Rassurée par le choix de sa tenue, Ereyne se para de sa robe. L'étape de resserrement du bustier fut un peu complexe mais Henrietta réussit à combler l'immortelle.

Ereyne tourbillonna devant Zelyan et lui demanda son avis. Ce fut une erreur car le Diable ne fut d'aucune utilité. Les pans de soie gâchaient sa beauté naturelle selon lui, elle devrait plutôt rester fidèle à ses origines humaines.

Sa compagne l'ignora et tâcha d'enfiler la longue et large jupe bleue. Ensuite, sa femme de chambre l'aida à nouer les lacets de satin dans son dos. Le souffle un peu coupé, le dos redressé par la pression, Ereyne se tourna vers Zelyan.

— Qu'en dis-tu ?

— Tu es semblable aux autres journées ma douce.

Ce ne fut pas la bonne réponse. Exaspérée, Ereyne serra les poings et leva les yeux au ciel. Elle demanda des ornements et Henriette s'exécuta sur le champ.

— « Semblable aux autres journées », grinça-t-elle. Je peine à respirer, mes hanches sont bloquées, ainsi que ma poitrine et je suis « semblable aux autres journées » ?

— Personnellement je te préfère en harmonie avec la nature, lui répondit son compagnon. Mais je crois que cela ne colle pas avec tes exigences vestimentaires.

Une nouvelle dispute immortelle s'apprêtait à éclater mais fut sauvée par l'arrivée d'Henriette. Elle tenait entre ses mains un petit et joli coffret de bois sculpté orné de roses. Elle s'agenouilla et l'ouvrit. Au sein de la petite boîte étaient exposés les saphirs les plus beaux qu'ils soient. Cadeaux du Diable pour sa compagne, les pierres avaient été extraites de la terre sacrée de l'Afrique centrale et façonnées pour refléter la beauté de leurs propriétaires. Nombre d'esclaves de loups étaient morts pour avoir foulé la terre sainte et pénétrer ses mines.

Un diadème et deux rivières de saphirs plus tard, Ereyne était fin prête à descendre et à rappeler son ascendance sur Natalya.

-----------------------

Merci d'avoir lu ce chapitre  !!

Axel.