Enfer
(Petit disclaimer: le chapitre qui suit contient de la violence qui n'es pas à mettre sous les yeux des plus sensibles. Bonne lecture!)
Ma respiration s'accélère, devient chaotique, et se fait de plus en plus sifflante. La main de Robin caresse avec une tendresse factice mon entrejambe à travers mon jean. Après un instant d'immobilité terrifiée, je me rappelle que je ne suis attachée que dans le dos. D'un violent coup de hanche, je me défais de son emprise et mon pied valdingue en direction de son visage, que je rate de peu. Je glisse du canapé et atterris lourdement sur le sol, réceptionnée par plusieurs bouteilles de verre qui se brisent instantanément sous le poids de ma chute.
-Choppez la. Ordonne Robin en se remettant d'aplomb. J'ai attendu cet instant pendant près de deux ans, et je compte en profiter un maximum...
-Espèce de fils de pute! M'écriais-je alors que les deux malabars me saisissent une nouvelle fois pour m'empêcher de bouger. Tu vas me faire croire que tu t'es servi de Nami pour m'appâter? Te fous pas de ma gueule!
-T'appâter? Nooon, à vrai dire j'ignorais même que vous aviez un quelconque lien. Mais cette gamine est plutôt mignonne, et avec une bonne éducation, elle pourra ramener un peu d'argent à la maison en faisant le tapin. Il lui faut juste un peu d'entraînement.
-Ose toucher à un seul de ses cheveux, et tu es un homme mort, Robin! Dis-je en hurlant.
Mon hystérie n'est pas totalement privée de sens... cet immeuble est habité, après tout. Si je fais assez de bruit, peut être y aura-t-il quelqu'un d'assez lucide pour appeler la police... mais je m'accroche à un bien mince espoir: durant les années que j'ai passées ici, jamais personne n'est intervenu pour m'aider. Les voisins se contentaient d'enjamber mon corps meurtri lorsqu'ils passaient à notre palier... que puis espérer d'eux aujourd'hui, au juste?
-Jade, Jade... tu dérange ton amie, tu le vois bien? Ricane Robin en s'approchant de Nami, qui semble refaire un peu surface.
-Robin! Raclure.... éloigne toi d'elle maintenant!
-Très bien, très bien...
Robin s'éloigne de Nami dont les yeux papillonnent et observent la scène qui se déroule sous ses yeux. Sa bouche pâteuse semble tenter d'articuler quelque chose, mais elle en est encore incapable. Dans quelques instants, elle reprendra probablement ses esprits... mais je sais bien que cela est bien loin d'être suffisant. Même avec l'esprit alerte, le corps est encore complètement engourdi par les opiacés. Robin le sait.
-Ho...bin? Tente-t-elle de dire.
L'homme de tous mes tourments et toutes mes souffrances fait un signe de la tête. L'un des deux gorilles me lâche pour se diriger vers Nami, qu'il soulève du sol comme si elle ne pesait pas plus lourd qu'une vulgaire boîte de conserve.
-Tu vois, Jade, je ne vais pas toucher à ta petite protégée... où plutôt, ce n'est pas moi qui vais la toucher. Moi, j'ai déjà fort à faire avec toi, mon amour.
-Qu'est ce que tu racontes... fais-je en le défiant du regard, la tête maintenue au sol par un des deux comparses.
-Vois tu, Nami est une vraie débutante, elle. Il ne faut pas trop... brusquer les choses, tu comprends? Avant de passer à la pratique, il est nécessaire de passer en revue la théorie. C'est capital afin d'éviter de se blesser.
Je ricane à ces mots si peu convaincants dans la bouche de cet homme.
-Tu devrais vraiment travailler plus la théorie, Robin. Lui dis-je avec un ton sarcastique. Parce que pour éviter les blessures, tu es bien le pire.
-C'est vrai, je le conçois, j'ai un comportement parfois... violent. Et je te rejoins parfaitement sur un point: il est grand temps de travailler la théorie. Alors, pour le plaisir de l'apprentissage à la fois de Nami et de moi, tu vas nous servir de cobaye, Jade. D'accord?
-QUOI?
-Parfait.
Robin se saisit sans hésitation d'une énorme paire de ciseau qui gisait dans un coin de la pièce et s'approche de moi, alors que le gorille me soulève du sol. Je me débats de toute mes forces, criant, hurlant, donnant des coups, mais la prise de l'homme se resserre autour de ma nuque, et je ne peux que subir la lente et méticuleuse agonie de mon haut sous les assauts de la mâchoire métallique.
-FILS DE PUTE! JE T'INTERDIS! LACHE... MOI!
-Regarde bien, Nami, et apprends. Fait Robin en m'ignorant totalement. Tu vois ces marques rouges?
Robin passe une main tendre, presque amoureuse, sur les cicatrices qui constellent mon dos mis à nu.
-C'est ainsi qu'on traite les enfant désobéissantes. Assène-t-il. Et comme tu peux le voir, Jade ici présente est trèèès désobéissante.
Une douleur incommensurable me vrille le dos. Le cri échappe de ma gorge avant même que je n'ai fini de réaliser que, une nouvelle fois, la barre de fer favorite de Robin vient arracher la chair de mon dos.
-Ça à l'air douloureux, n'est ce pas, Nami... demandons à Jade, si c'est douloureux... Jade?
-FILS DE CHIENNE! ENFOIRÉ! CONNARD!
-Je crois que je n'ai pas tapé assez fort...
-Quoi? Non... ARR... AAAAAAAAAAAH
Une série de coups tous plus violents les uns que les autres me jettent à terre, pantelante, ensanglantée, et larmoyante. Le gorille n'a même plus besoin de me tenir... je suis simplement incapable de bouger, brisée physiquement par la violence des coups... mais mon esprit, lui... reste parfaitement intact. Je ne céderais pas à la peur. Non... plus jamais...
-Enfoiré...
Cela ne plaît pas à Robin. Mais alors, pas du tour, et je retire une forme de satisfaction malsaine à voir sa frustration face à ma résistance.
Finalement, il se retourne vers Nami, toujours tenue par l'autre homme de manière à la forcer à regarder.
-Maintenant que tu as vu en quoi consiste la punition, je vais pouvoir te montrer... le travail.
-Quoi? Fais-je.
Je tente de me relever, mais mes mains prisonnières liées à la douleur de mon dos me rendent tout simplement immobile. Je tente de ramper, mais pour aller où? C'est peine perdue... je sens mon jean se déchirer sous les assauts des ciseaux, et une masse chaude se glisser entre mes deux jambes qu'on écarte...
Nous y revoilà... cela faisait... si longtemps... si longtemps, que je ne m'étais plus retrouvée ainsi... dans cette position disgracieuse, la tête raclant le sol, le dos en sang, à attendre l'inéluctable acte impardonnable qui me détruit de l'intérieur. Le temps semble presque se ralentir. Je peux voir les yeux de Nami se dilater d'horreur face à moi. Je peux sentir la moindre des vibrations dans le sol. J'entends le souffle animal de Robin, alors que son outil sexuel frotte avec avidité les lèvres protégeant mon intimité. Je n'ai pas peur. Je suis... résignée. Que puis-je faire sinon l'insulter? Tout cela est le fruit de ma bêtise et de ma naïveté. Je suis venue me jeter toute seule dans la gueule du loup.
D'un grand coup de rein, la douleur et les souvenirs pénètrent en moi tout comme il le fait.
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