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Enfance Déchirée

-Mon père... commence-t-elle... n'a jamais été un homme doux. Il a toujours été violent avec ma mère, et elle est si effacée qu'elle n'a jamais vraiment rien tenté pour se défendre. Mais quand j'ai commencé à grandir, il s'est intéressé à moi... de plus en plus. C'était la première fois que mon père, si distant, si professionnel, si violent, m'accordait de l'attention, et j'ai donc voulu le rendre fier. Je travaillais dur en classe alors que je n'étais qu'en primaire, afin de toujours être la première. Je lui montrais toutes mes notes lorsqu'il rentrait de ses nombreux voyages, et, parfois, il souriait, et rien ne me rendait plus heureuse. Quand il souriait, il ne criait pas sur ma mère. Et j'avais l'impression d'être importante pour lui. Et j'ai réalisé... qu'en effet, j'étais importante pour lui, mais pas dans le sens où je l'imaginais.

Mon sang se glace dans mes veines alors que les implications de ce que vient de dire Diana m'apparaissent les unes après les autres.

-Tu n'es pas obligée de...

-Si, je dois t'en parler. Et je veux t'en parler. Me coupe-t-elle.

Elle prend une grande inspiration, puis reprend.

-Je me souviendrais toujours de la première fois qu'il ma violée. C'était une nuit, en hiver. Je devais être... en CM1. Depuis quelques semaines, déjà, il devenait de plus en plus tactile avec moi, et pouvait devenir violent quand je lui disais que je ne voulais pas. Cette nuit là, j'ai été réveillée par une douleur à l'entrejambe et... et j'ai ouvert les yeux, et... je l'ai vu... nu, allongé à côté de moi... mon pantalon baissé... et il...

L'émotion lui coupe la voix. Je tente une nouvelle fois de la dissuader de continuer, mais elle est décidée à tout me raconter. Tout. Dans les moindres détails.

-Son pénis était enfoncé en moi. Dit-elle d'une voix blanche. Pas totalement, juste le bout, afin que ça ne laisse aucune trace. Mais qu'est ce que ça faisait mal... Il a réussi à me convaincre que ce n'était qu'un rêve. Un cauchemar, selon moi, mais un rêve, selon lui. Et j'y ai cru. Que pouvais je faire d'autre? J'étais une gosse de riche en manque d'attention... jamais, je n'avais entendu parler de ce genre de choses. Il m'a dit de ne surtout jamais parler de ces rêves à personnes, car les gens ne comprendraient pas, et ils pourraient venir m'attaquer, ou attaquer ma mère, des trucs du genre. La naïveté de l'enfance... et il a continué. Régulièrement, je me réveillais avec cette douleur, et en ouvrant les yeux... il était là. J'ai fini par avoir peur de m'endormir le soir, et j'allais toujours dans le lit de ma mère. Il a arrêté, à ce moment là. Pendant un certain temps, je ne me suis plus jamais réveillée à cause de cette douleur. Mais, plusieurs fois, je me réveillais durant la nuit et... j'avais l'impression que quelqu'un me regardait, depuis le bout du lit. Le temps a passé, et un jour, il a repris. J'étais un peu plus âgée, et il m'avait dit de lui en reparler immédiatement si les "rêves" reprenaient. Il m'avait dit avoir un moyen de les empêcher. Et une nouvelle fois, je l'ai cru... quelle idiote.

Elle marque une nouvelle pause, et essuie subrepticement une larme du coin de son œil. Naturellement, je tends mon bras pour lui offrir un endroit où se fourrer et, bien loin de me fuir, elle s'y jette pour se blottir au creux de mon cou.

-Sa fameuse méthode... reprend-elle. Il m'a dit que si je faisais des rêves comme ça, c'est que j'avais au fond de moi ce désir. Pour faire disparaître les "rêves", il fallait que je... réalise ces désirs. Que je les satisfasse. Il m'a en clair raconté qu'au fond de moi, je voulais faire l'amour avec mon père, et que le seul moyen de faire disparaître les rêves, c'était de faire l'amour avec lui, en vrai. À cette époque, j'étais encore persuadée que toutes ces nuits n'étaient que des rêves. J'avais peur d'eux, je ne voulais pas me réveiller la nuit comme cela, dans le noir, avec cette douleur. Mais je ne voulais pas non plus faire l'amour avec mon père! J'avais peur de cette douleur, et je commençais déjà à... avoir peur de lui. Mais une nouvelle fois, je voulais juste... qu'il soit fier de moi. Alors il venait, quand il était libre, dans ma chambre... et il faisait la même chose que la nuit, mais en plein jour. Et quand ça faisait un certain temps que je n'avais plus eu de "rêve", il revenait me voir une ou deux nuits de suite. J'ai grandi... dans cet univers là. Pendant plusieurs années. Il me disait que si j'en parlais, nous serions séparés. Maman serait envoyée en asile, et moi dans un orphelinat. Il me montrait beaucoup de ces séries où l'on voit des horribles orphelinats. Il me disait aussi que les amis ne servaient à rien, et m'interdisait d'en avoir. À l'école, je restais seule, dans mon coin, sans parler à personne. J'avais peur que si je leur parle... mon père allait les blesser, ou leur faire la même chose qu'à moi. Parce que... ça a empiré.

