Chapitre 18 ✔︎
J'étais totalement à la ramasse ce matin. Mes yeux s'ouvrirent avec difficulté et j'éteignis rageusement mon réveil. La journée démarrait si bien...
La soirée d'hier avait été géniale, Malcom était vraiment un mec génial.
Mais, j'avais tout de même peur qu'il fasse du mal à ma cousine, comme Mathieu m'avait menée en bateau. Elle ne méritait pas ça.
Personne ne méritait ça.
~•~
À contre-coeur, je me levai. J'entrai dans la salle de bain, enlevai mon pyjama et pris ma douche.
Le jet tiède qui venait au contact de ma peau m'apaisa. Pourquoi est-ce qu'il m'apaisait ? Aucune idée. Mais tout ce que je savais, c'est que ça m'était bénéfique et que je n'allais pas m'en priver...
~•~
Une fois propre et habillée, j'allais dans la cuisine. Je n'entendis aucun son. Lilas ne chantait pas, ce matin ? Je me dépêchai d'entrer dans la cuisine.
Lilas n'était pas là. La pièce était vide, dépourvue de vie.
Curieux ! Elle avait bel et bien dormi là cette nuit pourtant, non ?
Malcom n'avait pas tué Lilas et s'était débarrassé de son cadavre quand même ? Oui je dramatise. Mais on sait jamais !
Un post-it attira mon attention sur la table :
« Coucou Élise, c'est Lilas ! J'espère que tu vas bien ?
Si ce matin tu ne me vois pas, c'est parce que j'ai dû me lever à 5h30 et partir à 6h20 de l'appartement...
Je t'embrasse très fort.
Lilas ».
Ouf. Déjà, elle n'avait pas été kidnappée.
La mauvaise nouvelle c'était que le petit-déjeuner s'annonçait très déprimant, sans elle !
~•~
Je me servis des pancakes qu'il y avait dans le frigo, ils dataient sûrement d'hier ou avant-hier.
Je pris également la bouteille de sirop d'érable et fit une photo pour Lilas avec un petit « Merci, j'espère que ça va aussi. Une petite pensée à toi avec cette bouteille de sirop d'érable ! ».
~•~
Mon petit-déjeuner terminé, je fis attention à bien prendre toutes mes affaires.
Je sortis dans la rue, mes fidèles écouteurs diffusant la chanson « Breathin » d'Ariana Grande.
La fraîcheur du temps dehors me sidéra. Peut-être un petit -4°C ?
J'avais froid.
Je me dépêchais de marcher jusqu'à l'opéra, tout en fredonnant la chanson pour me réchauffer et m'ambiancer un peu, dans les rues de Paris.
En arrivant près de Garnier, j'eus la bonne surprise de trouver Florian qui m'attendait en souriant.
– Hey ! lui lançais-je.
– Salut ! me répondit-il, le regard lumineux. Pas trop froid ?
– Un peu ! concédais-je. On rentre ?
– Bien sûr !
Il me prit la main et me guida à l'intérieur.
On se dirigea vers la salle de musique, où nous allions passer deux heures.
~•~
Lorsqu'on sortit de la salle de musique, on avait appris pas mal de choses sur les symphonies composées pour les ballets.
Tout ça respectait un protocole bien particulier, et franchement j'étais bien à la place de danseuse dans un ballet, car la composition de l'accompagnement instrumental, c'était pas hyper simple...
~•~
La pause se termina bien vite, trop vite à mon goût.
~•~
On allait à présent dans la salle de maths, ou à l'abattoir, petite différence de vision du monde.
Surtout avec ma voisine tellement gentille... J'avais envie de la tuer... Mais malheureusement je ne pouvais pas.
Le professeur de mathématiques arriva vers moi, le regard noir.
Qu'est-ce que j'avais encore fait ou oublié de faire ?
Il prit la parole :
– Il vous faudra revoir le théorème de Pythagore mademoiselle. C'est très bien sinon...
Il me rendit ma copie. Pfff, avec un 6/10 il est pas content ?
Vous savez ce que je fais quand je n'aime pas le prof et la note non plus ? Je fais un avion en papier avec ma copie. Ça vous arrive, à vous aussi ?
Tout le cours, Erica me dévisagea mal.
