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~Chapitre 14~

21 Mars 2 222

Presque une semaine s'est écoulée depuis l'embarquement de Layton et toujours aucune nouvelle. Qu'est-il devenu ? Est-il seulement encore en vie ? Est-il toujours en train de se faire torturer ? Ce soir-là, après avoir laissé une Misah effondrée dans les bras de son fils, je suis rentrée chez moi sans embûche, du moins jusqu'à ce que j'entre et vois mes parents m'attendre de pieds fermes. J'avais dépassé le couvre-feu et je le savais pertinemment. Ils ont essayé par tous les moyens de savoir où j'étais et pourquoi j'étais rentré aussi tard, mais je ne pouvais rien leur dire. J'ai donc esquivé et je suis rapidement monté à l'étage me coucher, épuisée et encore sous le choc de ce que je venais de voir.

Depuis ce soir-là, je passe régulièrement voir Misah. Elle me fait tellement de peine, la voir aussi mal me déchire le cœur. Je l'aide autant que je peux pour les tâches ménagères et la cuisine parfois, elle n'a plus goût à rien, ce qui n'est pas étonnant. Étant donné que je ne sais pas trop quoi lui dire, on reste généralement assises sur le canapé, l'une à côté de l'autre, fixant la télé sans vraiment la voir, durant ce qu'il me paraît une éternité. Elle m'a dit une fois que ma présence, aussi silencieuse soit-elle, lui faisait du bien, alors je continue de venir dès que je peux.

On est vendredi, la semaine touche bientôt à sa fin. Je suis lessivée. Ces derniers jours sont passés au ralenti, se ressemblant tous, avec l'impression étrange que ma vie s'était mise en pause, comme un mécanisme de défense devant un choc psychologique trop important. J'ai raconté à Kaeya pour Layton, elle était aussi choquée que moi. Cette vision d'horreur a rendue toute cette affaire tellement réelle, peut-être un peu trop d'un coup. J'attends le prochain rendez-vous avec le groupe. Cependant, pas seulement pour les nouvelles découvertes que je pourrais faire, contrairement à toutes les fois précédentes, mais aussi afin de pouvoir lui en parler, à Zayre aussi. Je n'en peux plus de garder tout ça pour moi, cette histoire est en train de me ronger de l'intérieur. J'aime rendre visite à Misah, néanmoins, je ne suis pas sûre que ça m'aide. Être altruiste me perdra. Les heures de cours n'étant pas un lieu des plus propice pour une telle confession, je n'ai pas d'autres choix que d'attendre son message avec la date de la réunion à venir.

La sonnerie résonne en moi comme une délivrance. Je ne parviens plus à me concentrer sur quoi que ce soit, les images de Layton se faisant tabasser tournant en boucle dans ma tête. Je reste assise sur ma chaise, le regard dans le vide, sans même savoir quel cours se passe devant moi. Je range distraitement mes affaires, plus par automatisme qu'attention, quand Kaeya m'interpelle :

- Aesh, il faut que j'aille... au secrétariat, apparemment j'ai des papiers à signer, bégaie-t-elle

- Ah, euh... ok, je murmure.

- Ça ne te dérange pas que je ne t'attende pas ?

- Non pas du tout, ne t'inquiète pas, je lui réponds avec un sourire forcé qui fait visiblement parfaitement illusion, ou alors elle ne relève pas.

Elle finit de mettre ses derniers cahiers dans son sac en vitesse, me serre rapidement contre elle en guise d'au revoir puis s'en va.

Je m'écroule soudain sur ma chaise, vidé de toute énergie. Je souffle et ferme les yeux quelques minutes afin de me reprendre. Qui aurait pu croire que faire semblait demandait autant de force ? Je rouvre les yeux doucement pour plonger dans deux yeux aussi bleus que l'océan. Je sursaute en faisant voler mon sac que je tenais sur mes genoux. Génial, la totalité de son contenu est maintenant étalé par terre. Je râle et m'accroupis pour tout ramasser. J'aperçois alors une main à la peau basanée me tendre plusieurs cahiers.

- Désolé, je ne voulais pas te faire peur, s'excuse Zayre.

- Ne t'en fais pas, ce n'est pas de ta faute si je suis maladroite, je réplique d'une voix monotone, absente.

- Tu vas bien ? Tu as l'air épuisée et préoccupée.

- Je fais peur à voir à ce point ? Je m'enquis de demander, évitant par la même occasion sa question.

- Non, pas du tout, ce n'est pas ce que j'ai dit. Et tu ne réponds pas à ma question, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu sais que tu peux me faire confiance.

Toutes mes affaires retournées dans mon sac, je le ferme et me relève. Heureusement qu'il ne contenait rien de gênant.

- Merci pour ton aide, et à vrai dire, ce n'est pas la forme non.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu veux m'en parler ? Il me demande immédiatement, le regard inquiet.

- Je comptais t'en parler à la prochaine réunion vu que c'est compliqué de parler après les cours, mais vu que tu es là à me demander, autant te raconter tout de suite, je suppose.

On avance lentement dans les couloirs déserts, je ne m'étais pas rendu compte qu'on avait mis aussi longtemps.

