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Jour 19

Paul s'était réveillé la tête lourde. Quelques souvenirs lui remontèrent en tête. Des bribes de rêves dansaient dans son esprit.

Il voyait Thalia danser sur une plage.Les secondes passaient, et Paul voyait un peu plus de détails. Il connaissait cette plage.C'était une plage en Grèce. Ils y étaient allés en vacances, durant l'état 2016.Ils y avaient passés pleins de merveilleux moments.

Paul se souvenait notamment d'un petit festival auquel ils avaient participé. Quel bon moment ils avaient passé, à danser, chanter, boire...

Le lendemain, ils s'étaient retrouvés, seuls, endormis sur la plage.Le jeune homme ne savait pas où se trouvaient toutes les photos du voyage.Mais là n'était pas la question. Il était déjà un peu en retard.

Il courut sous la douche, et se prépara à toute vitesse.

Après un petit déjeuner express, il descendit dans la rue, où Charles et Cassandre l'attendaient déjà.

-Tu vas bien ? Demanda Charles.

-Ca va, ouais... Enfin, je crois...

La voiture démarra.

-Au fait... Ca fait un moment que tu ne nous as pas parlé de ton livre ! Il avance ?

-Je fais comme je peux... Mais c'est un peu compliqué... Je crois que je n'arrive pas à mettre de l'ordre dans toutes mes idées.

-Je vois... T'as eu des nouvelles de maisons d'éditions ?

-Que des mauvaises...

-Tu finiras bien par trouver...

-J'ai peut-être un plan, pour être édité, je ne suis encore sûr de rien, mais ça peut peut-être fonctionner.

Charles et Cassandre s'échangèrent un regard.

-Ah oui ?

-Ouais... Mais je sus vraiment pas sûr que ça marche...

-Dis pas ça ! Si tu y crois, je suis certain que tu y arriveras ! Lui dit Cassandre.

-Ouais, c'est ce qu'il faut se dire...

-Et quel est donc ton idée ? Lui demanda Charles.

-C'est une longue histoire...

Charles n'insista pas. Si Paul réagissait ainsi, c'est qu'il n'avait pas envie d'en parler.

Paul ne savait pas ce que Charles et Cassandre pourraient penser de ce qu'il fait avec Victor. Il préférait garder tout ça pour lui, pour le moment.

Le restaurant était bien calme ce matin.Comme tout les matins depuis sa sortie d'hôpital, Charles faisait un tour des cuisines avant de s'installer au bar, où travaillait Tanguy.

-T'es sûr que c'était vraiment une bonne idée de le faire revenir au restaurant ?

-Parfaitement sûr.

-T'aurais dû attendre qu'il aille mieux avant de le faire revenir.

Charles fit face à Tanguy.

-Ecoute, faut vraiment que t'arrêtes de t'en prendre à lui ! Qu'est-ce qu'il t'a fait pour que tu t'acharnes comme ça sur lui ?

-Je dis ça seulement dans l'intérêt du restaurant.

-Je veux plus que tu me parles de Paul. C'est compris ?

-Compris...

Tanguy retourna en cuisine.

A l'intérieur des toilettes, Paul se regardait dans le miroir. Il était bien décidé à changer de cap. Mais sa mission s'annonçait plus compliqué qu'il ne le pensait.Il se forçait à sourire.Ce n'était pas son plus beau sourire, mais le premier depuis longtemps.Le plus simple était de rester spontanée.

Finalement, il tentait juste de remonter légèrement ses lèvres. Le sourire était plus petit. Mais c'était peut-être un bon début.Paul se regarda encore un instant avant de sortir.

Il prit un plateau, pour se diriger vers la salle de service.Se forçant à garder ce petit sourire, il déposa les plats autour de la table.

Charles le regardait de loin. Ca faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu sourire ainsi.Son ami était peut-être bien sur la bonne voie, en effet.


                                                                                                  ***


Victor venait tout juste de finir son livre.Il regarda la pile d'ouvrages que Jeanne lui avait ramené.Victor avait envie de lire le livre de Paul. Il devra lui en parler, lorsqu'il viendra.

Sandra apparut, avec un plateau-repas. Un nouveau défi était arrivé.

-Ca y est, vous l'avez terminé ?

-Oui...

-Alors, vous en avez pensé quoi ?

-Je l'avais déjà lu... Il est sympa.

Sandra prit le livre dans ses mains. Après avoir regardé un moment la couverture, elle lut le résumé.

-Je peux vous l'emprunter ?

-Il n'est pas à moi, désolé...

-D'accord, je comprends... J'irais le chercher à la bibliothèque alors !

Sandra déposa le livre sur la table de chevet, pour se reconcentrer sur le repas.Victor soupira et accepta son repas sans rien dire.Son appétit l'avait une fois de plus perdu.Il termina son plateau malgré lui.