Ça faisait froid dans le dos car on aurait vraiment dit une psychopathe ! J'avais envie de lui coller une nouvelle baffe mais il ne fallait pas que je devienne comme elle et surtout, que j'apprenne à contrôler mes émotions... La gifle, c'était certainement un peu osé, mais elle avait payé. Oui, je pense souvent à me venger... Il fallait que j'arrête de penser comme ça, comme elle !
~•~
Après les maths vint le français...
Le début de ce. cours ne fut ni passionnant ni ennuyant. Parler du livre de Jules Vernes m'ennuyait même si j'avais bien compris son idée de rédaction.
Je fus agréablement surprise quand, au milieu de l'heure la professeure nous dit de rédiger un petit texte sur notre lecture favorite.
Vous vous demandez quel livre j'ai choisi ? Et bien dommage car je le vous le dirai pas !
Quoi qu'il en soit, à la fin de l'heure je rendis mon petit texte, finalement heureuse.
~•~
Vous savez quelle matière j'ai le jeudi après le français ? La meilleure matière de toutes selon moi ! Vous avez deviné ? L'espagnol bien sûr !
Madame Ferrer nous attendait comme toujours devant la porte d'entrée.
Elle avait cette fois une demi-queue. Je pense que c'était cette coiffure qu'elle avait le plus souvent. Remarque, c'était plutôt facile à faire, une fois qu'on avait appris à ne pas s'emmêler les cheveux en voulant les attacher.
Elle sourit et nous salua, avant de nous laisser entrer dans la salle.
– ¡Hola, buenas tardes! Podéis sentaros en silencio.
On s'assit et la professeure nous présenta rapidement le programme du jour.
J'étais contente d'être en espagnol. Quoi de mieux pour terminer la journée ?
Cette langue me faisait sentir vivante. J'avais l'impression de voyager tout en restant assise sur ma chaise.
La professeure nous interrogea rapidement à l'oral sur ce qu'on avait fait la dernière fois.
Après ce petit récapitulatif, on commença le cours.
Des études de textes, des oraux...
Le cours se déroula bien. La participation active de la classe a fait que le cours était dynamique, on voyait vraiment que c'était sujet d'intérêt.
~•~
La fin des cours sonna à Garnier.
Je dis un léger « au revoir » à mes amies, et, toute souriante, je rejoignis Florian qui m'attendait devant l'opéra.
Il sourit. Je souris. C'est dingue ce que le sourire est communicatif.
Il me prit la main et je m'enquis :
– Où tu veux m'emmener ?
– Quelque part !
– Où ?
– Tu verras bien ! dit-il en souriant.
– J'aime beaucoup les surprises mais il y a des limites à tout ! ris-je.
– Petite joueuse ! Je suis sûr que ça va te plaire en plus !
– J'espère ! dis-je en le regardant. Mais je n'en doute pas !
Il me sourit en retour.
– J'espère ne pas te décevoir !
– Il y a peu de chance pour que cela arrive. dis-je avec un clin d'oeil.
– Tu me fais confiance ?
Je m'arrêtai de marcher.
– C'est quoi cette question ?
Il sembla paniquer un instant.
– Je... Euh... Enfin...
Je ris.
Il était vraiment attaché à ce que tout se passe bien !
– Je rigole ! Bien sûr que je te fais confiance !
– Tu m'as fait peur ! avoua-t-il.
– Je pensais pas que cette sortie comptait autant pour toi ! Mais pourquoi tu y tiens comme à ta propre vie ?
– Tu le sauras bientôt !
– Tu m'intrigues.
Il rit nerveusement. Ça devait présager quelque chose de bon ou de désastreux ?
Il sortit de sa poche un bandeau noir.
– Tu peux le mettre s'il te plaît ?
– T'es sérieux ? C'est si important que ça ?
– Oui.
– Bon très bien. J'accepte.
Je mis le bandeau et m'agrippai à sa main pour me guider.
Puis progressivement, il déplaça sa main sur ma taille pour l'entourer avec son bras gauche, tenant toujours ma main droite avec la sienne. J'étais en confiance. Je n'avais pas peur.
Après je dirai une vingtaine de minutes à marcher, il m'autorisa à enlever le bandeau...
Je ne me fis pas prier et enlevai le tissu qui couvrait ma vue.
Et je fus époustouflée.
La vue était à couper le souffle. Le soleil se couchait sur Paris et nous pouvions observer toute la ville. Florian m'avait emmenée au sommet du Sacré Coeur pour admirer sans doute la ville de nuit.
