J'étais inquiète. Très inquiète. J'avais peu dormi cette nuit et très mal. La décision de la directrice accaparait mes pensées et mes rêves.

   La directrice pouvait tout faire ! Me renvoyer, m'exclure temporairement, me sanctionner encore une fois... Mais quelle vipère, cette Erica ! Elle arrivera jusqu'à ses fins, c'est certain. Elle veut que je disparaisse, mais je n'avais pas l'intention de lui faire ce plaisir.

   À contre coeur, je me levai de mon lit, pris une douche rapide, m'habillai, mangeai seule dans la cuisine quelques biscuits et une tasse de chocolat chaud. Je pris également mon sac d'affaires.

   Alors que je marchais dans la rue pour aller à Garnier, que mes écouteurs diffusaient une agréable musique dans mes oreilles, une main se posa sur mon épaule :
- Florian ! T'en as pas marre de me faire peur ? demandai-je en riant.
- Non ! C'est très drôle à chaque fois ! me répondit-il.
- Qu'est-ce que tu veux ? demandai-je.
- Je voulais simplement te demander si pour samedi soir, tu étais toujours d'accord pour assister à une revue au Moulin Rouge.
- Je t'ai dit que bien sûr je viendrai !
- Tu... Même si c'est demain !
- Bien sûr ! J'ai prévenu ma tante et mon oncle hier, ils ont accepté à conditions qu'ils m'accompagnent et viennent me chercher.
- Pas de problème !

   Il sourit, et on se remit en route direction le palais Garnier.

   Je voyais bien qu'il voulait me dire quelque chose. Mais il n'osait pas.
- Qu'est-ce que tu veux me demander, Florian ? finis-je par articuler.
- Je... J'aimerai vraiment que tu me dises pourquoi hier tu avais une tête déprimée.
- C'est vraiment la raison ?
- Oui, tu voulais que ce soit quoi ? demanda-t-il en souriant.

   Mon coeur se prit un grand coup de poing en cet instant. Je ne pouvais donc rien espérer autre chose que de l'amitié avec Florian.

- Je... Rien rien. dis-je en souriant tristement. Quant à hier... Erica m'a accusée de la dispute d'hier, la directrice a prit des mesures et va me les dire aujourd'hui. J'ai rendez-vous avec mon oncle et ma tante dans son bureau ce soir. J'ai peur.
- Je ne pensais pas que... Enfin qu'elle était capable de ça.
- Et bien si. Maintenant, arrêtons de nous lamenter. On est arrivés.

   J'entrai dans le palais aussi rapidement que possible.

   Je me dirigeai vers la salle d'espagnol, car c'était la première matière qu'on avait aujourd'hui !

   La prof nous attendait avec un sourire éclatant.
- ¡Hola! ¡Buenos días! ¡
(-Bonjour !)
- ¡Hola, buenos días! dis-je en entrant dans la salle.

   Je m'assis donc à côté de Virginia, et le cours commença.
- Para realizar el trabajo que quierro, formáis groupos de dos o tres. ¡Vamos! nous dit la prof.
(- Pour réaliser le travail que je souhaite, formez des groupes de deux ou trois. On y va!)

   Je me tournai vers Virginia qui accepta d'un seul regard.

   On commença donc le travail.

   La sonnerie retentit bien vite à mon goût. Je dû quitter la salle et la prof à contre-coeur.
- Il était bien ce cours ! J'adore le vendredi !
- Moi aussi ! Demain c'est samedi, on a cours de toutes les sciences, de mathématiques, de français et de danse ! Et dimanche, c'est que de la danse ! J'adore le dimanche !
- Moi aussi. dis-je.

   On se dirigea à présent vers la salle d'anglais. Notre professeur nous distribua un sujet, et on commença.

~•~

   Une fois ce cours terminé, la danse prit place !

Madame Dutant donnait le cours ! J'aimais beaucoup cette dame, elle imposait le respect, la discipline et la perfection.
- Bien ! Bonjour à tous, je suis heureuse de vous voir ! Pour commencer, formez-moi des groupes de 2.
- On se met ensembles ? me proposa Stéphanie.
- Avec plaisir !
- Je me mets avec Alice du coup ! dit Virginia en souriant.
- Jeunes filles, silence s'il vous plaît. dit Madame Dutant.
- Désolées.
- Bien, alors, ces groupes formés, passons à l'exercice ! Vous devrez me créer une chorégraphie qui parle du lien que vous avez avec votre partenaire. Il faut que l'on ressente l'émotion que vous traduisez par cette danse. Vous avez une heure et demi. Allez-y !

   Je me mis donc avec Stéphanie, qui me sourit :
- L'amitié ?
- Évidemment ! lui répondis-je en souriant.

   On se mit donc à créer notre chorégraphie. Stéphanie et moi travaillions en parfaite harmonie !

