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Chapitre 5

Félix et Seungmin avaient travaillé en priorité sur l’atelier de ce dernier afin qu’il puisse reprendre son activité d’illustrateur au plus vite. Cela leur avait pris quelques jours, mais une fois les rénovations terminées dans la pièce, Seungmin s’y était installé et son fiancé avait dû se débrouiller seul pour pas mal d’autres choses. Il avait quitté son travail pour s’occuper de la maison à plein temps alors il ne devait pas se plaindre. Félix avait aménagé le rez-de chaussée à son goût, il avait bougé pas mal de meubles et se sentait déjà bien plus chez lui qu’auparavant. Il avait passé beaucoup de temps à trier les affaires de l’ancienne propriétaire et en avait stocké un maximum dans le placard du haut ou dans l’une des remises à l’extérieur.

Félix avait également pris le temps de faire le tour du terrain qui s’était avéré bien plus grand que ce qu’il pensait. Il y avait des arbres, des arbustes, un coin potager qui n’avait pas servi depuis longtemps et un verger tout au fond du terrain. Les quelques dépendances n’étaient pas en très bon état et pouvaient pour l’instant uniquement servir de débarras en attendant d’être rénovées. Félix pensait souvent aux paroles de Sana : il fallait penser aux priorités. Les pièces à vivre en était une, les dépendances, pas pour le moment. Depuis, Félix arrivait beaucoup mieux à s’organiser. 

Un après-midi, alors qu’il avait passé la matinée à récurer l’une des salles de bain de fond en comble, Félix était éreinté. En voyant son état, Seungmin lui avait conseillé de s’occuper de quelque chose de moins physique pour le reste de la journée.

— Tu n’as pas encore commencé à ranger la pièce que tu as choisie comme bureau non ? Tu pourrais commencer à trier la paperasse qui s’y trouve ? Tu te poses dans un fauteuil, tu fais des piles et voilà, ça te fatiguera beaucoup moins.

Un petit baiser en plus avait fini de convaincre Félix. Il se sentait un peu seul depuis que Seungmin était occupé avec son travail. Ils passaient du temps ensemble tous les jours à partir du dîner jusqu’au coucher, mais Félix devait bien avouer que son fiancé lui manquait. Il aurait bien voulu pouvoir continuer les travaux et le rangement en sa compagnie, histoire d’avoir quelqu’un avec qui discuter. Pourtant il devait se rendre à l’évidence, il ne pouvait pas toujours avoir ce qu’il voulait.

Assis en tailleur sur l’épais tapis de la pièce, Félix avait lancé une playlist sur son portable pour mettre un peu d’ambiance tandis qu’il triait la paperasse du bureau. Il avait commencé par une petite commode qui ne contenait pas grand chose d’intéressant à part de vieux prospectus, du papier à lettre et autres genres de papiers. Il s'était ensuite attaqué au petit secrétaire, il n’y avait pas beaucoup de tiroirs dedans alors ça ne lui prendrait pas longtemps, avec un peu de chance. 

— Purée elle les a blindés ses tiroirs l’ancienne, maugréa-t-il en forçant sur le premier pour l’ouvrir. 

Après quatre ou cinq essais, la petite caisse de bois finit par céder, son contenu s'éparpilla sur le sol, au grand désarroi de Félix.

— Allez, comme si c’était déjà pas assez pénible comme ça.

Il s’installa de nouveau par terre et réunit tout ce qui était tombé.

— C’est quoi ces trucs ? "à Yu Jeongyeon, 143 lonely Street, Yellow Wood", lit-il à voix haute.

Un tas d’enveloppes scellées, une bonne vingtaine sur une durée de plusieurs mois. Toutes étaient adressées à Yu Jeongyeon, l’ancienne propriétaire du manoir. Félix les retourna une par une, il y avait trois expéditeurs différents portant tous le même nom de famille qu’elle. Félix attrapa un ouvre-lettre posé sur le secrétaire et se mit à ouvrir les courriers un à un. Des lettres, parfois des cartes de vœux ou des photos. Il se mit à les lire.

— “Te souviens-tu de Jisung ? Ça fait maintenant deux ans que tu ne l’as pas vu. Nous avons fêté ses cinq ans, il a bien grandi.”

Une photo d’un petit garçon avec d’autres personnes avait été jointe à la lettre. Celle-ci semblait provenir de l’un des enfants de madame Yu.

— “Comment vas-tu grand-mère ? Tu me manques, j’espère pouvoir revenir jouer dans ton grand jardin bientôt.” Ben pourquoi vous n’êtes pas venus la voir votre grand-mère ? C’est plus à vous de vous déplacer qu’à elle de le faire…

Félix marmonnait entre ses dents, visiblement, les enfants et petits enfants de l’ancienne propriétaire n’avaient pas eu de nouvelles d’elle pendant un bon moment. Pourtant ils semblaient avoir continué à lui écrire pour les grandes occasions.

— Elle elle habite à Busan et elle est pas fichue de passer voir sa mère qui habite en dessous de Séoul au moins une fois par an ? grommela Félix. Non mais sa famille se foutait bien de sa tronche à l’ancienne… La pauvre. 

C’était d’autant plus étrange que dans la plupart des courriers, sa famille semblait véritablement s’inquiéter pour elle. Il fit une pile avec les courriers et continua d’inspecter les autres tiroirs. Il n’y trouva rien de probant jusqu’à tomber sur un paquet de feuilles un peu chiffonnées. 

— Mais ? Tu perdais la boule Jeongyeon ou quoi ?

Des lettres adressées à ses enfants et petits-enfants, commencées mais jamais terminées, sur certaines n’apparaissait que l’en-tête ou un simple mot de salutation. C’était comme si l’ancienne propriétaire avait voulu répondre mais qu’elle avait toujours été interrompue dans son écriture.

— Pourquoi tu reprenais pas tes lettres entamées pour les finir en plus ? C’est totalement stupide…

Félix abandonna rapidement ces courriers-là et trouva un album photo coincé entre le secrétaire et la commode. L’ouvrage était ancien, très ancien et il en eut confirmation en l’ouvrant pour y découvrir des photos en noir et blanc ou en sépia. 

— Soit tu venais d’une famille de mormons, soit c’est pas ta famille sur les photos, marmonna Félix en feuilletant les pages.

Il attrapa les photos envoyées par la famille de madame Yu dans les lettres et essaya de trouver des correspondances entre les visages des différentes personnes.

— C’est pas possible c’est carrément pas vous là-dessus…

L’une des photos de l’album attira son regard plus que les autres, elle était imprimée dans un plus grand format. Elle montrait une femme élégante, prise en pieds dans une robe d’époque foncée. Contrairement aux autres clichés, celui-ci était maintenu uniquement dans les coins et Félix n’eut donc aucun mal à le retirer du livre. Il analysa la photographie sous tous les angles avant de froncer les sourcils. Au dos, en petit dans un coin, il put y lire “Nayeon” à côté d’une date désormais illisible. 

— C’est quoi ce bordel ?

Ce prénom lui disait bien quelque chose, où l’avait-il entendu déjà…

— Ça va Lixie chéri ? Tu t’amuses bien ?

Félix sursauta et se retrouva sur ses pieds.

— Purée Minnie tu m’as flanqué une de ses peurs !

— Ça va pas ? Je t’ai appelé d’en bas et t’as pas répondu. Il est presque l’heure de manger, t’as passé tout l’après-midi ici ? demanda Seungmin en le prenant dans ses bras pour l’embrasser.

— Quoi ? Déjà ? J’ai pas vu le temps passer je crois, j’étais plongé là-dedans.

Il indiqua tous les papiers à son fiancé qui s’installa à genoux à côté.

— Et tu as trouvé des trucs intéressants ? Ça a l’air vieux tout ça.

— Justement Minnie, y’a des trucs trop bizarres. L’ancienne proprio, madame Yu là, ben elle avait des enfants et des petits-enfants, ils lui ont envoyé pleins de lettres qu’elle a jamais ouvertes. Y’a des cartes, des photos, mais toutes les enveloppes étaient fermées. 

— Ils n’étaient peut-être pas en bon terme ?

— Mais non, parce que regarde ça. Elle a commencé à écrire des réponses, mais elle ne finit jamais ses lettres, en plus au lieu de reprendre celles qu’elle avait commencé elle en faisait d'autres.

— Tu sais Lixie, c’était une grand-mère qui vivait seule, elle devait probablement être sénile. Je suis sûr qu’elle commençait son courrier, elle était dérangée par quelque chose et elle oubliait qu’elle les avait commencées.

— Mais ça explique pas pourquoi elle ouvrait pas son courrier ?

— Oh tu sais mon grand-père fait ça aussi, il prend son courrier dans la boîte aux lettres, il le pose sur son meuble et après il oublie de l’ouvrir alors ça s’accumule. 

Félix pinça les lèvres, Seungmin était une personne bien plus rationnelle que lui et ça n’était peut-être pas plus mal, peut-être qu’il faisait tout un foin de pas grand-chose.

— Bon, ok. Mais ça par contre, explique-moi, dit-il en lui tendant l’album photo. L’album a l’air bien plus vieux que les lettres, et j’ai comparé les photos, c’est pas la famille de madame Yu, on reconnait personne dessus, même pas elle plus jeune, les noms ne correspondent pas.

Seungmin prit l’album entre ses mains et le feuilletta avant de sourire.

— Écoute, pour moi ça parait évident que ça c’est un album qui doit venir des propriétaires d’avant. Ça se voit à l’âge qu’a le bouquin et au style des photos. 

— Tu penses ?

— Bah oui ? Si elle a fait comme nous, elle a trouvé des affaires des anciens proprios et elle les a gardées. Y’a rien de bizarre dans tout ça mon amour, fit Seungmin en l’embrassant tendrement. Je sais bien que la pièce noire t’as beaucoup travaillé, mais on a donné tout ce qu’il y avait dedans, alors tu n’as plus à t’en faire. C’est pas un manoir hanté ou un truc comme ça, c’est juste une vieille maison chargée d'histoire et qui a vu passer pleins de propriétaires, rien de plus. 

Félix pinça les lèvres et croisa timidement le regard de son fiancé.

— Oui, c’est vrai, tu as raison, je dois me monter la tête pour rien. Excuse-moi.

— C’est la maison de tes rêves Chéri, tu l’as dit toi-même, alors essaye d’y voir ce qu’on peut y faire dans l’avenir plutôt que de ce qu’il y a eu dans le passé, d’accord ?

— Oui, désolé Minnie, je t’aime, dit-il en le serrant dans ses bras.

— Je t’aime aussi. Allez viens, on va préparer le dîner ensemble.

Seungmin lui tendit la main et l’invita à se lever pour le suivre en bas. Félix accepta volontiers, il éteignit la lumière du bureau et ferma la porte derrière lui. Seungmin avait raison, toutes ses vieilleries commençaient à lui monter à la tête, il avait besoin de rationaliser.

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