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Jour 26

Le réveil fut douloureux pour Victor. Cette nuit, il avait réussi à dormir bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. Les médicaments qu'on lui avait donnés l'avait épuisé.Mais ce matin, son crâne le faisait terriblement souffrir.

Sandra arriva avec le petit déjeuner.

-Vous avez des aspirines ?

-Ne vous en faites pas, j'ai pensé à tout.

La jeune femme versa le médicament dans un verre d'eau avant de le tendre à Victor. Après que ce dernier eu fait une grimace, elle prit sa température.

-Vous avez un peu de fièvre. Je vais vous donner de quoi vous soulager un peu.

Sandra sortit une deuxième pilule, qu'elle tendit à Victor, avec un nouveau verre d'eau.

-Vous ne m'avez pas déjà suffisamment gavé de médicaments hier ?

-C'est pour votre bien. Avalez, ça va calmer votre fièvre.

Victor s'exécuta à contre-cœur. Il observa le petit déjeuner.

-Vous êtes retourné à la boulangerie ?

-Disons que vous le méritez...


***


Assis à l'arrière de la voiture de Cassandre et Charles, le jeune homme tapotait sur le manuscrit de Victor. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il lui avait demandé de le lire. L'histoire était intéressante, bien qu'un peu maladroite.Paul avait hâte de pouvoir en parler avec Victor, et d'enfin, percer ce mystère.

Le restaurant était devenu bien plus calme depuis que Tanguy s'était excusé.Paul se surpris à ne plus ressentir cette petite boule au ventre, qu'il avait autrefois lorsqu'il se rendait au restaurant.

Maintenant que Tanguy allait rester tranquille vis-à-vis de Paul, ce dernier allait pouvoir vraiment reprendre le travail sur de bonne bases.Petit à petit, il se forçait à reprendre le sourire, avant d'aller voir les clients. Il s'observait quelques instants dans le miroir des toilettes, voyant comment était son sourire, avant de retourner en salle de service.La journée fut très calme.

En milieu d'après-midi, il aperçu Mme Haubert s'installer à une table.Paul lui tendit une carte des menus.

-Comment vous allez aujourd'hui ? Lui demanda-t-elle.

-J'ai eu une semaine compliqué... Mais je crois que ça va mieux...

-Bon, si au moins ça va mieux ! C'est que vous avez réussi à vous relever !

-C'est une façon de voir les choses. Qu'est-ce que je vous sers ?

-Je vais voir ça et je vous dis ça...-Je vous laisse réfléchir.

Paul n'eut pas le temps de s'éloigner que Mme Haubert le rattrapa.

-Finalement, j'ai fait mon choix. Je vais vous prendre votre plat du jour. Et un verre d'eau s'il vous plait.

-C'est noté.


                                                                                         ***


Victor venait de commencer un nouveau livre, que Jeanne lui avait apporté. Il n'avait plus que ça à faire.Il attendait avec impatience la venue de Paul, en espérant qu'il ait avec lui le manuscrit que Victor lui avait prêté. Ils pourraient ainsi en discuter longuement.

Après avoir terminé un chapitre Victor regarda l'échiquier. Depuis combien de temps déjà jouaient-ils ?Son regard se fixa irrémédiablement sur l'horloge.

-Quels tours es-tu en train de me jouer ? Lança-t-il.

Si on lui demandait, Victor aurait été incapable de dire combien de tours l'horloge avait fait depuis son arrivé.

Puis, finalement, il se reconcentra sur l'échiquier.


                                                                                                 ***


Les journées étaient rarement aussi paisibles que celles-ci. Paul n'avait probablement jamais eu le cœur aussi paisible qu'aujourd'hui depuis un an, au moins.

Lorsque sa fin de journée sonna, il déposa délicatement son tablier à sa place, dans le placard.Il partit en direction du métro.Charles et Cassandre le regardaient.

-Tu sais où il va ?

-Non, toujours pas.Il y eut un moment de silence.

-Il faut que j'aille à l'hôpital. Pour me faire retirer mon bandage.

-Je t'accompagne.


                                                                                                 ***


Paul avançait sur cet éternel couloir en lino vert. Comme d'habitude, il s'arrêta devant la chambre 117, et frappa à la porte.Après avoir effectué les mêmes pas, jusqu'au fauteuil, près de l'échiquier, il présenta le manuscrit à Victor.

-Je l'ai lu.

-Ah oui ? Et qu'est-ce que vous en avez pensé ?

-J'ai l'impression que l'histoire est déjà vue, mais il arrive à rajouter un peu d'originalité, ce qui rend l'histoire vraiment intéressante. Je ne m'attendais pas à cette fin-là.

