La Quête
Les mots sont de Hanami_Solangelo : Montagne, sauvage, faune
La Quête
Laïla 16 ans une fille pas comme les autres qui avait des affaires pas comme les autres et qui ne se comportait pas comme les autres rencontra un homme pas comme les autres. Qui était-il ? Elle n'en savait rien. Mais elle était assise juste en face de lui dans un café pas très recommandé.
Elle l'avait rencontré la veille alors qu'elle rentrait chez elle.
Laïla marchait en direction de la gare. Une affiche attira son attention et elle put lire : "Nouvelle espèce disparue dans nos régions" et encore une pensa-t-elle désappointé. C'était la 3e ce mois-ci ! Il fallait vraiment faire quelque chose.
Alors qu'elle montait dans le train un homme attira son attention. Il tenait un petit chien sur ses genoux. Tiens, encore un amateur d'animaux de compagnie ?
Curieuse elle s'approcha. Mais remarqua bien vite que l'homme en question était louche et que son chien avait des cicatrices et des bleus. Quel monstre ! Passer sa colère sur un pauvre chiot !
Quand le train s'arrêta au prochain arrêt l'homme se leva et descendit. Laïla fut consternée de voir qu'il laissa tomber le chien par terre et le traîna par la laisse. Elle ne put s'empêcher d'hurler :
"Espèce de malade ! Vous voulez tuer votre chien ? Il ne vous a rien fait !"
L'homme se retourna et lança d'un air mauvais :
"Tu ne sais rien de ce qu'il m'a fait."
Puis il ajouta en s'approchant d'elle :
"Ça te pose un problème ?
- Oui !
- Petite effrontée !"
L'homme serra son point et le lança sur Laïla. Mais avant qu'il ne l'atteigne un bras le stoppa. Laïla tourna la tête pour voir qui l'avait sauvé mais il portait une étrange capuche qui dissimulait son visage. Il retourna le poignet de l'homme louche et celui-ci s'enfuit avec son chien en gémissant.
Après cela il lui avait donné rendez-vous dans un café...
L'homme se tenait là, silencieux, sirotant son diabolo. Laïla se décida à demander :
"Pour quelle raison m'avez-vous donné rendez-vous ici ?"
A sa grande surprise son interlocuteur se leva et sortit. Mais que fait-il ? Elle le suivi dehors et dû courir pour le rattraper.
"Monsieur, je vous demande de m'expliquer qui vous êtes et pourquoi avez-vous fait appel à moi. Et assez vite car je vais devoir rentrer chez moi. Sinon mes parents vont s'inquiéter."
L'homme réagit enfin. Il lui fit signe de la suivre dans une petite ruelle. Laïla commençait à se demander si elle avait eu raison de venir. Il l'avait aidé mais était-ce une bonne raison ? Méfiante elle le suivit de loin et sursauta quand il se retourna brusquement en avançant vers elle.
"Tu dois faire quelque chose. Moi je n'y peux rien. Il faut une enfant entre 10 et 20 ans.
- Je ne comprends pas. Faire quoi ?
- Les animaux ! Ils peuvent faire quelque chose à l'unique condition qu'un enfant prouve son intérêt pour ces bêtes. Le gouvernement ne veut pas payer et il est certain que tous les enfants entre cet âge sont préoccupés par la technologie et pas par la faune. Toi tu es différente. Tu peux faire changer les choses.
- Mais comment ?
- Samedi, à 5h00, un train part en direction de l'est. Tu monteras dedans et sautera dès que tu sentiras que c'est le bon moment.
- Sauter du train ?? Quand je le sens ???"
L'homme ne répondit pas et disparut à toute vitesse au coin d'une rue, la laissant seule avec cette nouvelle. Que dois-je faire ?
Le soir, dans son lit, Laïla repensa à cette proposition. L'homme serait-il à bord du train ? Non, je ne pense pas... Mais il ne me reste que 4 jours ! Je pourrai très bien oublier ce rendez-vous mais je ne peux pas laisser une chance de sauver les animaux... Et puis si je pars, que vais-je dire à mes parents ? Elle tourna toutes les possibilités dans sa tête. Si bien que l'aube arriva bien vite. Quand sa mère vint la réveiller elle se redressa dans son lit.
"J'ai trouvé un stage de biologie à l'est de la ville. Je pars samedi."
Ses pensées la firent parler plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Sa mère se retourna vivement et s'assied près d'elle.
"C'est merveilleux ma chérie ! Mais tu ne peux pas rester ce week-end ? C'est si pressé que ça ?
- Oui je suis désolée...
- Bien alors je vais avertir ton père puis on préparera tes affaires ensemble. Juste, il durera combien de temps ?"
Laïla n'avait aucune idée du temps qu'elle devait prendre pour avoir le temps d'accomplir ce que l'homme avait dit. "Prouver que je tiens aux animaux" Mais à qui ? Où ? Comment ?
"Près d'une semaine, mais je pourrais rester plus. Je vous tiendrais au courant."
Finit-elle par dire. Cela lui laissait donc la possibilité d'avoir plus de temps. Et si elle avait fini avant elle pourrait toujours prétendre qu'elle n'aimait pas finalement.
