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Jour 24

La matinée était déjà bien entamée. Lorsque Paul arriva au restaurant, avec Charles et Cassandre, rien n'avait bougé. Les bouteilles étaient restées là où on les avait rangés.

Paul faisait toujours figure basse. Ce n'était certainement pas le moment d'attirer l'attention sur soi.

Tanguy semblait différent aujourd'hui. Son regard ne transmettait pas la même chose que la veille. Paul ne savait pas quoi en penser.

Dans son bureau, Charles ne savait plus quoi penser.

-Tu es sûre que tu es le seul à avoir accès aux caméras de surveillance ?

-Mais oui ! A moins que je me sois fait pirater... Ou alors...

Charles eut une révélation.

-Comment j'ai pu oublier ce détail ?!

-Quoi ? Lui demanda Cassandre.

Il se leva brusquement. Si bien que la chaise tomba à la renverse.

-Quand j'ai fait installer les caméras, Tanguy avait insister pour y avoir accès ! J'ai d'abord refusé, mais j'ai finalement accepté... Je me suis dit qu'il valait mieux être prudent !Après avoir compris ça, le ton de Charles changea.Il appela Tanguy, et le fit venir dans son bureau.

-Pourquoi tu ne m'as pas dit que c'était toi ?

Tanguy rougit.

-Je voulais t'en parler ! Je sais que j'ai fait une erreur, je suis désolé, je voulais pas te faire de mal, enfin...

-Mais pourquoi est-ce que tu as fait ça ?

Tanguy ne répondit pas. Il avait trop honte de la réponse.

-T'as fait ça pour Paul, n'est-ce pas ? Tu voulais le faire accuser à ta place.

Tanguy acquiesça tout doucement, honteux.

-Je suis déçu, Tanguy. Je pensais que je pouvais te faire confiance ! Je te pensais plus mature que ça.

-Je suis désolé ! Je voulais faire de mal à personne !

-Ah oui ? Tu as volontairement saccagé nos bouteilles, pour faire accuser Paul, et peut-être espérer qu'il se fasse renvoyer. Et tu ne voulais faire de mal à personne ?

-Je suis désolé...

Ils sortirent du bureau. Charles fit rassembler toute l'équipe.

-Tanguy a quelque chose à vous annoncer.

René sourit. Il avait enfin réagi. Tanguy se lança :

-Je voudrais m'excuser auprès de toute l'équipe, et tout particulièrement auprès de Paul.

-Pourquoi ? Demanda Georges, qui n'avait pas encore compris.

-C'est moi qui aie... Grommela-t-il.

-Plus fort. Demanda Charles.

-Le coup des bouteilles d'alcool, c'était moi. Je voulais faire accuser Paul. Je suis désolé.

Tanguy ferma les yeux. Il ne savait pas comment Paul allait réagir.Ce dernier n'en revenait pas. Il savait que son collègue était capable de beaucoup de choses, mais de ça... Jamais il ne l'en aurait cru capable.

-Mais... Pourquoi ?

-J'en sais rien...

Tanguy n'en pouvait plus de ce calvaire... Il sentait son cœur battre à toute allure. Paul était étrangement calme.Voyant ce silence s'allonger, Charles finit par intervenir :

-Bon, Tanguy, tu rentres chez toi, pour aujourd'hui. Je t'attends demain matin à mon bureau.

Tanguy obéit sans rien dire. Il ne pouvait rien dire.

-Les autres, mettez-vous au boulot.

Paul repartit. Il ne savait pas quoi penser. Jamais il n'aurait imaginé voir Tanguy derrière tout ça.Une sensation étrange naissait au fond de lui. Il en voulait à Tanguy d'avoir fait ça... Mais il se sentait également soulagé d'en avoir fini avec cette affaire

.-Ca va aller ? Lui demanda Charles.

-Je crois, ouais... Ça fait beaucoup d'informations...

-Ouais...

-Qu'est-ce que tu vas faire de Tanguy ?

