Chapitre 11 - Jacinthe rouge
Cher Ezio,
Je suis triste comme un ciel noir. Je suis en colère. J'ai mal au cœur.
J'explique ma peine à quelqu'un qui s'en fiche et qui ne lira jamais aucune de mes lettres, car je ne les enverrais jamais. Son ego grossira trop et il sera encore plus hypocrite.
Je laisse mes larmes couler, même si la société actuelle a toujours du mal à accepter que c'est un soulagement de pleurer, pouvoir se libérer, même si c'est pour être jugé de chochotte. Le monde est une merde ! La vie aussi. Il faut parfois accepter les attaques que la vie nous offre sans avoir l'occasion de protester.
Je laisse ma main écrire les mots trop difficiles à prononcer et les dépose avec rage sur le papier fin.
Je m'installe sur mon lit, blanche comme un fantôme, les bras et les jambes ouvertes, je fais l'étoile de mer comme celle dans Bob l'éponge. Je me mets à réfléchir à la nature, aux forêts et au soleil, laissant mon corps, le temps qu'il lui faut pour se remettre de la bombe qu'il a reçu. Et chaque fois que je pense à cet évènement, je me paralyse.
Au plus profond de mon être, j'espère que tu vivras la même chose. Cette énorme douleur qui te coupe le souffle chaque fois que tu prends ta respiration, celle qui te fait mal au cœur, qui te le brise même.
Je ne sais pas combien de fois, je risque de répéter que je te déteste tellement. Je te hais même et... Tu connais la chanson n'est-ce pas ? Je parie que tu n'as même pas remarqué mon absence dans le métro du matin et ce maintenant, du soir. Tu es trop occupé à sourire et embrasser ta copine si belle, les mains dans sa crinière.
Dans un article que j'ai lu lorsque je ne voulais plus t'avoir dans mon esprit, disait que je devais accepter ma souffrance et mon amertume, bien profonde, même si la situation est terrible. Elle est sûrement moins terrible que celle d'une mère qui perd son enfant juste après qu'elle l'ait mis au monde.
Ça prendra du temps, j'en suis sûre, mais à l'avenir, je ne ferais pas la même gaffe et je ne tomberais pas amoureuse d'un type qui s'en moque pas mal d'une fille comme moi et qui ne remarque pas le mal qui lui procure.
Salutations,
Une Ysé essayant d'accepter son chagrin.
C'est presque la fin, dommage ! J'en suis triste ! Information importante : je ne sais pas quand je publierais le dernier chapitre. Je suis opérée demain et je n'aurais pas toutes les frites dans le même cornets (expression Belge). Merci pour toutes les corrections et les commentaires super gentils. C'est un bon remède quand on a pas le soleil au-dessus de nos têtes.
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