Shot Two
La journée était déjà entamé depuis longtemps et Mihno se rendait devant le bureau du plus jeune pour le récupérer en voiture. Il avait rapidement appris à connaître ce monde étrange. Il descendit, se posa dessus, bras croisé. À peine quelques minutes plus tard, Jisung descendait. Il lui sourit, l'embrassa, avant que les deux ne remontent dans le véhicule.
- Tu as prévenu ta mère qu'on récupérait le petit ? Demanda le brun.
- Non, pas encore. Attend, je l'appelle.
Le rouquin sorti son téléphone de sa poche alors que le conducteur s'arrêtait au feu rouge. Il déverrouilla son téléphone, cliqua sur le numéro de sa mère avant de poser le combiner sur son oreille. Bipppp. Bipppp. Bipppp.
- Salut maman ! Je te préviens juste qu'on arrive pour chercher Hay, on aimerait bien... Maman ?
Jisung fronça les sourcils. Le jeune homme qui conduisait fronça aussi les sourcils.
- Un problème ?
- Ma mère vient de me raccrocher au nez sans rien dire...
Un silence s'installa. Quelque chose n'allait pas. Il y avait un problème. Minho appuya sur la pédale d'accélérateur au vert, la boule au ventre. Jamais il ne s'était senti aussi stressé. Ils arrivèrent rapidement devant la maison de la mère à Jisung, qui n'habitait pas très loin de la ville. L'écureuil fut le premier à descendre pour courir jusqu'à la porte de la petite maison joliment décorée. À peine l'avait t'il touché qu'elle s'ouvrit dans un grincement à faire pâlir les morts. Le brun le rejoignit rapidement et entra définitivement, le roux étant resté bloqué devant la porte. Au sol gisait une femme d'un certain âge, inconsciente probablement. Le plus âgé se mit à courir dans toute la maison en criant le prénom du petit garçon. En vain. Seul le silence de mort lui répondait. En revenant dans salon, Jisung était au téléphone, assit après de sa mère, paniqué. Il donnait toutes les indications aux ambulanciers. Minho soupira, le coeur lourd. Son petit garçon avait disparu et sa belle-mère était dans un sal état. Il allait tous les tuer un par un. Parce qu'il était persuadé qu'une seule personne n'était pas impliqué. Son regard se posa alors sur la table, où il remarqua un petit mot. Il s'approcha lentement avant de le prendre entre ses doigts. Le symbole des Voyageurs du temps était sur le fond, tandis qu'une écriture y était par-dessus :
" Viens le chercher, connard. "
Minho se réveilla en sursaut. Son cœur battait à toute vitesse et il avait du mal à se calmer. La sueur coulait de son front lentement. La scène de la disparition de son fils venait de ressurgir dans son rêve, plus violent et terrifiant. Jisung, la frimousse collée contre son torse, murmura d'une voix mal réveillée :
- Ça va aller. On va le retrouver Min. Je te le promets.
Le brun n'arrivait pas à comprendre comment son mari pouvait être aussi calme à cet instant. Des deux, c'était toujours le plus raisonnable. Dans n'importe quelle situation, il trouvait une solution sans paniquer. Mais si Jisung ne montrait rien, c'était qu'il ne voulait pas exploser maintenant. Il retenait ses larmes et sa rage au fond de son cœur pour le moment opportun. Car après avoir craqué, il ne serait pas comment serait la suite. Il ne serait probablement qu'un poids s'il venait à craquer maintenant et a tout laisser sortir. Il serait vidé de toute énergie. Minho resserra un peu plus son étreinte contre l'autre brun qui sourit.
- Tu es bien câlin ce matin.
- Profite alors, ça pourrait ne pas durer.
Ils rigolèrent un instant tous les deux, quand soudain, quelque chose tomba lourdement sur le sol. D'un bon, les deux jeunes hommes s'étaient redressés. En face d'eux, une domestique dans la force de l'âge, les regardait avec de gros yeux.
- Ce n'est pas ce que vous croyez ! Lança Jisung, avant que la porte ne se referme avec la femme qui avait prit peur.