   L'heure et demi passa vite, et notre chorégraphie était prête !
- Bien ! J'espère que tout s'est déroulé comme vous le souhaitiez ? Maintenant, j'aimerai voir le duo d'Hanna et de Selena ! Commencez s'il vous plaît mesdemoiselles.

   Leur chorégraphie fut époustouflante ! Leurs mouvements étaient synchronisés, maîtrisés et juste... parfaits ! Le sentiment traduit était de l'amitié à l'état pur !
- Votre chorégraphie est magnifique ! Félicitations ! Erica et... Florian ? Passez !

   Pa... Pardon ? Erica et FLORIAN ? Qu'est-ce qu'ils sont ? Amis ? Conjoints ?

Je me crispai quand la chorégraphie se termina.
- Bien ! Le sentiment traduit est de l'amitié ?
- C'est cela ! dit Florian, ne laissant pas Erica répondre.
- Très très bien et très joli ! Suivantes ! Stéphanie et Élise !

   Je pris la main de ma coéquipière et amie, que je serrai fort. Nous échangeâmes un regard complice, où toutes les émotions positives se transmettaient.
- Bonne chance ! murmura Stéphanie en me lâchant la main.
- À toi aussi !

   La mélodie s'envola dans l'air. Je commençai à me mouvoir dans la salle, espérant que le résultat soit gracieux et frôlant la perfection ? Je ne pus savoir.

   Durant toute la chorégraphie, Stéphanie me lançait des regards complices que je lui rendais. Une lueur purement amicale traversait ses yeux.

   La mélodie cessa, et nous aussi, en parfaite synchronisation.
- Cette chorégraphie est époustouflante, les filles ! Bravo ! Le sentiment traduit est l'amitié, je suppose ?
- C'est ça ! fit Stéphanie.
- Bien. Quelqu'un a-t-il fait un autre sentiment que l'amitié ?

   Un duo s'avança. C'était Alma et Gilles !
- Ah ! Commencez ! fit Madame Dutant en souriant.

   Leurs mouvements étaient bercés par les regards qu'ils se lançaient. On voyait tout de suite qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre. Ça crevait les yeux.

   Leur chorégraphie se termina par un porté, et à notre plus grande stupéfaction, Gilles et Alma s'embrassèrent sans aucune pudeur.

   Tous les visages s'empourprèrent d'un coup, même celui de Madame Dutant !
- Bien ! Je suppose que... Que c'était l'amour ?
- Vous avez visé juste ! confirma Gilles.

Ils s'avancèrent vers nous, et je pris la parole en tapant gentiment le bras d'Alma :
- Hey vous auriez pu nous le dire !
- C'est tout récent ! rectifia la Québécoise.
- J'espère bien ! fit Alice.

   On rit tous.

Le reste du cours se passa pour le mieux, les chorégraphies étaient toutes superbes ! Madame Dutant était satisfaite.

   Le déjeuner fut comme d'habitude, hormis le fait qu'Erica me fusillait du regard, assise sur une chaise à quelques tables de la nôtre.
- Elle a quoi, la Erica ?
- Elle doit être vexée car tu as mieux dansé qu'elle. fit simplement Gilles.
- Clairement. fit Virginia.
- Elle ne m'a pas encore joué de tour à moi. fit Alma, avec son bel accent.
- J'adore ton accent, Alma. fit Stéphanie.
- Merci ! fit cette dernière.

   On enchaîna ensuite sur un cours d'histoire, puis de technologie et pour terminer de français.

   Ce n'était pas un après-midi qui allait rester gravé à jamais dans ma mémoire...

~•~

   Je rentrai donc chez moi.

   Je n'avais pas beaucoup de devoirs pour le lendemain, je n'allais donc pas y passer ma nuit.

   Lilas n'était pas encore rentrée. Ma tante et mon oncle non plus. J'étais toute seule.

   Je pris une douche rapide, effaçant ainsi toute trace de transpiration. Je m'habillai avec des vêtements chauds : un colle roulé bordeaux, un jean taille haute noir, des bottines en cuir noire, une doudoune grise et un bonnet avec un pompon blanc.

   Je sortis un peu dehors avant d'aller dans un bureau et de recevoir mon verdict. C'était à 18h30.

   L'air frais s'engouffrait dans mes poumons. Cela me faisait un bien fou !

   Mes écouteurs dans mes oreilles, le temps semblait s'arrêter autour de moi. Alors, je commençai à fredonner ma chanson. Puis à clairement la chanter sans m'en rendre compte.

   Au début, je trouvai ça étrange que des gens me regardent avec un grand sourire. Puis quand on me pressa l'épaule pour me féliciter, je me tus et je rougis instantanément ! Je n'avais pas l'habitude de chanter en publique. Mais les félicitations des passants m'encouragèrent à ne pas m'en priver. D'après eux je chantai très bien !

   18h sonnèrent. Je rentrai en vitesse chez moi, faisant la bise à Lilas et prenant un paquet de cookies au chocolat pour grignoter en chemin (oui je grignote quand je stresse).