Le samedi arriva et Laïla était à bord du train partant vers l'est. Elle avait dû mentir sur le nom de la ville afin de donner un minimum d'information à ses pauvres parents qu'elle abandonnait comme ça.
Quand le train partit elle resta à l'extérieur pour regarder le paysage. Avec l'heure matinale le soleil n'était pas encore levé et Laïla s'endormit.
Elle fut réveillée par un frisson dans tout son corps. Elle ouvrit les précipitamment les yeux et regarda autour d'elle. Personne. Elle se leva et jeta un coup d'œil au paysage. Elle en eu le souffle coupé. Une immense montagne couverte de forêt l'entourait et les oiseaux chantaient. Était-elle en train de rêver ? Non, elle avait vraiment froid et ce qu'elle avait ressenti était bien réel. Quelque chose était là, tout près. En se retournant et retournant encore elle finit par apercevoir un animal à l'orée de la forêt. Il la regardait et l'appelait, elle en était sûr. Saute ! Maintenant ! Obéissant à sa pensée son corps s'éjecta du train et s'écrasa dans l'herbe.
"Aïe ! J'espère que c'était là que je devais descendre..."
Se dit-elle en voyant le train s'éloigner à grande vitesse. Puis elle se releva et regarda en direction de l'animal. Il n'avait pas bougé. Devait-elle le suivre ? Cela vaudrait le coup Pensa-t-elle. De toute façon je ne sais pas où aller et cet homme n'était pas présent dans le train... Elle se décida et s'approcha un peu. Plus elle s'approchait plus son cœur accélérait. Quand elle fut assez proche pour distinguer les détails de l'animal elle se rendit compte que c'était un loup. Un loup ! Cela fait des années que je n'en avais pas vu ! Et encore, ils n'étaient pas réels. Laïla s'approcha doucement. La bête ne semblait pas s'apercevoir de sa présence. Une chance ! Pas après pas elle se rapprocha plus près qu'elle ne l'avait jamais été. Soudain le loup se retourna. Laïla se figea et son instinct lui cria de fuir. Malgré cela elle se concentra sur sa curiosité et tendit doucement la main. L'animal qui n'avait pas bougé fini par se détourner et se diriger vers la forêt.
« Non attend ! »
Laissa-t-elle échapper. Puis, avant qu'il ne disparaisse de sa vue elle le suivit. Il traversa la forêt et monta sur le flanc de la montagne. Laïla s'émerveillait de tout ce qui l'entourait. Elle observa chaque plante et s'arrêta dès qu'un petit animal passait vers elle. Le loup avançait toujours à la même allure, lente et paisible, et il semblait l'attendre quand elle s'émerveillait devant une prouesse de la nature. Prise dans sa contemplation elle ne remarqua pas que le loup l'avait amené sur un replat où il y avait un camp humain. Quand elle s'en rendit compte il partait déjà, la laissant seule avec ces inconnus.
« Bonjour. »
Tenta-t-elle en s'approchant. Un homme se leva et fronça les sourcils.
« Que fais-tu ici ? Qui t'a emmené ?
- Eh bien un loup...
- Ne te paye pas ma tête ! Ce camp est top secret et caché dans la montagne. Personne sauf peu de gens en connaissent l'emplacement. Alors dis la vérité tout de suite !
- Mais c'est la vérité ! J'ai sauté du train et le loup m'a conduite ici !
- Espèce de petite... »
Il se leva et vint vers elle en s'apprêtant à la frapper quand une main arrêta sa trajectoire. Le même homme qui m'a aidée l'autre jour et qui m'a dit de sauter du train ! Laïla fut étonné de le voir ici. L'avait-il suivi ? Elle arrêta son flot de pensées pour écouter ce qui se passait.
« C'est la petite dont je te parlais, c'est elle l'amie des animaux. Elle qui les sauvera. Tu m'avais envoyé chercher l'enfant idyllique qui nous aiderait et bien la voilà ! Bien réelle ! Alors arrête de ronchonner et regarde la vidéo que le drone a filmé. »
Une vidéo ? Elle s'approcha et se vit elle-même quelques instants plus tôt sauter du train et marcher vers le loup. A sa grande surprise le drone les a suivi dans la forêt jusqu'au campement. Elle s'exclama :
« Les images prouvent ce que j'ai dit et elles permettront sûrement de prouver que les animaux sont bien veillant envers nous et qu'ils peuvent nous aider ! Car sans ce loup je serais perdue loin de chez moi. »
C'est à partir de ce jour que son travail a commencé. Elle se filmait en compagnie d'animaux sauvages et parcourait le monde à la recherche de nouvelles espèces. Toutes ses vidéos prouvaient que les animaux étaient inoffensifs si on les respectait et les aimait. Au bout de quelques années de travail une grande partie du monde avait ouvert les yeux et commençait à protester contre la violence et l'interdiction des animaux. Ses parents étaient fiers d'elle. Pour récompenser son travail elle reçut le prix Obel de l'amitié avec les animaux.
Mais Laïla n'oubliera jamais celui qui l'avait aidé la première fois. Ce loup des montagnes.
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