Voilà un sujet d'écriture que j'ai eu en français , il fallait raconter la rupture d'un couple sur les quais d'une gare , j'ai choisi de prendre un couple gay, mais apparemment j'ai été la seule de ma section a le faire😧pourtant on est plus de 40...Bref j'espère que vous allez aimer , et peut être que si vous avez un sujet comme celui-ci un jour, ça vous aidera!

On était lundi. Je devais le faire. Là. Maintenant. Je savais que ce que j'allais dire à Noa était cruel , qu'il le prendrait mal , mais avais-je vraiment le choix? Ma mère ne supportait plus de me voir , comme si j'étais un monstre abominable , dégoûtant.
Quant à mon père , il s'apprêtait à me déshériter. J'étais comme une proie prise au piège. Une larme coula le long de mon visage pâle , puis une deuxième. Je les essuyai du revers de la main , et mon coeur se serra , lourd d'amertumes , de chagrin , de colère. Je m'approchai de Noa , qui portait nos valises , un sourire ravissant aux lèvres. Cela faisait plus d'un mois qu'il projetait de partir avec moi à Vienne... Mais qui étais-je pour lui faire ça?! J'eus finalement le courage de prendre la parole , même si je sentais que ma voix était mal assurée:

"Noa...écoute,il faut que je te dise quelque chose , commençais-je en fixant le panonceau où était écrit en gros "Gare Saint-Lazare".

Il me demanda subitement si j'allais bien , en fronçant les sourcils.

"Nous deux , c'est fini , répondis-je sèchement. "

Il lâcha les valises et me lança un regard noir. Des voyageurs commencèrent à nous fixer , interpellés. Je sentis un frisson parcourir mon corps , suivi d'un sanglot incontrôlé. J'avais envie de mourir. Là. Maintenant.

"Tu te fous de moi j'espère Allan..., articula Noa en insistant sur chaque syllabe , son regard plongé dans le mien.

-Mes parents savent tout! Crois-moi , je n'avais aucune envie d'en arriver là! , m'exclamai-je.

-Et alors?! Qu'est ce que ça change? , me coupa mon amant , excédé.

-Tu sais très bien comment ils sont , lui dis-je doucement , en voyant qu'il y avait un attroupement de personnes autour de nous.

-Qu'ils aillent au diable Allan! Je me fiche de ton abruti de père et de idiote de mère! Moi je t'aime pour ce que tu es , pas pour ce que tu devrais être , déclara t-il.

-Mais...,protestais-je en vain , envahi par le chagrin , dévasté par la douleur.

-Il n'y a pas de "mais" Allan , tu n'es qu'un sombre crétin qui préfère lécher les bottes de ses homophobes de parents au lieu d'être lui-même et oser les défier par amour , hurla t-il."

Mon coeur se brisa en mille morceaux , comme autant de petites étoiles dans le ciel sombre , si sombre...Noa continua à s'adresser à moi , à se plaindre de ma lâcheté , mais je n'écoutais plus comme si mon esprit avait quitté mon corps , loin , très loin de là.

"Très bien , je te quitte Allan , si c'est ce que tu veux. J'espère juste qu'un jour tu te réveilleras et que t'enverras tes parents se faire foutre , soupira Noa , les yeux couverts d'un voile de larmes."