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1er chocolat



La tête posée contre la vitre, son souffle venait se feindre contre celle-ci.

Sa tasse toujours fumante, il n'y avait pas touché depuis son arrivée.

La nuit commençait à couvrir son regard, tandis qu'il voyait à l'extérieur, les passants se pressaient.

Il ne savait pas depuis combien de temps il observait ainsi cet environnement nouveau.

Pendant plus d'une heure, il attendit, enfoncé dans son mutisme. Plusieurs scénarios se jouaient sans son accord, dans son esprit. Pourquoi perdait il du temps ici ? Il savait plus que n'importe qui que la chaise en face de la sienne resterait vide. Est-ce l'espoir qui l'accompagnait malgré tout ? Il pouffa à cette idée. Sa tête bascula en arrière, dans un mouvement de discrase, il releva son visage et contempla sa tasse, comme si elle venait d'être posée sur la table.

Il but plusieurs gorgées, et ses yeux finirent par observer la salle où il se trouve. Le café est relativement calme en ce début de soirée. Le quartier s'anime à peine et la nuit a pris place dans le paysage de chacun.

Il sortit son portable de sa poche et le manque de réponse à ses nombreux messages finit de le convaincre que la situation resterait inchangée pour la soirée et sans doute pour les autres à venir.

Il se leva de sa chaise, tandis qu'il attrapait son sac pour quitter les lieux, une scène attira son attention. Sans qu'il ne sache pourquoi, ses yeux se posèrent sur lui.

Aucune raison ne justifia cela.

À quelques tables de la sienne, un garçon assis lui aussi, semblait attendre comme lui, la personne qui ne viendrait jamais. Son regard était perdu et semblait profondément triste.

Il ne comprenait pas pourquoi cela le touchait. Il fait rarement attention aux autres.

Il se rassit sans le vouloir et ne quitta pas cet inconnu des yeux. Peut-être avait-il l'impression de voir le reflet de son âme à cet instant, cette posture désinvolte et son regard perdu dans les méandres de ses pensées. Celles qui ne mènent nulle part, mais dans lesquelles on se perd volontiers pour éviter d'affronter une réalité si brutale.

Cet instant semblait figé entre eux, le temps s'écoulait tout autour mais ne pouvait les atteindre.

C'est un mélange de réconfort, de solidarité muette. Deux esprits dans un même état, mais qui ne se concertent pas. Vivant chacun avec l'hôte qu'il l'habite

Il ne sait pas depuis combien de temps il l'observe, sa veste à moitié installée sur ses épaules et son sac pendouillant à quelques centimètres du sol. Une personne extérieure à son regard pourrait le prendre pour un dingue.

L'inconnu finit par sentir ses yeux qui couvraient sa silhouette. Il chercha quelques instants d'où cela pouvait venir et finit par accrocher les orbites fixées sur lui.

Étrangement ,rien ne se passa vraiment. Ni colère, ni crainte d'être démasqué par un inconnu qui coupe inconsciemment le fil de ses pensées. Ils échangèrent un bref sourire et comme un accord muet, l'un finit par partir et le second replongea dans ses pensées.

Pendant le reste de sa soirée, le regard hypnotique et triste de son interlocuteur muet lui hanta l'esprit. Au début, il prenait cela comme un énième jeu du regard avec une personne lambda, mais au fond de lui, la curiosité de cet échange lui picotait la peau. Ce genre d'échange ne l'avait jamais interpellé de cette manière. Dans la vie courante, soit la personne vous échange un bref sourire, soit elle vous juge du regard et repart dans un monde qui n'appartient qu'à elle.

Le fait qu'il était différent de toutes les réactions qu'il connaît lui avait presque embelli cette fade journée.

Dans son imaginaire, il se serait levé puis aurait comblé le vide de ses chaises, qui semblait les préoccuper tous les deux.

Un frisson lui parcourut le corps, le fait d'imaginer quel regard ce dernier aurait posé sur sa frêle personne. Aurait-il eu la chance d'entendre sa voix ? La perspective de la connaître mettrait pourtant fin à cet échange unique qu'il y a eu entre eux. En y réfléchissant, il se dit qu'il était le seul à avoir commencé. Sans doute que cet homme l'avait déjà oublié, il espérait presque que sa soirée soit meilleure que la sienne.

Lui avait attendu encore et toujours, même s'il n'en avait plus l'envie et la force.

Ce soir-là, en allant se coucher, il ferma sa porte à clé mais pensa à les enlever de la serrure, dans l'espoir vain, d'entendre la poignée se baisser. De sentir cette chaleur unique à ses côtés, l'envelopper pour le protéger de l'obscurité.

Mais rien ne vint, ni la nuit ni au petit matin, quand les premiers rayons du soleil filtrèrent à travers ses rideaux malmenés. De toute façon ,elle fut brève, il ne dormit que sur une oreille, guettant à la fois le moindre bruit de son appartement et imaginant cent discussions différentes avec cet homme.

Cette pensée le fit sourire malgré lui. Assez pour le faire sortir de la torpeur de ses draps.

Sa journée se déroula comme bien d'autres avant elle. Rien ne sembla perturber son cour.

Le bel inconnu revint de tant en tant s'inviter dans son imaginaire. Quelques sourires s'évadèrent de son visage. Ainsi furent rythmées ses heures de labeurs.

Malgré le froid hivernal, le vent frais qui souffle violemment sur les visages découverts, son cœur ne semblait pas vouloir se mêler au tumulte de l'hiver.

À l'heure de débauche, son corps se précipita hors de son travail.

Ses pas prirent le relais sur sa raison. Il n'était venu dans ce quartier qu'une fois et cela la veille. Pourtant, il n'eut pas beaucoup de difficultés à retrouver ce qu'il cherchait.

Et ce, malgré les nombreuses boutiques et cafés qui habitent cette rue.

En moins de temps qu'il n'en faut pour réfléchir, le voilà posté devant le café de son esprit. Il s'arrêta un instant, s'interpella sur son comportement. En résumant bien la situation, il était revenu ici pour une seule et bonne raison. Bien que le café soit à son goût ,ce n'est pas cette saveur là qu'il voulait retrouver.

Il ralentit la cadence, se sentant d'un coup tout à fait ridicule. Qui de nos jours réagit de cette manière ? Surtout en vers une personne, qu'il a simplement observée quelques secondes et qui ne lui doit rien.

Ils s'étaient simplement regardés, ni paroles ni autres n'avaient été échangés. Alors pourquoi revenir ? En observant l'intérieur de l'établissement, il ne vit rien, mais surtout personne.

Il sentit ses doigts le picoter à cause du froid, il les tritura quelques secondes en réfléchissant pour la première fois à ce qu'il conviendrait de faire.

Alors, comme l'homme censé qu'il est, il entra et se posa à une table.

Prenant soin d'avoir une bonne vision sur la salle.

La chaleur du lieu lui fit pousser un soupir d'aise. Son visage se mit à rougir.

Il ne croyait toujours pas à ce qu'il faisait, heureusement que le ridicule ne lui ferait pas la peau.

Comme la veille, l'endroit est chaleureux et calme. En regardant sa montre, elle indiquait quasiment le même horaire, rien ne semble changer, seuls les serveurs sont différents. Sans doute une bonne nouvelle pour lui, qui sait.

Quelques individus remplirent la salle au fur et à mesure des minutes. Mais aucune silhouette familière ne passa devant son regard.

Le serveur revint vers lui pour sa commande, il prit le même breuvage et attendit.

Il ne comprenait pas bien ce qui le poussait à agir de la sorte. En faisant une rétrospective de sa vie actuelle, ne passe-t-il pas trop de temps à attendre les autres ?

Pourquoi doit-il dépendre malgré lui de ce besoin d'attention ?

Les gens ne sont-ils pas assez décevants avec sa personne ? La preuve en est, celui qu'il attendait et qui doit faire partie de sa vie, n'a fait que jouer les courants d'air.

Rarement d'explications et beaucoup de supplications pour ne pas être abandonné. Promettant du bout des lèvres, de ne plus recommencer. Les belles paroles sur l'amour et le besoin de l'autre doivent être des facteurs d'excuses pour renouer une énième fois avec une flamme éteinte depuis longtemps.

De quel déclic exact avait-il besoin pour passer à autre chose ?

Même s'il n'était pas sûr de sa présence ici, une décision passa comme de la clairvoyance dans son esprit. Il sortit son téléphone, niché au fond de sa poche, déverrouilla son écran et fit glisser son doigt vers celui qui affolait tant ses pensées.

Ses doigts tapèrent presque automatiquement les mots et la rancœur qu'il gardait pour lui. Ses pensées se vidèrent à travers son écran, il appuya sur envoyer et rangea son cellulaire là où il l'avait trouvé.

Alors qu'il relevait la tête pour entamer sa boisson, il sursauta en voyant une présence devant lui. Un petit cri étouffé sortit de sa bouche sans son accord.

Cette personne venait tout simplement de prendre place sur la chaise vide en face de lui. Cela fit sourire le bel inconnu.

En le regardant dans les yeux, il comprit et se permit d'espérer à nouveau, d'une autre manière, d'un autre niveau, que la chaleur de l'amour reviendrait réchauffer son cœur et mettre en paix son âme tourmentée.

Ce regard, il ne l'avait pas du tout oublié, il était comme la veille, mais cette fois une lueur bien différente l'habitait. Il semblait plus vivant, plus encré que jamais dans son propre regard. La couleur de ses iris n'en finit pas de l'hypnotiser, il pouvait enfin détaillé chaque parcelle de son regard pour se perdre dans cet océan de nouveauté.

Cette fois-ci, ce n'est pas lui qui a commencé.

Alors comment cela va-t-il se terminer ?

 A vous de l'imaginer !


                                                                                             End ! !



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