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Adrien | Chapitre 17

Moi, Adrien Agreste, ne comprends définitivement rien à l'amour.

La veille avait été particulièrement douloureuse. Après m'être fait rejeter par l'élue de mon cœur, je suis allé gratter à la fenêtre de celle qui aurait pu me rassurer ou me dire simplement où j'avais foiré. Finalement, je suis rentré bredouille dans ma chambre sans demander mon reste.

- Vous allez me travailler ce poème jusqu'à seize heures.

Et aujourd'hui j'écope de ma toute première retenue. Il y a des jours où il vaudrait mieux ne pas se lever, n'est-ce pas?

Après avoir jeté un bref coup d'œil à ma copie, je baille puis me frotte les yeux. Je n'ai pas vraiment dormi. Ca a été la cause principale de mon retard ce matin. Quel idiot, le jour de la présentation de français en plus. Madame Bustier était furieuse.

A vrai dire, elle paraissait plus en colère contre Marinette pour une raison qui m'échappe. Quand la maîtresse nous a ordonné de rentrer, nous ne nous sommes pas adressés la parole et avons simplement obéi. L'exposé s'est bien déroulé, sans plus – si ce n'est que Chloé a entièrement lu son texte au lieu de le réciter naturellement.

A l'autre bout de la salle de retenue, Marinette fixe sa feuille, la tête entre les mains. Ca n'a pas l'air d'être une superbe journée pour elle non plus. Même de ma position j'aperçois les poches sous ses yeux. J'espère que ça n'a plus rien avoir avec Nathaniel.

Je me concentre pendant une vingtaine de minutes sur l'exercice et le termine à la fin de ce délai. Alors que je dépose mon stylo à côté de ma feuille puis craque mes doigts, je constate que Marinette est toujours en pleine réflexion et que sa copie est toujours blanche. Mh...je devrais peut-être l'aider. Après tout, la surveillante a le nez plongé dans son magazine et ne l'a pas relevé une seule fois depuis que nous sommes assis.

A pas de souris, je me glisse de banc en banc, ma copie entre les doigts et la dépose devant mon amie. Je prends vite place à côté d'elle, sous son regard surpris.

- Tiens, pour me faire pardonner. Je chuchote en indiquant l'exercice du doigt.

Les joues de Marinette se teignent de rouge, réaction presque naturelle chez elle, on dirait. Elle finit par accepter mon cadeau et copie silencieusement chacune de mes réponses sur sa feuille. Elle semble si paisible mais je peux entendre le bruit de sa respiration irrégulière. Est-ce moi qui lui provoque ça?

- Tout va bien Mari?

Elle acquiesce rapidement mais rature le dernier mot qu'elle vient d'écrire.

- Menteuse, j'ajoute enjoué. Dis-moi ce qui ne va pas.

A mes mots, la jeune fille cesse d'écrire et dépose son stylo. Son visage se tourne vers le mien, elle lève un sourcil et hausse les épaules.

- C'est à moi de te demander ça.

- Tu parles de ce matin? Je suis arrivé en retard à cause de mon réveil, je suis désolé.

Ma réponse n'a pas l'air de lui convenir.

- Comment peux-tu avoir une panne de réveil alors que ta journée est organisée par Nathalie...?

J'en ai le souffle coupé, autant par la pointe de tristesse qui emplit sa voix que par sa réflexion plutôt intelligente. Non pas que je considère Marinette comme une fille sans cervelle, loin de là. C'est à mon tour d'être gêné, je détourne les yeux et je la sens faire de même. Dans le calme, elle termine de compléter sa feuille et glisse la mienne jusqu'à mes doigts.

- J'ai passé une mauvaise nuit. Quelque chose m'embêtait.

Sans la regarder, je devine que j'ai toute son attention.

- Du coup j'ai tourné en rond dans mon lit. Après deux-cent tours, je me suis rendu compte que j'étais en retard.

- Je...Je t'ai envoyé des messages.

Oui, je les ai lus à la pause de midi. J'adresse un regard désolé à Marinette, je n'ai pas été à la hauteur ce coup-ci.

- J'espère qu'on aura une note correcte. Je soupire en m'affalant sur le dossier.

Marinette opine du chef. A la vue de l'horloge accrochée au dessus du tableau, il nous reste une bonne demi-heure à meubler.

- Tu peux me dire quelle est cette "chose" qui t'embête? Demande-t-elle timidement.

Je me sens légèrement chauffer, j'aurais du me douter qu'elle poserait cette question. Je ne peux définitivement pas lui mentir une fois de plus mais il est hors de question que je lui confie le râteau que je me suis pris la veille.

- Une histoire de cœur, rien de bien intéressant.

- Oh...

Marinette cache très difficilement sa déception, du moins, c'est l'impression que j'ai lorsqu'elle reporte son attention devant elle.

- Mais bon, à notre âge, ces choses-là sont beaucoup trop compliquées.

Elle ne réagit pas. Je me penche de nouveau vers l'avant pour la fixer dans les yeux.

- Et toi? Pourquoi as-tu les yeux aussi cernés?

- Quelqu'un est venu gratter à ma porte cette nuit, je n'ai pas pu dormir.

...Ah, elle était réveillée? Attends un peu, ça veut dire qu'elle savait que je – enfin Chat Noir – cherchais à lui parler, qu'elle était tout à fait consciente mais qu'elle n'a pas voulu m'ouvrir? Sur le coup, je suis très vexé.

- Tu n'as pas pensé à aller voir ce que c'était? Je demande, dissimulant du mieux possible ma frustration.

Marinette secoue la tête, elle ne m'accorde toujours pas un regard.

- Il était tard et il fallait que je dorme.