   J'arrivai à Garnier pour 18h25. Mon oncle et ma tante étaient déjà arrivés, la mine grave.
- Que s'est-il passé ma beauté ? s'enquit ma tante.
- Tu as fait quelque chose de grave ? Tu peux tout nous dire ! insista mon oncle.
- Je...

   Je ne savais pas si je devais dire la vérité ou mentir.
- J'ai causé du tort à une camarade de classe.
- Élise... Qu'as-tu fait ?
- Je l'ai rabaissée.
- Pourquoi as-tu fait ça ?
- Je... Je n'en sais rien. Je ne sais même pas pourquoi cette fille existe ! À part me pourrir la vie elle ne fait rien d'autre !

   Mon oncle et ma tante me regardèrent bizarrement. Ma tante allait parler mais elle fut coupée :
- Mesdames, Monsieur, veuillez entrer. fit la directrice.

   On entra dans le palais, si immense, vaste, somptueux et richement décoré.
- Par ici. indiqua la directrice en poussant une porte. Entrez, je vous en prie.

   Je m'assis, en même temps que mon oncle et ma tante qui avaient une mine grave.
- Bon. Comme vous le savez sans doute, vous êtes ici pour être témoins de la décision que j'ai prise !

   Je pris une grande inspiration, me mordant la lèvre pour ne pas laisser mes larmes me submerger.
- J'ai donc pris ma décision.

  Je retins mon souffle.
- Élise, je vous mets à l'épreuve. Pendant 20 jours, vous devrez être irréprochable. À la moindre remarque, dites adieu à Garnier. Si vous êtes irréprochable, vous restez. Est-ce bien clair ?
- Oui Madame. Très clair.
- Vous devrez par conséquent arriver 10 minutes en avance pour chaque début de journée. Vous devrez être irréprochable à l'égard de vos professeurs et de vos camarades. Et vous devrez vous investir à 100% dans toutes les activités.
- Très bien. Je prends note et j'obéirai à vos ordres.
- Bien. Vous pouvez disposer. Bonne soirée.

   Je ne me fis pas prier pour sortir. Suivie par mon oncle et ma tante, qui me dirent :
- Élise... On compte sur toi et on te soutient pour cette épreuve. On est certains ton oncle et moi que tu vas réussir et rester !
- Merci... murmurai-je.

   Une fois rentrée, je m'empressai d'envoyer un message à mes amis pour leur dire le verdict sur le groupe créé « La team Garnier Paris ».

De : Élise.
Les amis, j'ai eu le verdict. Je resterai à Garnier si je suis irréprochable pendant 20 jours. À la moindre petite chose de travers, je vous dis adieu, malheureusement...

De : Virginia.
Aw, ne t'inquiète pas, on va t'aider ! On sait parfaitement qu'Erica est derrière tout ça, on l'a vue ! On va te tirer de là !

De : Alma.
On va s'investir pour que tu restes. Les liens se resserrent entre amis. Erica va payer.

De : Gilles.
Je résume la situation : qui a des cordes, une tronçonneuse, une forêt et envie d'aller en prison ? Personne. On va aller la dessouder d'une autre manière ! Compte sur moi !

De : Élise.
Vous êtes les meilleurs. Je vous adore fort ❤️ !

De : Charles.
Cette vipère va croupir en enfer ! Fois de Charles !

De : Alice.
On va te tirer de là ! Je vais réfléchir à comment la dénoncer.

De : Stéphanie.
Ah ! Je t'aime trop fort je te laisserai pas partir ! Tu restes avec moi ! On va la virer par la fenêtre Erica. Comme ça, ça peut être considéré comme un acte involontaire !

   La discussion dura... Dura...

   Lilas vint me réconforter.
- Ce n'est pas la vérité je suppose ?
- Non.

   Et je lui racontais. Elle jura ensuite de m'aider et que la séance photo de dimanche serait beaucoup mieux !

   Après avoir mangé, je fis mes devoirs jusqu'à 23h28.
Je me couchai ensuite, désireuse de journées meilleures à venir !

<><><><><><><><><><><><><><><><><><><><>

Hey !

Vous allez bien ?

C'était le chapitre 5 ! Vous a-t-il plu ? Personnellement, je l'aime pas tant que ça, mais bon.

Chapitre court, désolée... Les deux prochains seront meilleurs promis !

~ Alors ? La pauvre Élise est mise à l'épreuve à cause d'Erica !

~ Ses amis semblent prêts à tout pour l'aider ? Ne sont-ils pas géniaux ?

~ Ah, Florian ! Élise peut-elle espérer autre chose que de l'amitié avec lui ?

~ Des conseils ? Avis particuliers ? Remarques ?

Quoi qu'il en soit, encore désolée pour un petit chapitre pas convaincant !

On se retrouve demain avec un chapitre qui enverra le paquet (enfin j'espère 😅) et plus long !

J-20 avant Noël !

Musique en média : Nos secrets de Louane.

LaChouetteÉcrivaine ❤️.