Day 91
Lundi 16 décembre
Note importante :
J'ai remarqué qu'avec les derniers chapitres, il y'avait de plus en plus de commentaires haineux envers Petrachou. Il faut comprendre un truc : Petra sort avec Livaï bien avant la venue du reader, alors non, ce n'est pas elle la méchante de l'histoire. Merci se gagner un peu en maturité et d'arrêter d'insulter un personne fictif.
Le prof de sport poussa un profond soupir en me voyant approcher avec Connie. Le pauvre ne peut pas nous interdire d'assister aux entraînements vu qu'il a déjà permis à d'autres élèves de regarder leur camarades souffrir.
-"Hello chef !"s'écrie Connie en faisant un salut ridicule quand il passe devant lui.
-"[t/n], vous n'allez pas participer aux entraînements aujourd'hui ?"demande t-il après avoir souri à mon ami.
-"Non... Désolé monsieur. Je comptais vous en parler. Je me suis foulé la cheville hier."
Erwin me considère un moment, et j'en profite pour le détailler. J'ai toujours cru qu'il devait avoir la quarantaine, mais en le regardant de plus près, je ne lui donnerai pas plus de trente trois ans. Plusieurs rumeurs circulent quant à son passé : une carrière brillante et splendide dans une équipe de football de renom, une réputation de prodige et de génie du sport, puis une rupture aussi soudaine qu'inattendue, alors qu'il était à l'apogée du succès.
Son style de jeu a toujours été unique et beaucoup d'entraîneurs avaient du mal à accepter les initiatives qu'il prenait de son propre chef parfois, mais ceux qui le laissait agir librement et prendre les risques qu'il voulait sur le terrain en cueillait des victoires ancrées dans l'histoire.
Je n'oublierai jamais le premier jour où je l'avais vu au lycée. J'avais cru m'évanouir sous le choc. Un de mes joueurs préférés allait me donner cours trois heures par semaine, c'était vraiment quelque chose !
Bien que notre relation prof-élève pouvait être meilleure, pendant les heures passées dans le club de foot, il était d'un soutien énorme. Son sérieux et intransigeance me motivait et ses précieux conseils m'aidait à m'améliorer. Je n'étais peut-être pas aussi talentueux ou prometteuse que Mikasa et Sasha, mais il croyait en même et était la seule personne à m'avoir tendu la main et encouragé pour que je fasse ce que j'aimais.
-"j'espère que ce n'est rien de grave."finit-il par lâcher, "Je peux compter sur vous pour contrôler Springer ?"
-"Je ferais de mon mieux ! Mais je ne vous garantis rien. Connie a souvent beaucoup de mal à tenir en place."
-"En effet, mais le reste de l'équipe doit se préparer comme il se doit pour le festival. S'il dérange beaucoup, je serais forcé de lui interdire d'assister aux autres entraînements."
-"Ne vous inquiétez pas, je suis sûre qu'il saura garder son calme... plus ou moins."achevais-je en le voyant sortir de son sac un sifflet, un bandeau, un lightstick et une pancarte énorme qu'il avait pliée.
Oh non...
-"Je... je vais aller installer avec lui. Merci de nous laisser regarder !"
Je cours vers mon ami et lui arrache son lightstick et son sifflet des mains.
-"Mais tu veux qu'on se fasse virer avant que ça ait commencé ou quoi ?!"
-"Hé ! T'as vu comment Sasha m'a encouragé la dernière fois ?! Il faut bien que je lui montre lequel de nous deux est le plus fort !"
-"Tu le feras à la salle d'arcade samedi !"objectais-je en prenant place dans les gradins, "essaye aujourd'hui de te comporter comme un humain civilisé !"
Un moment passe et on voit de notre emplacement les élèves rejoindre les vestiaires. Sasha apparaît et Connie se met à sourir comme un idiot en m'arrachant le lightstick des mains.
J'abandonne l'idée de le raisonner quand il saisit le bout de carton en le remuant dans tous les dens et détaille les autres joueuses. Je connais la grande majorité pour avoir déjà joué avec elles, mais une ou deux têtes me sont inconnues.
-"Ah, Isabel a rejoint l'équipe ?"
Un peu distrait, Connie ne me répond que quand les filles quittent son champ de vision.
-"Ouai. Elle a au début tenter de soudoyer Erwin et de rejoindre l'équipe des garçons. Sauf qu'il a refusé et qu'elle a laissé échapper des mots qu'elle aurait mieux fait de garder pour elle. Faragon était dans la salle de classe et l'a envoyé en détention. Tu te rappelles, l'autre jour, avec Pixis ?"