Sandra le regarda un instant.

-Dites... C'est qui cet homme qui vient vous voir tout les jours pour jouer aux échecs ?

-Un ami... C'est une histoire un peu compliquée...

-Pourquoi vous n'en parlez à personne ?

-J'en sais rien... Je crois que j'ai peur de leurs réactions.

-Comment ça ?

-Disons que c'est une partie d'échec un peu spéciale... Et j'ai pas tellement envie que ça s'ébruite pour le moment.

-Après tout, vous faites ce que vous voulez... C'est à vous d'en assumer les conséquences ensuite.

-Je sais quels seront les conséquences. Et je suis prêt à tous les assumer.

-Vous faites ce que vous voulez.

Sandra reprit son plateau, et sortit de la chambre.Victor réfléchit un instant. Était-il prêt à faire ça à Paul ? Il avait déjà suffisamment de problèmes en ce moment, pour lui rajouter ça.Non... Victor ne pouvait pas rester ici, dans cet hôpital, et Paul était sa seule chance de pouvoir un jour sortir d'ici.Il devait garder le cap.

Son téléphone se mit à vibrer.Victor interpella une infirmière qui passait alors.En moins de deux, Victor se retrouvait avec le téléphone collé sur l'oreille.

-Allô ?

-Victor ?

Le jeune homme reconnut sa sœur.

-Tu vas bien ?

-Je crois ouais...

-Et ton opération ?

-Je fais avec... Et toi ? Ton travail ?

-Je suis épuisé...

-Tu m'étonnes, avec tout ce que tu fais...

-Ouais... Je pense démissionner quand tu arriveras à la maison. Et puis... Ca me permettra de me consacrer entièrement aux vignes.

Victor ne répondit pas.

-Au fait, je voulais te poser une question... Qui est cet homme qui vient jouer aux échecs avec toi ?

Victor eut un haut-le-cœur.

-Comment ça ?

-L'infirmière qui s'occupait de toi hier, elle m'a dit que tu jouais aux échecs avec un ami. Un grand brun.

-C'est un peu compliqué...

-J'ai tout mon temps. Je croyais que personne ne venait te voir, à part Jeanne ?

-Ca reste entre nous, hein ?

Anna ne répondit pas.

-Pour faire court, il y a à peu près deux semaines, j'ai rencontré un type dans cet hôpital, qui venait voir un copain à lui, mais qui s'était trompé de chambre. Alors on s'est mit à discuter un peu, et on s'est découvert une passion commune pour les échecs !

-Quoi ? C'est tout ? Mais pourquoi tu nous as caché ça ?

-Par ce que... Par ce qu'on a fait un pari idiot, et j'ai pas envie que vous ne vous entremettiez là-dedans...

-Victor...

-Ecoute, si je gagne, il m'aide à sortir d'ici ! Je serais enfin dehors ! Tu comprends ?! C'est une occasion que je devais saisir !

-Est-ce que tout ça est vraiment raisonnable ?

-C'est la seule solution que j'ai trouvée pour le moment... Personne ne veut me faire sortir d'ici, et cet homme est certainement ma seule chance de pouvoir quitter cet hôpital vivant !

-Tu le connais de nulle part ! Si ça se trouve, il va partir, ne plus jamais revenir ! Je dis ça pour toi ! J'ai pas envie que tu te fasses de faux espoirs !

-Il vient tous les jours pour jouer aux échecs, je commence à lui faire confiance...

-Et s'il gagne ?Victor observa un instant l'échiquier.

-T'en fais pas pour ça... Je suis presque sûr de gagner.

-Fais pas n'importe quoi Victor...

-Mais non... Tu me connais !

-Justement...


                                                                                                  ***


La journée de Paul fut très calme. Ce n'était pas plus mal. Toute la journée il s'était entrainé, et avait fait des efforts pour sourire. C'était son premier pas.Il ne savait pas combien d'autres il aurait à faire. Beaucoup, surement.

Comme toujours en fin de journée, il s'est assis sur un tabouret, en cuisine.

-Paul ?

Cassandre et Charles s'installèrent à côté de lui.

-On a vu que tu souriais depuis ce matin...

-Ouais... J'essaye de me reprendre, un peu... Je crois que j'ai attendu trop longtemps, avant d'agir...

-Je suis fier de toi.

-Merci.

Paul se releva.

-Je vais y aller. Je crois que je vais essayer de profiter de ma soirée pour écrire un peu...

-T'as bien raison...

Paul sortit de l'établissement, sous l'œil bienveillant de Charles et Cassandre, qui le regardaient à travers la fenêtre.

-Il a l'air bizarre, non ?

