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Jour 9

Paul s'est réveillé douloureusement. Son regard était encore flou. Il avait terriblement mal au crâne.Il avait l'impression de voir deux hommes devant lui.

 Il se frotta les yeux.Lorsque sa vue redevint nette, il aperçut devant lui Charles et Cassandre.

-Ça va ? On te dérange pas ? Lui demanda Charles.

-Co... Comment vous êtes rentrés ?

-T'as oublié qu'on a le double des clefs !

-Ouais, et appparamment, t'as pas oublié que tes clés... Continua Cassandre. Ton réveil n'a pas l'air de t'avoir trop perturbé.

Paul regarda son réveil. 10 heure 28. Il était en retard !

-Je vois que tu t'es bien amusé hier ! Tonnait Cassandre.

Pour illustrer ses propos, elle fit rouler une bouteille avec le pied.

-Mais qu'est-ce qui t'as pris, de... Enfin, d'où vient ce chaos ?! Demandait Charles, furieux.

Paul se redressait sur son lit, la tête entre les mains.

-Je me sens pas très bien...Murmurait Paul, dans un raclement de gorge.

-Tu m'étonnes ! Lui répondit Cassandre. On a croisé tes voisins en bas... Ils n'ont pas l'air d'avoir apprécié ta soirée d'hier !

-Si je résume, t'as passé une grosse partie de ta nuit à te souler, vomir, et à déranger tout l'immeuble avec ta musique ?

Le jeune homme tentait de contrôler la nausée qui s'emparait de lui.C'est vrai. Il n'avait aucune excuse.

-Je suis désolé, hier soir, je me sentais vraiment pas bien, et j'ai vrillé...

Paul essaya de se relever. Après avoir titubé quelques instants, sous le regard de ses amis, il finit par s'effondrer sur son lit.

-Tu viens pas au restaurant aujourd'hui.

Paul eut un haut-le-cœur. Malgré ça, il ne disait rien. Il ne pouvait rien dire.

-Je repasserais peut-être ce soir, ou demain. Lui dit Charles.

Il sortit de la chambre.Cassandre resta encore quelques instants.

-Je suis désolé... Mais là... C'est l'histoire de trop.

-Cassandre...

-Je peux plus te défendre après ça ! Charles a raison ! Tu vas vraiment mal. Faut que tu te répares !

Paul regardait au sol. Quelques larmes glissaient sur ses joues.

-Ca va faire un an que c'est terminé. Il est vraiment temps pour toi que tu te reconstruises, et que tu ailles de l'avant. Tu ne peux pas rester dans cet état !

Le jeune homme acquiesça. Ni lui, ni elle, ne pouvait défendre ses actes. Désormais, il devait en payer les conséquences.

-A plus... Finit-elle par dire, en quitta la chambre.

Paul est resté coincé pendant plusieurs minutes, avant de se lever, et se diriger dans le salon.Un bazar régnait dans l'appartement. Paul faisait de grands pas pour éviter les bouteilles, la poubelle renversée, et les quelques détritus qui s'étaient étalés au sol. Une odeur nauséabonde envahit ses narines.

Paul s'installa sur son canapé, de nouveau, immobile. Ses larmes coulaient à flots.Ses pensées étaient embrouillées. Il y avait tant de choses dans sa tête, et si peu de place. Comme cet appartement. Il pleurait toujours.

Pour se changer les idées, il commença un peu de rangement.Il ouvrit les fenêtres pour aérer, rassembla les bouteilles, et ramassa les déchets qui trainaient au sol.Il fut toutefois coupé dans son élan, par la redécouverte de ce fameux morceau de papier, posé sur la table du salon.

Paul s'installa à nouveau sur son canapé, les yeux fixés sur le numéro de téléphone. Pourquoi donnait-il autant d'importance à cela ? Son opinion sur le sujet avait toujours été le même, et cela ne devrait pas changer. Le jeune homme regarde l'amas de bouteille vide posé près de la porte, puis regardait ses mains.Avait-il vraiment le choix, maintenant ?Une question lui frappa le crâne. Pouvait-il réellement remonter la pente tout seul ?

Il descendit les bouteilles pour pouvoir les jeter dans le conteneur.Tête baissée, il avançait en croisant les doigts pour ne rencontrer personne.

-Ah ! Vous voilà, vous !

« Mince... » Pensait-il.Il n'avait pas besoin de se retourner, pour reconnaitre la voix nasillarde de sa voisine.

Paul se retourna. Il l'aperçut, son visage caché par son maquillage.

-On vous a bien entendu hier soir ! Jusque tard dans la nuit !

-Je suis désolé, ça ne se reproduira plus...

-J'espère bien ! Vous n'êtes pas tout seul dans l'immeuble !

-Oui, je sais... Encore désolé.

Paul avançait vers le conteneur, suivis par sa voisine qui continuait :

-J'ai bien failli appeler la police hier soir ! Vous avez eu de la chance que votre musique ce soit arrêtée à ce moment-là !

Paul versait toutes ses bouteilles.

-Je vois qu'on s'est aussi fait plaisir ! Dit-elle en observant toutes les bouteilles, tomber et se fracasser. Si vous continuez comme ça, vous ne vous en sortirez jamais ! Vous êtes un adulte ! C'est fini, maintenant, les petites soirées d'adolescents ! Faudrait penser à mûrir maintenant !

Paul fit demi-tour, et rentra dans le bâtiment.

-Et vos pauvres amis, que j'ai croisé ce matin. Vous croyez pas qu'ils ont autre chose à faire que d'entendre les plaintes du voisinage ? Vous devriez arrêter de vous reposer sur eux !

Paul rentre dans l'ascenseur.

-Si vous ne vous prenez pas en mains, vous risquez de le regretter amèrement !

Paul sortit de l'ascenseur, et, stoïque, marchait vers son appartement.

-Vous m'écoutez quand je vous parle ?

En guise de réponse, Paul lui ferma la porte de son appartement au nez.

Il s'allongea quelques instants sur son canapé.Charles avait peut-être raison, finalement. Allez voir un psychologue une seule fois ne l'engageait en rien. Juste pour essayer.

Ne souhaitant pas perdre son élan, il prit son téléphone, ainsi que la carte de visite.


                                                                                                 ***


Victor était resté coincé toute la nuit dans ses pensées. Les propos de Frédéric résonnaient dans sa tête.Il n'avait qu'une seule envie désormais, avoir Jeanne au téléphone, pour qu'elle puisse tout lui raconter.La culpabilité le rongeait encore, toujours plus.Sandra entra dans sa chambre.

-Comment vous vous sentez ? Demanda-t-elle en l'inspectant.

-Desséché.

-Vous voulez que je vous apporte quelque chose à boire ?

-Non, merci, ça ira.

-Bon, votre corps a l'air d'encore tenir le choc. Vous savez, ce n'est pas non plus donné à tout nos patients, d'avoir un corps aussi résistant, face à ce genre de situation.

-Quelle chance, en effet... Murmurait Victor, le ton rempli de sarcasme.

-Vous avez besoin de quelque chose ?

Victor réfléchit un instant.

-Vous pouvez rester un peu ?

-Pourquoi donc ?

-Pour parler ! Discuter, faire connaissance...

-Je suis désolé... J'aimerais beaucoup, mais je travaille, ce n'est pas possible !

-Oui, je comprends... A tout à l'heure, alors !

-C'est ça... A plus tard !

La tentative de Victor pour se changer les idées vient de tomber à l'eau.Il n'avait plus le choix, et devait continuer de faire ce qu'il faisait de mieux, ou de pire selon le point de vue, depuis qu'il était arrivé dans cet hôpital : attendre que le temps passe.

Victor aurait aimé avoir autre chose pour s'occuper l'esprit que cette culpabilité qui l'envahissait depuis bien trop longtemps déjà.

Sa matinée se résumait à observer son téléphone, la fenêtre, et la porte de sa chambre.

Il devait absolument parler à Jeanne.

Son souhait se réalisa en début d'après-midi, peu de temps après que Sandra soit repartie avec son plateau repas.

-Allô ? Jeanne ?

-Comment ça va ?

-Frédéric m'a parlé de... Tout ça.

