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Ce jour-là, au beau milieu des vacances de Noel, fut particulièrement sans intérêt. Le matin même, alors que mes yeux se décollaient à peine, la plupart de mes notifications que j'arrivais à entrevoir parlait d'un certain acte terroriste, une attaque au couteau en pleine rue, faisant une petite dizaine de blessés. Encore ? J'avais supprimé les notifications, en réalisant par la même occasion que nous ne sommes plus surpris par ce genre d'informations, devenue normales, banales, courantes, voire même familières.


Réveillée par le claquement de la porte indiquant le départ de mon père au travail, à tout cassé huit heures et demie du matin, je m'étais levée et avais attrapé ma couette par une main et mon ordinateur de l'autre. Je m'étais empressée de me faire un petit plateau, empilant la nourriture dessus, pour ensuite me caler au fond de mon canapé, recroquevillée en boule pour lutter contre le froid – nous ne mettons jamais le chauffage – et mettre BFM afin de suivre dans les moindres détails les évènements et découvertes au fur et à mesure des découvertes des forces de l'ordre.


Puis, une photo de la première victime était apparue. Il s'agissait d'un homme d'une quarantaine d'années que nous pouvions voir, les yeux pétillants, un grand sourire dévoilant toutes les rides que son expérience de vie avait marqué sur son visage. Il n'en aura tristement plus, il ne sera plus que rigide. Sur l'image, il se tenait au côté de sa femme et de son fils, un jeune homme de mon âge, dont la journée aurait aussi dû être comme toutes les autres.


La tristesse s'était évaporée au fur et à mesure que le bilan s'alourdissait, pour devenir une sorte d'incompréhension, de rage contre cette injustice. Pourquoi avait-il fait ça ? Toutes les demies heures, la chaine d'informations rediffusait les images de l'arrestation. Même floutées, le ending était le même : le terroriste était neutralisé et finira très certainement ses jours en prison. Quel était le but ? Un sourire n'avait quitté son visage pendant qu'on lui passait les menottes. Qu'est-ce qu'il y gagnait ?


L'homme ne s'était jamais expliqué. Tout était devenu alors plus compréhensible. Il cherchait à ce qu'on se demande si aller dans cette grande ville à tel moment de l'année ou encore participer à tel évènement ne seraient pas des risques pour notre vie. Il cherchait à ce qu'on commence à sentir le stress monter dès qu'un Homme commençait à se comporter bizarrement. La mission était de nous rendre paranoïaques, nous rendre F O U S. Et, on ne va pas se mentir, ils réussissaient. A chaque fois.


A la rentrée des classes, ma professeur de français nous avait assigné de faire un poème sur un sujet libre. Le terrorisme m'était apparu comme une évidence. Je ne souhaitais un sujet bateau, je voulais pouvoir exprimer ce que j'avais ressenti depuis les deux dernières semaines, les médias continuant de diffuser les images, me faisant sans cesse ressasser et revivre ce sentiment d'impuissance et de dégoût face à cette stupidité incompréhensible.


Je m'étais simplement posée devant ma feuille pour commencer à brouillonner mes idées. Le terrorisme avait finalement fait place à un sujet plus vaste qu'est la criminalité. Les rimes sortaient comme une évidence. Comme si, au fur et à mesure de mes réflexions sur le sujet, mon inconscient avait déjà traité le sujet et qu'il me livrait un résumé indiscutable, sur un plateau d'argent.


L'exercice incluait une illustration en arrière-plan. Bien que le dessin ne soit pas ma tasse de thé, je m'étais accolée à créer une sorte de faille en 3D, le poème se retrouvant dans la fosse créée tandis que les bouts de Terre sur les côtés créaient une sorte d'enclos, la criminalité nous empêchant d'être complètement libre.


Aujourd'hui, pourtant quelques mois plus tard, alors que je fouillais dans mes anciens cahiers d'école, j'avais retrouvé le fameux poème. A vrai dire, cet épisode m'était complètement sorti de la tête mais j'avais ressenti l'envie – et très certainement même le besoin – de t'en parler ce soir, d'y consacrer une page. Tu veux le lire ? Attends, je le recopie.


La paix en guerre

« La paix est une denrée rare

Se cachant à l'abri des regards

Des personnes les plus égarées

Pouvant la manipuler.


Présente depuis la nuit des temps,

Mais seulement dans quelques cœurs,

Elle divise les plus croyants

De ceux abreuvés de rancœur.


On peut la comparer à une pierre précieuse,

Qui permet à tous d'avoir une vie joyeuse.

Néanmoins certains préfèrent une vie compliquée,

Détruisant des innocents. Est-ce justifié ?


Les plus méchants complexifient la vie des plus gentils

Alors que tout ce qu'ils veulent faire est de profiter.

A tous les criminels, ces faibles d'esprit,

S'il vous plait, faites preuve d'humanité. »



J'ai conscience de la pauvreté de cet écrit, mais je souhaitais te le partager. Parce que ne pas en parler, c'est l'accepter et donc les laisser gagner. Et je ne peux m'y résoudre. Peut-être que cette page te paraîtra inutile. Peut-être qu'elle l'est. Mais il s'agit de la petite trace que je laisse sur Terre pour dire que je n'ai pas peur.


J'emmerde les terroristes. 

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