-Je sais pas, je verrais demain. Pour le moment, je l'ai renvoyé chez lui en espérant que ça le fasse réfléchir.

Paul acquiesça. Il se sentait soudainement plus léger. Au fond de lui, il espérait que Tanguy avait enfin compris la leçon. Il était allé beaucoup trop loin.Petit à petit, ses pensées divaguaient vers Victor, et le mystérieux livre qu'il lui avait prêté. Il le commencerait dès ce soir.

Son téléphone vibra. C'était un message d'Anna. Elle lui demandait d'être indulgent envers son frère. Paul ne comprit pas.

-De quoi voulez-vous parler ? Demanda-t-il.

-Si jamais... Vous veniez à gagner votre pari... Ou quoi que ce soit d'autre... S'il vous plait, ne le brusquez pas trop. Il espère vraiment que vous l'aiderez à partir d'ici. Alors s'il vous plait, quelques soit l'issue de votre partie... Pensez à lui...

Paul ne savait pas où est-ce qu'elle voulait en venir. Il n'avait pas l'intention d'être aussi... brusque que pouvait le suggérer Anna.

-Ne vous en faites pas, je saurais comment réagir...

Anna ne répondit pas.Paul repensait à la possibilité de faire sortir Victor d'ici. Elle avait l'air de vraiment tenir à son frère, et à le faire sortir d'ici.Il pensait qu'Anna pourrait l'aider à faire un choix, mais aujourd'hui, tout semblait plus flou encore.Paul avait envie de venir en aide à Victor, qu'il rejoigne sa famille. Mais était-ce vraiment le bon choix à faire ?


                                                                                           ***


Victor fut coupé dans ses pensées par l'arrivée de Sandra.Elle était accompagnée, comme à son habitude, du plateau-repas.Le jeune homme mangeait difficilement.

-Allez Victor, vous avez bientôt terminé.

-Dites-moi... Quand est-ce que je sortirais de l'hôpital ?

-C'est assez difficile à dire... Avec votre dernière opération... Vous devriez voir avec un chirurgien...

Victor savait pertinemment que Sandra lui cachait la vérité. Il allait encore rester ici pendant un long moment.

-Regardez, j'ai quelque chose pour vous... Dit Sandra.

Elle lui tendit une petite assiette avec une part de gâteau.

-Mon mari l'a cuisiné hier soir. Je me suis dit que ça vous ferait plaisir d'en prendre une part ?

Bien que l'odeur soit alléchante, Victor refusa.

-Je n'ai pas faim... Tout à l'heure peut-être.

-Je pose la part ici. N'hésitez pas à m'appeler si vous en voulez.

-Pas de soucis.

Après le départ de Sandra, Victor se mit à réfléchir. Il fixait l'échiquier pendant un bon moment.A quoi bon, après tout... De toute manière, être loin d'ici ne lui rendrait pas son corps.Mais Victor ne pouvait se résoudre à passer le restant de ses jours entre ces mêmes quatre murs. Quitte à vivre peu, autant que ce soit bien entouré.

Ses pensées allaient au roman de Paul. Son roman était loin d'être mauvais. Malgré les quelques incohérences qu'il avait pu trouver, il était très bon.Ce livre méritait d'être publié. Avec encore un peu de travail, le roman était prometteur.


Victor est resté toute l'après-midi perdu dans ses pensées.


 Il attendait Paul avec impatience.La porte s'ouvrit. Le jeune homme cru voir Paul arriver, mais ce fut Sandra qui apparut.

-Je venais savoir si vous alliez manger...

Victor observa la part de gâteau posé sur la table de chevet.L'odeur avait envahi la chambre.

-Oui, pourquoi pas...

Sandra sourit. Elle s'installa et lui donna le gâteau, bouchée après bouchée.Au moment même où Victor avala le dernier morceau, Paul apparut au seuil de la porte.

-Je vais vous laisser. Dit Sandra en reprenant l'assiette.

