~Chapitre 22~
29 Mars 2 222
- Aesha ? Qu'est-ce que tu fais ici ? M'interroge le propriétaire des lieux.
- Je venais te voir, mais tu allais partir donc je repasserais.
- Non non, entre, je t'en prie, il s'empresse de me retenir avant que je ne fasse demi-tour.
J'entre, Yos agrippé à moi comme s'il avait peur que je l'abandonne de nouveau.
- Je l'ai récupéré au QG, il était triste que tu sois partie sans lui donc je l'ai pris ici en attendant que tu reprennes tes esprits, Zayre m'explique.
- Je suis désolée mon loulou, je m'excuse en caressant Yos, qui n'a pas l'air de m'en vouloir, mais plutôt d'être ravie de me revoir.
Je me dirige automatiquement vers le canapé où je m'assois en douceur, une main toujours sur le pelage soyeux de mon fidèle compagnon, Zayre m'imitant.
- Alors, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Il me demande.
- Toi rien, je suis venue m'excuser pour la dernière fois et toute cette semaine. Et te remercier aussi pour ce que tu as dit à Kaeya.
- Ce serait plus à moi de me faire pardonner, j'aurais dû te dire pour ton frère.
- Ce n'était pas à toi de le faire. Je ne t'en ai absolument pas voulu malgré ce que j'ai pu dire en partant, c'était le chagrin qui parlait à ma place. Si je ne t'ai pas adressé un mot ces derniers jours, c'est seulement parce que je n'étais plus totalement moi-même, comme vidée de tout ce qui fait de moi ce que je suis. J'avais besoin de temps et d'espace comme tu l'as très bien compris pour encaisser le coup.
- Et tu vas mieux maintenant ? Il s'inquiète.
- Oui, merci. Je sais que ça ne me regardait absolument pas, cependant mon père m'a tout raconté sur la création de Hope, y compris l'histoire de ta famille, je change de sujet, hésitante.
- Je vois, il répond en détournant le regard.
- Au moins, je peux désormais dire que je te connais depuis si longtemps que je ne m'en souviens même pas, je tente pour détendre l'atmosphère, forçant un petit rire.
- Moi si, il réplique en me regardant de nouveau droit dans les yeux.
- Ah bon ? Je m'étonne.
- Bien sûr, on a littéralement grandi ensemble. Tu étais une gamine...comment dire, il réfléchit un instant, légèrement hyperactive à partir du moment où tu as su marcher, et avant, une vraie pleureuse ! Il achève sa phrase en riant doucement.
- Eh ! Je fais semblant de m'offenser en lui donnant un petit coup sur l'épaule.
- Je ne dis que la vérité ! Il se justifie.
- Donc j'en conclus que j'énervais et fatiguais tout le monde.
- Tes parents en pouvaient plus oui, mais moi, c'était tout le contraire. On s'amusait beaucoup tous ensemble, avec ton frère et ma sœur. Tu étais marrante à courir partout, tu n'écoutais personne et rien ne pouvait t'arrêter quand tu avais une idée en tête. Sur ce point, tu n'as pas changé, il ajoute en riant.
- Non ça, c'est sûr !
On rigole un certain temps puis un élément du tout premier cours qu'il a fait me revient.
- En fait, c'est pour ça que tu m'as fixé autant la première fois, quand tu avais fait le tour de la classe, tu m'avais reconnu ? Je le questionne.
- Je n'étais pas tout à fait sûr, je ne t'avais pas vu depuis plus de dix ans, tu as bien changé. Je l'ai été dès que tu t'es présentée, et j'ai vite compris que certaines choses n'avaient pas changé en grandissant, toujours aussi tête brûlée, aussi déterminée, il me décrit en souriant.
- Qu'est-ce que tu veux, on ne change pas une équipe qui gagne, je me vante en rigolant avec lui. D'ailleurs, pourquoi on ne s'est plus revu après... tu sais quoi ? Mes parents ont coupé les ponts ? J'enchaîne après quelques minutes.
- Pas du tout, c'est nous qui avons préféré nous éloigner, pour passer à autre chose et avancer. Ils ont malgré tout tenu à nous aider, on était jeune, sans argent, on ne savait pas se gérer seul et on ne voulait surtout pas que quelqu'un prenne la place de nos parents alors ils nous ont aidé au début avant de nous laisser comme on l'avait convenu. Néanmoins, je dois bien avouer que vous m'avez tous manqué pendant toutes ces années. Ils ont continué à prendre de nos nouvelles régulièrement, ton père m'a même proposé de m'héberger quand... je me suis retrouvé seul, mais j'ai refusé, je voulais m'en sortir par moi-même, il m'explique.
