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Marinette | Chapitre 12



Je suis tristement amoureuse d'Adrien Agreste.

A quoi sert d'être une super héroïne si je ne suis même pas capable de protéger mon propre partenaire ? Après avoir pris une douche froide de reproches de la part d'Adrien, je suis retournée chez moi, ignorant les salutations de ma mère à la boulangerie. Cela doit faire deux heures que je broie du noir, affalée sur mon bureau où demeure toujours le cadre contenant la photo du beau blond de Paris.

- Allez Marinette, Adrien ne t'en voudra pas pour toujours ! S'exclame Tikki en se posant sur le clavier de mon ordinateur. Il veut juste que tu aies t'excuse auprès de Chat Noir !

Le kwami a raison mais comment faire appel à Chat Noir ? Il faudra que j'attende qu'il se présente à ma gouttière et je ne suis même pas sûre qu'il ne perde pas confiance en moi, lui aussi. Tant d'éléments qui me dépriment encore plus que précédemment.

- Adrien a l'air beaucoup plus proche de Ladybug que je ne le suis moi-même. Je râle en croisant les bras en dessous de mon visage.

Tikki semble à court d'arguments pour me consoler. Je dois encore terminer ma partie du travail de groupe mais je n'ai clairement pas la tête à ça. Pourtant, la deadline approche à grands pas et personne – surtout pas Chloé – ne semble d'attaque pour terminer ce travail au plus vite. Malgré ma mauvaise humeur et mon envie de m'enfermer dans un tour jusqu'à la fin de mes jours, je décide de me forcer à finir mes recherches.

Au bout de deux heures, j'ai finalement arrêté mon choix sur un poète lambda et une de ses œuvres simples à aborder pour que Nathaniel et Chloé n'ait pas trop de soucis à en décortiquer le sens. Je me connecte sur Facebook et envoie un fichier complet sur le groupe créé par Adrien. La réaction de chacun ne se fait pas attendre :

Chloé Bourgeois : « Enfin ! Bon, vu que tu es bien partie, tu peux t'occuper de l'analyse aussi ? »

Nathaniel : « Et quoi encore ? Travaille un peu à la place de tout mettre sur le dos de Marinette!»

Chloé Bourgeois : « Tiens donc, encore celui-là qui prend la défense de la minable petite Marinette sans défense. Hé, c'est pas parce que tu te dessines en super héros que tu n'en restes pas un super nullos. »

Ils s'y mettent encore, tout ça parce que j'ai posté ma partie du travail. Décidément, ce n'est pas ma journée.

Adrien Agreste : « Calmez-vous tous les deux. Chacun fait sa part du travail et je me chargerai de tout mettre en commun. Merci Marinette. »

Son « Merci Marinette » sonne plus comme un « merci d'avoir ajouté plus de tensions qu'il n'y avait déjà sur ce groupe » que comme quelque chose d'amical.

- Tu vois le mal partout Marinette, tu devrais sortir un peu !

Tikki a raison, j'ai besoin de m'aérer un peu l'esprit. Je ferme la page de mon navigateur, enfile mon sac pour permette à la petite bête rouge de se cacher et je sors de ma chambre. Le ciel est toujours gris et désagréable mais au moins, peu de personnes circulent dans les rues de la capitale. Je vagabonde ainsi pendant plus d'une demi-heure, saluant certaines personnes que je reconnais, observant du coin de l'œil des admirateurs de Ladybug.

Je me demande si un jour je serai capable d'avouer aux gens que je suis Ladybug, si certains vont changer leur attitude envers Marinette. Et si, l'espace d'un instant, Adrien se comportait avec Marinette comme il se comporte avec la super héroïne coccinelle ? Dans ma tête défile des images du jeune homme accroché à mon cou tandis que je lui montre la vue de la ville depuis les airs. Cela semble totalement ridicule mais je me sentirai comme Spiderman emportant Mary Jane.

