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Chapitre III : 200 jours

Lorsque le roi fit discrètement signe à la jeune fille de venir à ses côtés, elle s'excusa auprès d'Adam et le remercia pour cette danse. Les deux jeunes gens avaient pu faire plus ample connaissance en discutant librement pendant ce moment partagé et Constance le trouvait à présent très charmant. Ce fils de général était particulièrement drôle et sympathique.

En se frayant un chemin vers le monarque, Constance eu tout le temps d'observer la salle de bal, décorée expressément en l'honneur de sa venue.

La salle était composée de grandes colonnes en marbre qui montaient jusqu'à un plafond qu'on ne pouvait qu'entre apercevoir tellement celui-ci était haut. On les avait décorées de couronnes de plantes et de toutes sortes de fleurs, qui devaient sans aucun doute pousser dans les grands jardins avoisinants le château. Des centaines de bougies étaient disposées à chaque recoin de la salle et particulièrement près de l'estrade royale. Cela donnait à la salle déjà impressionnante un aspect de grandeur et une luminosité tamisée parfaite pour l'occasion.

Ensuite, elle observa les invités. Ceux-ci étaient tous élégamment vêtus, arborant fièrement un veston serti d'or ou bien une robe large et dramatique. La Cour de France était réputée pour être la meilleure d'Europe dans le domaine de la mode.

La jeune princesse autrichienne était émerveillée. Bien sûr, elle avait été conviée à des bals plus importants, plus mondains, mais celui-ci était d'une convivialité et d'une allégresse particulièrement plaisante.

En arrivant à hauteur des deux trônes royaux, d'où la vue surplombait toute la salle enivrée par la joie et le contentement du peuple, Constance s'inclina devant la Couronne.

– Vous souhaitiez me voir, Votre Grâce ?

– Tout à fait, Constance. Il est l'heure des présentations officielles. Je veux que tout le pays sache que ma future bru est à la cour !

Le roi et la reine se levèrent et Constance se décala près du roi, qui invitait la jeune fille à le rejoindre sur l'estrade.

Puis il fit tinter son verre et la foule dansant, buvant et discutant se rassembla au centre de la salle, attentive aux paroles qu'allait prononcer son souverain.

– Mes chers sujets, j'ai là une fabuleuse annonce à faire !

Tout le monde se regarda, surpris.

– Comme vous le savez tous, cette soirée est donnée en l'honneur de l'arrivée à la Cour de la princesse Constance. Cependant, je voudrais également profiter de cette soirée pour officialiser les fiançailles de la princesse avec mon fils, le dauphin Henry !

Constance risqua un petit coup d'œil à Henry, assis à côté côté de la reine. Celui-ci se tenait droit et affichait une expression nonchalante. Elle tenta de faire de même mais cela fut difficile lorsqu'elle entendit de la bouche du roi :

– Après de longues discussions avec mes conseillers, j'ai décidé qu'à compter de ce jour, le mariage de mon fils serait célébré dans 200 jours !

La foule applaudit et hurla de joie tandis que Constance tentait par tous les moyens de ne pas montrer sa stupeur. Elle sentit la colère et le désarroi en elle, si bien qu'elle dû cacher ses mains qui tremblaient de surprise.

Comment allait-elle pouvoir compromettre l'alliance si son mariage était dans si peu de temps ? En arrivant ici, elle ne pensait pas se marier avant le décès du roi, dans cinq ou dix ans...

– Et pour honorer cet imminent événement, je veux que les futurs époux dansent ! Orchestre, jouez !

L'enthousiasme du roi s'étendit à toute la foule, qui se mit à applaudir et à hurler sa joie de voir la future reine de France aux côtés de son promis.

Henry tenta un regard à son père pour essayer de le dissuader. Malheureusement, ce dernier lui lança un regard appuyé et fit un geste en direction de Constance.

La jeune fille, qui n'avait pas raté une seule miette du petit manège de son futur époux, soupira. Aucun des deux jeunes gens ne souhaitait jouer le jeu avec l'autre et cela commençait à se ressentir.

Cependant, le devoir était le devoir. Henry passa devant ses parents et invita sa jolie promise à danser avec lui. Elle accepta avec un sourire, sourire qui était sans aucun doute l'un des plus faux qu'elle eut à esquisser de toute sa jeune vie.

Les gens s'écartèrent au passage des deux futurs souverains et un cercle se forma autour de la piste de danse. Les violonistes se mirent à jouer de leurs instruments et une douce mélodie traditionnelle débuta.

Les deux héritiers tendirent leur main à l'autre et débutèrent une danse gracieusement exécutée dans le silence. Constance tenu à garder la face et regarda Henry droit dans les yeux.

Celui-ci eut donc tout le loisir d'observer sa partenaire dans les moindres détails. Il n'avait pas pris le temps lors de leur première rencontre, plus tôt dans la journée, d'examiner celle qui devait régner à ses côtés.

La jeune femme dansait avec une certaine agilité et une élégance que ne possédaient en général que les dames de haut rang. Ses longs cheveux aux nuances dorées et vénitiennes fouettaient sa taille de guêpe à chacun de ses mouvements, pendant que ses yeux bleus aux étonnantes tonalités de violet l'observaient, profonds et remplis d'une sorte d'animosité défiant le prince.