Paul s'installa à sa place habituelle.

-Comment vous vous sentez ?

Victor n'avait pas envie de répondre.

-Vous avez eu le temps de lire le livre que je vous ai prêté hier ?

-Non, désolé, je n'ai pas encore eu le temps... J'étais pas mal occupé hier soir... Mais je m'y met dès que je rentre chez moi.

-Toujours occupé avec votre affaires de bouteilles volés ?

-Ouais... Mais c'est bon. Tout est réglé.

-Ah oui ? Vous avez trouvé le mystérieux voleur ?

-C'était un collègue à moi. Il espérait pouvoir me faire renvoyer, en m'accusant à sa place.

-Votre collègue qui vous harcèle ?

-Ouais, c'est lui...

-Au moins, si vous avez trouvé le véritable coupable, tout va s'arranger !

-Oui, on va croiser les doigts !

Victor commença à tousser. De plus en plus fort. Son visage devint pâle, et changeait de couleur. Mais le plus surprenant, c'était de voir son visage gonfler. En peu de temps Victor semblait méconnaissable.

 Il toussait de plus en plus fort. Il était en train de s'étouffer.Paniqué, Paul courut vers le couloir à la recherche d'aide.

 Il reconnut Sandra, qui discutait avec un chirurgien, un peu plus loin.

-Victor est en train de s'étouffer ! Je sais pas ce qu'il a, il...

Sandra et le chirurgien n'ont pas attendu la fin de sa phrase pour accourir dans la chambre 117.

-Il est en train de faire un choc anaphylactique. On l'emmène tout de suite.

En peu de temps, Victor avait quitté la chambre, emporté par les soins intensifs.

Paul resta un moment planté au milieu de la chambre. Il fut rejoint par Sandra.

-Qu'est-ce qu'il a ?

-Il fait une crise d'allergie... Vous en faites pas, il va s'en sortir. Heureusement que vous étiez là !

-Une crise d'allergie ? Ce serait dû à quoi ?

-Certainement au gâteau que je lui ais servis... Tout est de ma faute ! Mon mari vient de me confirmer qu'il y avait de la farine de châtaignes, dont Victor est allergique.

-Je vais y aller... Je repasserais sûrement demain pour prendre des nouvelles.

Sandra se retrouva seule. Elle angoissait. En réalité, elle ne savait pas du tout si Victor allait s'en sortir. Elle attendait l'avis des médecins.


                                                                                  ***


Une fois chez lui, Paul s'allongea dans son canapé. Il repensait à Victor. Il croisait les doigts pour qu'il aille mieux.

Après un moment de réflexion, il prit son téléphone, pour prévenir Anna.

-Bonsoir Anna, excusez-moi de vous déranger... Je tenais à vous prévenir que votre frère à fait une crise d'allergie... Il devrait s'en sortir.

Anna mit peu de temps avant de lui répondre.

-Une crise d'allergie ?! Comment ça ?

-Il aurait mangé un gâteau à base de farine de châtaigne...

-Mais il est allergique ! Mais enfin, comment est-ce qu'il a pu...

-Je n'en sais pas plus, désolé...

-Merci de m'avoir prévenu...

Paul ferma son téléphone, et se rallongea. Il espérait vraiment que Victor ira mieux.Pour se changer les idées, il ouvrit son ordinateur pour tenter d'écrire un peu, en vain.

Victor tournait dans son esprit. Il s'inquiétait pour lui. Il aurait été malencontreusement empoisonné par l'hôpital ? Ca n'allait pas convaincre Victor de rester encore un peu là-bas.Paul réfléchit encore quelques instants. Victor voulait juste être auprès de sa famille. Dans cet hôpital, il souffrait plus qu'autre chose.

Ca y est. Paul avait fait son choix. S'il venait à perdre, il tiendrait sa parole, coute que coute. Il ne savait pas si c'était le meilleur choix, mais au moins, il l'avait fait.

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