-Et, pensez-vous que ce roman peut être édité ?

Paul fut déconcerté par cette question. Qu'en savait-il ?

-Je n'en sais rien du tout.

-Je suis certain que vous avez un avis sur le sujet. Allez, réfléchissez bien, et dites-moi ce que vous en pensez.

Paul réfléchit un long moment.

-Je suis désolé... Mais je ne saurais absolument pas dire si ce livre pourrait être édité ou non. L'histoire à ses qualités et ses défauts, et je n'arrive pas à trancher.

-Vous voyez ?

-Quoi ?

-A quel point c'est dur, parfois de trancher, et de se demander si un livre est suffisamment bon pour être éditer ou non. Je ne vous blâme pas, vous n'êtes pas éditeur, ce n'est pas votre travail. Mais vous comprenez maintenant à quel point ce genre de choix peut parfois être compliqué.

Paul réfléchit quelques instants.

-Pourquoi m'avoir fait ça ? Pourquoi cette expérience ?

-Je voulais juste vous faire comprendre que vous n'avez pas à vous en faire tant à propos de votre roman. Les éditeurs sont tous confrontés à ce même choix. Publier, ou non. Chacun a sa technique, sa méthode... Mais le choix reste toujours difficile.

Paul acquiesça, pensif. Victor avait sans doute raison. C'était son métier, de toute manière. Il devait savoir ce qu'il disait.

-Merci pour le conseil.

-Je vous en prie.

Paul se concentra sur l'échiquier. Il plaça son roi en G5.

-Ma reine en G7, s'il vous plait.

Paul déplaça la petite pièce de bois sur la bonne case.

-Ca fait combien de temps que vous venez me voir ?

-26 jours.

-Presque un mois que vous venez me voir, tous les jours.

-Comme le temps passe...

-Ouais...

Les deux hommes restèrent silencieux. Finalement Paul se leva.

-Vous partez déjà ?

-Oui, j'aimerais aller travailler un peu mon roman.

-C'est vous qui voyez.

Paul salua Victor, puis s'en alla. Finalement, ce dernier n'osera jamais lui demander de rester plus longtemps.Victor s'enfonça la tête un peu plus profondément dans son oreiller.


Paul sortit de l'hôpital, prêt à affronter les wagons du métro, lorsqu'il fut interpellé.

-Paul ?

L'homme se retourna.

-Charles ? Cassandre ? Qu'est-ce que vous faites là ?

-C'est surtout à toi qu'il faut le demander ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

Paul ne savait pas quoi répondre. Il était démasqué. Quelle surprise de les voir ici !

-Allez, monte, on te ramène, tu vas pouvoir tout nous raconter en chemin.

Le jeune homme grimpa à l'arrière de la voiture.

-Bon, il serait temps que tu nous expliques ce qui se passe ! C'est pour ça que tu prenais le métro, tout les jours, en sortant du travail ?

-C'est une longue histoire.

-Vas-y, raconte-nous.

Paul ne savait pas par où commencer. L'histoire était en effet bien longue. Si bien que lui-même ne savait plus où en donner de la tête.

Finalement, il se lança.Il commença par raconter comment il s'était trompé de chambre en venant voir Victor à l'hôpital, comment il s'était mis à discuter avec lui, jusqu'à cette fameuse partie d'échec qu'ils jouaient depuis maintenant vingt-six jours. Paul tentait d'oublier tant bien que mal le fameux défi qu'ils s'étaient lancé.

-Donc tu joues aux échecs avec quelqu'un que tu connais à peine ? Résuma Cassandre.

-C'est à peu près ça, ouais...-Mais pourquoi tu ne nous as rien dit ?

-Par ce que c'est un peu plus compliqué que ça...

-Compliqué ? Comment ça ?

La voiture s'arrêta devant l'immeuble de Paul.

-Je vous raconterais ça demain, si vous le voulez bien...Paul descendit du véhicule, sans entendre les soupirs de Charles.

-Bon, et bien, à demain, pour le nouvel épisode, on dirait...

-Je suis désolé de vous l'avoir caché, mais...

-Tu nous raconteras demain, conclus Cassandre, avant de remonter sa vitre.

La voiture repartit, sous le regard de Paul. Qu'allait-il dire ?Il n'avait maintenant plus le choix, et devait leur raconter la vérité.Cependant, il avait peur de ce qu'ils pourraient penser, de ce défi idiot, et de cette amitié naissante.

Paul grimpa les escaliers, jusqu'à arriver à son étage, espérant que cela se passera mieux que prévu.Il s'allongea quelques instants sur son canapé. Paul ne voulait pas se mettre tout de suite à son roman. Il voulait juste réfléchir.

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