Victor avait décidé d'engager immédiatement le sujet. Il ne voulait pas perdre plus de temps.

-Tout ça ?

-De vos inquiétudes, que vous parliez beaucoup de moi...

-Oui, bien sûr qu'on parle de toi ! Evidemment qu'on s'inquiète tous pour toi !Qu'est-ce que tu croyais ?

-C'est vrai que Frédéric a été le seul a vouloir que je sorte d'ici ?

-Pardon ?

-Réponds à ma question. Est-ce que c'est vrai ?

-Oui, c'est vrai...

Victor ne disait rien. Qu'attendait-il vraiment de cette discussion ?

-Qu'est-ce que vous avez fait ? Demanda-t-elle, inquiète.

-Rien de bien différent de d'habitude.

-Vous vous êtes encore disputé !

-Disputé est un mot un peu fort, mais oui, c'est l'idée...

-Je savais que c'était pas une bonne idée qu'il vienne.

-Peu importe où il va, c'est toujours une mauvaise idée... Tenta Victor avec un peu d'humour.

-Ne commence pas !

-Quoi qu'il en soit, je tenais à m'excuser pour tout ce que j'ai pu vous dire, pour tout ce que vous avez pu penser de moi ces dernières semaines... Et de vous avoir inquiéter ainsi. J'aurais peut-être dû me mettre aussi un peu à votre place, je sais que ce n'est pas facile pour vous non plus.

-Qu'est-ce que tu nous racontes ?

-J'aimerais que vous arrêtiez de vous inquiéter pour moi. Tu avais peut-être raison, je suis entouré de médecins compétents, qui s'occupent de moi.

Victor entendait Jeanne pleurer, derrière le téléphone.

-Est-ce que tout va bien ? Demanda-t-elle.

-Non, rien ne va... Plus rien n'ira, je crois...

-Je suis désolé, je dois retourner travailler... Je te rappelle dès que possible.

Jeanne raccrocha, dans un sanglot.

-Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Sandra, qui avait entendu la conversation. C'est votre beau-frère qui vous a fait cet effet-là ?

-J'en sais rien... Je crois que je devrais profiter de tout le temps que j'ai à perdre pour pouvoir réfléchir à pas mal de choses.

Sandra acquiesça. Elle voyait sur le visage de Paul que quelque chose le préoccupait.

-Vous avez besoin d'autre chose ?

-Je voudrais appeler ma sœur, s'il vous plait.

La jeune femme ne mit pas longtemps à décrocher son téléphone.

-Allô ?

-Anna ?

-Victor ?

-Comment ça va ?

-Je croyais que tu n'allais jamais m'appeler !

-Disons que je ne peux plus vraiment le faire moi-même...

Anna se sentait un peu gênée.

-Comment tu te sens ? Et l'hôpital ? Il est bien ? Quand est-ce que tu sors ?

-Ecoute... Ca fait beaucoup de questions d'un coup ! Mais ce n'est pas pour ça que je t'appelle.

-Qu'est-ce qu'il y a ? C'est grave ?

Un tremblement se fit ressentir dans sa voix.

-Frédéric est venu me voir hier.

-Ah oui ?

-Oui... Mais je voulais surtout te parler, de nous deux... Si je partais d'ici, tu es sûre de bien vouloir m'accueillir chez toi ?

-Oui, bien sûr ! Pourquoi tu me poses cette question ?

-Comme ça... Tu sais, si tu ne veux plus de moi, tu peux me le dire, hein ! Je t'en voudrais pas.

-Mais enfin, qu'est-ce que tu me racontes !

-Papa et maman te mettent beaucoup la pression là-dessus, je pourrais comprendre si tu changeais d'avis.

-Ecoute, on avait un marché, je t'ai promis de t'accueillir chez moi dès que tu sortiras d'ici, et ce, peu importe comment tu sortiras !

Sandra fit signe à Victor de se dépêcher.

-Ecoute, je peux pas rester longtemps. Mais avant de raccrocher, j'ai une dernière question à te poser. Est-ce que c'est vrai que Frédéric a été le seul à me défendre, lorsque vous parliez de moi, de me faire sortir d'ici ?

Anna resta silencieuse un moment.

-S'il te plait, réponds-moi !

