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Jour 6

Paul fut réveillé en sursaut par son téléphone. Charles essayait de l'appeler.

Avant de décrocher, il regardait l'heure.

-Allô ?

-Paul ? Je te réveille pas ?

-Un peu, si...

-Désolé... Je t'appelle juste pour te dire qu'il y a eu un changement de dernière minute dans le planning. Tu commences ton service à quinze heure.

-Tu pouvais pas m'appeler hier ? Lui répondit Paul en se frottant les yeux.

-Je suis désolé... Ca vient tout juste de changer.

-Bon, bah, j'arriverais à quinze heure, alors.

-Super ! A toute à l'heure !

-Salut !Paul raccrocha, et se rallongea quelques instant.

 Il finit pourtant par se lever, comprenant qu'il ne réussirait pas à se rendormir.

Après s'être préparé, il s'installa à son bureau, et mit son livre face à lui.Il tapait nerveusement du doigt sur un coin de la table.

Sachant pertinemment que l'inspiration ne serait pas avec lui aujourd'hui encore, Paul se mit à écrire des suites de mots au hasard. Il espérait qu'une idée viendrait, de cette manière.

Il notait les idées principales, les noms des personnages, remaniait l'intrigue comme il le pouvait.

« Page blanche, quand tu nous tiens ! » se dit-ilPaul n'en pouvait plus d'écrire et de réécrire chaque paragraphe, encore et encore, à n'en plus finir.

Si encore il savait ce qui n'allait pas, il pourrait peut-être agir en conséquence.Il passa sa journée à noter quelques mots, jusqu'à n'en plus pouvoir.

En début d'après-midi, Paul enfila sa paire de chaussure, puis se mit en route vers l'hôpital. Il voulait aller voir Victor avant de commencer son service.


                                                                                                 ***


Victor regardait la télévision d'un air désintéressé. C'était triste d'en arriver à ne rien trouver de mieux à faire que de regarder ce genre d'émissions.

« Au moins, je saurais quoi faire pour guérir mes insomnies », pensa-t-il, les yeux à moitié fermés.

Son téléphone se mit à sonner, le tirant de ses rêveries.Il appela dans le couloir, jusqu'à voir Sandra passé.

Le téléphone à l'oreille, Victor entendit la voix de sa femme.

-Comment ça va ?

-J'en sais trop rien... Tout les jours se ressemblent, je crois... Ce qui m'angoisse le plus, c'est ce qui pourrait arriver à mon corps, à force d'être allongé, immobile, comme ça.

Jeanne poussa un long soupir. Victor la rassura :

-Pour le moment, il a l'air de supporter, mais pour combien de temps...

-Comme j'ai hâte d'être demain !

-Pourquoi donc ?

-Nous serons dimanche ! Demain, je viens enfin te voir à l'hôpital !

Nous sommes samedi ? Pensa Victor. Comment pouvait-il avoir autant perdu la notion du temps ?

-C'est vrai ! J'ai vraiment hâte ! Tu viens vers quelle heure ?

-Certainement vers 10 heure, comme la dernière fois.

-Je t'attends avec impatience. De toute manière, je ne peux faire que ça.

Il l'entendit rire un peu, derrière son téléphone.Victor se sentit un peu soulagé, à écouter son rire. Il rendait sa situation un peu supportable, et lui faisait oublier juste le temps d'un instant, à quel point sa vie était tombée bas.

Charles n'aperçut pas tout de suite l'homme, installé à sa porte, qui attendait, patiemment.Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes, lorsque Sandra reposa le téléphone sur la table de chevet, que Paul osa faire un pas en avant dans la chambre.

Sandra échangea quelques mots avec Victor, avant de sortir, laissant les deux hommes seuls.-J'étais au téléphone avec ma femme, informait Victor, une petite larme au coin de l'œil. Elle vient me voir demain, je suis content !

-Elle vous appelle souvent ? Lui demanda Paul, en s'installant.

-Tous les jours. Quasiment à la même heure... Ca me fait du bien de parler avec elle.

-Je vous comprend. Elle doit vous manquer.

-Et comment ! Même si sa voix est... J'ai envie de l'avoir auprès de moi... Qu'on puisse être à nouveau ensemble !

Paul ne répondit pas. Il avait déjà les yeux sur l'échiquier.

-Vous avez quelqu'un vous ?

-J'avais quelqu'un. Mais c'est fini maintenant.

-Vous connaissez le proverbe...

-Oui, je connais le proverbe, me le répétez pas s'il vous plait, on me l'a déjà assez sorti.

Victor laissa passer un silence avant de reprendre :

-Vous finirez bien par retrouver quelqu'un, c'est qu'une question de temps.

-Vous ne savez pas de quoi vous parler... Murmura-t-il.

-Si elle est partie, c'est qu'elle ne vous méritait pas !

-Excusez-moi, mais vos conseils à deux francs, ça marche pas avec moi.

-En même temps, si vous n'y croyez pas vous-même...

-Je suis désolé, mais je n'aime pas parler de ce genre de chose ! Lui dit Paul, tremblant.

Les deux hommes se turent, sentant qu'un dialogue de sourd venait de s'installer.

-Et votre femme ? Elle n'a pas envie de vous voir plus souvent ?

-Si, bien évidemment ! Pourquoi ?

-Elle ne peut pas vous aider à quitter cet hôpital ?