- Merde ! Je vais rater le bus ! Je m'exclame, prise de panique.

Je commence à presser le pas quand Zayre m'intercepte en m'attrapant l'avant-bras. Je m'arrête net et baisse les yeux sur sa main posée sur moi.

- Pardon, ajoute-t-il précipitamment en retirant sa main.

- Pas de soucis.

On se regarde dans les yeux un moment. Je remarque maintenant qu'il est plutôt pas mal, il est même vraiment beau. Son pull noir épouse parfaitement chaque courbe de son torse, laissant apparaître des muscles bien dessinés. Le contact de sa main sur mon avant-bras a provoqué une décharge électrique qui a traversé tout mon corps, laissant naître la chair de poule là où sa main était, il y a encore quelques secondes.

Zayre lève la main pour se frotter la nuque, faisant se dessiner un peu plus son biceps sous sa manche. Pourquoi est-il gêné ?

- À cette heure-ci, le bus est déjà loin, il reprend, retrouvant son sérieux habituel. Je peux te raccompagner si tu veux.

Il a soudain l'air plus jeune, comme chaque fois qu'il perd son assurance le temps d'un instant.

- Euh, oui, merci.

- Et du coup, tu voulais me dire quoi ?

- Je... Je voulais te parler d'un truc dont j'ai été témoin.

Je respire un bon coup avant de poursuivre, cherchant mon souffle. Je sens que ça va être difficile.

- Un soir, je rentrais chez moi quand j'ai entendu un cri. Je me suis précipitée pour voir de quoi il s'agissait. Je suis arrivée dans la rue où habitent des amis de mes parents, pas très loin de chez moi. Il y avait deux gardes, un de chaque côté de Layton, mon voisin donc, et Misah, sa femme, était agenouillée par terre en pleurant. Ils n'arrêtaient pas de demander si Layton savait ce qu'ils lui voulaient, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Ensuite, l'un des gardes l'a. . ., je m'arrête, incapable de continuer.

Je souffle et une larme s'échappe. Je me détourne dans une vaine tentative de me cacher. Je l'entends soupirer à côté de moi, j'ignore la raison. C'est déjà dur alors que je n'entre même pas dans les détails. Il faut que je continue, il faut que je finisse de lui raconter, il faut qu'il sache toute l'histoire, alors je respire profondément et je reprends :

- Il l'a frappé, encore et encore, sans s'arrêter, dans les côtes, le ventre, le visage, partout. Sa femme hurlait et lui ne pouvait plus parler, toussant et crachant du sang. C'était tellement violent ! Ils. . . Ils ont fini par l'emmener, et depuis, plus aucune nouvelle. Je ne comprends pas Zayre, j'ajoute en le regardant droit dans les yeux à présent, le visage désormais ruisselant de larmes, il . . . il était du côté de maestro, il le soutenait corps et âme ! Comment une telle chose a pu lui arriver ?

- Eh, doucement, viens-là, me murmure-t-il en m'attirant dans ses bras, je l'ignore Aesha, je l'ignore.

Je sens qu'il hésite à me relâcher, et j'hésite quant à moi à répondre à cette étreinte. En fait, non, j'ai besoin d'être serrée dans des bras rassurants. Je passe les miens autour de son torse et pose ma tête un peu au-dessous de son épaule. Tous ses muscles se décrispent et il resserre ses bras autour de moi, comme si je lui avais donné la permission. Je tente de me calmer, sans y parvenir. Toutes les images de ce soir-là que je m'épuise à refouler depuis s'imposent à moi sans que je ne puisse rien faire. Je reste ainsi plusieurs minutes, respirant son parfum viril et apaisant, jusqu'à ce que mes larmes s'arrêtent enfin. Je desserre mon étreinte et il en fait de même. Je m'éloigne de ses bras rassurants et baisse les yeux, ma timidité refaisant surface. Il pose alors ses doigts sur mon menton afin que je relève le regard vers lui, essuie les dernières gouttes d'eau restant sur mes joues avec son pouce puis prend la parole :

- Ne pleure pas, tout va s'arranger.

- Comment tu peux dire ça ? Tu n'en sais rien.

- Certes, je ne peux pas l'affirmer, mais je peux espérer que ton voisin soit le dernier à qui cette terrible histoire arrive, il réplique, la main toujours posée sur ma joue, ses yeux rivés dans les miens.

L'espace d'un instant, je me prends dans son espoir. J'espère que Layton sera le dernier, je me dis que c'est possible, puis la peur revient.

- Qu'est-ce qu'ils nous feront, à nous, s'ils nous attrapent ? Je l'interroge.

- Je ne sais pas, ne pense pas à ça, on n'en est pas là. On est prudent, il n'y a pas de raison pour qu'ils nous arrêtent, rassure-toi.

J'acquiesce d'un léger signe de tête et on se remet en route.

- Viens, j'ai quelque chose à te montrer, il reprend, un sourire étirant ses lèvres.

- Quoi ? Je m'étonne, esquissant moi aussi un petit sourire.

- Quelque chose qui devrait te faire retrouver ta rage de vaincre du début. Allez, viens ! Il s'impatiente, attrapant ma main pour m'entraîner à sa suite.

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