-Oui, c'est vrai...

L'esprit de Victor fut soudainement bouleversé. Il ne savait plus quoi penser. Bien qu'il se doutait de la réponse de sa sœur, l'entendre de sa propre voix lui fit une drôle de sensation.

-Mais qu'est-ce que tu voulais que je fasse ! Continua-t-elle. Papa et maman me mettent une pression de dingue sur les épaules, à cause de toi !

-Je me fiche de tout ça... J'ai juste envie de savoir pourquoi tu n'es pas honnête avec moi !

-Mais je suis honnête !

-C'est à cause d'eux, que tu ne veux pas venir m'aider à sortir d'ici ?

-Non... Enfin, si... Enfin... C'est compliqué... Mais tu n'as pas à t'en faire... Ca ne change rien à ce que je t'ai promis !Tu peux venir à la maison !

-Ecoute, je dois te laisser. Je te rappellerais peut-être demain. Salut.

Sandra raccrocha.

-Ca a l'air de devenir tendu avec votre famille.

-Et comment... Je ne sais plus quoi faire... Quoi penser...

-Je suis certaine que tout va s'arranger. Vous êtes fatigué, vous devriez vous reposer un petit peu. Ca vous aiderait à voir plus clair dans toute cette histoire.

Sandra sortit de la chambre de Victor, le laissant seul.Le jeune homme ne pouvait désormais compter que sur Paul pour pouvoir l'aider à sortir d'ici.Il devait tenir bon. Victor ne resterait pas bien longtemps dans cet hôpital. Peu importe ce que pourront penser les autres.Ils finiront bien par comprendre, non ?!

Victor fut coupé dans ses pensées par l'apparition de Paul, au seuil de la porte.

-Vous ne devriez pas être en train de travailler ?

-Non, plus maintenant...

-Plus maintenant ?

-Ouais... Je crois que j'ai un peu dérapé...

-Ah oui ? Un soucis au travail ?

-Pas tellement... Disons que mon meilleur ami ne me croit pas capable de reprendre le travail.

Paul s'installe près de l'échiquier, avant de reprendre son histoire :

-Hier soir, j'étais un peu vexé à cause d'une maladresse de ma part au restaurant... Et, j'ai, une fois de plus, un peu abusé de boissons alcoolisés...

Il marqua un long silence.

-Et... Mon meilleur ami m'a surpris, ce matin, dans mon appartement, entourés de bouteilles vides...  Maintenant, je plonge un peu plus dans mes problèmes.

Victor restait stoïque. Il cachait comme il pouvait sa tristesse et sa pitié face à ce que venait de lui révéler Paul.

-Comme quoi, l'expression se noyer dans l'alcool, ce n'est pas que du flan.

-Ouais, je sais...

-En même temps, je comprends votre ami, c'est normal qu'il ait peur pour vous.

-Vous n'allez pas vous y mettre, vous aussi ?

-Peut-être bien si.

Paul n'avait pas le courage d'écouter une nouvelle leçon de morale.

-Je crois que je suis le mieux placer pour vous dire que ce n'est pas comme ça que vous réglerez vos problèmes.

-Qu'est-ce que vous en savez ?

-J'étais soûl, le jour où... Ca m'est arrivé.

Paul ne savait plus tellement quoi dire. Sa gorge se noua.

-Je suis désolé...

-Oh, vous n'avez pas à l'être ! J'espère juste pour vous que vous ne ferez pas la même erreur que moi.

-Je vais faire un effort.

-Je suis content pour vous.

Paul regarda quelques temps sur l'échiquier. Il n'arrivait pas à se concentrer. Il finit par lever le regard sur Victor, qui l'observait, lui aussi.

-Ca vous arrive souvent, de boire, comme ça ?

-Jamais à ce point-là.

-Vous deviez avoir fait une sacré maladresse pour pouvoir être dans cet état.

-J'ai fait tomber un plateau.

Victor se mit à le regarder de travers. Il n'avait pas l'air de comprendre.

-C'est ridicule, hein ?

-En effet.

-Merci pour votre soutien.

-Ce que je voulais dire, c'est qu'il n'y avait pas de raisons de ce mettre dans des états pareils pour si peu !

