Day 101
Jeudi 26 décembre
-"En toute honnêteté [t/p], je suis vraiment outrée."
Je venais de tout raconter à Hanji. Tout ce que nous avions vécu, Livaï et moi, depuis que le 'nous' a commencé à exister, en omettant quelques épisodes. C'était peut-être ma meilleure amie et je lui faisais confiance plus qu'à quiconque, mais il y'avait des choses personnelles. Des instants dont nous seuls devions avoir connaissance.
Nous étions installées dans le salon de son petit appartement, moi assise sur l'un des fauteuils en serrant de toutes mes forces un pauvre coussin qu'Hanji avait décidé de nommer Tobby et elle affalée en face de moi, un paquet de cookies sur le ventre qu'elle s'était apparemment donner le défi de finir en un temps record.
-"Je sais. J'aurais dû t'en parler plus tôt. Je comprends parfaitement que tu sois si déçue mais j'avais peur que tu-"
-"non, il y'a un malentendu là. Je suis choquée que tu aies réellement cru que je n'ai rien remarqué. Livaï est comme un frère pour moi. Toi aussi. Enfin pour toi ce n'est pas vraiment d'un frère qu'il s'agit mais d'une soeur. Enfin bref. Tu crois que je n'ai rien capté de votre jeu de séduction ?"
Je m'étouffais avec le bol de pop-corn derrière lequel je me cachais.
-"Un jeu de séduction ?! Mais il n'y a jamais eu un jeu de séduction entre nous !"
-"Alors il va falloir y remédier. Je ne sais pas si tu en es consciente, mais presque toutes les filles du lycée sont en kiff sur Livaï. Il faudra te bouger le c*l. Même si honnêtement, vu comment il te regarde, tu as au moins... disons... vingt fois plus de chances qu'elles ?"
-"Tu... tu n'es pas en colère."
-"Contre toi ? Un brin. Je comprends pas comment tu as pu croire que j'allais te détester pour un tel truc. Par contre ces foutus cookies m'énervent. De quel droit est-ce que cette boite se vide aussi vite ?!"
-"Tu es sûre ?"
-"Je pense être assez saine d'esprit pour avoir conscience des mots que je dis."lança t-elle avec un petit sourire en mangeant le dernier cookie.
-"Ça, j'en doute."blaguais-je en prenant une poignée de mon bol. J'avais enfin retrouvé l'appétit que j'avais perdu en mettant un pied chez elle. Non, je déconne. L'odeur m'a dénoué l'estomac, mais il faut être un peu dramatique pour le scénario.
Je posais le recipient et me jetais presque sur elle. Pouvoir la serrer dans mes bras sans avoir le poids d'un secret sur la conscience était génial.
-"Connasse."dit-elle en éclatant de rire et me rendant mon étreinte, "Bon, maintenant, je dois t'aider à pécho Livaï... C'est dans mes cordes, mais faudrais que tu me prépares des cupcakes."
Je me détachais d'elle en roulant des yeux et me dirigeais vers la cuisine où je sortis les ustensiles qu'il me fallait ainsi que les ingrédients. Où était le foutu cacao ?!
-"où est passé l'amitié du bien dont parle Aristote ? Depuis quand faut-il une contrepartie pour ce genre de choses ?"
Elle ignora ce que je venais de dire à la perfection et se rassit en secouant veinement l'emballage vide, ne faisant que répandre les miettes partout.
-"Merde, faudra que je range ça. Au fait, prépares en plein, ton beau brun vient demain en fin de matinée."
-"Je me disais bien que tu n'allais pas vouloir nettoyer sans qu- QUOI ?! Qu'est-ce que tu racontes ?! Pourquoi est-ce que tu ne m'as prévenu avant, je savais bien dit que j'allais passer la nuit içi ! T'es pas sérieuse Hanji !"
-"Te prévenir ? Et manquer l'occasion de te mettre dans cet état ? Voyons, [t/p] ! Tu me connais mieux que ça !"
Je marmonnais quelques insultes dans ma barbe en couvrant mes joues cramoisies comme si quelqu'un pouvait me voir.
-"Oh mon Dieu... je n'aurais pas dû venir. Il est trop tard pour rentrer chez moi ?"
-"Allez, arrête de dramatiser ! Comme ça, vous pourrez parler plus clairement de vos sentiments. Tu m'as bien dit que vous n'avez pas parlé de vous mettre ensemble, non ? C'est con vu que vous avoué -directement ou non- qu'il y'avait une attirance mutuelle."
-"Mais t'es folle ?! Il est encore trop tôt pour ce genre de trucs ! Le mec vient de sortir d'une relation !"m'offusquais-je en remuant le fouet que je venais de saisir en la direction du salon.
-"Et ?"fit Hanji, "on s'en fout, du temps que vous êtes tous les deux prêts à vous investir dans une relation."
-"Exactement ! Tu ne crois pas qu'il voudra profiter de la vie de célibataire un peu ? Et puis, il y'a les dommages émotionnels qui ont résulter de sa rupture avec Petra."ruminais-je. Après un moment de silence, j'ajoutais plus bas, "Puta*n, je parle comme si je lui avais déjà demandé de sortir avec moi !"
-"Pas vraiment. Comme Petra te l'as dit, c'était un accord commun. Il n'y a pas de rancœur ou quoi que ce soit du genre. Tu les as même vu traîner ensemble comme si de rien n'était."
-"Bref !"criais-je presque pour remettre la conversation sur les bons rails, "Je ne suis pas sûre de ce que je veux pour l'instant. Je suis encore un peu... secouée. Où est le cacao bord*l ?"
