-1-
Joyeux Noël !
Chapitre 1
-Leia-
Septembre 2023
« - Tu te rappelles de comment on s'est rencontré ? Demandais-je allongée sur notre lit.
- Comment l'oublier. T'étais dans un sale état. Me répondit-il avec son fameux cure-dent au coin de la bouche.
- En même temps, c'était de circonstance.
- Pas faux. Dit-il en remettant l'une de mes mèches rebelles derrière mon oreille.
- Merci d'avoir pris le temps de me soigner d'ailleurs. »
-Leia-
Septembre 2020
Le cœur meurtri et lourd, je quittai la pièce. Je quittai cette famille qui m'avait accueillie. Une larme coula le long de ma joue pendant que je traversais pour la dernière fois la cité. Je me retournai une dernière fois, levant la tête vers sa fenêtre. Croisant son regard une dernière fois. Ce fut à ce moment-là que je compris que l'amour ne suffisait pas. Que parfois, on se trompait. Après tout, c'était humain. J'avais dû rêver. Toute cette histoire n'aura été qu'un fantasme, un conte de fée. Malgré tout, cela restera ma plus belle histoire d'amour.
Je marchais d'un pas pressé pour pouvoir me réfugier le plus vite dans mon appartement. Même là-bas, je ne serais pas tranquille. Je nous verrais partout dans toutes les pièces. Nos souvenirs, aujourd'hui, hanteront les lieux. Je manquais de trébucher plusieurs fois, ayant la vision troublée par mes larmes. Comme pour me faire du mal, j'avais mis ma playlist QLF à fond dans les oreilles. Rien que d'y penser mes sanglots se firent plus forts. Je continuais de marcher. Ne m'arrêtant que pour voir si j'étais toujours dans la direction de mon appartement. J'étais complètement irresponsable de ne pas avoir pris le RER ou un taxi. Mais j'étais têtue et j'avais besoin de souffler au milieu de la nuit. Je traversais alors plusieurs cités le cœur meurtri. Je crois bien que si ce soir-là, je m'étais faite agressée, je n'en aurais rien eu à foutre. Car à ce moment-là, plus rien ne comptait. C'est fou comme l'amour peut autant vous sauver, que vous détruire. Là, c'est exactement comme cela que je me sentais, détruite, en mille morceaux.
Les minutes s'écoulaient comme mes larmes sur le goudron. Les lumières de la ville se reflétant dans les flaques que je laissais derrière moi. La lune et les étoiles me guidant jusqu'à mon nid douillet, devenu ma future prison. Comment pourrais-je oublier tout ce que l'on avait vécu là-bas ? Je me mis à pleurer encore plus fort. Chaque couplet de Tarik résonnant dans mes écouteurs m'anéantissait un peu plus. J'aimais m'enfoncer dans ma propre tristesse. Les visages de Tarik, Nabil, René, Sarah, Yanis, Lukas, Mohamed, Amine, Karim, Samy, Mess, Sabri, Tonia et tous les autres apparurent dans ma tête et finirent de m'achever. Je m'effondrais sur le sol. Puis j'entendis le brouhaha des gens autour de moi. Alors je me relevais et repris ma route d'un pas encore plus pressé que plus tôt. J'avais mal, les genoux écorchés. Je ne savais même plus où j'allais, mais je continuais sans m'arrêter. Je fonçais tout droit sans regarder. Puis je percutais quelque chose d'un coup, ou devrais-je dire plutôt quelqu'un. Je bredouillais des excuses, puis repris ma route toujours décidée à partir le plus loin des Tarterêts. Quand la personne que j'avais percutée me retient le bras. Avec le choc, mes écouteurs étaient tombés à terre. La voix de Nabil interrompit le silence de la ville : « Pourquoi je m'en sors sans vivre ? ». Je récupérais mes écouteurs et en me relevant, je remarquais que la personne qui m'avait arrêtée était un homme. Il portait un énorme sweat-shirt noir à capuche et une casquette.
« - Ça va ? Je ne t'ai pas fait mal ?
- Non, c'est bon. Grazie.1
Je m'apprêtais à repartir, quand il me retient de nouveau.
- Tu es sûre que ça va ? Ton visage est ravagé par tes larmes.
- Non, ça ne va pas. »
Je ne savais pas pourquoi je lui répondais. Je ne le connaissais même pas. J'avais comme une impression de déjà-vu. Ce que je ne savais pas, c'est que je le connaissais déjà d'une certaine manière, et qu'on allait se sauver l'un l'autre.
-Ken-
Je ne savais même pas pourquoi je l'avais ramené chez moi. Peut-être qu'elle m'avait touché perdue dans ses émotions, le visage ravagé par ses larmes, les genoux écorchés. Alors, oui, je l'avais ramené chez moi. Je me retrouvais dans ma salle de bain à genoux en train de désinfecter ses blessures. Je sortais deux pansements de ma boîte de secours pour les appliquer sur ses plaies fraîchement nettoyées.
« - Voilà, c'est fini. Dis-je en lui souriant.
- Grazie. Dit-elle avec un sourire triste.
Je la vis me regarder avec plus d'attention. Elle avait l'air de reprendre ses esprits et de sortir de cette brume dans laquelle elle était plongée depuis un moment. Son regard changea alors, par une prise de conscience, puis par de la surprise. Cet étonnement que je croisais si souvent dans la rue au contact des âmes passantes. Alors, elle me posa la question que j'avais tant de fois entendu.
- Mais tu es Nekfeu ?
- Oui, c'est moi.
- Oh. Fit-elle. C'est pour ça que tu me semblais familier tout à l'heure.
- Ça te dérange ? Lui demandais-je.
- Non, ça ne me dérange pas. C'est plutôt à moi de te demander ça. Surtout que ce n'est pas ouf pour toi d'avoir ramené une fan dans ton appartement. Tu vas devoir déménager maintenant. Dit-elle en rigolant.
- À part, si tu ne dis rien. Lui dis-je tout en lui faisant un clin d'œil.
- C'est vrai ça. T'inquiètes, je ne comptais rien dire. Et puis concrètement ça ne m'apporterait rien.
- Tu pourrais me faire chanter.
- Oui, mais tu me verrais mal après ça. Donc ça ne serait pas à mon avantage.
- Tu veux rester dormir là ?
- C'est l'impulsivité du bélier qui parle là ? Dit-elle en souriant.
- Je vois que tu connais ma date d'anniversaire. Lui répondis-je tout en souriant en retour.
- Qui ne la connaît pas ? Rigola-t-elle.
Ce qui me fit pouffer.
- Du coup, tu veux ?
- Aller, pourquoi pas.
Je souris à sa réponse. J'étais un grand fou pour inviter comme ça une inconnue à dormir. Comme d'habitude, je suivais mon intuition et mon impulsivité. On verra bien les conséquences plus tard.
- Je vais te prêter des affaires. Lui dis-je tout en me dirigeant vers ma chambre.
- Grazie, c'est hyper sympa.
Je voyais qu'elle était contrariée par quelque chose.
- Il y a un souci ?
- Je n'ai pas mon doudou... Fit-elle avec une tête beaucoup trop mignonne.
- Tu veux qu'on aille le chercher ? Lui proposais-je.
- Tu ferais ça ? Demanda-t-elle surprise.
- Pourquoi pas.
- C'est l'ancien t-shirt de ma mère. Je n'ai pas envie de t'embêter plus que ça, je n'aurais qu'à t'emprunter un t-shirt, ça fera l'affaire. M'expliqua-t-elle.
- Alors, on fait ça. Lui dis-je en lui faisant de nouveau un clin d'œil.
Je pris dans ma commode deux t-shirts et un bas de jogging. Je retournais dans le salon pour lui donner le tout.
- Tiens.
- Oh. Fit-elle ne m'ayant pas vu revenir. Grazie. Dit-elle en me faisant son plus beau sourire.
Mon cœur se serra à cette vision. Elle était vraiment jolie. Je savais pertinemment que derrière ce sourire se cachait toute la tristesse qu'elle contenait en cet instant.
- Je vais prendre le canapé, tu peux prendre mon lit.
- Oh non, je ne veux pas te déranger. Dit-elle toute gênée.
- Tu ne me déranges pas, sinon je ne t'aurais pas proposé. Insistais-je.
- Bon, si tu insistes.
- J'insiste.
Elle se dirigea vers ma chambre, avant qu'elle ne disparaisse, je l'informais :
- Tu peux prendre une douche maintenant ou demain. Comme tu préfères.
- D'accord, merci encore pour tout Ken. »
Au bout de quelques minutes, j'entendis l'eau couler. La porte était entrouverte laissant passer la lumière. C'est là que je l'ai aperçue nue projetée en ombre chinoise. Je me sentais coupable vis-à-vis d'elle, car cette vision ne m'appartenait pas. Mais j'avais l'impression de savoir à quel point elle était droite. Car quelques heures plus tôt quand je l'ai vu pour la première fois, son regard ne pardonnait pas. Alors je détournais mes yeux de sa silhouette pour aller me chercher un oreiller, une couverture et m'installer sur le canapé.
-Leia-
Septembre 2023
« - Je n'avais vraiment plus rien à perdre pour t'avoir demandé de me rejoindre dans ton lit cette nuit-là. Dis-je en souriant.
- Certains t'auraient traité de salope. Mais tu n'étais qu'une âme en peine. Me répondit-il.
- Et puis, il ne s'était rien passé.
- Tu crois ?
- Pourquoi tu penses à quoi ? Lui demandais-je.
- À cette sensation qui s'était mise en place entre nous. Tu ne l'avais pas senti ?
- Si. J'ai surtout vu que tu m'avais maté sous la douche. Balançais-je.
- T'avais qu'à ne pas laisser la porte ouverte aussi. »
1 grazie : merci en corse
Bonsoir ! ☺️
Qu'est-ce que je suis heureuse de vous dire bonsoir !
Ca y est le chapitre 1 de Pour le meilleur, la suite d'Ademo ou Tarik est sortit ! 😍
J'espère que vous aimerez autant ce tome de ma trilogie Ces mots dans ma tête
Déjà, comment allez-vous ?
On a eu le droit à un petit flashback de la post-rupture avec Tarik.
J'avais besoin de recontextualiser le tout.
Et surtout très envie de vous parler enfin de cet inconnu que vous aviez tous deviné ! Notre très cher Ken Samaras, a.k.a. Nekfeu.
Et, oui, ce tome sera sur ce monsieur 🤍
J'espère que cela fera des heureux et que cela ne découragera pas ceux étant juste fan des QLF.
J'ai essayé au maximum pour que ma trilogie soit accessible à tout le monde, même à un public ne connaissant pas le rap.
Qu'avez-vous pensez du chapitre ?
Ken qui recueille Leia ?
Serait-il devenu fou ?
Après vous savez que ce monsieur est complètement impulsif, ah la la...
Leia ?
Ken ?
Vous pensez qu'il va se passer quoi dans les futurs chapitres ?
Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël pour ceux qui le fête, sinon une belle soirée pour tous les autres 🎄🥳
Profitez de vos proches tant qu'il sont encore présent 🙏🏼
Prenez soin de vous ❤️
A vendredi prochain
Saphira 💙
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