3-ATTENTION LA MORT CA TUE !!! (1600 mots)
Yo yo yo ! J'avais envie de vous parler alors voilà, bonjour. Que ce chapitre vous fasse vivre une superbe journée ( ou nuit pour les plus tardifs )
Akia
Si vous lisez ces lignes, ou ce journal, c'est parce que je suis mort, car je ne laisserais jamais personne les lire de mon vivant. Que ce soit pour moi, afin de mettre mes ressentis par écrit ; ou pour vous, afin de savoir ce qu'il s'est passé, je vais raconter mon histoire depuis le début.
Cela faisait désormais un mois que mon père m'avait parlé de sa découverte étrange. En parallèle, des « testeurs » étaient venus dans mon collège afin de faire leur boulot. Leur boulot c'était de chercher des enfants avec du sang de Jikiren, comme des rats, et dès qu'ils en trouvaient un, ce dernier disparaissait. Les gens normaux comme nous ne savions pas ce qu'ils devenaient. C'est justement ce qui est arrivé à mon meilleur ami Yoko, voire même le seul ami que j'avais. Les testeurs ont décrétés qu'il avait du sang de Jikiren, alors ils l'ont enlevés, et il n'est plus jamais revenu au collège.
Cela aurait pu se terminer comme ça, mais ce n'était pas assez. En moins de 48 heures, je vis passer les deux journées les plus horribles de ma vie.
Papa était mort. Papa venait de mourir. Sous mes yeux. J'avais ouvert la porte d'entrée, et un spectacle horrible prenait place devant moi. Papa était allongé, par terre, la tête ensanglantée et à moitié éclatée contre le sol qui semblait lui aussi saigner tellement il était rouge écarlate. Il ne bougeait plus, il était mort. Sans même avoir pu me dire au revoir, sans même avoir pu me prévenir, me mettre en garde. Sans avoir pu me révéler la vérité. Sans avoir pu me dire qu'il m'aimait comme on le fait dans les films. Maman pleurait en le serrant dans ses bras, mais c'était stupide, cela ne le ramènerait pas. Ça puait la mort. Dans les deux sens du terme. Il y avait réellement une odeur de sang, de sueur et de larmes dans l'air, mais aussi une odeur sans origine physique. Une odeur qui rentre par les narines, en les brûlant, les asséchant, descend jusque dans vos poumons pour les crisper, replie votre larynx et votre thorax sur vous, une odeur qui lorsqu'elle a atteint votre ventre reste gravée en vous à tout jamais. Cette odeur vous dévore de l'intérieur, sans jamais vous laisser n paix. Une fois que vous l'avez, vous êtes finis. Vous n'êtes plus qu'un cadavre vivant.
Juste à côté, une autre personne était avachit. Un autre corps mort gisait sur le sol. Un guerrier en armure, une armure étrange aux airs futuristes. L'enfoiré qui avait tué mon père. Toute la haine que je pouvais ressentir envers ce type était démultipliée car je savais que je ne pourrais jamais me venger. Le ciel n'était pas gris, il ne pleuvait pas. Il n'y avait pas d'orages. Je n'avais pas pu parler à mon père, le meurtrier était lui même mort, non, décidément, les morts ne se passait pas comme dans les films.
J'explosais à l'intérieur de moi, j'avais envie de frapper partout, de hurler, de tout démolir, mais je me retenais, sans même savoir pourquoi, je retenais cette boule de rage au fond de moi, et cela ne faisait qu'amplifier ma haine.
L'amnésie dissociative. Je ne savais ce que c'était avant, mais c'est quelque chose qui m'a été bien utile, pour au moins une partie de mon traumatisme. C'est une amnésie qui nous permet d'oublier les moments traumatisants de notre vie afin de nous protéger. C'est ce qui m'est arrivé. J'ai du voir mon père une ou deux secondes lorsque je suis entré dans la pièce, mais après, il y a un trou. Le souvenir d'après, on se trouvait chez Benkei, mon prof d'histoire. OK, c'était un ami de la famille et je l'aimais bien, mais je ne pensais pas le voir dans une telle situation.
– Bien dormit Akia ? Me demanda-t-il.
Je mit du temps avant de comprendre. On était chez lui, ma mère avait du l'appeler pour qu'il vienne nous aider. Heureusement qu'elle avait eu l'intelligence de faire ça, avec du recul, je me rends compte que mes parents n'avaient pas du tout été précautionneux. Benkei, lui, avait immédiatement contacté Zensha, un guerrier très puissant. Durant ce laps de temps, j'ai appris plusieurs choses. Déjà, j'ai compris que mes parents étaient d'anciens Jikiren. Benkei, lui était un faux Jikiren. C'est à dire qu'il avait été recensé par les testeurs comme un Jikiren mais avait refusé de les suivre. Il avait développé des pouvoirs mais était un Jikiren non reconnu par l'état. Je ne savais toujours pas pourquoi mon père avait été tué. On refusait de me le dire. C'était le comble.
Je ne répondis pas à la question de Benkei, pas que je n'en avait pas envie, mais les mots ne sortaient pas de ma bouche. Mes cordes vocales ne fonctionnaient plus. J'avais été traumatisé par la mort foudroyante de mon père.