Cette fille a du caractère.

Mais ce qui fascinait le plus le jeune homme était incontestablement la bouche de Constance. Il observa furtivement les lèvres de la jeune femme, pulpeuses et colorées d'un rouge intense parfaitement naturel. Cela troubla légèrement Henry, qui ne put s'empêcher de poser ses yeux dessus plusieurs fois.

Afin de s'en empêcher, il s'attaqua à l'observation de la toilette de Constance. Sa fiancée arborait une robe toute aussi banale que les autres femmes de cette soirée. Elle était d'un rouge sang particulièrement élégant, lui descendant sur les épaules et sertie d'ornements en argent.

À son cou se trouvait un collier de perles qu'Henry identifia comme des perles écossaises, qui valait une petite fortune. Ce collier était également monté de grosses et magnifiques pierres rouges, sans doute des rubis, qui lui seyaient parfaitement.

Alors oui, sa toilette était identique à celle des autres femmes, luxueuse et chère, mais il devait admettre qu'elle était délicieuse apprêtée de la sorte.

Même si cela lui coûtait de l'admettre, l'autrichienne était d'une beauté à couper le souffle. Rien que pour cela, il lui venait des pensées totalement obscènes qu'il chassa de son esprit. Il ne devait pas oublier qu'il n'avait pas l'intention de laisser son père lui choisir une épouse. Même si la date du mariage venait tout juste d'être révélée, et donc fixée, il allait tout faire pour empêcher cette union. Il refusait de s'unir à une femme qu'il n'aimait pas, aussi céleste soit-elle. De plus, il n'avait aucunement l'intention d'abandonner sa réputation de coureur de jupon et les femmes qui allaient avec.

– Pourquoi me dévisagez-vous ?

Constance avait finalement décidé de prendre la parole. L'atmosphère devenait pesante et les regards étaient rivés sur eux. Et puis, Henry n'avait fait que l'observer de façon insistante depuis le début de la danse. Et même si elle ne le montrait pas, cela l'intimidait un peu.

– Je ne vous dévisage pas. Cessez de prendre vos rêves pour des réalités, lui répondit naturellement le jeune homme.

– Vous croyez vraiment à ce que tu dites ? demanda Constance d'un fort accent, outrée par l'attitude de son partenaire.

– Regardez-vous. Vous ne savez même pas parler ma langue.

– Vous êtes vraiment...

Constance s'apprêtait à dire une bêtise, mais le dauphin lui saisit l'autre main et la fit tourner sur elle-même. Prise au dépourvu, la jeune femme se réceptionna contre le torse d'Henry, qui la regarda avec un rictus insolent.

– Que vous arrive-t-il, vous avez oublié comment se danse la gaillarde ? lança-t-il avec moquerie.

L'attitude de l'héritier irritait particulièrement Constance. Mais pour qui se prenait cette espèce d'idiot ?

Il lui attrapa à nouveau la main et les deux jeunes gens reprirent à faire semblant de danser en parfaite harmonie.

Henry se pencha légèrement vers la princesse afin que seule celle-ci puisse l'entendre.

– Allons, ne vous vexez pas. Et souriez, vous faites peur aux sujets de mon père.

Ce fut de trop pour la jeune fille. Elle tenta de se libérer de la prise de son cavalier, mais celui-ci ne l'entendait pas de cette oreille. Au contraire, il serra un peu plus fort la taille de Constance, qui sursauta et releva des yeux noirs vers Henry.

– Lâchez-moi immédiatement.

– Il en est hors de question. Même si je ne compte pas vous épouser, il y a des règles à respecter.

– Et la courtoisie, cela n'existe pas dans votre langue ? rétorqua furieusement Constance en référence à la pique lancée par le prince un instant plus tôt.

La jeune femme haussa la voix, ce qui engendra des chuchotements dans la foule, observatrice.

– C'est qu'elle ne se laisse pas facilement démonter la petite princesse. J'admets que ça me plait fort bien, répliqua Henry d'un ton piquant.

– Ne parlez pas comme si je n'étais pas ici, ou je... commença Constance d'un ton plus sec que jamais.

– Vous croyez m'effrayer avec vos petites menaces ? lança Henry en riant jaune.

Laissant de côté toutes les politesses qu'on lui avait enseignées, Constance ne se fit pas prier pour joindre le geste à la parole. Elle leva son genou, qui vint, à travers le tissu de sa robe, se placer juste entre les jambes du prince.

Lui offrant son plus beau sourire, elle répliqua d'un ton gai :

– Ne me provoquez pas, Henry.

Le jeune homme perdit tout sourire, et la colère d'avoir été provoqué de la sorte vint s'afficher sur son visage.

Satisfaite, Constance dégagea sa jambe, puis se hissa sur la pointe des pieds afin d'atteindre l'oreille de son partenaire.

– Bonne soirée, le français, lui glissa-t-elle d'un ton parfaitement sardonique.

Elle posa ses lèvres sur sa joue et l'embrassa, Puis elle fit une révérence avant de tourner les talons sous les applaudissements de la cour, admirative de la danse du futur couple royal.

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