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Jour 25

Tanguy attendait timidement devant le restaurant lorsque Paul, Cassandre et Charles arrivèrent.

Lui, et Charles s'enfermèrent dans le bureau de ce dernier.

-Ah ton avis, qu'est-ce qu'ils se racontent ? Demanda Cassandre, à Paul.

-J'en sais rien... Il va peut-être juste lui passer un savon.

-Peut-être...

Les deux hommes ne sortirent pas du bureau de la matinée.Paul travaillait, tout en se demandant ce qu'il se passerait une fois qu'ils sortiraient.

 Il les avait presque oubliés lorsque Charles vint le voir, sur les coups de midi.

-Je peux te parler deux minutes ?

-Oui, bien sûr.

Paul déposa son plateau, avant de le rejoindre dans les cuisines.

-Alors ? Comment s'est passé ton entrevue avec Tanguy ?

-Je pense qu'il a compris la leçon... Je voulais juste te demander d'être assez souple avec lui... Il sait ce qu'il a fait, il est conscient qu'il a dépassé les limites.

Charles regarda brièvement Tanguy qui s'affairait en cuisine.

-Il viendra peut-être te parler pendant la journée. Libre à toi de lui pardonner ou non, mais s'il te plait, fait au moins l'effort de l'écouter.

-C'est compris.

Paul retourna au travail.

Il se demandait quand est-ce que son collègue allait venir le voir.

Pendant un instant, il pensa à Victor. Qu'en était-il de son allergie ?Il avait hâte de finir sa journée pour aller le voir, et prendre de ses nouvelles.

Paul avait passé la nuit à lire le livre qu'il lui avait prêté. Il se demandait encore pourquoi Victor lui avait demandé de le lire... Il le saurait peut-être bientôt.


                                                                                               ***


Victor se réveillait lourdement. Il était incapable de bouger sa tête. Son champs de vision était flou.Il y avait quelqu'un juste devant lui, mais Victor n'arrivait pas à discerner ses traits. C'était une femme. Probablement Sandra.Que lui était-il arrivé ?

Victor fit un effort surhumain pour pouvoir se souvenir de ce qu'il lui était arrivé.Il était avec Paul, en train de discuter. Il se sentait mal. Comme si quelque chose le prenait à la gorge. Puis un mal de ventre horrible.


                                                                                          ***


Tanguy regardait timidement Paul. Celui qu'il prenait de haut, il y a à peine deux jours lui paraissait aujourd'hui bien plus effrayant.Il ne devait pas avoir peur de lui. Plus il trainait à aller lui parler, pire ce serait.

Tanguy prit son courage à deux mains, et partit lui parler.

-Paul ? Est-ce que je pourrais te parler, s'il te plait ?

L'intéressé finit de débarrasser une table avant de se retourner vers son collègue.

-Je t'écoute.

-Voilà... Je suis vraiment désolé pour tout ce que j'ai pu te faire subir... Je me rendais pas compte du calvaire que je te faisais vivre. Tu vois... Je ne voulais que le bien de ce restaurant, mais j'en oubliais l'essentiel, le bien de ses employés. Ca ne devait pas être drôle ce que tu as vécu il y a un an, et je ne peux pas me mettre à ta place. Alors, voilà... Tu n'as pas à me pardonner pour tout ce que je t'ais fais subir. Je tenais à m'excuser.

Paul marchait tranquillement vers les cuisines, suivit par Tanguy.

-On ne peut jamais se mettre à la place des autres, par ce qu'on n'a jamais vécu ce qu'eux ont pu vivre. Le meilleur moyen de comprendre ce que les autres ont pu subir, c'est de se dire que les premières victimes, ce sont eux-mêmes.

-Tu sais, hier, quand Charles m'a renvoyé chez moi, je me suis mis à tourner en rond, toute la journée. Je n'avais pour seule occupation la culpabilité, et mes ongles à ronger. Je ne sais pas comment je peux me réparer...

-Prouve que tu es capable de surpasser ça, et que t'es capable de vraiment passer à autre chose. C'est tout ce qui compte.

-Je verrais ce que je peux faire...

Tanguy retourna à ses activités, laissant Paul seul.

Son téléphone sonna. C'était un message d'Anna.

-Bonjour, avez-vous eu des nouvelles de Victor ?

-Non, désolé, je n'en ai aucune...

-Vous pensez aller le voir aujourd'hui ?

-Oui, certainement ! Je peux vous donner des nouvelles une fois que je serais allé le voir si vous voulez.

-Merci, c'est gentil...

-Je n'arrive toujours pas à saisir pourquoi vous ne voulez toujours pas allé chercher votre frère à l'hôpital. Si vous êtes prête à le prendre en charge chez vous, vous devriez être capable d'aller le chercher.

-Excusez-moi, mais il me semble que ce ne sont pas vos affaires.