Sa voix est blanche, et se met a trembler plus fort. Je serre mes bras de toute mes forces autour de son torse, les larmes me montant aussi aux yeux.

-On a eu une... réunion d'information et de prévention, à l'école. J'étais... en troisième. C'était... proche de Noël. À peu près à cette période de l'année, je m'en souviens très bien. Cette prévention parlait de la vie sexuelle en général et... on pouvait poser des questions anonymement. J'ai demandé... si c'était normal des relations adulte-enfant. Je ne voulais pas écrire "père-fille", j'avais trop peur d'être découverte. Et la dame qui présentait a expliqué que c'était illégal, que c'était un crime, que c'était anormal, et qui si on en était victime ou si on connaissait quelqu'un qui en était victime, il fallait aller à la police. Le soir, je suis rentrée... et j'ai dit à mon père que... que j'étais guérie, que je n'avais plus le désir de faire l'amour avec lui, et que c'était illégal. Il... est devenu comme fou. Il m'a saisie par les cheveux et... je... je crois que c'est la première fois qu'il m'a... vraiment fait l'amour. Avant il... il ne mettait que le bout, pour ne laisser aucune trace. Pour ne pas briser mon hymen. Ce jour là, il m'a soulevée sur le bureau et... m'a pénétrée en entière. J'ai eu tellement... tellement mal... il m'étouffait pour que je ne crie pas, il me frappait, il m'a forcée a... mettre dans ma bouche... sur tout mon corps, en déchirant mes vêtements, il... il...

Je la serre du plus fort que je peux. J'aimerais qu'elle arrête. Je n'en peux plus. Je ne veux pas entendre la suite. Je ne veux pas savoir. Je sais que ce n'est pas fini. Mais j'ai... le devoir d'écouter sa confession. Malgré tout ce que cela fait remonter... je dois écouter. Jusqu'au bout. Tout écouter, pour pouvoir accepter Diana et son fardeau.

-J'étais une adolescente, reprend-elle après une pause. Je commençais à avoir des formes, des règles, à devenir une femme. Je devenais aussi moins naïve, mais toujours manipulable. Il a décidé de changer de stratégie. De la peur, il est passé à la terreur. Si je ne faisais pas ce qu'il voulait, il me menaçait de plein de choses terrible. Il frappait ma mère sans raison, me frappait moi, m'enfermait dans la cave, parfois sans même me laisser m'habiller... il menaçait de publier les photos de moi sur internet, de faire de ma vie un enfer. Il ne cessait de me rabaisser, de me dire que je n'étais rien sans lui, qu'il était de son devoir de faire de moi une femme, que... même si je parlais, il ne lui arriverait rien, parce qu'il était si riche, puissant et respecté. Ma vie ne tenait qu'à un fil... je suis tombée encore plus bas que l'enfer. Il me violait... quand ça lui faisait plaisir. Ma mère ne l'a jamais su, elle était trop naïve... je pense qu'il l'a choisie pour ça. Il assouvissait tous ses fantasmes avec moi, et me traînait partout avec lui pour me surveiller. Il m'a tellement rabaissée que... que je n'en pouvais plus. Je suis tombée en dépression. J'ai commencé à me scarifier, parce que je voulais... choisir moi même la douleur que je recevais, je sais que ça semble difficile à comprendre mais... ça me donnait l'impression d'être la seule prise que j'avais sur ma vie. Et en fin de première, après plus de deux ans à ce régime, j'ai... failli y passer. J'ai voulu me suicider. Ça a fait les gros titres de certains tabloïds. Ce genre d'évènement ne passe pas inaperçu dans une famille aussi connue que la notre... Mon père a prétendu que c'était à cause de harcèlement que je subissais à l'école, et m'a changé de lycée. Il a évité les soupçons. C'est là que j'ai rencontré les autres. J'ai sans doute été la plus... difficile à intégrer au groupe. J'avais peur, pour eux. Mais eux n'avaient pas peur. Ils m'ont protégée du mieux qu'ils ont pu, en m'appelant régulièrement, en s'assurant que j'allais bien, en me laissant dormir chez eux. Mais je n'ai... jamais... rien fait contre mon père. J'ai toujours... il a toujours la possibilité de détruire ma vie. J'ai beau retourner le problème dans tous les sens... je sais qu'il s'en sortira quoi qu'il arrive.

-Pas si je bute cet enfoiré. Dis-je, les dents serrées, des larmes coulant sur mes joues.

-Tu ne peux pas. Se contente de dire Diana avec un faible sourire.

-Je te promets que... je ferais un truc. Je sais pas quoi, mais je lui ferais payer. Il te... touche toujours?

-Beaucoup moins, depuis la terminale. Il ne m'a plus violée depuis ma tentative de suicide. Mais il... me touche. Il me rappelle qu'il a tout pouvoir sur moi. Je... je ne peux rien faire, Jade.

-On peut toujours faire quelque chose, Diana. Crois moi.

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