-C'est juste que, cette fois-ci... C'était la fois de trop.

-Ah... Vous êtes un multirécidiviste ! Tenta Victor avec humour.

Paul ne releva pas. Il avait repris l'échiquier. Il réussit à prendre un pion en déposant un des siens en F4.Il n'avait pas le cœur à s'en vanter.

-Mettez mon fou en A8.

En s'exécutant, Paul se rendit compte qu'il venait de perdre un cavalier.

-Bien joué.

-Merci.

Le téléphone de Paul vibra. Le numéro de Charles s'affichait.

-Allô ?

-Paul ! T'es où ? Je suis devant chez toi, tu réponds pas !

Le jeune homme fut prit au dépourvu. Il regarda sa montre. Il avait complétement oublié que Charles passerait peut-être le voir !

-Ecoute, je suis désolé, je suis parti faire un tour, j'arrive tout de suite.

Il eut à peine le temps d'entendre son ami râler qu'il raccrocha.

-Je suis désolé, je dois y aller, j'ai une urgence.

-On se voit demain.

-Pas de soucis.

Juste avant de sortir de la chambre, Paul sortit un livre de son blouson, et le posa sur le lit.

-Au fait, je vous avais promis de vous en ramener un.

Paul sortit à toute vitesse de la chambre.

-Merci... Lui répondit Victor.


                                                                                         ***


Charles était assis sur le palier, juste à côté de la porte de Paul.

-Ah, tout de même !

-Je suis désolé, j'avais besoin de prendre un peu l'air.

Paul enfonça sa clé dans la serrure, puis la tourna.

-Je vois que t'as fait un peu de rangement... Observa Charles.

-Ouais, je crois que j'avais besoin d'y voir un peu plus clair.

-Et alors ? Qu'est-ce que ça donne ?

-Je crois que j'ai encore du chemin à parcourir.

Ils s'installèrent sur le canapé.

-Tu voulais me parler de quelque chose ?

-Hum... Ouais... Je voulais te parler du restaurant...

Paul tendait l'oreille. Son cœur se mit à palpiter. Une goutte de sueur coula sur son front.

-Je n'ai pas envie de te renvoyer. Tu sais à quel point tu comptes pour le restaurant ! Mais quand je vois l'état dans lequel tu te mets, quand j'ai vu ton appartement ce matin... Tu peux comprendre que tu ne peux pas venir travailler !

-Alors quoi ?! Tu vas me remettre en congé, pendant encore tout ce temps ?

-S'il te plait... Essaye un peu de comprendre !

-Tu sais que ça ne va pas fonctionner ! Enfin, Charles ! Tu as bien vu ce que ça avait donné !

-Si ça n'a pas fonctionné, peut-être que tu pourrais essayer de... Changer de méthode ? De faire ce qu'autrefois tu n'as pas fait, pour aller mieux, ou bien... Essayer de réparer tout ça ?

-Quand est-ce que je pourrais revenir travailler ?

-Quand je verrais que tu iras vraiment mieux.


                                                                                                 ***


Victor avait gardé ce livre posé sur ses genoux un long moment. Bizarrement, il n'avait pas envie de lire, pour le moment. Il pensait à Paul. Il lui faisait de la peine.

Victor se surpris à vouloir le voir plus souvent, et surtout, plus longtemps.Même si leurs discussions sont parfois un peu fragiles et maladroites, Paul arrive à lui occuper l'esprit quelques instants.

Victor réfléchissait, en observant l'échiquier. Il s'en était toujours plutôt bien sortit aux échecs. Mais si Paul venait à gagner... Il est aujourd'hui son dernier espoir de pouvoir sortir d'ici un jour.Même s'il n'a jamais réellement compris pourquoi Paul tenait absolument à ce qu'un coup soit joué par jour, il devait tout de même admettre que ce n'était pas plus mal.Il devait régler certaines choses avec Jeanne, avec Anna, sa famille...

Victor s'en voulait de ne pas savoir ce qu'il se passait en ce moment en dehors de l'hôpital.Cette nuit encore, il ne savait qui l'empêcherait de dormir, la peur, ou la culpabilité.

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