Maria
"Still don't know my name" Labyrinth

La rentrée est passée depuis deux longs jours, et aujourd'hui je fait mon entrée a ma première soirée, exclusivement terminale. Je m'arrête juste devant la porte de l'immense villa blanche et noir qui abrite peut être 1000 étudiants... Rien que cette idée me met mal à l'aise. Alors, je regarde une minute ma tenue dans le miroir, mes cheveux, mon maquillage... comme pour m'assurer que tout ira bien.

J'ai choisie une jupe patineuse blanche, et un top à manche longue très fin, bleu irisé, assortis a mes talons.
Je jette encore un coup d'œil à mon reflet, puis je me jette dans la fausse au lions.

La fête bat son plein à l'intérieur, tout le monde boit, rigole, danse sur la musique trente fois trop forte. Et je ne parle pas de la qualité...

Je m'enfonce encore un peu dans la foule, jusqu'à reconnaitre le visage d'Evan dans cet océan de têtes inconnues. Il est posé sur un canapé en cuir blanc, entouré de fille qui boivent ses paroles. Je ne vois aucun de ses potes à côté. Par contre, les regards dont son public le couvre ne m'échappe pas. Elles le regardent comme si il était un bout de viande bien frais.

J'ai envie d'aller voir Evan, juste pour montrer à c'est filles qu'il a bien une petite amie. Mais quelque chose m'en empêche : mon copain à l'air totalement heureux entouré de ce petit public féminin. Alors je décide de rester. Juste pour voir.

Je finis par demander une limonade au bar, et je guette du côté de mon petit ami en sirotant ma boisson. Soudain, une brune en combi rouge vif arrive et s'installe sur les genoux d'Evan comme si c'était sa place attitrée. Alors qu'elle se penche vers lui, je quitte la maison en courant. Je n'ai aucun doutes sur ses intentions, il est hors de question que je vois ça. Hors de question que j'accepte ça.

Dan

Les bords illuminés de la Seine m'ont parus plus accueillant que la soirée auxquelles j'étais invitée. Les trottoirs qui longent le fleuve sont illuminés par des lampadaires. Sur l'eau tranquille, les lumières de la ville se reflète. C'est magnifique.

J'ai toujours aimée Paris, peut être  pas pour  toujours les mêmes raisons... mais j'ai toujours été amoureuse de cette ville. Avant, j'aimais les fêtes, les soirées incessantes, les rencontres d'un soir... toutes c'est choses que je ne veux plus jamais tenter maintenant...

Aujourd'hui Paris me parait calme, bien plus calme que d'habitude. Dans mon quartier essentiellement remplie de jeunes, tout le monde est sortis. Autour de moi, je ne vois qu'une dame entrain de promener son caniche tout blanc. Heureuse de profiter de sa quasi tranquillité, je m'apprête a repartir en courant lorsque ma sonnerie, "HIGH HOPES" De Panic at the disco retentit. Je clique sur raccrocher sans même regarder le numéro car je ne veux pas interrompre ma course, mais la sonnerie repart de plus belle alors je me décide a décrocher.

"Dan! Dan j'ai besoin de ton aide! La voix de ma meilleure amie me surprend, on dirait qu'elle vient de voir quelque chose d'horrible... Et rien que l'idée qu'elle n'aille pas bien me terrorise. _ Maria? Qu'est ce qu'il ce passe? T'es où? Je l'entends sangloter dans le téléphone, et ma question reste sans réponse... Ok, Maria il faut que tu te calmes. Compte jusqu'à trois. Respire un grand coup... _Dan il faut que tu me... Que tu me sortes de là. Sanglote t'elle. Je respire un grand coup, et essaie de garder mon sang froid. Elle a besoin de moi, ce n'est pas le moment de me noircir l'esprit avec mes inquiétudes. _Maria, t'es où? _ Neuf rue Montaigne. Chez un type qui organise une soirée..."

Je lui annonce que je serai là bas dans dix minutes, et je fonce dans ma voiture, en refoulant ma colère tant bien que mal. Maria ne devrai pas être dans cette soirée...

Maria

Je suis devant l'entrée de la villa depuis plus d'une demie heure maintenant, à attendre Dan qui joue ma sauveuse. Soudain un bras se pose sur mon épaule. Evan se tient devant moi, avec un air inquiet. Je tente de reculer, mais l'entrée est remplie de personnes, dont seulement quelqu'une sont sobres.

"Maria... Je peux tout t'expliquer... Je le fusille du regard. Je n'ai pas envie d'entendre ses excuses... Bébé, s'il te plait! Je te jure que tu as mal compris! Et si il avait raison? Si j'avais mal compris? _OK... _Génial! Viens, j'ai réservé une table!"

Nous nous installons autour d'une table et Evan me tend une boisson rouge, quelque chose comme un sirop de cerise avec un peu de rhum... Je le remercie et lui demande ses explications. Pendant de longues minutes, je l'écoute parler de c'est filles bien trop alcoolisées qui le prenait en grippe , il m'explique que le baiser que j'ai surpris n'était absolument pas intentionnel, qu'il a repoussé la fille avant de s'en aller à ma recherche. Alors que je l'écoute, les verres se remplissent et se re remplissent avant même que je n'ai bougée le petit doigt, et je ne vois même pas Evan payer... Mais je ne pose pas de questions. Le luxe c'est un quotidien avec lui.

Je décide finalement de lui pardonner, car son excuses est des plus rationelles. Personne ici n'est sobre, alors des filles alcoolisées qui lui tourne autour c'est plutôt probable. Je l'embrasse et il me dit avoir quelque chose de rapide a régler, puis il me propose de le rejoindre un peu plus tard à l'étage. J'acquisse et le regarde s'en aller.

Alors que je me lève à mon tour, je constate que j'ai mal à la tête, et pas qu'un peu. Autour de moi la pièce tourne, les gens prennent des proportions bizarre et tout le monde parle au ralentit. Je décide d'aller à l'entrée prendre l'ai, persuadée qu'avec un peu d'air frais tout ira mieux, quand soudain je m'effondre par terre. Ma dernière vision avant que mes paupières ne se ferme est mes talons cassés à côté de moi.

_Quelques heures plus tard_

Je me réveille, allongée dans un lit que je connais bien, celui de Dan. Je contemple un instant son plafond noir, parsemé de petites étoiles fabriquées mains qui brillent dans la pénombre. Soudain, j'entends des bruits de pas qui se dirigent vers moi. Je distingue une main pâle aux ongles couleurs rose rouge qui prend mon poul, et m'éponge doucement le front. J'entends la personne parler mais je suis encore trop dans les vapes pour comprendre ce qu'elle dit. Mais soudain quelque chose me saute aux yeux. Cette voix... Je connais cette voix.

Flashback 1 ans plus tôt

Je suis couchée dans mon lit, regardant par la fenêtre la vie qui continue dehors. Qui continue sans moi... Ma vie s'est arrêtée il y a trois jours, et je ne parviens pas a me rappeler pourquoi. Je pense que c'est la pire sensation de l'univers... Je sais que j'ai fait une connerie, mais je ne sais pas laquelle. On m'a dit en arrivant qu'on apprenait tous de ses erreurs, que c'était pas grave, mais comment suis je sensé ne pas refaire les mêmes erreurs si je ne sais pas lesquelles j'ai fait. Soudain, quelqu'un entre dans ma chambre ce qui me tire des mes pensées.

Il s'agit d'une jeune femme, un ou deux ans de plus que moi maximum, petite, la peaux très pâle et des cheveux blonds qui tombent en cascade sur ses épaules. Cette femme est tout simplement magnifique... Elle s'approche de moi, souriante.

"Salut, je m'appelle Tilie! Je peux m'assoir? Demande t'elle en désignant en tabouret. _Enchantée Tillie, je suis Maria. Et euh... Tu peux t'assoir même si je vois pas trop ce que tu voudrais faire avec une fille désespérée qui sait même pas pourquoi elle est là. _Il va falloir apprendre a te vendre un peu plus Maria! S'amuse la jeune femme. Je t'es vue entrain de déprimer et je me suis dit que j'allais venir te tenir compagnie! _ C'est gentil. Je peux te poser une question Tilie? Demandai je après quelques secondes d'hésitation. Elle me fait signe que oui, alors je me lance. Est ce que tu es une patiente ici? _Oui. Je suis ici depuis un deux ans, pour soigner une forte addiction. Comme je suis une des doyenne ici, j'ai obtenue le titre de tuteur, alors si tu as des questions hésite pas! Je suis dans la chambre en face!"

Je remercie cette fille, sans savoir que pendant c'est un an de galère, elle sera mon véritable ange gardien.

Fin du Flachback

Tilie Armonstrong se tient devant moi.

Mon amie de galère me sourie tendrement, et m'explique qu'elle m'a trouvée à la soirée, qu'elle a appelée Dan et mes parents. J'ai encore plus mal a la tête, et j'ai honte aussi. Honte parce que face a moi se trouve une véritable battante qui a passer quatre ans a se battre pour obtenir le droit de se faire soigner, puis trois années en enfer, où elle faisait face tout les jours à ses pires démons. A côtés d'elle, je ne suis qu'une incapable, qui au bout de 10 jours sans traitement, sans suivie, à déjà replongée...

"Tilie, j'y arrive pas...
_Chérie, ça, c'est que le début de tout ce que tu devras faire pour aller mieux. T'as merdé , oui, mais on a tous merdé. Et là tu dois te ressaisir et passer à autre chose. Vite... Je sens de l'inquiétude dans sa voix. Je sens le problème qui arrive...
_ Pourquoi? _Parce que Dan arrive, Chérie."

Et merde!