J'hoche la tête affirmativement. Cette fille est un vrai cas.
-"Les mecs ont essayé de la sortir du pétrin où elle s'était foutue et ont fini par avoir deux heures de colle chacun."
Mon expression change du tout au tout et je détourne la tête pour fixer mon sac à dos. Il vaut mieux éviter de me parler de Livaï ces temps ci.
-"Qu'est-ce qui ne va pas [t/p] ?"
J'ouvre gros les yeux en lui refaisant face. Connie est loin d'être perspicace en temps normal.
Il range sa pancarte sur laquelle est écrit en de grandes lettres noires "T'as la patate, patate girl !" et baisse la tête. Je me demande combien de temps il lui a fallu pour trouver ce jeu de mot...
-"Écoute... Je sais que je ne suis pas le plus brillant du groupe et que j'ai tendance à être le dernier quand il faut remarquer que quelqu'un va mal, mais t'es une pote. Une vraie pote, quelqu'un que j'aime beaucoup et que je connais assez pour qu'un tel changement ne me passe pas sous le nez."
-"Ouah. Je croyais pas que tu connaissais autant de mots."
Connie me balance son sac au visage et je l'attrape au vol. Me confier à Connie ne m'a même pas frôler l'esprit. C'est l'ami vers lequel je me dirige quand je veux me taper des barres, pas celui auquel je parle de mes états d'âmes.
Et pourtant...
-"Connie... est-ce que tu penses que je suis une mauvaise personne ?"
Il me considère longuement.
-"Ça dépend. T'es mauvaise en dance, tu chantes tout le temps faux et ton sens de l'humour est terrible."
-"Conn*rd ! Je ne danse pas si mal !"m'offusquais-je en lui renvoyant son sac.
-"Mais en tant que personne, t'as un bon coeur."
Je fixe mes genoux et soupire.
-"T'es sûr ? Je... Je pense que j'ai fait une connerie."
-"Une connerie ? C'est pas étonnant venant de toi."
-"Tu peux pas me laisser vider mon sac deux secondes ?"
-"Vider ton sac ? Pourquoi faire ?"
Puta*n, qu'il est idiot...
-"Bref ! Je crushe sur... quelqu'un. Quelqu'un qui est déjà en couple. Et... je me suis rapprochée de lui, un peu trop, alors je me suis dit que le seul moyen de l'oublier est de couper les ponts. Car je me sentais franchement terrible. L'autre jour, j'ai parlé à sa meuf. Elle était franchement adorable avec moi, et moi, derrière son dos, je faisais les yeux doux à son mec..."
-"Tu as déjà tenter de le draguer ?"
Sa question me prend de court et je fouille dans ma mémoire.
-"Non... Du moins je ne m'en souviens pas."
-"Alors je ne vois pas comment est-ce que tu pouvais lui faire les yeux doux. On en parle d'ailleurs d'à quel point cette expression est conne ? Comment des yeux peuvent-ils être doux ? Ou... Tu penses que c'est le cas ?"
-"Je pense que tu es loin de nous inventer un appareil qui permettra à l'humain de voler."
-"Mais sérieusement, tu viens de me dire que tu ne le dragues pas ! Tu te contredis !"
-"C'est pas ce que je voulais dire ! Genre, quand je suis avec lui, il y'a cette... tension dans l'air et je... je me sens mal à chaque car je sais que je ne devrais pas ressentir cela, et que je devrais encore moins espérer qu'il le sente aussi."
Je triture nerveusement mes doigts. Parler de mes sentiments n'a jamais été simple, alors maintenant, j'ai l'impression de faire un effort surhumain.
-"Bah tu sais, on ne contrôle pas ça. C'est pas de ta faute si le mec t'attire. Et puis, tu ne tentes pas de le voler à sa copine, alors je ne vois pas où le mal. Allez, arrête de tirer cette gueule."
Connie entoure mes épaules de son bras et me tire vers lui quelques secondes. Son étreinte me fait un bien fou.
-"Bon, trêve de négativité ! Les filles arrivent !"
Mon ami scanne le terrain à la recherche de la brune et se met à siffler. Quand est-ce que ce con a réussi à le reprendre ?
-"Eh ! Je me disais bien que ton calin a duré un brin trop longtemps !"
Il m'adresse un large sourire et tapote mon épaule avant de se lever et d'entreprendre une dance ridicule en scandant sans arrêt les mêmes mots.
-"T'AS LA PATATE, PATATE GIRL !"
Suis-je fière de ma blague ? Oui, beaucoup.
~Caporal Neko
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