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Partie 1 - Chapitre 1

Point de vue Mirage 

18h56, à Axel; Kat; Gabriel; Mélanie :

Kat : 06-45-85-72-**

Axel : 06-58-98-65-**

Mélanie : 06-54-69-46-**

Gabriel : 06-32-14-22-**

***

Point de vue Axel, 18h57   

Mon portable vibre, m'annonçant un nouveau message. Je décroche et lis une suite de numéro, dont le mien. Interloqué, j'envoie un SMS à  Mirage :

Axel : Qu'est-ce que ça veut dire ?

Je pose mon portable et attends une réponse. Elle ne vient pas.

Axel : Mirage ? Qu'est-ce que ça signifie ?

Toujours pas de réponse.

Axel : Quelque chose ne va pas ?

Rien. Ce genre de choses, ça ne lui ressemble pas. Je regarde les quatre numéros. Qu'est-ce que ça peut vouloir dire ?

Point de vue Kat, 18h58   

Je cogne aux barreaux de ma cellule.

— Hey ! Toi, petit pion du gouvernement ! Rends-moi mon portable !

Le flic lève les yeux au ciel, si j'avais su, je serais restée sur mon banc aujourd'hui. Je me demande sérieusement comment ça a pu arriver. Comment il a pu être là-bas. Pourquoi il semblait savoir ce que je venais y faire.

— Ferme- la ! N'aggrave pas ton cas.

Je ferme les yeux et serre les dents. Je sais bien que je risque gros. Ce connard m'a pris la main dans le sac.

— Je te jure, je vais me mettre a chanter du mauvais rap si tu me rends pas mon portable. Longtemps, et très fort. Ou des variétés ? Des variétés des années 2000 ? Tu aimes Tragédie ?

En une minute son visage a changé d'expression. Il semble préoccupé, presque perdu. Ses sourcils se froncent, ses traits se durcissent.

— Attends...

Je grogne sans relever la tête. Hors de question de lui faire la conversation, il peut très bien se trouver une autre victime.

— Ton nom, c'est Kat, c'est ça ?

Non, je ne répondrai pas. Jamais.

— Dis-le-moi, s'il te plait.

Je soupire lourdement, pressée qu'il me foute la paix avec ses questions incessantes, rendue nerveuse par son air apeuré.

— Oui. C'est Kat. Tu veux mon numéro de carte vitale aussi ?

Ses yeux s'agrandissent et il passe sa main dans ma cellule. Je fronce les sourcils et remarque son portable dans sa main, je le saisis et observe une liste de numéros envoyée par... Mirage. Je regarde la suite de chiffres à côté de mon nom.

— Attends... c'est mon numéro ça...

— J'en sais rien, mais ça, c'est le mien.

Il me pointe le numéro à la suite du prénom Gabriel.

— Mais... comment tu l'as rencontré ?

— Et toi, comment tu la connais ?

— C'est impossible que tu la connaisses. Elle vit à Chicago et...

Il fronce les sourcils à nouveau, ça creuse les rides de son front, ça le rend beaucoup plus vieux qu'il ne doit l'être. C'est curieux de se focaliser sur un détail pareil dans un moment comme celui-là, mais c'est la seule chose que je parviens à comprendre à cet instant.

— Je pense que c'est un malentendu. La mienne habite dans le sud de la France.

Je fronce les sourcils. Mirage n'est pas un prénom extrêmement commun, ça m'étonnerait que l'on parle de deux personnes différentes. D'autant plus que c'est bien mon numéro qui se trouve sur ce téléphone. Je ne comprends rien. Pourquoi aurait t-elle menti ? Pourquoi a- t-elle envoyé mon numéro à un homme que je ne connais pas ? Et surtout, à qui de nous deux ment-elle ?

— Je ne sais pas ce qu'elle t'a raconté, mais...

— Tu penses que je devrais appeler les deux autres numéros ?

Je le regarde dans les yeux pour la première fois. Il a des jolis yeux, c'est dommage qu'il y ait tant de dureté à l'intérieur.

