Je travaillais dans mon coin, comme à mon habitude, pour essayer d'oublier mon chagrin. Je savais que je devais tourner la page, mais, c'était facile à dire qu'à faire. Je restais concentré sur mon ordinateur pour une composition musicale.

Je restais plusieurs minutes devant mon écran, jusqu'à que j'apercevais la nouvelle happy virus qui remplaçait Sukhee. Aujourd'hui, elle était accompagnée d'une personne en fauteuil roulant et des enfants qui marchaient partout.

Je me levais de ma chaise, intrigué par la présence de l'invité. Je me dirigeais vers la porte qui s'ouvrit immédiatement par Hyukin. Je m'étais pris la porte sur la tête, car je m'apprêtais aussi à ouvrir la porte.

– Oh merde ! Désolée Lay ! Je n'ai pas fait exprès ! s'écria-t-elle.

Je me tenais le front, car c'était l'endroit où était concentrée la douleur. J'entendais des enfants rire avant qu'ils ne s'approchèrent de moi.

– Monsieur, est-ce que vous allez bien ?

– Sehoon, ce n'est que maintenant que tu demandes s'il va bien alors que tu t'es moqué de lui !

– Arrête de dire n'importe quoi Soonja ! C'est plutôt toi !

– On se calme les enfants, on se calme. Yixing, tu n'as rien de cassé ? Hyukin, on ne t'a jamais appris à toquer avant d'ouvrir la porte ?

Je reconnaissais cette voix, c'était celle de Sukhee. Mais que faisait-elle ici ?! Moi qui m'étais pourtant dit de faire une croix sur elle, la voilà qui réapparaît devant moi. Qu'est-ce que je dois croire ? Que je ne dois pas lâcher l'affaire avec elle ? Mais ce n'est pas possible, elle est déjà mariée et elle a des enfants !

– Je... vais bien...

– Les enfants, vous pouvez aller chercher la trousse de secours avec Hyukin ?

– Oui maman ! disaient les enfants en chœur.

Les enfants se collèrent au happy virus qui n'avaient pas le choix d'écouter ce qu'avait dit Sukhee, nous laissant seuls.

– Qu'est-ce que tu fais ici Sukhee ? Disais-je avec un ton qui se voulait froid.

– Haha, Yixing, tu n'as pas besoin d'avoir un ton qui se veut froid. Je suis juste venue pour donner des conseils pour Hyukin puisque le métier d'happy virus n'est pas son domaine de prédilection. Cela m'étonne même qu'elle ait accepté de me remplacer alors qu'habituellement, elle veut toujours rester derrière les fourneaux...

– C'était une cuisinière ?

– Ouaip, elle travaillait pour un excellent restaurant français, cuisinière en cheffe. C'était plutôt bien payé, donc ça m'étonne qu'elle ait voulu tout abandonner pour se lancer dans mon métier. Enfin, ce sont ses affaires à elle, pas les miennes.

C'était surprenant de savoir, après tout, c'était moi qui l'avais recommandé aux PDG de l'agence. J'ignorais tout de son passé, mais, ce n'est pas plus mal de le savoir maintenant que jamais. J'avoue que cela m'intéresse de savoir pourquoi elle a voulu tout plaquer pour se lancer dans ce métier.

– Sinon, comment tu vas ?

– Je vais bien pour l'instant. Disait-elle avec un sourire.

– « Pour l'instant » ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

– Disons que je suis un peu un cobaye pour une possibilité d'une réhabilitation de ma motricité.

– Est-ce que cela veut dire...?

– Cela veut dire qu'il est possible que je puisse remarcher de nouveau, mais pour l'instant, rien de concret n'a marché.

– Je vois...

– Haha ! Ne déprime pas trop, ce n'est pas comme si j'étais morte ! De toute manière, je commence à m'habituer de ce fauteuil même s'il n'est pas très confortable, mais je ne vais pas cracher dessus ! Ils en mettent du temps pour trouver une trousse de secours ! Est-ce que ton front va bien ? Il commence à gonfler un peu.

