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Est-ce que tu t'es déjà demandé comment tes proches réagiront quand tu mourras ?

Je présume qu'il s'agirait d'une question à poser à mon inconscient, étant donné qu'il ne put s'empêcher de me faire vivre cette situation la nuit dernière. Tout commençait alors que nous étions à un repas de famille. Le réalisme de cette scène se dissipait alors que la personne dont j'avais pris possession du corps se tournait pour me faire découvrir le doux visage de ma mère.

Etant particulièrement consciente, je n'avais pu m'empêcher de m'arrêter quelques secondes. Il s'agissait bien sûr d'une image assez abstraite, mais elle était représentée comme elle aurait été de nos jours, des rides se dessinant alors qu'elle souriait ou lorsqu'elle fronçait les sourcils en réalisant mon regard persistant. Elle finit par se lever, m'enlever les cheveux placés sur mon front et m'y déposer un rapide baiser.

Alors que je ne pouvais m'empêcher de suivre sa silhouette disparaissant dans ce que je pouvais deviner être la cuisine, ce contexte idyllique fut rapidement bouleversé alors qu'un cri se faisait entendre. L'ambiance était alors devenue triste, maussade, faisant frissonner rien qu'en y repensant. Je pus voir ma mère sortir de la cuisine à la hâte, alors que mon corps se levait et se dépêchait de la rejoindre.

Nous étions alors rentrés dans une pièce où les murs étaient particulièrement foncés. La température semblait diminuer de secondes en secondes et le corps où je me trouvais commençait à trembler, les dents claquant. Ma mère commençait à se recroqueviller de froid, la bouche ouverte. Le silence mortel de cette pièce fut rapidement remplacé par des cris, principalement féminins et aigus.

Ce que je peux imaginer être de l'angoisse commençait à se faire progressivement ressentir au fur et à mesure que mon corps tournait la tête, suivant les regards angoissés des personnes m'entourant. Une jeune fille, une trentaine de centimètres plus grande que moi, habillée d'une robe blanche salie par de la boue mélangée à de la terre, les cheveux dans le même état, me fixait de ses yeux profondément inanimés.

Comme contrôlée par un esprit autre et plus puissant que le mien, je sentis ma tête se pencher sur le côté droit. Mes yeux s'emplirent de frayeur, un cri emplit mon cerveau, ma gorge se noua et des sensations de vertige m'emparèrent alors que je vis la jeune femme en face de moi m'imiter, dans une synchronisation parfaite. Son visage alors flouté me parut devenir visible, alors que je réalisais être en ma présence.

Une forte douleur se fit ressentir – et est toujours présente, même pleinement consciente – dans ma nuque, alors que je sentis deux mains m'attraper par les épaules, me secouant. Le visage pleurant et bizarrement ensanglanté de ma maman occupa mon champ de vision, alors que des larmes coulaient le long de mes joues, des picotements se faisant ressentir au niveau des avant-bras, la pièce commençant à tournoyer.

Mes yeux se baissèrent doucement vers la cause de cette douleur, me faisant serrer des dents à en avoir la mâchoire douloureuse. Du sang. Encore et encore. Tombant au sol où une flaque excessivement exagérée par mon inconscient entraîna un manque d'oxygène dans mes poumons. Les veines ouvertes, ma mère les pressait d'une main ferme pour stopper l'hémorragie.

Alors que je pouvais voir ses lèvres bouger, continuellement, sans pour autant qu'un son parvienne à mes oreilles bourdonnantes, mes yeux se dirigèrent vers la jeune femme. J'eus mentalement un mouvement de recul, le sourire de cette dernière me percutant comme un trente-six tonnes. Son regard était désormais rempli d'une profonde haine à mon égard, d'un comportement malveillant. Elle se vengeait. Elle nous vengeait.

Réveillée en sursaut, j'avais immédiatement attrapé de quoi écrire. J'apprécie attendre le soir normalement mais je n'avais pu calmer cette volonté de mettre des mots sur cette sensation étrangère me traversant depuis. Il s'agissait d'un mélange d'incompréhension, de colère et de tristesse. Une migraine s'était installée et, malgré un cachet, restait logée, juste à côté des images de mes veines tailladées et du cri de ma mère.

Alors que mon corps ne pouvait s'empêcher de trépigner de colère, un cri bloqué à l'entrée de ma gorge, toujours assez perturbée par ce rêve, je m'étais surprise à attraper mon téléphone, regardant l'heure. Plutôt matinale, j'en avais alors profité pour me rendormir. Mes yeux refusèrent de se fermer, sous peine de voir une sorte de diaporama des images terrifiantes de ce cauchemar. Je m'étais alors positionnée sur le dos, la lampe torche actionnée, m'assurant une protection contre le noir.

Quelques minutes plus tard, alors que mes pensées disparaissaient, accordant une pause à mon cerveau, je me surpris à lever les mains devant la lumière, afin de faire des petites formes sur le plafond. Que ce soit un mouvement sans réelle signification ou des lapins, je ressentais au fond de moi, une sérénité et béatitude que mon cœur n'avait pas ressenti depuis mon réveil, mon rythme cardiaque commençant tout juste à se stabiliser.

Cette accalmie fut de courte durée. Mon cœur s'accéléra de manière exponentielle alors qu'une porte claquait. La porte d'entrée. S'en suivit alors des cris inaudibles, de plus en plus forts. Raidie dans mon lit, la respiration bloquée pour faire le moins de bruits possibles, je suivais ses pas mentalement. Salon. Cuisine. Couloir. Alors que les pas se rapprochaient progressivement de ma chambre, je sentais le sang battre dans mes oreilles.

Plus de bruit.

Des ronflements emplirent ma chambre, tandis que mon corps se détendait petit à petit. Mon père était allongé de travers sur son lit, toujours complètement habillé, le visage rougi par l'alcool. Je n'avais pu m'empêcher de lever les yeux au ciel devant cette scène, ne pouvant m'empêcher de ressentir de l'empathie à son égard. Il avait perdu sa femme, qu'il aimait – à sa manière – et perdra dans quelques semaines, voire jours, sa fille unique.

Est-ce le karma, s'abattant sur lui au fur et à mesure de ses mauvaises actions ? Mais, surtout, est-ce qu'il en a quelque chose à foutre ? De retour dans ma chambre, je me rappelle m'être assise à mon bureau et avoir réfléchi. Aurais-je des obsèques dignes de ce nom ou prendra-t-il le moins cher pour pouvoir dépenser plus à son bistro ? Me découvrira-t-il rapidement, inquiet de mon absence ou attendra-t-il l'odeur de mon corps pourri ?

Ces questions assez futiles me permettaient d'oublier la question, persistant dans mon cerveau comme un marteau sur un clou. Est-ce qu'il ressentira quelque chose ? Alors que mon cœur ne pouvait s'empêcher de vouloir une sorte de tristesse, même passagère, de sa part, de la colère, de l'impuissance ou même de la joie, ma Raison me faisait rapidement comprendre qu'il s'en fichera.

Qu'il prendra deux cuites et ira mieux ensuite. 

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