-Comme toujours, non ? Au moins, il a l'air de vouloir s'en sortir, c'est déjà ça...

-Ouais... Peut-être que sa psy fait déjà effet sur lui...

-Tu penses ?

-Pourquoi pas ? Et puis, je vois pas beaucoup d'autres explications...

-J'en sais rien... J'ai du mal à imaginer que Paul ait pu se faire aussi rapidement à l'idée d'aller voir une psychologue régulièrement...

-T'as remarqué qu'il prenait souvent le métro en ce moment ?

-Toi aussi t'as remarqué ?

-Il prenait pas le bus avant ?

-Il a toujours prit le bus pour rentrer chez lui.

-Ah ton avis, il va où ?

-J'en sais rien...

-C'est vrai que c'est bizarre...


                                                                                             ***


Victor commençait à angoisser. Si Anna était au courant du pari qu'il avait lancé à Paul, elle risquait d'en parler à leur parents, ou encore à Jeanne.Tout son plan d'évasion était désormais mis à mal.Comment allait réagir toute sa famille si elle apprenait ce que faisait Victor ?


                                                                                               ***


Comme à chaque fois qu'il arrivait face à la chambre de Victor, Paul se plantait, attendant qu'on lui donne l'autorisation de rentrer.Lorsqu'il entendit Victor, il s'installa près, comme toujours, sur cette chaise à côté de l'échiquier.

-Comment vous vous sentez ? Demanda-t-il à Victor.

-Ca va... si on veut...

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Ma sœur sait que vous veniez me voir, tous les jours.

-Ah oui ? Et... C'est grave ?

-Je saurais pas trop dire...

-Enfin... Si jamais il devait être question de vous faire sortir d'ici, c'est bien chez votre sœur que je dois vous emmener ?

-Oui...

-Alors elle devra bien apprendre tout ce que nous avons fait à un moment donné ?

-C'est vrai, vous avez raison... Mais ce qui me fait le plus peur, c'est la réaction de ma famille...

-Ne vous angoissez pas trop !Après tout, vous allez devoir forcément passer par là à un moment où à un autre.

Paul mit son cavalier en C8, et attrapa un pion. Le jeune homme fut content de voir une nouvelle pièce adverse en moins.

-Mettez mon roi en F8.

Paul s'exécuta.

-Je peux vous poser une question ? Demanda Victor.

-Oui, bien sûr !

-Je serais curieux de lire votre bouquin. Si vous pouviez me le ramener, demain...

-Oui, bien évidemment !

-Au moins, je pourrais vous donner mon avis.

-Oui, bien sûr !

Paul resta un instant figé sur sa chaise, à réfléchir.

-Et c'est compliqué comme métier, éditeur ?

-Ca a ses avantages, comme ses inconvénients.

-Vous avez déjà refusé beaucoup de manuscrits ?

-Tout dépend de ce que vous entendez par beaucoup, mais oui, il m'est déjà arrivé de refuser des manuscrits.

-Vous avez publié quoi comme livres ? Vous avez des exemples à me donner ?

-Vous savez, les livres que j'ai publiés n'ont jamais rencontrés beaucoup de succès !

-Peut-être que le prochain sera le bon !

-Je l'espère pour vous !Paul se releva.

-Je vais y aller. J'aimerais ne pas rentrer trop tard chez moi, si je veux avoir le temps de tout imprimer dans la soirée.

-Attendez ! L'arrêta Victor. J'ai fini votre livre. Vous pouvez le reprendre !

-Ah ! Merci beaucoup ! Vous en avez pensé quoi ?

 -J'ai bien aimé...

-Tant mieux alors !

Paul remarqua la pile de livre à côté du lit de Victor.

-Je vois que vous avez de la lecture qui vous attend !

-C'est votre livre que j'attend.

-Je vous ramène ça demain ! Finit par dire Paul en disparaissant derrière la porte.

-Bonne soirée Paul.

Victor n'avait, une fois de plus, pas osé lui demander de rester plus longtemps. Il aimait bien discuter avec lui. Pendant un instant, il en oubliant presque qu'il ne sentait plus son corps. Mais pour une raison encore inconnue, il n'osait pas lui demander de rester.


                                                                                          ***


Une fois passer le seuil de son appartement, Paul s'effondra.Allongé dans son couloir, il se mit à pleurer. Il ne savait même pas pourquoi toutes ces larmes venaient. Mais elles étaient bien là.Paul avait peut-être besoin de se vider. Mais de quoi ? Sa journée s'était mieux passé qu'il ne le pensait, et il venait de gravir une nouvelle marche.

Il resta là, pendant près d'une demi-heure, avant de se relever, et de se diriger vers son imprimante.Paul regardait les feuilles sortir de la machine. C'était la première fois que quelqu'un allait lire son livre.

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