6-Cornebidouille ! (1000 mots)
Le genus Astrapi fait partie du groupe des Fysi. Comme les douze autres genus, son origine est inconnue. 11 % des combattants répertoriés possèdent Astrapi. Cette transformation permet de produire de l'électricité sous plusieurs formes telles que des boules, ou des arcs électriques. Le phénomène reste assez mal compris, la théorie la plus probable étant que le possesseur d'Astrapi, en faisant se déplacer les électrons d'un point à un autre dans son plexus solaire pourrait emmagasiner de l'électricité. Malgré son nombre d'utilisateurs assez répandu, elle reste l'un des genus les plus spectaculaires visuellement. La vitesse de l'électricité, comparable à celle de la lumière confère un avantage à son utilisateur par rapport à ses adversaires. En effet, seul le temps de réaction ralentit un Astrapi, une fois l'attaque lancée, il est presque impossible de s'en échapper. Les genus Astrapi s'épuisent en revanche plus vite que les autres, produire et maîtriser de l'électricité demande beaucoup de avra.
Le genus Dilitirio fait partie du groupe des Fysi. Comme les douze autres genus, son origine est inconnue. 8,3 % des combattants possèdent Dilitirio. Ce genus s'avère redoutable en combat rapproché. Pouvant matérialiser de nombreux poisons variants en fonctions des utilisateurs, il est capable d'empoisonner ses adversaires. Voici une liste de différents symptômes que peut entraîner un Dilitirio sur ses opposants. :
– Un aveuglement momentané.
– Des sueurs.
– Une paralysie, momentané.
– Des douleurs plus au moins intenses.
– Une forte fièvre.
– Des convulsions.
– De l'hypertension.
– Des hallucinations.
– Des vomissements.
– Difficulté voire impossibilité respiratoire.
– Un évanouissement.
– La mort.
– Tu ne me croiras sûrement pas tant que nous ne serons pas arrivés, mais tes parents sont morts depuis plus de soixante ans.
Akia ne savait plus qui croire ni quoi penser. L'absurdité des propos de Zensha n'y arrangeait rien, le jeune garçon avait vu ses parents mourir il y a deux ou trois jours, tout au plus, comment ce vieillard pouvait-il tenir un discours si insensé ?
C'en était trop pour lui, il cessa de réfléchir. La seule chose qui lui resta dans la tête fut le mot « parents ». Le simple fait de se rappeler ses parents lui arracha une larme.
Un flot d'émotions l'accablait depuis un trop longtemps déjà. Chacune de ces émotions le tiraillait sans lui laisser de répit. Il n'avait aucune issue. Aucun moyen de réagir face à cela. Il était faible et n'avait aucun pouvoir d'action. Alors, il se laissa aller, à faire la chose la plus humaine qui soit, la plus humiliante, mais il ne pouvait plus se contenir. D'autres larmes salées glissèrent lentement sur ses joues. Sa mâchoire se mit à trembler, il se retourna et tenta de contenir ses sanglots, tandis que sa poitrine était prise de soubresaut. Trop tard, les chaudes larmes affluèrent le long de son visage. Il était ridicule, Akia détestait pleurait, il détestait montrer ses sentiments ; pleurer était pour lui la pire des humiliations.
– Si tu continues à n'en faire qu'à ta tête, des milliers de gens vont mourir par ta faute ! S'énerva Zensha, regarde moi Akia ! Retourne toi !
Le vieux maître attrapa le bras du jeune garçon pour le forcer à se retourner.
Il sembla réfléchir quelques instants, prit une grande inspiration, approcha sa main au-dessus de la tête d'Akia, puis lança une attaque étrange.
– Fumetsu no owari !
Une onde dorée sortit de sa main et entra dans le corps d'Akia. Le jeune garçon prit peur, mais se rendit vite compte que cette onde était rassurante, chaleureuse. Elle sembla l'envelopper tel un cocon de lumière. Le protéger de toute la misère du monde. La tristesse qu'il ressentait quitta son corps, pour s'en aller loin, loin de son corps meurtri par les événements. Le jeune garçon était comme en transe, ses yeux vitreux regardaient au loin, sans aucune émotion. Dans son esprit, une citation, une espèce de mantra se répétait en boucle. « Rien n'arrive par hasard » , « Rien n'arrive par hasard » , encore et encore.
– Rien n'arrive par hasard.., finit-il par dire lui-même, toujours dans cet état étrange, comme hypnotisé.
Zensha s'effondra à quatre pattes, épuisé. L'attaque qu'il venait de lancer sur Akia lui avait coûté très cher.
– Réveille-toi, avait-il dit à son nouveau disciple, complètement à bout de souffle.
Sous les ordres de Zensha, Akia reprit ses esprits, tentant de comprendre ce qu'il s'était passé.
– Euh, vous allez bien ? Demanda-t-il en voyant le vieillard dans un tel état.
Se relevant péniblement, le vieil homme renchérit.
– Pas aussi bien que toi ! Lança-t-il, un sourire en coin tout en se relevant péniblement. Je n'ai pas besoin de ta pitié, mais je vais quand même te dire ce que j'ai fait. Peut-être que tu me feras un peu plus confiance après. Cette attaque que je t'ai lancée, est assez spéciale. Elle touche l'esprit de celui qui la reçoit. Elle permet de faire le deuil des événements traumatisants. Normalement, tu seras toujours triste pour la mort de tes parents, mais beaucoup moins, comme si tu avais fait un bond dans le temps de plusieurs années.
Malheureusement, elle est à double tranchant, elle ne fait pas de tri entre les sentiments de celui qui la reçoit. C'est-à-dire que si tu étais heureux avant que je te la lance, tu risques de l'être un peu moins après, parce que c'est comme si ce sentiment avait été celui d'il y a plusieurs années.
Zensha avait raison, le jeune garçon se sentait effectivement beaucoup mieux. Il était encore un peu triste, mais il avait comme l'impression que ses parents étaient morts depuis des années.
– Et ce n'est pas tout, celui qui utilise cette attaque doit en payer le prix. Je viens d'utiliser environ un quart de la vie qu'il me restait à vivre pour toi, lança-t-il. J'espère que tu ne vas pas trop culpabiliser !
– De quoi ?
– Celui qui lance cette attaque perd environ un quart du temps qu'il lui reste à vivre. S'il me restait douze ans à vivre, il m'en resterait maintenant neuf.
Zensha aurait bien sûr pu mentir, pourtant, le jeune orphelin le sentait, il était sincère.
– Je... je merci, balbutia ce dernier.
– Je n'ai pas besoin de remerciements ou de pitié. Écoute moi juste, lança le vieillard en s'arrêtant de marcher.
Le vieillard pris une grande inspiration, et se lança enfin, espérant qu'il parviendrait à convaincre ce jeune garçon.
– Pourquoi avez-vous dit que mes parents sont morts depuis plus de soixante ans ? Relança le jeune garçon.
Bonne journée mes p'tits poireaux !
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