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Marinette | Chapitre 30

Je suis amoureuse d'Adrien Agreste.

Le fil de mon yo-yo me ramène doucement sur ma terrasse. Un coup d'oeil à droite et à gauche. Pas de curieux à l'horizon. J'ouvre ma trappe, atterris sur mon lit et dépose mon sac à dos - récupéré à l'école dans le plus grand secret - avant de me dé-transformer, prête à subir le courroux de mon kwami.

- Marinette! S'exclame-t-elle en croisant ses minuscules bras rouges.

Elle est furieuse et me fusille de ses minuscules yeux.

- Je sais Tikki...Je n'aurais pas dû m'enfuir comme ça mais je n'ai pas pu m'en empêcher!

Mon explication est loin de lui convenir, bien au contraire.

- C'est exactement la raison pour laquelle les relations entre Ladybug et Chat Noir sont compliquées! L'akuma aurait pu se manifester et tu n'aurais même pas été là pour t'en occuper!

Je hausse les épaules, je rechigne à débattre sur ce sujet. Ignorant ses plaintes et reproches, je m'allonge sur le dos et pousse un bruyant soupir. Je n'ai aucun scrupule à couper la parole à Tikki, absorbée par sa propre complainte.

- Comment se fait-il qu'on ait cru à la présence d'un akuma alors qu'il n'en était rien et surtout? Pourquoi Chat Noir s'est-il focalisé sur cette greluche?

Si elle comptait m'ignorer à son tour, Tikki finit par craquer.

- Je ne saurai pas te dire mais c'est probablement une des facultés de Chat Noir, il a pu repérer l'origine des cris grâces à ses oreilles de chat.

Lui qui s'évertue à penser que Ladybug a plus de mérite que lui...A travers ma fenêtre, j'admire un moment le soleil décliner, il plonge progressivement ma chambre dans la pénombre. Nous sommes lundi et je suis déjà vidée de toute énergie.Dans un ultime effort, je récupère mon téléphone rangé dans mon sac et reprends ma position sur mon lit défait.

- Adrien doit être inquiet que tu te sois enfuie comme ça, bredouille Tikki.

C'est ce à quoi je songe effectivement. Je culpabilise quelques secondes avant de remarquer qu'il ne m'a envoyé aucun message. Oh oui, qu'est-ce qu'il est inquiet!

- Ou alors il boude. J'ajoute en fixant l'écran vide de notification.

Ah...Dur de repartir sur des bonnes bases. Je me souviens aussi que c'est à moi de lui apporter une petite attention.

- Il m'a dit à demi-mot qu'il sait que je suis Ladybug. Je me demande ce qu'il voulait absolument me demander dans le laboratoire.

Je regrette d'avoir été dérangée de la sorte. Bon, j'imagine que c'est à moi de rattraper la situation. Mes doigts se baladent sur l'écran, peu confiants. J'ouvre une fenêtre de discussion avec Adrien et prends de longues inspirations avant de lui envoyer un message.

Mari Dupain-Cheng: "Coucou Chaton."

Je n'ai pas envie de lui écrire un pavé qui n'aurait ni queue ni tête. Adrien est connecté, il ne devrait pas tarder à voir mon message.

- Tikki, je stresse.

Malgré notre mésentente, elle se pose sur mes cuisses et me gratifie d'un sourire amical.

- Il ne faut pas, Marinette. Vous avez parcouru beaucoup d'épreuves tous les deux, il ne va pas t'en vouloir pour si peu, surtout maintenant qu'il t'a toi!

Son discours me revigore. Elle a raison. Je n'ai rien à craindre d'Adrien puis c'est tout nouveau ce qui nous arrive. Tout le monde a déjà connu un début difficile, non? Mon téléphone vibre, les battements de mon coeur s'accélèrent lorsque mes mains s'emparent du mobile.

Adrien Agreste: "Coucou Marinette."

- "Coucou Marinette"? Après un "Coucou chaton", ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Je déplore sentant mon sourire s'éteindre.

Qu'est-ce que je peux répondre à ça? Bon, je vais être obligée de prendre mon courage à deux mains et entrer dans le vif du sujet.

Mari Dupain-Cheng: "Tu m'en veux pour tout à l'heure?"

- C'est bien Marinette! M'encourage Tikki stratégiquement placée sur mon épaule.

Adrien Agreste: "T'en vouloir pour quoi?"