— Kat ?

— J'en sais rien. Tu peux répéter ?

Il hausse un sourcil, visiblement surpris. Quoi ? Je dois m'excuser d'être complètement à côté de la plaque alors que ma meilleure amie discute visiblement avec ce flic coincé ?

— Je te demandais si tu pensais que je devais appeler les autres.

— Mélanie et compagnie ?

— Oui.

— Je ne sais pas... fais-moi sortir et on en parlera...

Je fais un joli sourire et bats des cils. Ça ne prend pas, mais alors pas du tout. J'ai l'impression que s'il pouvait me foudroyer en un regard, ça serait fait à l'instant même.

— Comment je peux savoir que tu dis la vérité ?

— Donne- moi mon portable.

— Quoi ?

— Donne- moi mon portable ! Mais qu'est-ce qu'il est con, c'est incroyable. Si je dis la vérité, Mirage m'aura envoyé ce message. Le message.

J'observe le changement d'émotion sur son visage. Je sais qu'il hésite à me faire confiance.

— Allez... t'es con, mais t'as pas l'air méchant. S'il te plait.

Je lui fais un gentil sourire innocent qui le laisse également de marbre l'espace de quelques instants. Finalement, il se lève enfin dans un grand soupir théâtral et me tend mon portable. J'ouvre mon antiquité, rentre le code PIN et consulte mes messages. Le même. Je peux presque sentir mon visage s'affaisser par le poids de cette découverte. Cette fois c'est sûr.

— Alors ?

Je lève le visage lentement vers un Gabriel qui s'impatiente et tourne mon écran vers lui. Ses yeux parcourent mon portable et je vois son visage changer petit à petit. Il sort un trousseau de sa poche et ouvre la porte de ma cellule. Je lève un sourcil, interloquée :

— C'est légal ça ?

Il hausse les épaules.

— Non et ce que je m'apprête à faire non plus, mais j'ai besoin de toi.

— Oh yeah baby, délivre- moi de mes chaînes. Sois mon chevalier sur son fidèle destrier.

Il s'arrête, sa main sur mon bras. Il serre un peu, pas suffisamment pour me faire mal, mais assez pour que je comprenne que ça ne l'amuse pas. Si on peut même plus rigoler.

— Arrête ce petit jeu, tu veux bien ? C'est sérieux tout ça.

— D'accord, d'accord. Excuse- moi papy, j'essayais simplement d'alléger l'atmosphère.

Il lève les yeux au ciel et disparaît quelques minutes dans les murs du commissariat avant de revenir, la mine toujours aussi déconfite.

— Bon c'est bon on peut y aller ? Tu dois aller faire caca ? Un chewing-gum à aller chercher ?

Je souris. Je sais que je fais tout pour l'énerver, mais je n'y peux rien c'est plus fort que moi. C'est comme s'il avait un écriteau « charriez-moi » collé sur le front.

— Oh ferme-la.

J'éclate de rire face à sa mauvaise humeur. Comment on peut avoir un travail, un appart, du fric, sans doute une copine, des parents et être aussi con ?

— Tu peux pas retirer le balai que tu as dans le cul ? Juste cinq minutes ?

Et un autre regard noir. Je ne sais pas ce qu'il a été faire, mais j'espère que ça a réglé mes problèmes. Nous sortons enfin du commissariat et le froid traverse mes vieux vêtements élimés comme autant d'aiguilles venues pour se planter dans ma peau. Il faisait chaud au moins au commissariat, finalement j'y retournerai bien.

— Bon, alors elle est où ta caisse ?

Il ne me répond pas.

— Allez dis moi ! Je suis sûre que c'est une Twingo. T'as une gueule à t'acheter une petite Twingo. Grise. La voiture sans aucune originalité que les gens avec un balai planté où tu sais achètent.

Il accélère le pas et je dois faire de même, courant presque derrière lui. D'habitude, c'est moi qui cherche à fuir les types comme lui. C'est drôle que les rôles s'inversent aujourd'hui.