- Je comprends tout à fait.
- Enfin, changeons de sujet, il reprend, plus joyeux. Tu as une suggestion ?
- Oui, c'est quoi cet accoutrement ? Je lui demande en riant ouvertement.
- Quoi ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Tu as vu le tien ? Il rétorque.
- Pas vraiment non, j'ai pris ce qui venait, j'avoue en allant me regarder dans le grand miroir du dressing.
Effectivement, je porte un pantalon ample trop court violet que je n'ai pas dû mettre souvent tellement il est moche, pour ne pas dire jamais, avec un T-shirt troué vert pomme. Franchement, jamais je serais sortie si j'avais vu ce massacre ! Au moins, je ne suis pas seule, il est aussi bien classé que moi dans le tableau de la catastrophe avec son bas de jogging jaune avec un sweat noir et rouge. On a tous les deux de gros progrès à faire en matière de mode, c'est indéniable !
- Dit, il reprends plus sérieusement en apparaissant derrière moi dans le miroir, tu serais d'accord pour être volontaire pour la mission de repérage dans quelques semaines ? Il me demande, visiblement soucieux de ma réponse.
- Bien sûr, je comptais d'ailleurs te le dire tout de suite après la réunion, mais mon père en avait décidé autrement, je le rassure.
- Génial, il souffle.
- Et tu comptes demander quand aux autres ? C'est quand la prochaine réunion ? Je le questionne.
- La semaine prochaine, plus exactement, mardi, à la pause de l'après-midi, je le leur proposerais à ce moment-là.
- Kaeya et Ryder seront sans doute de la partie, mais je ne suis pas sûr pour Thalira. Je ne pense pas qu'elle soit à l'aise avec le terrain.
- Oui, c'est ce que je me dis aussi.
- Et concernant ton plan, tu as réfléchi ?
- J'ai une petite idée, oui.
- Bah, raconte-moi, ne te fais pas prier !
- D'accord, l'opération a lieu le 1er mai dans le QG du Maestro du New Jersey situé à Trenton, à trente minutes en léviton d'ici. Je ne sais pas encore qui aura quel rôle, tout dépendra des résultats des cours que je vous donnerais. Il faut qu'on soit 12, donc si Thalira ne participe pas, je devrais demander à Reyna de prendre sa place. Il y aura donc deux guetteurs qui resteront en retrait afin de nous prévenir en cas de problème. Les dix autres seront séparés en cinq groupes de deux pour mieux se fondre dans la masse et ainsi éviter de se faire remarquer. Chaque équipe aura un endroit à inspecter, il faudra donner un ordre d'idée du nombre de soldats croisés, qu'il soit humain ou non. Le Quartier Général est grand, il y a plusieurs à aller voir, c'est pourquoi certaines équipes auront plus d'un lieu à leur charge. Voilà, des questions je suppose, Il finit enfin.
- Juste une, pour l'instant.
- Je t'écoute.
- Comment tu vas faire pour nous entraîner ?
- Ça ne va pas être simple la semaine, donc on va le faire le week-end. Il y a une salle au QG dédiée à l'entraînement, on se retrouvera tous à l'entrée de la forêt. Je vous apprendrais à vous battre au mieux en peu de temps, vous devrez aussi savoir vous contrôler et garder votre sang-froid, ne pas paniquer, vous apprendrez également à vous servir de nos appareils et enfin on mettra en place un système de code pour pouvoir communiquer en tout discrétion. Et j'espère qu'on aura le temps de faire au moins au simulation. Nous avons 4 week-ends pour être au point.
Il a l'air tellement soucieux. Je prie pour qu'on soit à la hauteur, néanmoins on n'a vraiment pas beaucoup de temps pour tout maîtriser. Nous n'avons jamais eu à nous battre, je suppose que Zayre a commencé à apprendre dès qu'il a du se débrouiller seul, et il a ensuite pu se perfectionner dans cette fameuse salle d'entraînement, il a donc la pratique de deux ans qu'on doit intégrer en un temps record. Je dois avouer que cette histoire ce complique considérablement, c'est trop court un mois pour tout le travail à faire ! Je sais que chacun fera tout ce qu'il peux, mais est-ce que ce sera suffisant ? Je l'espère sincèrement.
- Ne t'en fais pas, on le sera ! Je lui affirme.
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