17 décembre
Les malheurs de Quetz, ceux de Zeus, la descendance ratée d'Odin, sans oublier les soucis de Cracotte... Il semblait que rien n'allait se dérouler correctement cette année.
Ereyne s'inquiéta d'autant plus le jour où sa femme de chambre, à son service depuis plus de deux mille ans, lui annonça qu'elle avait brûlé sa robe argentée à l'encolure. Intriguée, Ereyne s'en fut dans la grande bibliothèque du château et se plongea dans les ouvrages d'astrologie, de numérologie et dans ses livres de vaudou. Soit les planètes s'alignaient pour lui pourrir Noël, soit quelque chose, ou quelqu'un, les avait maudits.
Sa plus forte hypothèse se tournait vers le vaudou. L'armée de Dieu trouvait ses racines en Afrique, tous connaissaient ces rites ancestraux et les pratiquaient régulièrement. Plus d'une fois elle avait Gabriel et les autres pratiquer cet art dans son village natal.
Zelyan la trouva un soir lisant des tablettes d'argiles rédigées dans une écriture oubliée depuis longtemps par les Hommes. Il fallait être de l'une des premières générations de monstres ou bien membre de l'armée divine, pour reconnaître les mots derrière cette écriture cunéiforme.
— Tu travailles la langue maudite ma douce ? lui demanda son compagnon en s'asseyant à terre auprès d'elle.
— C'est ma langue maternelle, lui répondit-elle sans quitter la tablette des yeux. Je cherche un indice.
— A propos de ?
— De ce qui a pu nous maudire. Je ne vois que cela pour expliquer tous ces phénomènes cataclysmiques.
L'immortel ricana. La famine, les sauterelles, les volcans en éruption étaient des phénomènes cataclysmiques. Magni lui était un mélange génétique raté.
— Je t'accorde la chute de Quetz, mais Cracotte s'étouffe souvent avec les os humains, ils sont trop petits pour lui et se coincent facilement dans sa gorge. Nous sommes loin de la fin du monde.
— Je n'ai pas parlé de fin du monde, j'ai parlé de malédiction. Je pense que nous sommes maudits, précisa Ereyne.
— Nous n'allions pas êtres bénis ma douce, je suis le Diable.
Il lui prit la tablette des mains et l'embrassa tendrement. Sa compagne profita de la douceur du geste durant un court instant puis s'écarta brusquement et le toisa.
— Quelle est-elle ? demanda-t-elle fermement.
— Quoi donc ma douce ?
— La mauvaise nouvelle.
Zelyan eut un large sourire, elle le connaissait trop bien, impossible de lui mentir. Il ménagea son effet et lui annonça l'arrivée de Svarog. La colère d'Ereyne redescendit aussi rapidement qu'elle était montée mais elle sentit l'entourloupe.
— En quoi est-ce une mauvaise nouvelle ?
— Ce n'en est pas une, pas vraiment.
L'immortelle inspira profondément, croisa les bras sur sa poitrine et le regarda intensément. Il y avait quelque chose, elle le voyait à son attitude. Il avait ce petit sourire et ce regard pétillant du diable qui allait voir le monde exploser autour de lui.
— Zeus et Quetz s'ennuyaient, ils ont préparé une petite blague pour Svarog.
Ereyne ferma les yeux et pria en attendant de connaître la bêtise.
— Qu'ont-ils fait ?
— Ils ont décroché Natalya et l'ont fourrée dans son lit.
Idiots.
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Merci d'avoir lu ce chapitre !
Axel.
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