Il se moque de moi?

Mari Dupain-Cheng: "Bah pour m'être enfuie en te laissant en plan..."

- Peut-être qu'il te taquine...

Adrien Agreste: "Ah, tu as fait ça? Je ne sais pas vraiment, les cours étaient finis après tout."

- Ou peut-être pas, j'enchaîne en me penchant davantage sur mon écran.

Mari Dupain-Cheng: "Tu passes me voir ce soir?"

Ses réponses sont bizarres, il n'est pas énervé ni agressif mais...différent. Et cette impression s'accentue au dernier message qui apparaît sur mon écran.

Adrien Agreste: "Je suis occupé mais on se voit demain, à plus tard Marinette."

Sans réfléchir, je quitte l'application et cherche son numéro dans mon répertoire. Je dois l'appeler. Quelque chose ne va pas. La tonalité sonne dans mes oreilles, je croise les doigts pour qu'il décroche au plus vite. Oh mon Dieu, si ça se trouve Adrien a été enlevé par un inconnu dans la rue et ce type lui a volé son téléphone!

- Allô?

Ouf...C'est bien lui, je me sens un peu bête sur le coup. Bête mais rassurée.

- Marinette, c'est toi?

- Oui! J'avais peur que tu aies eu un accident, Chaton.

Malgré mes paroles se voulant rassurantes, Tikki demeure perplexe et colle son oreille près de la mienne.

- Euh...Comment est-ce que j'aurai pu avoir un accident alors que je t'ai envoyé un message il y a même pas deux minutes?

Son comportement me trouble, il n'est pas froid, ni désagréable. Pourtant jamais je ne l'aurai cru capable de me refuser une visite nocturne...

- Et pourquoi est-ce que tu m'appelles "Chaton" depuis tout à l'heure?

Je manque une exclamation peu raffinée.

- P-Parce que t-tu es Chat Noir! Je t'ai toujours appelé comme ça! Qu'est-ce que tu racontes!

Je l'entends soupirer à l'autre bout du fil. Est-ce que je...le dérange?

- Tu es sûre que tu vas bien Marinette? Je ne suis pas Chat Noir, tu as dû t'endormir en cours et faire un mauvais rêve.

Un mauvais rêve? C'est en ce moment que je cauchemarde!

- Mais merci de croire que je suis aussi bien foutu que Chat Noir, je m'en souviendrai!

Sa voix se veut moqueuse mais sonne terriblement fausse. C'est une blague tout simplement, il n'y a pas d'autres solutions. Il me fait marcher comme pour le devoir.
Ou alors...Ou alors il attend que je lui avoue que je suis Ladybug! Mais oui, c'est ça qu'il sous-entendait tout à l'heure en s'attardant sur les "dangers" de notre relation!

- Mais si tu es parfait en Chat Noir! On forme une bonne équipe! Tu sais moi, Ladybug, et toi, Chat Noir!

Bon, niveau révélation du plus gros secret de ma vie, ça aurait mérité un peu plus de forme et d'intonation mais le coeur y est. Cependant, sa réponse peine à venir.

- Adrien? Je l'appelle.

- Ah Marinette, tu es vraiment créative.

Ce compliment...Non, pas maintenant. Dis-moi le contraire, rabâche-moi encore et encore que je n'ai pas d'imagination mais pas ça. Mes doigts se resserrent sur le téléphone, mes phalanges blanchissent sous la pression.

- Non. Je réponds légèrement tremblotante, je ne suis pas créative.

- Mh, je vais te laisser, Marinette. Tu devrais te reposer un peu, tu m'as l'air à cran. À plus tard!

- À plus tard...

Il raccroche. Mon portable tombe sur mes draps. Mes mains agrippent mes genoux. Je m'efforce de ne pas me laisser submerger par l'émotion. Les larmes sont là, prêtes à couler mais je les refuse, je me bâts contre les sanglots qui ne demandent à sortir de ma gorge. Quelques gouttes parviennent à s'échapper du coin de mes yeux mais je lâche rien. Tikki m'observe, impuissante.

- Marinette, il doit y avoir une explication...

