Chapitre 11
Tasha
Je ne l'ai pas remarqué tout de suite, cette petite lettre presque chiffonnée dans un carton. La prison venait de m'envoyer les affaires de maman. Et voilà maintenant deux jours que c'était ma seule activité.
Vers dix huit heures, je finissais de vider mon dixième carton, et tout a coup, j'ai vu ce bout de papier blanc jaunâtre. Avec comme un titre ;
Mon bébé.
Mon bébé,
C'est maman. Tu sais celle que t'a pas revue depuis des semaines? Celle qui t'as traînée dans la merde après avoir donner sa vie pour que tu en ai une, toi. Celle qui enchaîne les merdes, les mauvaises idées, mais qui a tant de bonnes intentions...
J'ai réussit à avoir du papier et un stylo, juste assez pour pouvoir t'écrire mes pensées. Pour pouvoir te dire adieu en beauté.
Parceque je vais mourir ici. Tu le sais, je le sais...
Et j'aurai tant aimé te dire au-revoir une dernière fois. Alors je le fait ici.
Ma fille, je veux que tu vives touts les trucs que je n'ai pas pu vivre. Tout les trucs que tu veux vivre. Ne fait pas des autres une barrière à tes envies. Il n'y a que les cons qui jugent.
Vie ta vie comme tu la sens.
Mais surveille toujours tes arrières.
Soit libre, heureuse...
Mais réfléchis avant de faire un choix. Avant de faire chaque choix.
Et promet moi, ma chérie,
Surtout ne m'oublie pas.
Maman.
Alors je met la lettre dans mon sac, attrape un Kinder Bueno et mes clefs, et sort en courant.
J'ignore les larmes qui perlent sur mes joues, j'ignore les questions qui se bousculent dans ma tête...
Je cours dans les rues de Paris, sans faire gaffe ni aux voitures ni à la foule, avec seulement une idée en tête; lui dire je t'aime.
J'arrive devant chez elle, et je sonne, mon coeur battant la chamade sous ma peau. Samia m'ouvre, et à côté d'elle, apparaît Maria Bloom, tremblante comme une feuille.
Ça c'était pas prévu...
Je m'approche des deux femmes, paniquée. Maria tremble de plus belle, luttant contre les larmes.
"Maria?Murmurai je, en prenant la jeune fille, en larmes, dans mes bras. Je jette un regard interrogateur a Samia.
Qu'est ce qu'il c'est passé?"
Alors que ma meilleure amie s'apprête à me répondre, une voiture blanche se gare, une femme blonde en sort, une lueur inquiète assombrissant ses yeux.
Je ne la connais pas, mais apparemment Samia si.
Les deux femmes s'enlacent doucement, et je commence à paniquer. Qui est elle?
"Tillie! S'exclame ma meilleure amie en souriant. Je te présente Tasha, c'est ma meilleure amie.
Tasha, voici Tillie, une amie de la famille.
Ok c'est une amie, rien qu'une amie...
_Je m'occupe de Maria de vous en faites pas les filles."
Et après quelques minutes, la blonde disparaît de nouveau dans sa voiture, la brune tremblante sur ses talons.
Au bout de quelques minutes, les yeux bruns de Samia se détachent enfin de la route pour venir ce poser sur moi.
"Putain je suis désolée Tasha...Je t'ai même pas demandée pourquoi tu étais venue !"
Je serre mes poings et lui sourie. C'est le moment, pas de retour en arrière.
"Écoute... Je sais que je ne suis revenue que depuis quelques semaines, et que c'est un peu la merde en ce moment mais il faut que je te dise quelque chose. Parceque c'est ce que ma mère aurait voulu.
Elle me sourit et me fait entrer.
_Dit moi?
_Ok..
Je... Je suis amoureuse de toi.
Depuis bien bien longtemps et je ne savais pas trop quoi te dire parceque il fallait déjà que moi je l'accepte et que je réfléchisse à tout les trucs que ça m'a appris sur moi même. Mais j'ai eu le temps de le faire, la bas. Et maintenant tout ce que je veux c'est être avec toi, Samia..
Je suis amoureuse de toi.''
J'ose enfin lever les yeux vers ma meilleure amie. Elle est surprise mais pas choquée. Je ne sais pas trop quoi dire, pourtant je sens que je dois briser ce silence. Mais au moment où je m'apprête à dire quelque chose, elle approche son visage du mien et m'embrasse.
Doucement, comme si elle n'était pas sur. Alors je réponds à son baiser, pour lui dire que moi, je suis sur.
Les minutes passent doucement.
Jusqu'a ce que, brusquement, elle retire ses lèvres des miennes et se recule.
"Je suis désolée..."
Et juste avant qu'elle tourne les talons pour partir en courant, je distingue les larmes qui font briller ses yeux...
"Pardonne moi..."
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