Il soupira en se redressant. Cette époque-là n'était pas.. Très tolérante. Et l'ancien roux aurait aimé ne pas avoir à affronter tous les regards des gens de la ville pour son homosexualité qu'il assumait parfaitement. Mais ils devaient agir discrètement. Le plus jeune s'habilla, suivit du brun, avant de récupérer sa batterie, et de la remettre à sa place. Un petit clic se fit entendre avant que les rouages se mirent à tourner à nouveau. Ils rangèrent les petites boîtes à leur place avant de sortir de la chambre.
Le plus âgé remit sa veste correctement en râlant un peu parce qu'il n'était pas à l'aise dedans. Jisung rigola en le critiquant, comme à son habitude. Ils se dirigeaient vers le grand escalier quand, dans un réflexe, Minho attrapa le plus jeune pour le faire s'asseoir et se cacher derrière la pierre de la barrière. Quelques secondes après, des cris retentirent. Jisung sursauta en repliant ses jambes pour ne pas se faire voir en se collant un peu plus contre son mari. Il avait toujours eu un instinct surdéveloppé dans ce genre de situation, qui leur avait sauvé plusieurs fois la vie. Puis le silence revint. Le plus jeune pouvait entendre le battement de son cœur s'envoler tant le silence était pesant.
- Et bien, je vois que nos deux tourtereaux ne sont pas là... Pourtant, je suis sur de les avoir vu tomber du ciel près de la Tamise !
Les deux se figèrent. La règle première de tout voyageur dans le temps était de ne jamais dévoiler son existence sauf cas exceptionnel. Il devait donc faire parti de l'organisation. Ou du moins avait t'il fait parti. La voix leur disait quelques choses, sans qu'aucun ne puisse poser un nom dessus.
- Très bien, je sais que vous êtes là. Sortez de votre cachette ! On ne mord pas vous savez. Et je suis sûr que votre adorable petit garçon aimerait vous voir.
Si l'écureuil n'avait pas posé sa main sur la jambe de Minho, il se serait levé. Il pouvait sentir d'ici son envie de meurtre. Mais il ne devait pas bouger. Pour le bien du petit.
- Euh... Mes papas ils sont pas là monsieur. Je pourrais avoir une autre glace s'il vous plaît ?
Une petite voix s'était faire entendre. Une toute petite voix fluette et joyeuse. Le cœur des deux papas se serrèrent dans leur poitrine. Hay était aussi là.
- Hm... Bon, on rentre. Tu vas l'avoir ta glace sale gosse.
- Et ben enfin !
Des pas qui s'éloignent. Puis le silence. Ils étaient partis. Avec leur fils. Quand enfin les deux se relevèrent quelques secondes après, Minho attrapa la main du plus jeune pour l'entraîner dehors avec lui. Ne comprenant pas, il se laissa faire. En plein milieu de la rue, il se stoppa pour se tourner vers l'ancien roux, les yeux illuminés.
- Ils ne sont pas très loin, j'en suis sûr. Je pars à gauche, toi à droite. Si dans 1 heure on ne les a pas trouvés, on se retrouve ici.
Il partit en courant dans sa direction, après s'être fait héler par Jisung.
- On a aucun moyen de communiquer, je te rappelle !
- T'inquiètes bébé, je te retrouverais toujours ! Lâcha le brun en continuant sa course.
Jisung soupira. Il n'aurait peut-être jamais dû lui apprendre toutes ses phrases de drague de son époque. Pourtant, il se mit à courir à droite. Les deux jeunes hommes faisaient le tour de la ville, courant dans tous les sens dans l'espoir de retrouver le petit garçon. Une course contre la montre. C'était peut être leur seule chance de trouver leur repère. C'est en tournant sur une grande ruelle que l'écureuil tomba sur une scène qui le surprit. En face de lui, Hay léchait une glace en tenant la main d'un de ses kidnappeurs, tout content. Il y avait très peu de monde autour d'eux, deux trois passants. Il pouvait donc entendre distinctement leur discutions.
- Merci pour la glace monsieur !
- Hum.
- Dite, pourquoi vous aimez pas mes papas ?
- Ils m'ont fait quelque chose de mal.
- Oh ? Toi aussi, ils t'ont pris tes jouets quand tu es pas sage?
- P.. Pas exactement.