-Bien sûr que ce sont mes affaires ! Votre frère m'y a entrainé plus ou moins malgré moi, si bien que je ne peux pas prétendre aujourd'hui ne plus avoir mon mot à dire aujourd'hui.

-Vous n'êtes en rien responsable de mon frère.

-Alors ça ne vous dérangerait pas si je le laissais moisir dans cet hôpital ?

-En vue des circonstances, je ne pense pas que c'est le moment idéal pour en parler.

-Alors ce sera quand, le bon moment ? De quoi avez-vous peur ? Cela fait désormais des semaines que je vois Victor évoluer là-bas. Tout les jours, je le vois déprimer par ce qu'il est loin de vous tous.

-Vous ne pouvez pas comprendre.

-Vous n'avez pas l'air de comprendre non plus...

Anna ne répondit rien.


                                                                                         ***


Victor était enfin de retour dans sa chambre. On lui avait donné un certains nombre de crèmes, d'antidotes, et de médicaments. Il avait désormais la tête qui tourne, et cette désagréable impression que le monde pourrait se renverser d'un moment à l'autre.

Sandra était assise à côté de lui.

-Comment vous vous sentez ?

-Très mal... J'ai du mal à me souvenir de tout...

-Vous pourrez remercier votre ami... C'est lui qui nous a prévenu lorsque votre allergie à commencer.

Victor prit un certain temps avant de tout comprendre. Sandra l'aidait à se remémorer tout ce qu'il s'était passé, se confondant au passage, en excuse, pour le gâteau.

-Je ne savais pas qu'il avait utilisé cette farine-là... On n'en achète jamais d'habitude... Je suis peut-être pas une si bonne infirmière que je ne voudrais l'être finalement... Une telle négligence !

Sandra émit quelques sanglots.

-Eh... Dites pas ça ! Regardez, vous vous occupez de moi depuis des semaines ! Vous avez réussi à me faire manger, vous supportez mes caprices... Et vous vous occupez de tout un tas d'autres patients !

L'infirmière eu un petit rire nerveux.

-Tout les patients ne sont pas aussi insupportables que vous.

Victor eu un petit rire.

-Vous voyez ! Si vous avez réussir à me supporter et à vous occuper de moi jusque-là, c'est peut-être bien que vous êtes une meilleure infirmière que vous ne le prétendez !

-Merci, c'est gentil...

Victor l'observa un instant.

-Dites... Vous pourriez m'aider à passer un appel s'il vous plait ?

Sandra sécha ses larmes, et prit le téléphone.


                                                                                             ***


Le téléphone d'Anna vibra. Elle décrocha.

-Allô, Anna ?

-Victor ?! Je suis tellement soulagé de t'avoir au téléphone ! Comment tu te sens ?

-Je suis content de t'avoir aussi au téléphone... Ne t'inquiètes pas pour moi... Ce n'était qu'une petite crise d'allergie, mais tu me connais, je suis plus costaud que ça ! Je vais pas me laisser m'abattre.

Cela faisait plaisir à entendre de la part de Victor.

-J'ai un peu discuté avec ton ami, Paul...

-Ah oui ?

-Oui... Je crois qu'il tient beaucoup à toi... Je suis désolé de ne pas être là... J'aimerais être aussi présent que ton ami... Et avoir aussi sa force de caractère...

-Sa force de caractère ?

-Oui, je pense que tu comptes beaucoup pour lui.

Anna vit arriver sa patronne, et se poser sur son bureau, le regard accusateur.

-Désolé, je vais devoir te laisser, j'ai encore...

-Du travail... Je sais...

Victor raccrocha.

Cécilia Boncourt prit alors la parole :

-Ca va ? Je ne vous dérange pas trop ? Plutôt que de parler de passer vos journées à glander, vous feriez mieux de boucler ce dossier, on a déjà beaucoup de retard. Vous feriez mieux de laisser de côté votre vie de famille pendant un moment. Vous serez peut-être plus productive ainsi !

Cécilia s'en alla, tout en regardant de haut Anna.Cette dernière réfléchit un moment. Elle repensait à Victor, à la discussion qu'elle avait eu avec Paul un peu plus tôt dans l'après-midi, ainsi qu'aux différentes disputes qu'elle avait eu avec ses parents.Comme prise de folie, elle se leva, et se dirigea vers sa patronne. Une fois devant elle, elle la fixa du regard, avant de se lancer :

-Ecoutez... Mon grand frère a eu un accident de voiture, et est désormais tétraplégique. Il est actuellement tout seul dans un hôpital, sans aucune famille à son chevet pour pouvoir s'occuper de lui. Je sais que nous sommes en retard sur ce dossier, mais si vous venez à m'empêcher de m'occuper, et de prendre des nouvelles de mon frère, alors je préfère partir. De toute manière, ce n'est pas vous que ça dérangera, si ?

