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Day 80

Jeudi 5 décembre

Le véhicule s'arrêta après une dizaine de minutes et le vent me fit frissonner une nouvelle fois. Livaï semblait indifférent au temps glacial et n'affichait pas la moindre expression, comme il le fait beaucoup de temps.

Maintenant que j'y pense, Livaï n'est pas si inexpressif que ça. Le nombre de sourires en coin auquels j'ai eu droit en témoigne. Je descend et le regarde un instant garer la moto avant de me détourner pour fixer le paysage qui s'étend sous mes yeux.

C'est beau.

L'odeur de la mer me parvient et malgré la grande distance qui me sépare de l'immense étendue d'eau, j'ai l'impression de flotter en la regardant. Je tente d'avancer mais suis vite stoppée dans ma lancée par une grille de trois mètres de haut. Je soupire et m'assois à même le sol, tirant sur les manches de ma capuche noire. Livaï se dirige vers la barrière et me regarde bizarrement quand il arrive au terme.

-"Tu vas rester pourir là-bas ?"

-"T'es con ou con ? Il y'a une grille."

-"T'appelles ce truc une grille toi ?"

En deux temps trois mouvements, Livaï grimpe et saute de l'autre côté, tel un felin.

-"Mec, si tu crois que j'ai ton agilité, tu te fourres le doigt dans l'œil jusqu'au coude."

Il soupire.

-"Essaie au moins au lieu de me faire chier."

Je roule des yeux et me lève en grognant bien fort avant de tenter de réaliser le même parcours que Livaï. Au prix de nombreux -beaucoup trop nombreux- efforts, j'atteins enfin le haut.

-"Ouai, je vais revenir d'où je viens. Hors de question de sauter d'aussi haut et de me briser la nuque."

-"T'en as pas marre de tout le temps abuser ?"

-"C'est trois mètres ! Tu m'as pris pour qui ?!"

-"J'ai bien réussi à sauter."

-"Tu as au moins vingt fois plus athlétique que moi. Et encore, j'essaie de conserver un peu de dignité."

-"Saute. Je te rattrape."

-"Pour qu'on meurt tous les deux ? J'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience car je t'es étouffé avec mon c*l."

Livaï me lance un sourire narquois que je discerne grâce aux grands projecteurs éclairant la plage. Remarque désobligeante dans quatre, trois, deux-

-"Quel c*l ? Je vois rien moi."

-"Celui qui vas hanter tes pires cauchemars si tu ne m'aides pas à me sortir du merdier où tu m'as foutu ?"

-"Je ne t'ai pas forcé à monter que je sache."

-"Connard."

-"Tu es sûre de vouloir jouer à ça en étant perchée si haut ?"

Je réalise avec effroi ce qu'il veut dire.

-"Livaï ! Tu n'oserais pas !"

-"Tu te démerdes."dit-il en s'éloignant.

J'aurais voulu lui crier de revenir, mais je doutais que ce que nous faisions était légal. Pas la peine d'attirer les regards sur nous.

-"Livaï ! Reviens la p'tit con !"

Il m'ignore royalement et continue d'avancer. Je fais tout pour ne pas regarder en bas et en m'accrochant à la grille, je descends de la manière la moins gracieuse qui soit. Je m'accorde quelques secondes de repos puis commence à avancer doucement vers Livaï. Si ça se trouve, je pourrais lui faire peur.

~HAD TO HAVE HIGH HIGH HOPES FOR A LIVING~

Livaï m'aide à entretenir l'illusion de pouvoir réussir en ne me prêtant pas la moindre attention. Quand j'arrive enfin à quelques centimètres de lui et que je m'apprête à mettre mon plan à exécution, il se retourne et me fait une clé de bras.

-"AIE ÇA FAIT MAL ÇA FAIT MAL ÇA FAIT MAL !"

-"GUEULE PAS BORDEL !"

-"TU GUEULES AUSSI !"

Il me lache et s'assoit sur le sable. J'en fais de même et m'allonge en étoile de mer pour observer le ciel clair.

-"Toi et la grâce..."soupire t-il.

-"La ferme, je n'ai toujours pas oublié que tu as critiqué my fabulous ass."