Jisung pouffa. Du mimi Minho tout cracher. Il était aussi rassuré que leur ennemi ne lui ai rien fait. Mais il n'arrivait toujours pas à savoir qui se cachait derrière tout ça. Sa voix lui avait rappelé quelqu'un, mais il ne se souvenait plus. Il se rapprocha donc un peu, se cachant dans le paysage comme il le pouvait. Mais à peine se retournait t'il pour voir si personne ne le suivait qu'une main se posa sur son épaule. Il sursauta, se tourna en pensant que c'était Minho.
- Et bien, tu avais raison, tu m'as re...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une couronne fine blanche se posa sur sa tête et se serra automatiquement. L'homme derrière lui n'était pas Minho. Il allait reculer, mais ses jambes ne bougeaient plus, comme fixées au sol. Et quand il voulut enlever cette chose de sa tête, le jeune homme remarqua que ses mains étaient collées ensemble devant lui et qu'il n'arrivait plus as les bouger. Ses jambes se mirent à tourner sans son consentement pour se retrouver à nouveau fixé au sol, face a son petit garçon qui regardait sa glace à côté d'un homme, sûrement un garde et son kidnappeur qui s'étais tourner dans sa direction.
- Et bien, qui vient donc nous rendre visite ?
L'écureuil vit l'homme se rapprocher de lui, très près de lui, son visage se faisant de moins en moins flou. L'écureuil vit l'homme se rapprocher de lui, très près de lui, son visage se faisant de moins en moins flou. Il devait rêver. C'était impossible... Ça ne pouvait pas être lui...
- Oh, c'est mon papa ! Regarder !
Le petit garçon venait de s'être rendu compte de sa présence. Il allait s'avancer, sourire aux lèvres, quand un des gardes le retint. Il voyait bien que Hay ne comprenait pas. Le chef de tout ce cirque, qui se trouvait en face du plus jeune, qu'un signe de tête, leur indiqua de partir. Jisung allait le tuer de ses propres mains cet enfoiré.
- Escèpe de...
- Fais attention à ce que tu dis. Je pourrais resserrer les liens plus fort. Ou même en passer une autour de ton joli petit cou...
Le jeune homme se tue, mais son regard envoyait des éclairs. Un peu plus loin, Minho se stoppa en pleine course, une étrange sensation l'envahissant. Jisung. Sans perdre un instant, il se mit as courir dans l'autre sens, dans l'espoir de le retrouver a temps. Qu'il avait été con de le laisser partir seul sans connaître l'ennemi ! Quelques minutes plus tard, il aperçu de loin quelques silhouettes et se mit à gueuler le prénom du rouquin. Celui-ci tourna à peine la tête, sans perdre des yeux leur ennemi.
- Minho ! C'est un pièg...
Avant qu'il n'est eu le temps de finir, et d'un simple geste de la main, l'homme qui se trouvait en face de lui le fit taire. Cette petite couronne simple avait l'immense capacité de contrôler esprit. De faire croire par exemple que des liens lui tenaient les poignées ou même l'immobiliser. Une arme simple et dangereuse, contrôlée par un seul individu par de petits gestes de la main. Minho, sans une hésitation, courait dans cette direction. Il n'avait pas envie de débattre, d'avoir peur ou de réfléchir, puisque seul Jisung comptait. Alors arrivé à leur hauteur, avant que quiconque ne réagissent, il s'était lancé sur le mec qui avait sa main sur l'épaule de son mari, en agrippant le lampadaire juste à côté pour y prendre appuie et lui balancer ses pieds dans le dos. Il perdit légèrement l'équilibre. Juste assez pour que le brun puisse attraper la couronne, la balancer au sol et entraîner l'ancien rouquin avec lui. À peine avait t'elle quittée sa tête que ses membres se mirent à nouveau à lui obéir. Seul bémol de cet objet, il pouvait être enlevé par n'importe qui, sauf celui qui la porte. Une voix derrière eux se mit à crier de les rattraper. Le plus âgé pesta.
- Pourquoi il faut toujours que tu te mettes dans le pétrin ? Râla-t-il.
- Parce que je sais que je peux compter sur toi chéri. Au fait, je sais qui...
- Pas maintenant Jisung.