— Youhou ! Ducon ! Je t'ai demandé de m'amener à ta voiture, pas de faire Paris-Dakar à pied.

Il soupire et s'arrête devant une Twingo grise.

— YIIIIIIIIIIIIIIHA ! Je le savais !

— Tais-toi et monte.

Il ouvre son pot de yaourt et je rentre dedans avec un sourire scotché aux lèvres. Il ne partira plus jamais. Le flic dont j'ai déjà oublié le nom met le contact et démarre. À cet instant, mon portable se met à vibrer.

Point de vue Mélanie, 19h10

Une peau mate, des yeux bruns et des cheveux châtains qui tombent mollement le long de mes épaules. Si on oublie ma maigreur, mes yeux gonflés de fatigue et mes pieds de Hobbit, je crois que je suis plutôt jolie. Pas tout à fait la copie conforme des filles sur Instagram, mais pas trop laide dans mon genre, simplement triste. J'ai fini par oublier ce qu'un vrai sourire rendait sur mon visage, et ça me fait mal. Je soupire et passe de l'eau sur mon visage pour me réveiller. Je me suis endormie il y a quelques heures, en rentrant du lycée à vrai dire. Ma grossesse me fatigue beaucoup et j'ai du mal à suivre le rythme. Je sors de la salle de bain pour me diriger vers ma chambre. Pièce de taille moyenne et de couleur rose. Une jolie chambre de princesse en souvenir d'une autre époque. Un autre monde. Je m'allonge sur mon lit et croise les bras au- dessus de ma tête. Je dois vérifier mes messages, Mirage doit s'inquiéter. Je tends les bras vers le plafond pour me préparer à l'idée de me lever. Mon dos ne semble pas d'accord, mais je finis par réussir à quitter mon meilleur ami. J'attrape mon portable posé sur mon bureau et remarque une notification. Je fais glisser mon doigt sur l'écran d'accueil et lis mon unique message. Je fronce les sourcils, perplexe. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Pourquoi a-t-elle mis mon numéro dans une liste ? Après avoir parcouru du regard les noms, j'envoie quelques messages à Mirage, mais elle ne semble pas vouloir répondre. Je compose le premier numéro la gorge nouée par le stress.

— Oui ?

C'est une voix de femme. J'ignore comment poursuivre, je ne savais pas à quoi m'attendre et je ne sais pas non plus quoi demander. Cette situation est des plus étrange.

— Bonjour... je m'appelle Mélanie et je... en vérité je ne sais pas. J'ai juste reçu votre numéro dans une liste et...

— Je sais, j'ai reçu le tien aussi.

Je reste muette.

— Bon je ne sais pas ce qu'il se passe, mais il y a un truc qui cloche. Je suppose que toi aussi, t'as déjà eu affaire à Mirage ?

Je hoche la tête avant de réaliser qu'elle ne peut pas me voir. Complètement stupide.

— Oui... c'est ma meilleure amie.

Je n'entends plus que sa respiration hachée.

— Tu es toujours là ?

— Oui, désolé. C'est la mienne aussi.

— Oh...

Je ne parviens à dire que ça. Ça me parait irréel et pourtant, je me dis que ça devait arriver. C'était trop beau, trop parfait, trop pur pour être vrai.

— Et... qu'est-ce qu'on est censé faire ?

Le silence seul me répond durant de longues minutes, ou peut-être seulement quelques secondes. Il semblerait qu'il s'écoule une éternité. Mon interlocutrice soupire, c'est le seul son que j'entends depuis qu'elle a cessé de parler, il parait presque irréel.

— J'en sais rien... je n'en sais vraiment rien.

Alors moi, je ne dis rien de plus. On reste un instant accrochées à nos téléphones, on s'y cramponne comme à des bouées, on refuse de raccrocher. Quelques larmes coulent sur mes joues, je m'en aperçois après avoir senti le goût de leur sel sur ma langue. À cet instant, je suis sûre que l'on pense exactement la même chose. À cet instant, à deux endroits différents, nos sentiments se confondent, nos âmes sont jumelles. 

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