Chapitre 6 - Orchidée blanche
Cher Inconnu,
Dernièrement, j'avais lu un article, autre que celui de la dernière fois. Ça parlait des signes sur l'amour vrai. Celui qui est si pur. Trois sur les cinq choses me parlaient, les deux restants cela restait à voir. Il fallait d'abord que j'ose faire le premier pas, ensuite, te parler et enfin, savoir si les sentiments étaient réciproques.
Je souriais chaque fois que je prenais métro. Ta présence faisait chavirer mon cœur. Quand tu regardais dans ma direction, je m'imaginais jouer dans un de ces films romantiques. La scène typique de la jeune fille au centre de l'écran, le sourire grand et les yeux pétillants. N'oublions pas les étincelles comme celles dans les publicités de dentifrice, au tour d'elle et cette mélodie douce, notes de musique d'un piano et d'un violon. Puis, le jeune homme qui la regardait comme la huitième merveille du monde.
Une hâte soudaine m'avait prise, car je voulais tellement savoir ton prénom, même si ce n'était que les premières lettres. J'avais envie de te connaître toi et ton passé. Tes passe-temps ou bien ton travail. Si tu préfères les fleurs ou leurs senteurs. Si la science te parle ou peut-être est-ce l'économie. Si tu habites dans un petit quartier chaleureux où tout le monde se connaît ou bien dans une grande ville avec pleins de lumières la nuit. Tant de questions sans réponse que je mourrais d'envie de te poser, mais je craignais les vents froids, même glacials. Tu resteras donc un bien grand mystère pour moi tant que je n'aurais pas fait ce premier pas.
Même en me sentant flotter dans les airs, j'avais et j'ai toujours peur. J'angoisse de te perdre même en ne connaissant rien de toi, que tu prennes la fuite à cause de mes regards insistants ou bien que tu rencontres quelqu'un d'autre sans même que je n'ai saisi ma chance.
Mon cœur serait fendu en deux si un jour, je te croisais les yeux joyeux, le sourire plaqué sur le visage et main dans la main marchant, s'installant, s'embrassant et tout cela devant mes pupilles. Une grimace se formerait sur mon visage et un frisson me parcourrait le dos. J'aurais l'impression qu'on m'ait renversée un seau d'eau de -50 degrés sur tout le corps.
Elle sera sûrement merveilleuse, les cheveux dans le vent, les yeux éclatants. Elle sera bien habillée et je me sentirais affreuse. Elle portera une écharpe bordeaux et un bonnet coloré en hiver, une jupe à petit-pois au printemps et une légère robe en été. Elle te dira les mots qu'il faut, sans te vexer et t'embrassera formidablement bien. Elle déposera le plateau de déjeuner à tes pieds, te fera un câlin du matin. En gros, elle sera parfaite à tes yeux et moi, je serais dans l'ombre, le palpitant en deux.
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