J'étais stupéfaite par la beauté du lieu.
Mais pourquoi m'avait-il emmenée ici ?
Et comme pour répondre à ma question, il s'avança vers moi et me regarda dans les yeux. Il prit une profonde inspiration et commença à parler :
– Si je t'ai emmenée ici ce soir, c'est pour une raison un peu particulière... C'est pas très facile à demander, il faut bien l'avouer !
Je ris un peu.
Il ne devrait pas hésiter, je préfère qu'on soit direct avec moi. Mais c'était mignon de le voir rougir et chercher ses mots.
Il continua :
– Je dois dire que... Depuis qu'on est devenus amis, ma vie a changé.
Attendez... Il va pas me dire qu'on doit arrêter d'être amis quand même ?!?! Sinon je le pousse dans les escaliers pour redescendre et ce sera direction l'hôpital pour lui !
Mais heureusement, il ne me laissa pas plus de temps que ça pour m'inquiéter :
– Tu as changé ma vie, Élise.
Ouf. Mais en positif ou négatif ? Et il veut en venir où ?
Il reprit :
– Oui. C'est sans doute un peu précipité. C'est sans doute osé, pour un garçon qui ne te connait que depuis quelques semaines à peine. Mais, comme ça fait depuis longtemps que je ressens ça pour toi, je préfère te le dire.
Je retins mon souffle.
– Élise, je t'aime.
Mon souffle se coupa.
Il me déclarait son amour ou je rêvais ?
Que devais-je faire ?
Accepter et réaliser un petit bout de rêve ?
Ou bien refuser, prendre peur et sans doute le regretter ?
Heureusement, je pensais avoir fais le bon choix en le regardant dans les yeux, le regard brillant d'émotions, devant ce magnifique coucher de soleil orangé, qui illuminait la ville avec une luminosité atypique, mais tellement jolie...
Je me rapprochai de lui et souris :
– Je dois te dire quelque chose. Tes sentiments sont réciproques.
J'hésitais à le dire.
Puis, finalement, je lui dis :
– Je t'aime aussi, Florian.
Il rit nerveusement, sans doute soulagé, puis avant qu'il n'ait pu ajouté une seule parole, je déposais mes lèvres sur les siennes, dans un chaste baiser, me hissant sur la pointe des pieds.
Doucement, je me décollai de lui et il me prit dans ses bras et lâcha un soupir de soulagement.
Je devais avouer que cela me soulageait aussi. Je n'aurais plus à cacher mes sentiments envers lui. Je pourrais les exprimer librement.
Notre étreinte dura quelques minutes durant lesquelles aucun de nous deux ne parla, chacun savourait ce moment de chaleur partagée et cette joyeuse nouvelle.
Puis, ce fut moi qui rompis le contact la première.
– Alors, on est officiellement en couple ? demandai-je, un peu mal à l'aise.
– Je dirai que oui !
– Je suis heureuse.
– Je partage le même sentiment que toi !
– On y va ?
– Allez on bouge, ma p'tite danseuse !
Il était tout souriant, ça faisait plaisir à voir.
Mais, une petite chose me préoccupait... Lorsqu'Erica l'apprendrait, que ferait-elle ? Elle serait sans doute jalouse et me détesterait encore plus que d'habitude. Ce petit détail, je l'avais complètement oublié... Je l'oubliais toujours, malheureusement ! Et là, j'en vins à regretter mon choix !
Mais, peut-être qu'au final, elle avait mûri en quelques heures et qu'elle avait compris que je méritais ma place à Garnier ?
Bon d'accord, ce serait rêver, mais laissez-moi me faire des films de happy ending.
Florian me raccompagna devant chez moi, et alors qu'il s'apprêtait à s'en aller pour rentrer chez lui, je lui demandai de m'attendre 5 minutes.
Je poussai la porte de chez moi et m'exclamai-je :
– Lilas, je sors ce soir !
– Okay pas de problème ! Je préviendrai mes parents bisous et bonne soirée cousine !
– C'est bien parce que tu sais même pas où je vais, avec qui, ce que je vais faire ni quand est-ce que je rentre ! T'es relax toi !
– Je te connais suffisamment pour savoir que tu as de bonnes fréquentations, que tu vas dans des lieux qui sont adaptés à nous et que tu vas pas aller faire de conneries. Je me trompe ?
– Je t'adore cousine. Bonne soirée à toi aussi !