– Ne t'inquiète pas, ça va aller. Disais-je en commençant à me retourner vers mon ordinateur.

– Hé ! s'écria-t-elle en me tenant le poignet. Tu bouges, je fais grossir ta bosse ! disait-elle d'un ton autoritaire. Je vais d'abord examiner ça. Est-ce que tu peux te baisser ? Tu es trop haut pour moi ! Déclarait-elle en levant haut ses bras.

Je m'exécutais en riant intérieurement, malgré que sa condition physique a changé, son caractère à elle n'avait absolument pas du tout changé.

– Ah ouais... Elle ne t'a pas raté du tout ! Ce n'est même pas une petite bosse, mais elle est bien grosse comme dans les mangas ! disait-elle en riant. Je reviens, je vais te chercher des glaçons, il doit bien en avoir quelque part ici.

– Est-ce que je peux te poser une question Sukhee ?

– Je t'écoute. Disait-elle en cherchant quelque chose.

– Quand on était ensemble, est-ce que tu m'aimais réellement ou est-ce que tu avais déjà des sentiments pour ton mari ?

– Ah... Je ne m'attendais pas à ce que tu me poses cette question. Quand nous étions ensemble, il était vrai que je t'ai aimé réellement, voire même passionnément pour oublier ce que j'ai pu ressentir envers les BTS. Mais j'avais compris que même si je voulais effacer leur existence de mon esprit, je ne pouvais pas oublier toutes les années que j'ai pu passer avec eux. Si je le faisais, alors j'aurais oublié une majorité de ma vie et de mes habitudes. Si tu t'inquiètes vraiment sur le fait que je n'avais pas de sentiments sincères pour toi, tu te trompes complètement, mais libres à toi de croire ce que tu veux. C'est bon, j'ai un torchon imbibé d'eau froide. Tu peux le mettre sur ton front.

– Merci... Et maintenant, est-ce que tu as encore des sentiments pour moi ?

– Les sentiments que j'ai envers toi ne sont simplement qu'amicaux. Rien de sentimental. Yixing, il faut vraiment que tu tournes la page sur moi, car je ne t'attendrais pas. J'ai déjà fait ma vie et je suis en train de reconstruire celle de mon frère. Je ne peux plus m'occuper de toi ou même d'EXO.

– Je vois... J'avais besoin que tu me le dises à vive voix pour que je puisse vraiment t'oublier...

– Il faut que tu grandisses Yixing, je ne suis plus avec toi pour toujours, maintenant, c'est Hyukin qui prend ma place, ce ne sera jamais moi.

La porte s'ouvrit et les enfants couraient vers leur mère. Hyukin revenait avec la trousse de secours, fatiguée de sa course.

– Tu en as mis du temps Hyukin ! Tu t'es perdue en cours de route ?! plaisantait Sukhee.

– Haha très drôle ! Tes enfants sont de vraies piles électriques ! Comme leur mère !

– Ce n'est pas notre maman pour rien ! disaient les deux enfants.

– Haha ! Qu'est-ce qu'ils ont fait ?

– On a croisé les membres des EXO et du coup ils ont voulu jouer avec tes gosses. C'était long !

– Hyukin, qu'est-ce que je t'ai dit tout à l'heure ? disait-elle avec un regard inquisiteur.

– « Un happy virus ne doit jamais se plaindre devant les membres de son groupe. »

– Bien ! Alors je vais te laisser t'occuper de soigner Yixing, je vais aller leur rendre visite.

– À qui ?

– Au monsieur 3 cafés et le reste.

– Hein ? Je ne comprends pas du tout là.

– Il n'y a rien à comprendre ! Haha ! disait-elle en partant avec ses enfants.

– Bon, bah nous voilà tous les deux.