-"Ah bon ?"

Je commence à me tortiller dans tous les sens sous le coup de ses chatouilles. Il veut vraiment qu'on se fasse repérer.

-"Désolé ! Désolé ! Arrête ! Je vais mourir !"

-"Sans rancune."dit-il en reprenant sa position initiale.

-"T'es qu'un sala*d."

Que je suis conne.

Que je m'aime.

Je me lève en un bond, hilare, et met une bonne dizaine de mètres entre nous, pour ma sécurité et celle de ses tympans.

Il se lève calmement. Un peu trop même. Doucement, il vient vers moi, les mains dans les poches, son regard hypnotisant braqué sur moi.

Ma crise de fou rire se calme et je n'ai plus vraiment envie de me foutre de sa gueule.

Sans que je ne sache comment il est humainement possible de se déplacer si vite, Livaï est déjà à un mètre de moi. En un clin d'œil, je me retrouve la tête en bas et le fessier en l'air.

-"Je ne suis un sac à patates ducon !"

-"Alors alors. Il fait un peu chaud non ? Et si je balançais ce sac à merde particulièrement bruyant à la mer."

-"Non ! NON ! LIVAÏ ! JE RETIRE ! JE RETIRE TOUT CE QUE J'AI DIS ! LAISSE MOI DESCENDRE ! OU JE... JE... JE TE MORDS LE DOS !"

-"T'es sûre d'être en position de me menacer ?"

Il me laisse tomber sans la moindre délicatesse sur le sable et s'assoit près de moi.

-"Tu m'as vraiment fait mal ducon..."

-"Tu n'apprends jamais dis donc..."

Je me retourne vers lui et me retrouve à quelques centimètres de son visage. Est-ce la lumière des projecteurs, celle de la lune ou sa beauté naturelle qui le rend si éblouissant ? Ce mec est une oeuvre d'art.

-"Dis Livaï... Comment as-tu rencontré Hanji ?"

Pris de cours par ma question, ses yeux se posent sur moi quelques secondes.

-"À la maternelle."

-"Développe."

Livaï se gratte la nuque, apparemment mal à l'aise.

-"Les autres gosses avaient peur de nous deux. Hanji avait des délires... chelous, et je leur faisais peur tout court."

-"Et laisse moi deviner. Hanji est venu te parler un jour et ce fut le début d'une magnifique amitié ?"

-"Pas exactement. Elle est en effet venu me parler un jour, mais elle m'a demandé de lui tendre ma main. Je me demandais ce que me voulait cette folle furieuse, mais je me suis exécuté, à cause de la naïveté des enfants j'imagine. Devine ce qu'elle m'a donné..."

-"Un bonbon ? Un dessin ? Un jouet ?"

-"Un os."

-"Quoi ?!"m'exclamais je, peinant à me retenir d'exploser de rire.

-"Elle amenait avec elle une pelle chaque jour en cours. Elle la traînait partout et creusait partout où elle le pouvait. Je croyais qu'elle se foutait de moi, mais quand j'ai relevé les yeux vers elle, elle me souriait sincèrement. Elle était fière d'elle."

-"Alors vous êtes devenus meilleurs amis grâce à un puta*n d'os ?"

-"Ouai."souffla t-il.

-"Eh bah dis donc. Ça a le mérite d'être original."

-"Hanji est impliquée. Comment veux-tu que ça ne le soit pas ?"

-"T'as raison. Au fait, on est où au juste ?"

Livaï me dévisagea.

-"T'es stupide ou quoi ? On est dans une puta*n de plage. Pas la peine d'être un génie pour le voir. Même pour quelqu'un d'aussi con que toi, ça devrait êtr-"

-"Ok, Ok, j'ai compris. Je suis stupide. Mais... pourquoi y'a t-il une barrière ?"

-"C'est une plage privée. Y'a que les riches qui ont une villa là-bas qui y ont accès."répondit-il en désignant une rangée d'habitations plus luxueuses les unes que les autres.

-"Ouai bah ils auraient pu au moins mettre des chauffages."

-"T'es vraiment stupide."