Dans ma tête, un compte à rebours s'était lancé. J'avais beau chercher, je ne voyais pas la durée restante exacte, mais ce qui était sûr, c'est que lorsqu'il se serait écoulé, on viendrait à nouveau s'en prendre à nous. Je ne pense pas posséder une sorte de sixième sens, c'était juste évident. La mort de mon père n'était que le début des malheurs.
Comme pour me donner tort, les heures défilèrent, les unes après les autres. Il avait du s'écouler près d'une journée depuis que papa était mort. Et rien ne se passait. J'attendais, en silence, pendant que Benkei et maman parlaient de Zensha, de moi, et de tout ce que je ne devais pas entendre ; j'attendais que l'on vienne nous achever.
Ils parlaient encore de destin. Ils me faisaient bien rire avec ce « destin ». C'était un bien grand mot facile à employer, mais ça ne veut rien dire. Je n'ai jamais cru au destin de toute façon. Y a-t-il vraiment des gens qui sont destinés à devenir heureux et réussir dans la vie alors que d'autres sont destinés à être malheureux, être seuls ? Juste parce que le Saint-Esprit l'aurait décidé ? Il les a tiré au sort pour faire son choix peut être. À quoi bon vivre si notre vie est déjà écrite ? Non, c'était facile pour eux, de dire ça. Pour tout le monde. C'est ton destin. Tu dois le faire. Tu es né pour ça. Il aurait suffit que je me suicide pour dire au revoir ma destinée. Je leur aurait tous donné tort. Mais je ne pouvais pas faire ça, quelque chose me poussait à rester en vie.
– Ne t'en fais pas, ton fils et toi serez bientôt en sécurité, Zensha devrait arriver d'ici quelques jours. Assura Benkei. Quoi qu'il arrive, ne dis rien à Akia, il ne doit encore rien savoir au sujet du phénix azuré.
– Que comptes-tu faire ensuite ?
– Je repartirai et reprendrai mon travail de prof d'histoire. Zensha pourra vous protéger contrairement à moi, avec lui, plus rien ne pourra vous arriver. Tant que vous resterez ici en tout cas.
– Je t'admire d'avoir réussi à vivre en tant que faux Jikiren.
– J'ai mit du temps avant de réaliser l'ampleur de la situation. À partir du moment où j'ai refusé de devenir Jikiren quand ils m'ont testés, je n'étais sensé être qu'un citoyen comme les autres. C'est en partie grâce à vous que j'en suis là.
– N'exagères pas non plus. C'est toi qui t'es entraîné secrètement et a accomplis tout ça.
– Ah ah ! Oui. Si tu veux, on peut dire que je suis un véritable héros, tu devrais t'agenouiller devant moi d'ailleurs ! Lança ironiquement Benkei.
– Je le ferai quand vous aurez répondu encore à une autre question, grand seigneur.
– Hum ?
– Tu penses que la situation va changer bientôt ? Que les gens vont être au courant de tout ce qu'il se passe ? Le gouvernement va leur révéler ?
– Je ne suis pas devin mais je pense et j'espère que oui. Il y a de plus en plus de grandes instances comme le projet WANA mais aussi de particulier qui sont au courant. Tu y crois ou tu n'y crois pas, mais nous sommes dans l'ère du verseau. C'est l'ère du changement, de la communication. Les informations devraient passer beaucoup plus facilement maintenant.
Benkei souleva un pan de la manche de sa chemise et regarda sa montre.
– Il est tard, je vais me coucher, je dois me lever tôt demain, je tenterai de contacter Zensha pour savoir pourquoi il est si long.
– Oui oui vas-y je ne te retiens pas plus, bonne nuit.
Comment pouvaient-ils penser qu'ils reprendraient leur vie normale d'ici quelques jours ?
Comment pouvaient-ils prendre un sujet aussi sérieux autant à la légère ? À moins que cela ne soit tout simplement moi qui étais trop effrayé.
Malheureusement, j'avais vu juste. Une fois que tout le monde fut au lit, la nuit tombée, la menace surgit de l'intérieur. Maman se leva, en silence, et se dirigea lentement vers ma chambre, pas à pas, tandis que je dormais. Benkei, qui avait le sommeil léger se réveilla lui aussi. Dès qu'il vit ma mère devant la porte de ma chambre, il commença à s'inquiéter.
– Tout va bien Asatada ?
Je me réveillai à ce moment là, afin de profiter pleinement de la violence de ce qui allait suivre.
Maman ne répondit pas, le regard noir, elle se tourna vers Benkei et sans un seul mot, leva la main dans sa direction. Benkei alla se fracasser contre le mur derrière lui, soulevé par les pouvoirs de télékinésie de maman.
– Qu'est ce que tu fais ?! S'énerva-t-il.
Mais ma mère ne l'écoutait déjà plus. Elle leva cette fois-ci ses deux mains et projeta tout ce qui se trouvait à sa disposition sur Benkei, meubles, chaises et vases y passèrent.
Il semblerait que papa Mitsu nous ait malencontreusement quittés. Paix à son âme.
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