèvres pleines de gloss. Déso, j'ai pas fait exprès!
- C'est vraiment pas gentil, m'exclamai-je en ramassant mon sac, lui aussi trempé.
- Oh non, tu vas pleurer? Tu vas appelé qui? Ton grand frère peut-être? s'esclaffa-t-elle en continuant de marcher. Allez, rentre chez toi, chouineurs>>
Quand elle fut assez loin, je sortis une serviette de sport de mon sac et m'essuyai le cou, le visage et mes cheveux. En regardant ma montre, encore épargné par la boue, je pus voir qu'il me restait 10 minutes avant le début des cours. J'avais encore le temps. Alors, je me remis en marche en direction du lycée, sachant que ma journée allait encore être merdique.
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