– Merci ! Profite-bien et pas de connerie !
– Promis ! Don't worry !
– La dernière fois que j'ai dit ça, la situation a mal tourné !
– Tais-toi ça va me porter malheur sinon !
– Mais bien sûr. Bonne soirée !
Je souris et m'éclipsai de l'appartement.
– C'est bon je suis là !
– Parfait ! Alors qu'est-ce qu'on attend ?
– Tu veux qu'on aille quelque part pour manger ?
– J'ai l'adresse d'un restaurant sympa. Un italien.
– On y va ! Pâtes à gogo !
– Tu ne prends même pas de pizza ? Je suis choqué !
– Ha non ! J'aime pas tellement ça... Mais par contre les pâtes, surtout chez un italien, cela résume ma vie ! J'aime tellement ça... J'en ferai des overdoses !
– Je sors avec une fille qui n'aime pas les pizzas... Oh mon dieu !
– Mais... Me juge pas !
Il rit, puis me prit dans ses bras, déposant un affectueux bisou sur mon front.
– Jamais je ne te jugerai.
Je fondis.
Il me prit la main et on discuta de tout et rien sur le chemin.
Arrivés devant un restaurant italien, Florian poussa la porte et en tant que bon gentleman, il me tint la porte et me fit passer en premier.
– Merci ! dis-je. On s'installe où ?
– À l'étage ? Ce serait plus tranquille.
– Ça me va.
On s'installa tranquillement dans le restaurant et un serveur vint prendre notre commande.
– Alors pour moi ce sera des tagliatelles au pesto. dis-je.
– Et pour moi une pizza aux 4 fromages.
– Bien. Je vous amène vos commandes d'ici un petit quart d'heure.
– Très bien, grazie ! dis-je, utilisant un des seuls mots italiens que je connaissais, soit merci...
Le serveur sourit de toutes ses dents et se retira.
– Il t'a regardée comme si t'étais à vendre sur « Le bon coin »...
– Ohh Florian... Sois pas jaloux !
– Moi jaloux ? Tu dis n'importe quoi ! Je voudrais juste pas qu'il t'arrive du mal...
– Ouais ouais... Joue pas les sentimentaux avec moi, ça ne marche pas.
– J'aurais essayé au moins.
– Pas faux.
Nos commandes arrivèrent une dizaine de minutes plus tard.
Je dus me retenir pour ne pas sauter sur cette assiette de pâtes au pesto. Je pris délicatement l'assiette et ma fourchette, puis je commençai à manger.
Florian m'observait et ça me gênait.
– Tu veux ma photo ou bien ?
– Je veux bien !
– Bon qu'est-ce qu'il y a ?
– Mais rien ! J'aime juste te regarder.
Je posais ma fourchette.
– Depuis quand tu m'observes toi ?
– Je te le dis honnêtement ?
– Oui !
– Depuis que tu as mis les pieds à Garnier je t'observe. J'espère que la réponse te satisfait ?
– Oui. Mais c'est gênant.
– Ohh mais non ! Sois pas gênée ma bichette !
– Bichette ? Je préférais « ma p'tite danseuse » !
– J'ai lu ce surnom dans un livre. Il était très bien d'ailleurs.
– Tu me le passeras ?
– Oui.
– Mange, ça va refroidir.
Le repas se clôtura tôt.
À 20h je fus chez moi.
Je racontai ma soirée à Lilas et m'empressai de faire mes devoirs ainsi que de prendre une douche.
Une fois prête à dormir, je me glissai sous ma couette et mis un bandeau de sommeil blanc avec une chouette.
Direction le pays des rêves !
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Hey !
Comment ça va ?
Nouveau chapitre !
J'ai envie de dire qu'ENFIN LE MOMENT TANT ATTENDU EST ARRIVÉ !!!!
Eh oui. C'était prévisible mais je vous avoue que c'est un de mes chapitres favoris.
~ Bon... Le nouveau couple Élise et Florian ? Vos avis ?
~ La surprise au Sacré Coeur... Beau lieu pour faire une déclaration non ?
~ Erica ? Va-t-elle envisager quelque chose contre Élise ?
~ Tout simplement, qu'avez-vous pensé de la journée de cours d'Élise ?
~ Avez-vous des avis ? Des conseils ? Des remarques ?
Musique en média : Some say de Nea
Plein de bisous ❤️.
LaChouetteÉcrivaine❤️.
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