Je sais pertinemment que c'est une bonne raison mais rien n'y fait, elle aurait du m'ouvrir.

- Si ça se trouve, c'était important.

- Alors pourquoi n'a-t-il pas frappé?

- Parce qu'il a toujours fait ça comme ça?

- Comment peux-tu le savoir?

A ce moment, Marinette me fixe droit dans les yeux, ses prunelles bleues érigent domicile dans les miens. C'est comme si elle cherchait une réponse que je ne veux pas lui donner. Pourtant, je lui ai déjà dit que je n'étais pas Chat Noir.

- Il m'a dit que tu ne lui avais pas répondu hier soir. Il voulait te parler.

- Si tu sais qu'il vient chez moi, alors pourquoi n'est-il pas venu te parler à toi?

Je commence doucement à avoir mal à la tête.

- Il t'apprécie beaucoup plus que tu ne le crois.

- Chhhhhut !

La surveillante nous rappelle à l'ordre. Il faut dire que nous avons vite arrêté de chuchoter. S'en suit alors un long silence durant lequel Marinette et moi nous fixons dans les yeux. Si je continue à lui donner des indices sur Chat Noir, elle va me démasquer à coups sûr.

Mais au fond, est-ce si grave que ça?

Plagg me tuerait s'il m'entendait.

- Marinette, je reprends deux tons plus bas.

Non, c'est une très mauvaise idée.

- Oui?

Peut-être qu'elle me comprendra mieux si elle le sait. Après tout, c'est une de mes premières amies.

- Ne le dis à personne, mais...

Je peux sentir Plagg s'agiter à mes pieds, comme pour me sommer d'arrêter.

- Adrien?

- Je suis amoureux de Ladybug.

Quel crétin.

J'affiche un petit sourire gêné tandis qu'elle me dévisage un moment. Elle ne s'attendait visiblement pas à ça. A vrai dire, moi non plus. Un détail sur la jeune fille me frappe: Marinette devient de plus en plus rouge. Pourtant, il ne fait pas si chaud dans la salle de classe.

- Tout va bien, Marinette?

Elle plonge une main dans ses cheveux de jais, souriante.

- Mais elle ne m'aimera jamais en retour...

Ses prunelles bleutées fuient une fois de plus. Est-ce que la gêne en lui parlant de ma vie amoureuse? C'est étrange, cela ne semble pas la déranger lorsque Chat Noir le fait...Je vais vraiment finir par être jaloux de moi-même.

- Qu'est-ce que tu me conseilles de faire? Je lui demande finalement.

Prise de court, Marinette perd son sourire et me jauge avec étonnement. Je suis pendu à ses lèvres. Sachant qu'elle a déjà conseillé Chat Noir sur la même personne, va-t-elle me donner la même chance?

Sa réponse prend beaucoup de temps à venir.

- Je pense que tu devrais d'abord en parler avec Chat Noir. Souffle-t-elle les joues colorées, il semble l'aimer énormément lui aussi.

Je ne manque pas d'exprimer ma surprise. Alors les sentiments de Chat Noir sont aussi importants pour elle? Mon ventre se noue sans que je puisse en expliquer la raison.

- Monsieur Agreste, mademoiselle Dupain-Cheng, l'heure de colle est terminée. Nous interrompt Madame Bustier, ne prêtant pas attention au fait que nous sommes assis l'un à côté de l'autre. Avez-vous terminé le travail que je vous ai demandé?

Nous affirmons en lui rendant nos productions. Elle jette un bref coup d'œil sur nos copies avant de nous laisser partir. Marinette et moi sortons en silence, nous le gardons jusqu'à l'entrée de l'école où la limousine m'attend déjà. Je jette un dernier coup d'œil à mon amie.

- Ca va aller pour rentrer?

Elle hoche vivement la tête. La limousine klaxonne une fois, je comprends que je dois me dépêcher mais je n'ai vraiment envie de la quitter tout de suite. Je lui adresse alors une petite tape sur l'épaule avant de l'étreindre légèrement. Marinette se laisse faire, elle ne bronche pas, même lorsque je lui adresse un signe amical en rejoignant le véhicule. Ce n'est que lorsque la limousine quitte son emplacement que je la vois agiter sa main, en haut des marches.

Le soir même, je suis paisiblement allongé sur mon lit. La fin d'après-midi n'a pas été de tout repos, il faut dire qu'il m'a fallu rattraper tout mon retard. Nathalie ne m'a pas perdu des yeux durant quatre heures. Je suis totalement épuisé.

- On dirait que cette histoire de forum n'a pas eu tant d'impact que cela. Remarque Plagg, assis devant mon clavier d'ordinateur.

- Le Ladyblog est populaire mais cela ne reste que des suppositions. Il faut dire que je ne suis pas le seul à être suspecté d'être Chat Noir. Certains ont même pensé que Jagged Stone pouvait être moi alors que Ladybug et Chat Noir l'ont déjà combattu il y a plusieurs mois.

De toute façon, la seule personne à qui je révèlerai ma véritable identité est Ladybug, ma partenaire. M'enfin...C'est ce que je pensais il y a encore quelques heures mais la réaction de Marinette m'a troublée, je dois l'avouer. Elle est une amie en qui je peux avoir confiance et qui ne répètera pas mon identité à Alya – enfin je l'espère.

Que se serait-il passé si je lui avais tout avoué pendant la colle? J'aurai tellement aimé le savoir. En attendant, je garde l'espoir qu'elle touche un mot sur moi à Ladybug. Notre étreinte de la dernière fois m'a laissé un goût de trop peu.

Ma Lady, si tu savais comme tu me rends fou en ce moment.

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