✎ « ces moments d'entre-deux, où tu n'étais pas vraiment toi, oui j'aimais profiter des éclipses de ton âme »

j'ai cru tomber amoureuse d'un autre. longtemps après cette déclaration. tu étais si heureuse pour moi, m'avouant que tu avais voulu me mettre à distance pour que je puisse voir ailleurs. ça m'avait étonnée. beaucoup.

mais le pire c'est que c'était faux.
je n'aimais pas réellement ce presqu'inconnu.
et même si j'avais cru pouvoir avoir quelque chose.
indéniablement, mes sentiments étaient revenus pour toi.
tu me réconfortais, m'aidais, tu étais là chaque jour de ma vie.

je ne pouvais tourner la page.

je me haïssais de ressentir ça.

je t'aimais

de me faire

me consumer.

trop de contradictions avaient lieu en moi, me tiraillant dans tous les sens.
tu m'agaçais à ne pas le voir, mais je ne pouvais te détester de me soutenir et m'encourager, la joie de te parler surpassait tout. et j'aimais écouter tes chansons, t'imaginant avec ton casque devant ton dessin ou savoir que tu donnais de ton temps pour moi. ça me rendait importante, au moins un peu. l'amour me faisait faire des boomerangs et je me disais que même si tu ne m'aimais pas, veiller sur toi de loin me faisait plaisir. cette vie de petites joies, sûrement toxique, me ravissait, ta main dans la mienne me ravissait, et voir ta tête resplendissante comme un soleil me faisait vivre, me rendait pleine, enflammant les cendres d'un cœur esseulé.

j'aurais pu vivre encore longtemps comme ça.

mais j'ai appris à mes dépens, que les bonnes choses sont toujours trop courtes.