Après quoi, Anna s'en alla, laissant en plan son bureau, ainsi que Cécilia.

-Si vous partez, ce sera finit de vous ! Vous pourrez dire adieu à votre carrière !

En guise de réponse, Anna se retourna, lui faisant un signe de la main, certes, peu soutenu, mais qui voulait en dire long.


                                                                                             ***


Après avoir frappé à la porte, Paul passa, anxieux, dans la chambre 117.Quel fut son soulagement, lorsqu'il vit Victor, devant lui.

-Je suis content de vous voir ! Lança-t-il. Hier, quand je vous ais vu vous étouffer, je pensais que...

-Ne vous en faites pas, c'est terminé !

Paul s'installa.

-Je voulais vous remercier, pour hier...

-J'ai fais ce qui me semblait juste.

Les deux hommes se regardèrent. Paul finit par demander :

-Est-ce que je peux vous poser une question ?

-Je vous écoute.

-Comment vous avez eu votre accident ?

-Je vous l'ai déjà dit... Un accident de voiture.

-Oui, mais, avant ça ? Comment ça s'est passé ?

Victor soupira. Après tout, maintenant, il pouvait peut-être bien lui raconter.

-J'étais à un mariage. Je pensais que ça allait être un moment joyeux, comme devrait l'être tout les mariages. Je crois que ça l'a été. Sauf pour moi. Avec Jeanne, nous traversions une période assez compliqué, et nous enchainions régulièrement les disputes. Ce soir-là, au mariage, j'ai vu ce couple, heureux comme tout. Ayant en plus abusé un peu sur l'alcool, je me demandais si avec Jeanne, nous arriverions, à revivre ce genre de moment de bonheur, que nous avions alors sous les yeux.

Paul l'écoutait attentivement.

-J'en suis même venu à me demander si nous ne devions pas s'arrêter là. Prenant alors conscience de l'absurdité de mes pensées, je me suis dit que l'alcool, le bruit, la fatigue, la chaleur, m'avaient peut-être un peu envahi l'esprit. J'ai donc décidé de sortir prendre un peu l'air, juste histoire de me dégourdir les jambes. En observant un peu la salle des fêtes, qui battait son plein, j'ai eu l'idée de prendre la voiture, et partir loin, sans me retourner.

Paul ne savait pas quoi répondre à cela. Il restait bouche bée devant l'histoire de Victor.

-Une fois en route, j'ai commencé à avoir des remords, et je me suis dit que ça n'en valait pas la peine. J'ai fait alors demi-tour, toujours sous l'emprise de l'alcool, puis j'ai vu des phares me bondir dessus. Je n'ai pas eu le temps d'apercevoir le camion, que je me retrouvais déjà dans le fossé, complétement inconscient. Quand je me suis réveillé, j'étais dans une salle de réveil, Jeanne à côté de moi, en pleurs, et de l'autre, un chirurgien, qui attendait que je sois complétement réveillé pour m'annoncer que je ne pourrais plus jamais me resservir de mon corps.

-Je suis désolé... Finit par dire Paul.

-Vous n'avez pas à l'être. Jouez plutôt votre tour.

Paul se retourna vers l'échiquier. Après un bref instant de réflexion, il finit par placer son roi en H6.

-Mettez ma tour en F6, s'il vous plait.

-Et qu'est-ce que vous comptez faire, si vous allez chez votre sœur ?

-Déplacez mon pion, s'il vous plait.

-Répondez d'abord à ma question.

-S'il vous plait, jouez pas avez moi.

-D'abord votre réponse.

-Je me reposerais ! Vous êtes content ?

Paul finit par placer le pion en question.

-Je crois que la journée a été dure pour vous. Vous feriez mieux de vous reposer.

Paul s'en alla sans un mot de plus, laissant Victor à son compte. Aujourd'hui, il n'avait pas eu le courage de lui demander de rester plus longtemps. Paul avait raison. Il devait se reposer.


                                                                                                    ***


Une fois chez lui, Paul aperçut le manuscrit de Victor. Il n'avait pas eu le temps de lui en parler. De toute manière, il l'avait oublié dans son appartement, alors...Il s'allongea quelques instants, tout pensant à l'histoire que Victor lui avait racontée. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit ainsi.En repensant à la version qu'Anna lui avait raconté, il commençait à démêler l'histoire.

Ce n'est pas pour rien que Victor voulait s'en aller. En plus de vouloir profiter de sa famille, il comptait également se racheter auprès de Jeanne, et profiter de sa présence, et de leur amour. Il voulait revivre cet amour qu'ils avaient certainement connu la première fois.

Paul ferma les yeux, quelques instants, pensant que Morphée viendrait peut-être le rejoindre.


Ce soir plus que jamais, il voulait venir en aide à Victor.

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