Je l'écoute mais préfère ne pas répondre. Je ne veux pas savoir dans quel jeu il a décidé de m'entraîner. C'est juste nul. Le soleil est désormais couché et je songe à faire de même, espérant trouver le sommeil ce soir. Sourde aux appels de ma mère pour manger, je ne prête même pas attention à mes devoirs de la semaine et m'engouffre dans mes couvertures. Finalement, je ne réussis pas à retenir le surplus d'émotion et explose au beau milieu de la nuit. Mes sanglots alertent Tikki qui passera des heures à m'embrasser le visage pour me calmer.

Sept heures du matin, mes yeux sont gonflés, autant par le flot de larmes qui m'ont secouée pendant une bonne partie de la nuit que par là fatigue causée par la luminosité de mon écran. J'ai analysé tous les messages, relu tous les sous-entendus. Rien, absolument rien ne laissait présager qu'Adrien changerait d'attitude aussi brusquement.
J'hésite un long moment à me rendre en cours, de peur d'affronter son regard mais c'est le seul moyen d'être sûre qu'il ait vraiment changé.

- Marinette? Tu vas être en retard!

Cela ne surprendra personne si je le suis...mes vêtements sont froissés, j'ai dormi avec mais je ne suis clairement pas d'humeur à soigner ma tenue. J'endosse mon sac à dos rose et file dehors, saluant brièvement mes parents pour ne pas qu'ils remarquent ma fatigue. Je ne veux pas qu'ils s'inquiètent encore plus pour moi.

J'ai dissimulé un bon paquet de cookies au fond de mon sac. Avec la fausse alerte d'hier, je veux être prête si jamais un akuma pointe le bout de son nez.

Vu que je suis en retard, personne ne m'attend en haut des escaliers de l'entrée. Je presse le pas pour atteindre rapidement la salle de classe. En additionnant mon bavardage d'hier et le retard de ce matin, je sens que Madame Bustier ne va pas vraiment m'apprécier en ce début d'année. Je frappe trois coups à la porte, renonçant à l'idée de m'immiscer discrètement.

- Entrez!

J'abaisse la poignée et entre en classe, m'excusant plusieurs fois. Si elle garde l'attitude stricte qu'elle avait envers moi hier, elle accepte que je prenne place pour suivre le cours. Peut-être a-t-elle remarqué les poches sous mes yeux?
Je m'avance donc vers ma place, Adrien lève les yeux vers moi, surpris. Ils sont plus animés de la même lueur qu'hier. C'est dans un soupir contenu que je m'affale presque sur mon banc et me munis de ma tablette.

Comment Adrien a-t-il pu changer du jour au lendemain? Quelque chose m'échappe mais quoi?

Tout à coup, la cloche sonne. Je sursaute et me fige. Je suis rentrée il y a à peine trois minutes! L'horloge indiqué dix heures et demi. Wow.

- Marinette, m'appelle Madame Bustier. Tu peux rester ici pendant la pause s'il te plait? J'aimerais te parler.

J'accepte. De toute façon, le contraire m'apporterait plus de problèmes que je n'en ai déjà. Je sens le regard d'Adrien se poser sur moi avant de quitter la classe, je reçois également un signe amical de Juleka. Il n'y a plus que moi et le professeur dans le local.

- Marinette, il y a quelque chose qui ne va pas en ce moment?

Je me contente de la regarder avec des yeux ronds. Hormis le fait que je viens de faire un bon de deux heures dans le temps, je me sens relativement bien.

- Tout va bien! Je mens pour qu'elle ne cherche pas plus loin.

Elle soulève néanmoins un sourcil à mon exclamation.

- Tu arrives en retard en cours - même si ça se répète depuis plusieurs mois -, tu bavardes avec Nathaniel en plein exercice, tu sors de la classe sans autorisation.

C'est vrai que là aussi, je peux paraître étrange d'un point de vue extérieur.

- Bref, si tu as besoin d'aide ou que tu as des problèmes chez toi qui se répercutent à l'école, tu peux venir nous en parler.

Je secoue la tête et les mains.

- Non, non! Tout se passe bien, je vous jure! Je manque juste un peu de sommeil ces dernières semaines. Il y a des travaux chez moi mais ça devrait bientôt être fini!

Intérieurement, je croise tout ce que je peux pour qu'elle gobe ce mensonge. Elle me toise à la recherche de la moindre faille puis se détend.

- Très bien, je te fais confiance. Mais si ce comportement persiste dans les prochaines semaines, je vais devoir en toucher deux mots à tes parents.