Le plus âgé leva les yeux au ciel et un sourire apparu sur les lèvres du plus jeune. Il adorait l'exaspérer, même quand le moment était très mal choisit. Leur course les emmena dans le cœur de la ville, avec de plus en plus de gens. Ils étaient toujours suivis de près, même en tournant ou en sautant par-dessus les obstacles. Impossible de les semer. Les gens les observaient étrangement. En même temps, voir deux hommes se tenant la main se faire courser par plusieurs hommes, ce n'était pas un spectacle de tous les jours. Les hommes de ce temps étaient presque tous des gentlemen, des personnes ne courant pas, de la haute société. Heureusement que Minho n'était pas né à cette époque, il aurait sûrement explosé face à des règles aussi ridicules. D'ailleurs, celui-ci passa dans une petite ruelle où il du lâcher la main du plus jeune. Le jeune homme avança avec précaution, ne sachant absolument pas dans quoi ils s'engouffraient. Au bout de cette rue, ils tournèrent vers des maisons en construction, pour la plupart arrêtée ou ressemblant à un bidon ville. Ce devait être le quartier populaire, ceux qui n'avaient pas assez pour se trouver un logement. Sans prendre la peine de regarder autour de lui, il continua sa course, et Jisung le fit à sa place. Des hommes, des femmes, des enfants tout sales, mendiant parfois, en tendant leur main dans leur direction. De pauvres gens qui n'avaient rien. Pourtant, des éclats de rires se faisaient entendre. Des sourires sur ses visages pleins de suie. C'était leur vie et il en profitait pour continuer de vivre malgré la misère. Il se trouvait en face d'un spectacle qu'il n'avait jamais vraiment regardé, occupé à rétablir l'ordre dans le temps.
Minho le ramena à la réalité en le faisant entrer dans une maison en total abandon pour se cacher et reprendre son souffle. Le plus vieux observait les alentours, au aguet. Jisung essaya de le calmer en lui caressant doucement les cheveux. Il se tourna alors pour le regarder.
- Déstresse Min, ça va bien se passer. Ils ne sont plus là. Et... Je crois qu'il ne nous rendra pas Hay facilement.
- Quoi ? Comment ça ?
- Celui que j'ai vu est un ennemi de longue d'âge.
- Tu veux dire....
Alors que l'écureuil allait hocher la tête pour confirmer, des pas se firent entendre dans la maison de l'autre côté. Les deux se tournèrent pour voir un homme, un sourire froid sur les lèvres. Minho n'arrivait pas à le croire... Comment pouvait-il encore être en vie ?
- Une petite conversation s'impose. Tonna la voix grave et glaçante de leur ennemi.
Un énorme bruit se fit entendre, de la poussière tomba. Minho remarqua alors un homme se jeter sur les fondations. Et au-dessus d'eux, des planches. S'ils les faisaient tomber, ils ne pourraient plus sortir. Jisung avait les idées prises par la naïveté d'avoir pensé les avoir semés, et perturbé par le bruit horrible et la poussière. Ses jambes étaient comme paralysés, pour une raison qu'il ignorait encore. Comment se faisait-il ne puisse plus bouger ? Alors que l'homme se lançait à nouveau sur le support, Minho attrapa Jisung.
- Tu sais que je t'aime hein...?
À peine avait-il fini sa phrase, qu'il le poussa violemment dehors. Tellement que l'écureuil se retrouva au sol plusieurs mettre plus loin. Une seconde après, tout s'écroulait devant le brun. Le cœur du plus jeune se mit à accélérer. Tellement fort qu'il crut qu'il allait sortir de sa poitrine. Il entendait seulement son mari entrain de lui hurler de dégager de là. Et il voyait à quelques endroits le plus âgé se battre avec rage contre des hommes. Et puis il tomba. Et Minho se retrouvait maintenant en position de faiblesse, genoux au sol, maintenu par 3 hommes. Et malgré les poutres et la poussière, il arrivait à voir le regard du jeune homme sur lui. Un regard le suppliant de partir. Puis rideau noir, d'autres planches tombèrent. La main du plus jeune s'était tendu vers la maison, inconsciemment, et une larme coulant le long de sa joue s'échappa. Jisung lâcha tout bas, d'une voix tremblante, le prénom du jeune homme, comme dans un murmure, tellement la souffrance était grande.
- Minho...
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