Cher Inconnu,

Au soir, j'attendais mon moyen de transport préféré en me demandant si tu y serais déjà. La journée avait été bien chargée. La paperasse s'était empilée donc je n'avais pas vu l'heure tourner. J'avais même sauté le déjeuner. Me reposer et manger un petit quelque chose me ferait le plus grand bien.

Le cœur battant, l'être sautant, je ne pouvais pas tenir en place, même avec l'accumulation de la fatigue. À l'intérieur du wagon, je fixais les visages des gens. Nous étions à l'heure de pointe et comme tous les jours, il y avait beaucoup de monde. Certaines personnes tiraient la tête comme s'ils n'étaient pas très enchantés de terminer leur boulot, tandis que d'autres comme moi, souriaient de pleines dents, car la journée s'achevait enfin.

Les coins de ma bouche sont redescendus lorsque j'ai vu ta mine déconfite, comme si le monde pouvait s'écrouler à tes pieds. Les yeux pétillants comme si tu allais t'effondrer et pleurer dans un coin. Le regard bien lointain. Pas de visage lumineux, pas de sourire, pas de bonheur et pas de bonne humeur.

Les pensées ont fusé dans mon esprit me demandant bien ce qu'il a pu se passer lors de cette journée interminable. Qui t'avait fait du mal et pourquoi ? Mes neurones commencèrent à réfléchir de plus en plus et bientôt, je me retrouvais les poings fermés, car je voulais massacrer cette personne de mes petits doigts et mon cerveau était en surchauffe totale.

Je cherchais désespérément des solutions pour essayer de réanimer cette joie cachée au plus profond de ton être. C'est ainsi que j'avais trois options qui s'opposaient devant moi. Premièrement, je te demandais qui t'avait fait cela. Deuxièmement, je te suivais jusque chez toi et je vais découvrir par mes propres yeux ce qui se passait. Troisièmement, je ne faisais rien.

Finalement, j'optais pour l'option trois qui était la meilleure selon moi. Pourquoi ? Car la première, la situation risque d'être gênante et la deuxième, je risque peut-être de découvrir quelque chose qui me ferait mal au cœur.

J'avais lu dans un article deux jours auparavant, que quand une personne aimant une autre serait triste de voir que cette dernière ne serait ni de bonne humeur, ni joyeux et encore moins de nager dans le bonheur. Les deux personnes seraient donc toutes les deux tristes. C'est un peu comme les jumeaux et les jumelles.

C'est pourquoi je me sentais mal pour toi et qu'une grande mélancolie m'envahissait. De fines larmes commençaient même à perler du coin de mes yeux.

Comment pouvais-je faire pour te rendre souriant alors que nous étions des inconnus ?

Salutations,

Une inconnue qui réfléchit cherchant ton bonheur à tout prix.

Je suis d'avance désolée pour les fautes de temps que j'ai mis dans ce chapitre. Ma santé est en pleine forme (sarcasme) et elle ennuie mon pauvre corps en souffrance. Merci de vous commentaires, ils me touchent beaucoup.