Mon sang se glace. Ce genre d'ultimatum n'est pas très fair-play! Si elle savait que je sauve la ville dix fois par mois elle me laisserait tranquille. Mais bon, personne n'est supposé le savoir...Elle ne fait que son travail.

- D'accord.

J'ai enfin l'autorisation de quitter la classe, le temps d'une pause raccourcie. À peine ai-je descendu les marches menant à la cour que je suis interceptée par une grande brune à la peau hâlée.

- Bah dis donc, tu enchaînes toi! S'étonne-t-elle.

C'est exactement ce que je pensais...J'arbore une tête de chien battu, Rose, Juleka et Mylène ne tardent pas à rejoindre notre petit groupe.

- Qu'est-ce qui ne va pas Marinette? Demande la petite blonde vêtue de rose pastel.

Les mots sont coincés dans ma gorge, j'ai peur de révéler des choses qui ne doivent surtout pas l'être. Je leur sors donc la même excuse qu'à madame Bustier.

- Je n'ai pas beaucoup dormi, c'est tout.

- Je t'ai vue connectée sur Facebook à trois heures quand je me suis réveillée, avoue Mylène. J'ai cru avoir mal vu.

- Il faut que Marinette apprenne à se détacher de son téléphone, se moque Alya.

Le clin d'oeil qu'elle m'adresse insinue qu'elle sait pertinemment que je mens. Soudain, mon poignet est tiré sur quelques mètres. Alya s'excuse auprès des trois autres filles et nous dirige vers le groupe de garçons composés de Nino, Max, Ivan, Kim et...Adrien.

- Bonjour les garçons!

Je suis pétrifiée à l'idée de m'incruster. Alya jette un œil à sa montre puis, à mon plus grand désarroi, attrape le poignet du beau blond pour nous traîner dans un coin plus calme, ignorant nos plaintes.

- Je crois que vous devez parler tous les deux. Ne me remerciez pas!

L'apprentie journaliste relâche son emprise et nous abandonne, m'abandonne à mon triste sort! Je la regarde désespérément s'éloigner tandis qu'Adrien plonge une main dans ses cheveux, embarrassé.

- Marinette, tu voulais me dire quelque chose?

Je joins les mains, refusant d'aventurer mes yeux à proximité des siens. Malheureusement, je me sens comme happée par sa beauté.

- J-Je...

- Tu m'as bien fait rire hier au téléphone. Je ne savais pas que tu étais fan de Ladybug!

Ça recommence...Je perds tout espoir et la confiance en moi, acquise ces dernières semaines.

- Lady...Ladybug et moi sommes très proches. Tu ne te souviens donc vraiment pas?

Il grimace puis dévie le regard, loin, bien loin de moi. C'est dur, c'est trop dur de garder la tête haute. Je ne veux qu'une chose: appeler Tikki et lui montrer que je suis bien Ladybug.

- De quoi est-ce que je devrais me souvenir, Marinette? Je ne te suis vraiment plus.

Sur le point de craquer devant son indifférence, je tente une dernière approche. Je me hisse sur la pointe des pieds, place son visage entre mes mains et approche ma bouche de la sienne. Mes lèvres frôlent les siennes. Adrien se raidit et recule brusquement, choqué.

- M-Marinette! Qu'est-ce qui t'as pris?!

Tête baissée, mains dans les proches, aucun son ne sort de ma bouche. La cloche retentit, annonçant la reprise des cours. Je me retrouve une fois de plus à m'empêcher d'éclater en sanglots devant tout le monde. Dans un dernier geste de compassion, Adrien ne s'est pas encore décidé de rentrer.

- Mh...Allez viens, tu vas être en retard. On y va?

Il se veut gentil et compatissant. Ce n'est pas ce que je veux. Je serre les poings et me mords la lèvre inférieure avec rage.

- Vas-y sans moi.

- Hé, ne pleure pas...

Adrien esquisse un mouvement en avant, sûrement pour me prendre dans ses bras. Mais son intention n'est pas celle que j'attends de lui. Il n'a pas le temps de m'enlacer que je le repousse et m'enfuis en direction des toilettes. Là où personne ne pourra me déranger.

__________________

Fin du chapitre!

Mais ne partez pas tout de suite, je voulais absolument vous partager une couverture qui m'a été envoyée par bwakement, que je trouve superbe! Si, comme moi, vous aimez celle-ci, n'hésitez surtout pas à donner vos retours à Bwakement. J'insiste!

A bientôt!

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