-"Mieux vaut être stupide que moche."

-"Pas du tout."

-"Il fallait bien que je réponde quelque chose."

-"T'es les deux, c'est ça le hic."

-"Parle pour toi."

Livaï se retourna complètement vers moi et plongea ses yeux dans les miens.

-"Ah bon ? Ose me regarder dans les yeux et me dire que je suis moche."

-"T'es moche."répondis-je du tac au tac.

-"Conasse."

J'entourais ses épaules de mon bras et tirai sa joue de ma main libre.

-"Allez p'tit Lili. Tu ne vas pas faire la gueule pour ça. T'es plutôt pas mal."

-"C'est pas le surnom de Connie ça ?"

-"Tu ignores délibérément la partie sur ton physique ou je rêve ? Tu préfères que je te dise que tu es aussi beau que petit ?"

D'un geste rapide, il se dégagea de mon étreinte. Tout aussi vite, il enleva sa veste et m'emprisonna dedans. Je ne pouvais plus bouger mes bras. Il tenait le col de l'habit fermement et il suffirait que je penche un peu la tête en avant pour que nos nez se touchent.

-"Laisse moi partir !"couinais-je, rougissant à la vitesse de l'éclair.

-"C'est pas toi qui avais froid ? Ça t'apprendra aussi à ouvrir ta grosse gueule."

-"Mec, de cette façon, tu me donnes juste envie de continuer."

PUTAIN PUTAIN PUTAIN.

C'EST TROP TARD POUR FAIRE L'AUTRUCHE ?

Livaï ignore mes dernières paroles et me lâche, gardant le regard fixé sur la mer. J'en fais de même, essayant de me calmer. Je porte correctement la veste et trouve un confort sans nom dans sa chaleur.

Une bonne dizaine de minutes s'écoule ainsi. Lui, moi et la lune.

Un son vient rompre le silence de la nuit. Le téléphone du brun s'était mis à sonner. Son bras toujours autour de moi, Livaï sortit le petit appareil de sa poche et fronça les sourcils à cause de la soudaine luminosité.

-"Ah. Ça m'était carrément sorti de la tête."

-"C'est quoi ?"

-"Un rappel. Pour acheter un cadeau d'anniversaire à Petra. Je fais quasiment jamais attention à la date alors ça m'aide."

-"Ah."

La bulle éclate.

Je me rappelle d'à quel point ce que je fais est mal et m'éloigne un peu plus de lui.

-"On devrait rentrer alors, si tu as un truc prévu pour demain. Il fait de plus en plus frais aussi."

-"Peut-être..."

Il se lève et parvient encore une fois à grimper la grille sans le moindre soucis. Il me tend une main pour m'aider, mais je décline son offre et me débrouille seule.

Je suis vraiment une fille horrible.

Livaï essaye de me délayer la langue plus d'une fois pendant le trajet de retour, mais je reste aussi muette qu'une carpe. Arrivés devant chez moi, Livaï m'accompagne jusqu'à la porte de l'immeuble.

-"Au fait, la prochaine fois, ne prends pas jamais ce chemin un mercredi, quelque soit la raison."

-"Pourquoi ?"

-"Eh bah tu t'es enfin décidée à parler ?"

Sa remarque m'arrache un sourire.

-"Désolé, c'est juste que ton histoire d'anniversaire m'a rappelé le truc qui m'avait mise de mauvaise humeur. Mais honnêtement Livaï, merci, merci pour tout."

Je retire sa veste et la lui rends. Il me dévisage à nouveau.

-"Pourquoi est-ce que tu dis ça comme si je n'allais plus te revoir ?"

-"T'es con. Allez, bonne nuit et merci encore. T'es un ami en or."

-"Ouai, prends pas trop la confiance. À demain."

Pendant que je l'observe repartir vers sa moto, une pensée tourne en boucle dans ma tête.

Il ne faut plus que je lui parle.

Bon bah je trainais sur le wikia de Attack on titan quand j'ai vu la date d'anniversaire de Petra et que je me suis dit : pourquoi ne pas tout foutre en l'air :D ?
Je vous aime petits Nekos ♡.

~Caporal Neko

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