-Vous savez, dans ma famille, à part peut-être ma sœur, personne n'a vraiment envie de me voir sortir d'ici.

-Et votre sœur ?

-En plus d'habiter loin, disons qu'elle... Subit les pressions de la famille, sur le sujet.

-Alors pourquoi fuir ? Surtout chez votre sœur, si vous savez que vous ne serez peut-être pas le bienvenu !

-C'est une histoire compliquée...

Paul sentait que Victor ne voulait pas en dire plus.Alors, pour passer à autre chose, il joua aux échecs. Il déplaça son cavalier en A3.

-A vous de jouer.

Victor ne répondit rien. Il avait la tête ailleurs.

-Victor ?

Paul le retirait de ses pensées. Alors, rapidement, il se concentra sur l'échiquier. Il réfléchit à toute vitesse.

-Mon cavalier en E4 s'il vous plait.

Le jeune homme poussa la petite statuette, avant de regarder sa montre.Il se leva précipitamment de sa chaise.

-Je suis désolé, je dois m'en aller, je dois aller travailler. Au revoir Victor.

-Travaillez bien.

Paul passa la porte, et disparut dans le couloir.

Victor regarda dans le vide quelques instants. Il réfléchit à ce que Paul lui avait dit. Pourquoi aller chez sa sœur ?Il est persuadé que tout se passera bien, que tout va s'arranger une fois sur place. Ca ne pourrait pas être autrement.

« Enfin, je crois... » Pensait-il.


                                                                                         ***


Paul courait vers la station de métro. Il n'avait pas envie d'être en retard.

Sa discussion avec Victor lui rappela pourquoi il venait tout les jours le voir, pour jouer aux échecs. Pourquoi tout cela prend autant de temps.Que va-t-il faire lorsque le défi va être terminé ? Et si Victor venait à gagner ?Aura-t-il le courage de faire évader un patient qu'il connaissait à peine ?Pourquoi donc s'était-il lancé dans un défi pareil ? Et pourquoi pas abandonner ?

Il descendit de la rame de métro, et remonta à la surface.Non, il ne pouvait pas se résoudre à abandonner, face à une si belle opportunité.Où bien, il n'abandonne que s'il perd...Mais c'est lâche.

Paul se retrouva face au restaurant. Il resta un instant face à la devanture. Même de l'extérieur, le Jazz Club était resplendissant.

Il passa la porte.Le restaurant était rempli. Les clients étaient attirés par de la musique, qui provenait de la scène.Un groupe d'adolescents, tous munis d'instruments de musique, jouait.Le temps se figea.  Paul restait hypnotisé par cette mélodie envoutante.Il sursauta lorsqu'une main se posa sur son épaule.

-T'es déjà arrivé ? Lui demanda Charles.

Paul regardait sa montre. 14 heure 45. En effet, il avait un quart d'heure d'avance.

-Ils jouent bien, hein !

-C'est vrai... Lui répondit Paul, qui n'a pas quitté le groupe du regard.

Une fois la chanson finie, le jeune homme rejoint les cuisines. Il se prépara et se lança dans son service.Il commença par une table, ou une vieille dame était installée.

-Bonjour... Vous avez fait votre choix ?

-Je vais vous prendre votre café gourmand... Mais sans la meringue, s'il vous plait.

Paul était ailleurs. Son regard était fixé sur le groupe de musique, qui avait commencé une nouvelle chanson.

-Monsieur, vous allez bien ?

-Oui, oui, tout va bien.Désolé...

Il nota rapidement, avant de retourner en cuisines.Le jeune homme passa la soirée à être à moitié distrait par ce jeune groupe.

« Ils jouent vraiment bien ! » Pensa-t-il.

La soirée passa doucement. Paul ne cessait de regarder sa montre.

-Vous savez, je suis de tout cœur avec vous ! Lui dit la vieille dame, juste avant de quitter le restaurant. La musique a l'air de vous plaire ! Peut-être que ça pourrait vous aider.

-Euh... Ouais, c'est vrai... j'aime beaucoup ce qu'ils jouent, et...

Elle ne rangea pas son portefeuille immédiatement. Elle sortit un petit billet, pliée en deux, qu'elle tendit à Paul.

-Voilà votre pourboire... Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez où me trouver.

La vieille dame lui fit un clin d'œil avant de quitter le restaurant.Paul ouvrit le billet. Une carte de visite y était dissimulée. Diana Haubert, une psy...

Sa main devenait tremblante. Il avait toujours refusé d'aller voir ce genre de personnes, se persuadant qu'il n'avait pas de problèmes. Tout du moins, pas de problèmes qu'il ne saurait résoudre.

Il laissa tomber la carte et partit en cuisine. Il ne se sentait pas bien. De toute manière, il venait de finir son service.

Charles, qui l'observait, venait de ramasser, non sans mal, la carte que Paul avait laissé tomber, intrigué.Il ne mit pas longtemps à comprendre ce qui avait causé cette inquiétude dans son regard.Lorsqu'il vit Paul arriver vers lui, Charles rangea rapidement la carte de visite dans sa poche.-J'ai finis mon service, je rentre chez moi...

-Attends, on va te ramener.

-Non, j'ai besoin d'être un peu seul... De prendre un peu l'air...

-C'est toi qui vois.

Les mains dans les poches, les doigts coinçant la carte qu'il venait de trouver, Charles se dit qu'il devait absolument lui parler de cette madame Haubert.

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