Je poursuis ma route jusqu'à tomber sur un petit parc où s'amusent des enfants. Non loin, les jardiniers de la mairie s'affairent à replanter des buissons aux extrémités des barrières. J'entends l'un d'eux pester sur un mystérieux voleur qui s'est amusé à déterrer des fleurs pour les emporter sur le toit d'un immeuble proche. Je ne peux m'empêcher de faire le lien avec la surprise prévue par Chat Noir. Il s'agit donc d'un criminel qui se veut romantique. L'image du petit espace fleuri me revient en tête et me rend le sourire.

Le soir est sur le point de tomber mais je ne me résous pas à rentrer et entre à l'intérieur de l'immeuble. Je constate avec malchance que l'ascenseur est en panne mais cela ne m'empêche pas de prendre mon courage à deux mains pour monter une à une les marches menant au toit.

- Marinette, il se fait tard. Me prévient Tikki alors que je pousse la lourde porte en métal.

- Ca va aller, Tikki, je ne reste pas ici longtemps.

Désormais, tout à vraiment disparu, même le banc sur lequel Chat Noir et moi nous nous sommes posés l'autre soir. J'avance un petit peu avant de m'assoir par terre, sentant le vent glacé s'engouffrer dans les manches de ma veste. Je frissonne en observant les buildings d'étendre à perte de vue.

- Pas d'akuma à l'horizon, je souffle en maintenant ma frange balayée par la brise.

Que ferait Adrien s'il apprenait que c'est en réalité Ladybug qui a blessé Chat Noir ? Est-ce qu'il me voudrait à moi ou à Ladybug ? Ou à nous deux ? Je me pose beaucoup trop de questions qui n'ont pas lieu d'être. Personne ne doit savoir qui je suis, pas même le garçon dont je suis tombée amoureuse.

Ce que je prenais pour quelques minutes se repos s'est vite transformée en une heure. Derrière d'épais nuages, je devine le soleil disparaitre peu à peu à l'horizon. L'air devient plus frai et humide, il va sûrement pleuvoir.

- Que fait une princesse par un temps aussi mauvais ? S'élève une voix dans mon dos.

Je ne l'ai ni entendu ni vu arriver. Pourtant, je n'ai pas besoin de tendre le cou pour savoir qu'il s'agit du super héros chat dans sa combinaison noire. Reprenant mon rôle de Marinette en dépit de celui de Ladybug, je lui lance cyniquement :

- Les princesses n'apportent pas que du soleil, chaton.

Son rire perce dans mon dos, s'en suit quelques pas s'approchant doucement de moi. Chat Noir prend place sur le sol crasseux et froid de l'immeuble.

- La vue est belle ce soir ? Je ne savais que tu aimais cet endroit, malgré l'absence de fleurs.

Il a deviné.

- Cet endroit manque de couleurs mais il n'a pas perdu de son charme.

- Tout comme moi. Réplique-t-il en se penchant vers mon épaule.

Je dois absolument lui parler, comme Adrien le veut. Après tout, c'est de ma faute s'il a des ennuis avec le dessinateur.

- Chat ?

- Oui princesse ?

- Je dois te parler de quelque chose d'important.

Malgré le sérieux dont je tente de faire preuve, le blond au masque sombre ne perd pas son sourire, au contraire.

- J'ai dit à Nathaniel que je ne voulais plus qu'il me dessine et que c'est toi qui m'as poussé à lui demander ça. J'en suis désolée, je lui ai menti pour ne pas qu'il se transforme en un akuma.

Chat Noir replie ses jambes en tailleur et pose son menton entre son index et son pousse, feignant de réfléchir intensément. Au bout de quelques secondes, il se tourne à nouveau vers moi.

- Ce n'est pas grave, je sais maintenant pourquoi ce garçon m'en veut autant.

- Alors, tu ne m'en veux pas ? Je demande en le fixant droit dans les yeux.

Il secoue la tête.

- Bien sûr que non, l'important, c'est d'être sincère avec les gentils ainsi on peut se serrer les coudes pour la suite ! Qu'est-ce que tu en dis ?

Il s'amuse à me donner des coups de coude amicaux mais je ne suis pas vraiment réceptive à cette marque d'affection.

- Quelque chose d'autre ne va pas Marinette ?

Je n'ai aucune envie de lui en parler, de lui dire qu'un garçon que j'affectionne particulièrement m'en veut de ne pas lui avoir dire la vérité. Même si cela concerne directement Chat Noir, cela ne reste que des disputes entre « amis ».