-"Je sais pas. Peut-être que j'ai tout utilisé en préparant des brownies la dernière fois."
-"Ceux que tu as brûlé six fois d'affilée ? Il faut vraiment que tu arrêtes d'être distraite si rapidement..."
-"Moblit m'a déjà fait la leçon. Tu peux aller demander aux nouveaux voisins."
-"C'est ta maison, tu n'as qu'à y aller toi même."
-"Mais c'est toi qui prépares les cupcakes, et c'est ton crush qui va les bouffer."
-"T'es vraiment débile."soupirais-je en attrapant mon cardigan gris que j'enfilais par dessus mon pyjama blanc.
Le truc cool avec les voisins d'Hanji, c'est que je suis certaine de ne pas les croiser plus d'une fois. Autrement, je l'aurais laissé se morfondre jusqu'à bouger son derrière et chercher le cacao seule. Mais les pauvres personnes qui ont le malheur de louer l'appartement d'à côté finissent souvent par s'enfuir quand ils constatent qu'une fille qui ne connait pas les mots 'sécurité' et 'calme' habite près d'eux.
Je toque à la porte et attends dix secondes en me balançant d'un pied à l'autre. Quand la porte s'ouvre sur Livaï, mon premier réflexe est de la ferme.
Oui. Fermer la porte. Alors que je suis dehors. Je viens d'enfermer le brun chez lui.
Bien sûr qu'Hanji avait un plan tordu derrière la tête.
Je songe à m'enfuir en espérant qu'il ne m'ait pas reconnue quand une petite pression me fait attraper la poignée des deux mains. Il essaye d'ouvrir la porte, et ce n'est pas ma force de moineau qui va l'en empêcher.
Quand il tire dessus d'un coup sec, je me retrouve propulsée en avant. Le connard se décale sans gêne et me laisse m'étaler sur le parquet froid.
-"Espèce de..."commençais je en me frottant les avant-bras.
-"Tu peux m'expliquer pourquoi est-ce que tu as toujours les réactions les plus stupides ?"
-"Va savoir. Avoue que tu t'es décalé exprès car tu m'en veux toujours."
-"Va savoir."
Je me levais et lui donnais une tape sur l'épaule. Il ne cilla même pas.
-"C'est ma réplique."
-"J'ai bien le droit de te la voler après tout ce que tu m'as fait subir."dit-il d'un ton aussi neutre que possible, bien que son regard soit légèrement rieur.
Je soupirais en réajustant mon cardigan. J'aurais bien voulu faire le truc classique où on enlève la poussière, mais le sol brille tellement que je pourrais y voir mon reflet.
-"Tu vas bien te venger pour ça, pas vrai ?"
-"Pas du tout."
-"Tout en toi crie que si."
-"Tout en moi ?"
-"Ta posture, ton regard, ton expression."
Ce qui bien évidemment faux. Il est adossé nonchalamment au mur, les bras croisés, un désintérêt clair dans les yeux et un masque stoïque sur le visage.
-"Tu dis de la merde."
-"Ah bon ? Je ne parlais pas de toi pourtant."
-"Ce n'est pas drôle du tout."
Et je dois le lui accorder.
-"Il faut un sens de l'humour raffiné pour comprendre."lançais-je en me dirigeant vers l'entrée.
Comment s'enfuir sans éveiller les soupçons ?
-"Je..."commençais-je, "Je ne peux pas laisser Hanji seule longtemps, par précaution."
-"Elle a dix-huit ans. Elle est parfaitement en état de prendre soin d'elle-même."fit-il en s'approchant de moi. Je recule en poussant un rire nerveux. S'il y'a un mur derrière moi, je vais gifler l'auteure.
Il faut que je m'en aille. Si je reste une seule seconde de plus, je vais dire une autre connerie. Je ne sais rien dire d'autre de toute façon.
-"Il y'a toujours un risque avec elle. À plus."
Je me détourne rapidement et rebrousse chemin jusqu'au seuil de l'appartement d'Hanji. Je lance un dernier signe de la main à Livaï. En la refermant, j'entends sa voix s'élever une dernière fois.
-"Au fait, les murs sont fins içi. Et il n'y a pas de 'dommage émotionnel'. Tu devrais vraiment fermer ta gueule parfois."
Mon coeur se met à battre encore plus fort.
-"Et toi arrête d'écouter les conversations des autres bon sang !"
Je claque la porte et fonce vers Hanji, m'armant de coussins au passage.
Après cinq minutes de course poursuite, je m'affale par terre, à boût de souffle. La brune est vraiment sportive, et moi... et ben, je suis moi. Et ça me va très bien.
-"Au fait, j'ai menti à moitié, il y'a du cacao en haut, près des passoires."
J'avais complètement oublié ce truc.
C'est le bord*l dans ma tête, comme d'habitude. Je suis un peu conne. Je ne sais pas pourquoi j'écris ça. Il faut que je commence à penser un peu à ce que j'écris au lieu de n'en faire qu'à ma tête. Quoique non, j'aime bien le rendu final. C'est con, tout moi !
Pour ceux qui ont du mal à visualiser Livaï en train de danser, pensez à voir des vidéos de Floris Bosveld. C'est mon inspiration principale pour ce côté de l'histoire. Voici l'une des vidéos où il a participé que j'aime le plus (c'est l'homme au milieu du premier groupe, avec le bonnet !)
CIAO AMIGOS
~Caporal Neko
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro