Jour 5 - Rouge passion
– Jour 5 –
Rouge passion
Togachaco
Tragédie, poésie
Depuis quelques temps, le monde d'Ochaco Uraraka est teinté de rouge. Une nuance omniprésente, symbole de combats, de douleurs et d'émotions brutes. Mais, surtout, la couleur qui reflète très bien Himiko Toga.
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Au départ, ce n'était que du rouge,
Un rouge brut, sauvage, sans mot dire.
Le rouge du sang, étincelle du jour,
Dans l'écrin noir d'une forêt en sourdine.
Un simple jeu, un test de courage,
Un instant d'insouciance, presque banal.
Mais elle était là, ombre et visage,
Une fille fascinée par le carmin vital.
Ochaco s'en souviendra toujours,
De ce moment où la peur s'est nouée,
Quand la nuit s'est teintée d'un amour
Qu'elle ne savait pas encore nommer.
Puis vint le rouge cramoisi,
Une nuance qu'elle n'attendait pas.
Un combat, un chaos, une nuit,
Et tout ce rouge autour d'elle, juste là.
Les chaussures de Deku, tâchées de poussière,
Les cheveux de Red Riot, éclat d'armure,
La cape de Lemillion, fendant la lumière,
Le manteau de Ryuku, promesse dure.
Et puis... le sang de Sir Nighteye.
Un flot écarlate qu'elle ne put stopper.
Une vie arrachée, un souffle brisé,
Parti, emporté par sa propre faille.
Alors Ochaco se jura d'être plus forte,
De défier le destin et ses cruautés,
Que chaque ennemi, derrière chaque porte,
Ne puisse jamais plus faire tomber l'humanité.
Et plus tard, Ochaco revit les nuances de rouge,
Le rouge sang, le cramoisi, le carmin...
Chaque teinte empreinte d'un sombre dessein,
Chaque éclat une plaie qui plus jamais ne bouge.
Partout où son regard se posait,
Ce n'était que rouge, éclats d'enfer.
Un rouge qui brûle, un rouge amer,
Un rouge qui, doucement, la consumait.
Et dans ce chaos où battait son coeur,
Elle se demandait, le souffle court,
Si ces teintes sombres, toujours et encore,
Seraient tout ce qu'elle connaîtrait un jour.
Chacun brillait d'un rouge coquelicot,
Une flamme vive au bord de l'effroi.
Mais ce rouge vibrant, loin d'être un repos,
N'apaisait pas l'angoisse dans sa voix.
Et quand son chemin recroisa celui de l'ennemie,
Celle qui aimait le goût du sang,
Elle perçut d'abord, sous l'armure d'envie,
Un rouge vermillon, éclatant et vivant.
Un rouge vif comme un rubis voilé,
A la fois pur, innocent, fragile,
Une couleur qu'on cache sous le poids des années,
Déformée par la douleur et l'exil.
En creusant plus loin, sous les ombres brisées,
Ochaco trouva bientôt le rouge pivoine,
Celui d'un amour perdu, tendre et effacé,
Un écho d'innocence au-delà des toiles.
Et dans ce combat où Himiko tomba,
Ses yeux dévoilèrent un rouge passion,
Une flamme pour la vie, l'amour, l'émotion,
Un feu qu'elle n'aura pu partager ici-bas.
Ochaco comprit, au fil des éclats,
Que même ses ennemies portaient des couleurs,
Et qu'au-delà du rouge et de la douleur,
Himiko n'était que le reflet d'un coeur en émoi.
J'ai toujours trouvé que le Togachaco résonnait comme les tragédies à la Phèdre (ce bon vieux Racine, ça fait des années que je n'avais plus pensé à son oeuvre), je voulais donc faire un joli poème tragique sur ces deux personnages que j'aime pourtant de tout mon coeur.
Texte très court, donc, pour aujourd'hui mais j'aime pouvoir varier dans les formats dans les recueils ! Ca évite la monotonie. Mais promis, demain, on retourne sur quelque chose de plus classique et complet. Et, aussi, à quelque chose qui se passe le jour de la Saint Valentin (parce que, j'avoue, ici le lien est assez ténu).
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