- Tu peux tout me dire, tu sais ? Ajoute-t-il en déposant sa main sur mon épaule pour donner plus de poids à ses propos.

J'acquiesce faiblement. Non, je lui confirai pas le fond de mes pensées. Adrien a raison : c'est un super héros, il a d'autres chats à fouetter. Je contente de lui sourire en guise de réponse.

- Tu ne vas pas m'obliger à jouer au chat et à la souris j'espère ?

Quel idiot et au vu de son visage, il est très fier de son jeu de mot. Je soupire en levant les yeux au ciel.

- Je suis plus mignonne qu'une souris j'espère, je rétorque en redescendant mon regard.

Mon attention se porte sur ses yeux, je n'avais jamais réalisé auparavant qu'ils étaient aussi hypnotisant, d'un vert me rappelant ceux d'Adrien. Je songe à ce qu'il pourrait ressembler sous son masque, à ce qu'il faisait quand nous ne sommes pas trop occupés à chasser les akuma du diabolique Papillon.

- Beaucoup plus mignonne, ça ne fait pas de doute ! Répond-t-il en riant.

Soudain, une brise plus forte que les autres fouette mes cheveux de nuit, m'aveuglant. Alors que mes mains se dirigent vers mon visage pour me défaire de ces quelques mèches, mes doigts rencontrent du tissu. Chat Noir glissent délicatement mes cheveux derrière mon oreille pour les bloquer du vent, effleurant ma peau froide.

- Merci, je soupire.

A l'instant où il retire ses doigts, je ressens un manque qu'il me faut combler. De ma main droite j'enlace ses doigts dans les mains et les dépose sur ma joue. Si dans un premier temps mon geste surprend mon vis-à-vis, ses doigts recouverts de tissu indestructible trouvent leur place dans mon cou.

- Marin...

- Chhhhht.

Dans l'atmosphère lourde précédent l'orage, je ne saurai dire si j'approche mon visage sur sien ou si c'est la pression que sa main exerce sur ma nuque. Cela n'a pas d'importance car quelques secondes plus tard je me sens fondre sur ses lèvres, paupières closes, le cœur cognant à vive allure dans ma poitrine. J'ignore tout : d'infimes gouttes de pluie mouillant progressivement mes cheveux et mes vêtements, la dureté du sol sur lequel nous sommes assis, le vent qui devient de plus en plus violent tout comme le sont nos mouvements au fur et à mesure que nous nous embrassons.

Mes doigts quittent son poignet pour caresser la racine de ses cheveux, lui tirant un soupire me poussant à continuer.

A court d'air et la cage thoracique sur le point d'exploser, je recule, séparant nos lèvres. La chaleur qui envahissait mon corps se dissipe pour s'habituer à la pluie nous tombant dessus. Je ne remarque qu'à cet instant que ses mains ont défait mes deux couettes, libérant mes cheveux de leur coupe habituelle. Les joues de Chat Noir sont teintées de rouge et je devine que les miennes ne sont pas en reste. Nous reprenons chacun notre souffle quand le bruit d'un éclair éclate au loin et l'orage monte en puissance au fil des minutes.

Contre toute attente, je suis la première à briser la glace.

- Je ferai mieux de partir avant qu'il ne se fasse trop tard.

Chat Noir hoche la tête.

- Tu veux que je te ramène chez toi ? Me propose-t-il d'une voix plus grave qu'à l'accoutumée.

Si sa demande est tentante, je me force à la refuser.

- C'est gentil, mais je pense qu'un peu d'air frai me fera le plus grand bien.

Nous nous quittons ici, sur ce toit. Malgré ma réticence, il insiste pour me déposer au bas de l'immeuble, afin que je ne doive pas redescendre toutes les marches. Au moment de partir, je sens hésitant, chose que je n'avais jamais vue chez lui auparavant. Finalement, Chat Noir dépose un simple baiser sur ma joue avant de repartir dans les airs à l'aide de son bâton.

Il me faudra rentrer chez moi avant que mon cœur ne se décide de reprendre son rythme normal.

Est-ce que j'aime Adrien Agreste ?

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