Day 173
À lire en écoutant : Dua Lipa - cool / Lauv - I like me better / One direction : Ready to run.
Samedi 7 mars
En papotant avec Livaï jusqu'à pas d'heure, le sommeil a fini par m'emporter et je me suis endormie dans ses bras. Je me suis peut-être réveillée avec un torticolis, mais depuis l'accident de la librairie, c'est la première nuit où je dors à poings fermés. Ça fait tellement de bien que s'il venait à me dire que c'était sa façon de se faire pardonner, je serais plus que satisfaite.
Une fois bien réveillée, je lance une nouvelle fois l'assaut, décidée à découvrir ce qu'il trame pour ce soir, ou cet après-midi. Je ne sais pas trop. Il ne m'a même dit quand être prête.
-"Ok, je comprends que tu ne veuilles pas me dire où tu vas m'emmener, ni ce qu'on va faire, mais quand même, dis moi au moins pour quand me préparer ! Ou encore ce que je dois porter !"
Livaï roule des yeux et soupire avant de sortir son téléphone pour vérifier quelque chose dessus, posant son croissant de côté. Il s'immobilise un instant, l'air de faire un rapide calcul mental, puis se tourne enfin vers moi.
-"Je passe te prendre à vingt heures. Habille toi comme ça te chante."
-"C'est quoi cette réponse de merde ? Je vais pas me pointer à un resto en survet' ni à un cinéma en tailleur. Sois un peu plus précis !"
-"Je sais pas moi, habille toi comme tu le ferais pour le lycée ?"
-"Tu comprends pas. Au lycée, je m'habille selon mon humeur. Je peux porter un bas de jogging et un pull comme je peux mettre une robe et des talons. Tu ne m'aides vraiment pas."
-"Bah... Un truc casual ?"
Je dois puiser dans le peu de patience que j'ai pour ne pas lui balancer un oreiller à la gueule.
-"T'aurais pas pu dire ça depuis le début ?"
Il hausse les épaules et se remet à grignoter sa patisserie. Quelques minutes plus tard, pendant que je m'habille pour partir avec Hanji faire les courses, il nous salue et je ne le revois pas avant la soirée.
Je suis habillée, coiffée et maquillée à dix neuf heures trente tant je suis excitée, surtout quand je lui montre clairement qu'il est pardonné mais qu'il continue à insister pour réaliser ce qu'il a en tête.
J'ai essayé de m'en tenir à ses vagues directives au maximum. Résultat : j'ai jeté mon dévolu sur un pull noir court en coton, un jean de la même couleur, un trench en daim d'un beige foncé et des baskets blanches à plateforme. Pour ma coiffure, c'est Moblit qui s'en est occupé. Le pauvre a beaucoup d'expérience avec Hanji. Je ne sais pas trop ce qu'il a fait, mais j'aime beaucoup le rendu final. Deux mèches encadrent mon visage et il a tressé le reste de mes cheveux en deux nattes qu'il a rassemblé en une queue de cheval. C'est vraiment bien fait. Tellement que je ne peux m'empêcher de glisser mes doigts dedans incessamment. J'ai peur de tout ruiner, mais c'est tellement rare que j'aie une vraie coiffure que j'ai du mal à y croire.
Je suis assise sur le canapé d'Hanji, à attendre un message. Enfin, Livaï m'appelle à vingt heures tapantes pour me dire de descendre.
Le trajet se fait en silence, car monsieur refuse de me révéler où on va. Il s'arrête enfin devant le restaurant où on s'est rendus pour notre premier rendez vous. Je souris à l'intention et le suit à l'intérieur tandis que la pensée de l'amie de Petra, entrain de me cracher son venin au visage au même endroit tente de s'immiscer dans mon esprit. Je secoue la tête pour la chasser et mon concentre sur le menu avant de passer ma commande. Ce soir, je refuse de laisser la négativité s'emparer de moi.
-"Ressource toi bien. On a un long chemin devant nous." Voici le seul indice que Livaï daigne me donner sur le suite des événements.
Le brun parle de tout sauf de ses plans. Pendant que je termine mon plat et qu'il sort fumer un instant, je laisse mon regard errer dehors. L'ancien théâtre abandonné, la légère pluie qui s'abat sur les dalles, les passants qui traversent la rue avec chacun son histoire et ses tourments. Je prends le temps de tout regarder, bien décidée à ne rien oublier de ce week end. Je me perds dans mon observation au point où je n'ai même pas pris une autre bouchée de mon plat quand Livaï retourne.
Vers vingt et une heures, nous avons fini, et au vu du sourire satisfait sur les lèvres du brun, nous nous en tenons à son plan.
-"On va où maintenant ?"tentais-je à nouveau en montant dans sa voiture. Un sourire énigmatique flotte sur ses lèvres.
Il avance d'une centaine de mètres sans me répondre et me fait enfin signe de garder le silence. Je veux bien faire semblant d'être blessée, mais ça ne fait que faire grimper mon anticipation.
Je me rends enfin compte du chemin que nous prenons quand il n'y a qu'une seule destination à laquelle il mène.
-"C'est moi où on est entrain de quitter la ville là ?"
-"Tu disais vouloir d'échapper, non ?"
-"Attends, tu es sérieux là ?"J'ai du mal à contenir ma surprise, comme je n'arrive pas à retenir le sourire qui étire ma bouche.
-"À toi de voir. On devrait arriver dans... deux heures environ. Pour que tu arrête de me demander sans cesse combien de temps il nous reste."
J'ai du mal à croire mes oreilles, et aussi mes yeux quand les panneaux indiquant qu'on a quitté notre petite ville commencent à défiler sur le bord de la route.
Livaï essaie de détourner mes pensées en conversant de l'orientation mais je prends vite la situation en main et commence à parler d'un sujet moins angoissant. On se moque de la nouvelle coupe de Faragon et je lui parle du profil Tinder de Pixis. Il critique notre idée débile, je lui dis qu'au moins, notre idiotie fait qu'on rit tout le temps, contrairement à certains, ce à quoi il répond par un doigt d'honneur.
Je dois avouer que même si je pensais être consciente de l'effet de la présence de Livaï à mes côtés, je suis plus que surprise par la vitesse à laquelle se sont écoulées les deux heures. On s'engage dans une rue déserte et il décide enfin de me révéler plus de détails sur son plan.
-"Je voulais nous emmener dans une autre ville, mais comme mademoiselle a spécifié vouloir s'éloigner de tout, j'ai dû changer de destination."
Quelques lumières apparaissent au loin et en voyant mon excitation quand je réalise enfin où on est, un sourire que Livaï ne parvient pas à cacher cette fois orne son visage.
-"T'es pas sérieux !"criai je presque en descendant de la voiture qu'il a garée dans un parking proche de la fête foraine. Je lui saute dessus et le sers dans mes bras aussi fort que je le peux, l'enfant en moi incapable de se retenir.
Il vient de conduire une heure pour m'emmener loin de mes connaissances à un endroit où je pourrais être libre et qui me permettra de m'amuser à ma façon. Il me connait sur le bout des doigts. Je ne sais même pas ce que j'ai fait pour le mériter.
-"Bon, ce n'est pas 'loin de tout' mais tu risques pas de tomber sur quelqu'un qu'on connait. C'était soit ça soit le désert. Maintenant, il est temps que tu sois toi même, sans filtre, comme tu le voulais. Je suis là, donc tu n'es pas seule comme dans ton rêve, mais je me voyais mal t'envoyer dans un taxi comme moyen de me faire p-"
-"Sérieusement Livaï, je m'en fous d'être seule. S'il y'a bien quelqu'un que je désire avoir près de moi en ce moment, c'est toi."
Je lui souris et prends sa main pour enfin partir profiter de la fête. Et disons que je ne me retiens pas. Je fais le tour des attractions, entraînant mon petit ami de force de temps en temps, quand mes muscles inexistants parviennent à le faire bouger. Nous nous baladons ensuite entre les différents stands, goûtant les friandises et les dégustant tout ce qui est comestible.
Enfin, Livaï décide de faire l'étalage de ses talents dans les jeux proposés. Il touche toutes les cibles, explose le score au punching ball et même les arnaques que sont les machines à pinces ne lui échappent pas. Il suffit que je pose mon œil sur un prix pour qu'il le remporte.
-"Je vais avoir besoin d'un carton pour emporter tout ça moi !"
Et je ne blaguais même pas. J'avais de tout : une peluche de panda, un masque de carnaval, un bateau miniature en bois, un putain de ballon, un collection de petites voiture, une parure en plastique... mes bras ne pouvait même plus tous tenir, et les enfants qui passaient près de nous me lançaient des regards envieux.
-"On rentre ?"demandais-je quand il n'y eut plus rien à faire. Cela me peinait de quitter cet endroit tout droit sorti d'un rêve, ce sentiment de liberté immense que j'y ressentais, mais à part faire palir encore plus les marchands en remportant tout, on n'avait plus rien à y faire.
-"Je t'ai dit de te libérer le week end, pas le samedi."
Il m'attrape par la main, me débarrassant au passage de quelques prix, et je parviens par je ne sais quel moyen à extirper mon téléphone et le prendre en photo. Un Livaï qui porte une peluche à l'effigie de Totoro et une couronne de fleurs en plus d'une multitude d'objets encore plus incongrus n'est pas un événement commun.
Nous marchons alors main dans la main vers sa voiture, et je suis on ne peut plus exciter pour ce qu'il me réserve encore.
Plus que 12 chapitres :)
Que pensez vous de la première partie de la surprise de Livaï ? Avez vous des idées de ce que notre beau brun peut bien avoir en tête pour la suite ? Ce que je peux vous dire, c'est qu'il ne fait pas les choses à moitié !
Je vous aime et à bientôt pour la suite !
~Caporal Neko
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro