Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

21h55

Milène avait sourit à la question du juge, et bien sur, elle ne pu qu'approuver cette question. Après tout, cela compliqué de trouver une raison valable aux meurtres de sept personnes de sa propre famille, et de laisser deux enfants disparus, des personnes qu'elles affectionnaient tout particulièrement. Et se fut ce doute qui régna dans la salle, le doute d'une folie, d'une personne absolument pas rationnelle, et dangereuse

Cela terrifia la salle, et un long silence de mort s'était abattu, remplaçant le silence d'admiration et de respect pour la conteuse. On avait oublié pendant son discours qu'elle était une meurtrière, par son ton, on avait oublié l'état de certains de cadavres et par la tendresse avec laquelle elle parlait de sa nièce , qu'elle avait il y'a quelques mois, fait preuve d'aucune pitié.

La femme prit alors une grande inspiration, tapotant sur le bois ciré avec un tempo régulier, elle passa ensuite sa main dans ses cheveux puis, elle répondit à la question.

" Il n'y a pas de raisons. Pas de raisons valables. Surement une grande haine, une grande rancune, un grand ras-de-bol de toutes les souffrances endurées. J'ai surement fait ça aussi pour protéger ses enfants de leurs parents indignes, des parents qui ne voyaient pas qu'ils détruisait ce qu'ils devaient être leurs pupilles, ce qu'ils aimaient le plus. Alors je les ais tué. Et puisque nous sommes sur le sujet du meurtre, permettez moi de continuer. "

Après un léger raclement de gorge, Milène reprit son histoire, regardant désormais le juge droit dans les yeux, comme une certaine provocation, ou une nouvelle preuve de sa démence, déjà avérée a cause de ses meurtres.

" La soirée s'est terminé vers... 22h je dirai. Elle s'est terminé par un thé, entre moi, Violette, Charlie, Jason et Claire. Abby n'avait aucune raison d'être parmi des gens qui l'insultaient, Thomas et Rose étaient dans leurs chambres, et mes parents ainsi que ma grand mère étaient parti se coucher tranquillement. c'est à ce moment là, je vous diriez que tout a basculer. Je m'étais contenu, comme un ruisseau qui traversait une phase d'étiage avant de se mettre à gronder dans le fond de lui même. Ce ruisseau n'attendait qu'une chose : déverser toute sa haine sur ces êtres humains méprisants, qui parlaient avec dégoût de la petite Abby. Ce fut mon tour de faire le thé, nous avions déjà vidé deux théières et nous allions surement continuer de boire. C'était surtout moi qui buvait ainsi que Charlie et Violette. Les deux autres préféraient le café et l'eau. Je parti alors dans la cuisine, et je fis le thé, mais j'avais une idée sournoise derrière la tête. Cela faisait bien une heure que j'avais manqué d'exploser à plusieurs reprises. Et je ne voulais que les faire taire putain ! Les faire taire dans la mort, peut importe, mais ils devaient arrêtés et payés pour leurs crimes. Je prie alors du désherbant dans la cuisine. C'était justement eux qui l'avaient ramené pour mes parents, et pour ma grand mère. C'était du désherbant en poudre, a mélanger avec de l'eau et à asperger dans le jardin. Il est très efficace , surtout sur les mauvaises herbes. J'en ai alors versé dans la théière, avec le thé, j'ai mélangé et j'ai ramené. Aussi simple que ça. Pas d'hésitation, pas de main tremblantes, pas... pas de réaction. J'en suis consciente, c'était un homicide prémédité que j'ai fais, et de sang froid. "

Milène quitta enfin du regard les pupilles du juge où elle avait vu l'effroi et la peur prendre place pour regarder tout autour d'elle et observer ce qui se passait. Elle voulait voir, elle voulait sentir le regard médisant des gens sur elle, comme si elle avait besoin de ce jugement pour se sentir mieux. Et c'est ce qui était la raison pour laquelle elle s'étalait autant sur les détails, et sur la maîtrise de sa voix. Elle connaissait le principe par coeur. Quand on raconte une histoire, la plus belle des récompenses est de voir la réaction de ceux qui nous écoutent, à n'importe quel moment du récit. Et c'était véridique.

Toute la salle ne portait sur elle qu'un seul regard : celui de la peur. Elle pu donc alors continuer son récit .

" Je n'ai pas pris de tasses. Il était facile d'expliquer à ma famille pourquoi. J'avais tout simplement vidé la précédente théière, alors je n'avais nullement besoin d'en prendre a nouveau. Je fixais alors mon cher frère et sa compagne se servir une tasse chacun et de la boire lentement. C'était d'une satisfaction presque... Sexuelle. J'avais eut le pouvoir de les tuer , je n'avais pas hésité et je voyais maintenant mes chers petits loups déguisés en agneaux se diriger vers l'abattoir. J'imaginais le liquide de la tasse descendre en eux, s'attaquer lentement à la gorge, au tube digestif, à l'estomac sans qu'ils ne s'en rendent compte. Et j'avais besoin qu'ils restent ignorantes. J'avais beau été dominée par une pulsion d'adrénaline quand j'avais versé le poison dans le thé, cela n'empêchait pas que les instincts me hurlaient d'aller les faire dormir le plus rapidement possible pour éviter tout soupçon. Alors je mis un terme à la discussion qui était sur un sujet dont je n'avais pas retenu l'attention. Et je les pressa d'aller dormir. De toute façon de nouveau argument se mettaient devant moi. Mon autre frère était ivre et il avait sommeil aux vues de ses lourdes paupières qui tombaient de plus en plus. Et sa femme semblait mourir d'ennui. Chacun partis dormir. Les deux premiers vers le sommeil éternel, et les deux autres vers un sommeil paisible mais de courte durée.
J'avais pris ma décision. Ce soir serait le dernier soir. Au moment même où le premier crime avait été commis, la décision avait été prise. Tous devait mourir, TOUS ! Ils devaient TOUS payés. "

De l'extérieur, la femme paraissait totalement folle, dévorée par une soif de vengeance qui avait lieu d'être, mais qui n'aurait nullement du aboutir a ce crime. Des numéros verts existaient pour prévenir ce genre de comportement, pour sauver les enfants. Malheureusement, elle avait prit le chemin du diable. Peut être, au fond d'elle, elle avait eut peur que les juges ne croient ni elle, ni sa nièce. Peut être, elle avait tué par instinct de protection, pensant que c'était la seule solution. Peut être n'avait été qu'une enfant perdue et désorientée par une société qui l'avait jugé et maltraité et qui désormais s'attaquait a une simple adolescente. Pour les plus convaincus, ce raisonnement n'était que sottise, et rien ne justifiait ce crime. Pour d'autres, cela leurs permettaient de comprendre pourquoi, et d'accepter. Non pas de pardonner ou d'oublier. Simplement comprendre.

Une question beaucoup plus profonde en titilla certains. Était ce la société qui avait rendu cette femme folle, qui l'avait poussé dans ses derniers retranchements au point de commettre l'irréparable. Et si c'était les idéaux des parents, des amis, des proches qui avaient, en blessant Abby déclancher une bête folle. Et si, ce n'était pas le monde qui quelque part, avait donné une raison a cette femme de tué. Bien sûr, elle avait sûrement déjà un déséquilibre mental qui avait fait pencher la balance dans le sang. Mais il n'était que léger. Milène pensait sûrement de temps en temps à tuer sa famille, comme on rêve de mettre un poing dans la figure de son pire ennemi. Et si on en rêve, on a peu de chances de le faire. C'était cette même probabilité qui avait joué dans le cas de la quarantenaire.

Milène reprit alors parole, et toute les pensées de compréhension de certaines personnes dans la salle s'effacèrent en un claquement de doigt. Elle avait à nouveau capturé toute l'attention , grâce a quelques mots.  Elle ne voulait pas que ces gens comprennent la folie et la raison qui l'avait poussé a commettre ces crimes. Ce n'était pas son rôle. Elle n'était là que pour divertir la France grâce a son récit effrayant. Et de trouver un bouc émissaire aux prochains problèmes.

Elle reprit donc son récit, sur comment elle avait tué le reste de sa famille.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro