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Des cartes postales pour la mère inconnue


Des cartes postales pour la mère inconnue


"Maman, je vais bien."

Que dire de plus? Cette courte phrase résumait l'idée exacte de ce qu'il voulait transmettre à travers cette lettre. Il aurait dû écrire plus gros, songea-t-il en fixant ses pattes de mouches. La carte en aurait semblé moins vide. Il la retourna brièvement et observa la photographie : une femme, charnue et rieuse, en petit string de bain, sur une plage, tenant deux coquillages plaqués contre ses tétons, y figurait. Yoongi l'avait trouvé belle, sur le tourniquet du bar tabac auquel il se rendait fréquemment. Cet endroit était certes peu accueillant, à première vue. Mais quand on était fin connaisseur des cartes postales, comme Yoongi aimait se présenter, c'était la caverne d'Ali Baba. Car, au fond, derrière le comptoir et l'espace télévision, se dressait une forêt de tourniquets à cartes postales. Une diversité rare d'esthétismes, au milieu de laquelle il se baladait pendant de longues minutes avant de faire son choix. Habituellement, il choisissait des paysages, des lieux inconnus, des villes lointaines, des coins de paradis exotiques. Mais samedi dernier, il avait craqué pour la photographie de cette délicieuse bimbo rétro, ce carré de soleil monochrome, venu d'Italie. Les cuisses grasses et épaisses de la modèle lui rappelaient avec joie celles de son copain. Yoongi n'avait jamais connu personne qui portait ses rondeurs avec autant d'élégance que Jimin. C'était quelque chose qu'il trouvait éblouissant chez lui. Il avait été ému par ce corps qui lui rappelait celui qu'il côtoyait chaque jour et s'était empressé d'en faire l'achat. Durant tout le trajet du retour, dans le métro, il n'avait cessé d'observer l'image d'un oeil fou amoureux. La femme à ses côtés avait grimacé en le voyant sourire, béat, devant le contenu érotique et s'était empressée de changer de rame. C'était à peine si Yoongi l'avait remarqué. Il était parti bien loin lui aussi, dans ses songes. Il s'imaginait glander sur cette plage sans intérêt avec Jimin, allongés sur leurs serviettes fluo, à écouter les vagues. Evidemment, ils auraient acheté un chapeau de paille, des tongues qui irritent l'interstice entre les doigts de pied et des lunettes de soleil pas chères, au camping d'à côté. Camping où Yoongi et Jimin se seraient contentés d'une tente tordue, à moitié déjà au sol. Il se voyait déjà galérer entre la notice, la masse et les piquets, mélangeant tous les arceaux, jetant des coups d'œil désespérés vers le camping-car ultra confort des retraités de l'emplacement voisin qui paraissaient compatissants. Et Jimin qui l'encourageait tout en se tartinant d'une huile solaire au monoï. Finalement, au premier orage, ils auraient ri tellement fort, emmaillotés dans leur sac de couchage respectif. Jimin aurait hurlé "A la prochaine rafale, on s'envole Yoongi !" comme un pirate qui veut lever l'ancre et conquérir le monde. A l'aube, grelottants et tout trempés, ils se seraient assis dans l'herbe mouillée, la mine défaite dans l'espoir que les voisins bien au secs les prennent en pitié et leur offre un café. Ils n'auraient pas dormi mais tanpis, ils feraient la sieste sur la plage. Au moins, la tente était toujours là même si elle prenait une forme raplapla inquiétante. Bordel, ils allaient choper la crève ! C'est quand même con, en vacances!

Bien-sûr, il y aurait eu des cornets de glace, pour combler les fringales incessantes de Jimin. Il l'entendait déjà grommeler que, même s'il était au régime, on ne pouvait pas prétendre avoir visité l'Italie sans y avoir déguster une crème glacée. Il ne parlait pas un mot d'italien mais il aurait prononcé tous les parfums à la perfection. Stracciatella. Jimin était toujours officiellement en régime mais il gardait tout de même bon appétit pour les sucreries. Yoongi savait également qu'il aurait essayé de l'exciter en faisant des trucs cochons avec sa langue, dans sa glace, en le fixant droit dans les yeux. Parce que s'il était vrai que Jimin était toujours au régime, il était aussi vrai qu'il avait toujours été un peu pervers sur les bords. S'il devait dire la vérité, Yoongi n'arrivait pas à cerner comment il pouvait penser pouvoir le séduire avec ce genre d'actions. Ce n'était pas sexy pour un sou. Yoongi se retenait tout le temps de rire - car il le savait susceptible - et faisait semblant de ne pas remarquer ses agissements. Il lui aurait juste tendu une serviette en papier pour qu'il s'essuie le menton où une coulure savante s'était malencontreusement échouée. Ca rendait Jimin complétement fou : "Mais c'est incroyable ça! Je te chauffe un max et tu ne vois jamais rien !". Mais Yoongi n'avait qu'à s'excuser platement et le tour était joué.

Il jeta un coup d'œil par la fenêtre. Il faisait encore sombre, comme si le jour n'était pas franchement levé, sur Séoul. Il y avait comme un filtre bleu qui s'était abattu sur les barres d'immeubles de la cité où ils vivaient :

- Yoongi... grommela l'endormi.

- Hm?

- Pourquoi tu as arrêté ?

- Oh pardon. S'excusa-t-il, navré.

Il précipita le bout de ses doigts entre les deux omoplates douces de Jimin, sous son haut sale, et reprit ses caresses distraitement. Un soupir satisfait lui indiqua qu'il se débrouillait bien. De sa main libre, il reprit son stylo et termina :

" Nous sommes bien arrivés en Italie. Les pizzas sont délicieuses, comme prévu. Jimin a ramassé des coquillages magnifiques, un peu comme ceux que tu peux voir sur les seins de la femme. J'espère que tu vas bien aussi, maman. Nous, on transpire beaucoup. Je t'envoie un peu de cette chaleur écrasante.

Je t'aime.

Yoongi. "

Il glissa à regret la jolie Vénus italienne dans l'enveloppe, se rassurant en se disant qu'il ne perdait pas les jolies jambes de Jimin pour autant. La tête de ce dernier, échevelée, reposait sur le haut de sa cuisse maigre :

- Je peux lécher l'enveloppe?

- Autant que tu veux, autorisa Yoongi.

Alors que le rose s'appliquait à clore le courrier, un miaulement strident et râleur monta depuis la cuisine. Lily, qui ronflait bruyamment, jusqu'alors dans les bras de Jimin, releva la tête vers la porte entrouverte de la chambre et émit une petite plainte angoissée. Son maître passa une main sur le crâne osseux du Yorkshire pour la rassurer :

- Vas-y, Yoon, ordonna faiblement Jimin, enfouissant son visage dans les poils gras et malodorants de l'animal.

Jimin faisait toujours semblant de se rendormir au moment où il y avait une tâche à réaliser. Mais Yoongi ne lui avait jamais reproché cette habitude un poil lâche. Yoongi reprochait peu de choses à Jimin. Simplement parce que Jimin était fascinant comme il était. Des fois, - pour ne pas dire souvent - Yoongi se faisait la réflexion qu'il venait d'ailleurs, d'une autre galaxie. Il entendit Simon rugir de plus belle, depuis la cuisine, et s'attaquer férocement au paquet de croquettes. Yoongi s'empressa de se lever pour nourrir le chat avant que ce dernier ne fasse une catastrophe. L'énorme boule de poil se jeta sur la gamelle en bousculant son maître qui se frottait toujours les yeux, ensommeillé. Contrairement à Jimin, Yoongi et Lily, Simon était un lève-tôt. Mais en plus de ça, c'était un lève-tôt capricieux qui voulait que tout le monde soit debout à sept heures tapantes pour lui servir sa ration. Ce qui ne plaisait pas nécessairement à ses maîtres qui se couchaient toujours excessivement tard. Rien n'y faisait, ces deux-là aimaient la nuit :

- Café, Yoon?

Le concerné sursauta, son petit-ami faisant soudainement éruption à ses côtés dans la cuisine. Jimin pouffa en voyant Yoongi se tenir fermement au lavabo, une main sur le cœur, pas fâché de lui avoir foutu la frousse :

- Alors? Café, mon chat?

Simon miaula, se sentant concerné, à tort. Yoongi lui lança une œillade agacée. Il y toujours avait une sorte de rivalité entre les deux quand il s'agissait d'obtenir l'attention de Jimin :

- Oui, je veux bien.

Le rose lui adressa un clin d'oeil et poussa sur ses pointes de pied pour atteindre les tasses dans un placard. Son t-shirt, se tirant sur ses épaules rondes à ce geste, dévoila la chair tendre de ses fesses nues, que le soleil du petit matin vint flatter. S'il y avait une loi de l'Univers que Yoongi avait appris grâce à Jimin, c'était bien que les sous-vêtements - si ce n'était pas de la lingerie coquine en tout cas - n'avaient strictement aucun intérêt. "C'est bien simple" lui avait souvent expliquer Jimin : "Le tissu à cet endroit n'a aucun intérêt, mise à part peut-être satisfaire une pudeur que je n'ai pas.". Il était vrai que Jimin n'était vraiment du genre pudique. Cette règle vestimentaire avait cependant laisser Yoongi avec beaucoup d'interrogations. Certes, il n'y avait peut-être pas d'intérêt à couvrir un si généreux cadeau de la nature mais il y avait quand même une contradiction certaine dans l'association string-chaussettes de ski qu'il arborait souvent. Si on pouvait vraiment encore parler d'un string, à ce stade... En l'occurence, Yoongi n'en était pas certain. Et pourquoi diable ne se séparait-il jamais de ce t-shirt "I love L.A." pour dormir alors qu'il n'avait jamais quitté cette ville ?

Jimin sauta sur le plan de travail et fit signe à Yoongi de venir caler son dos entre ses jambes. Son copain obtempéra aussitôt, ravi, et le petit rose frotta affectueuse son nez dans sa nuque, le temps que le café s'écoule dans leurs tasses, ceinturant ses chevilles autour de ses hanches, comme par peur qu'il ne lui échappe :

- Tu as une grosse journée de prévu pour sortir du lit maintenant? Voulut savoir le garçon aux cheveux bleus.

- Non. Juste d'humeur à me lever tôt. Grommela difficilement Jimin, dans son cou. Comment tu fais pour sentir aussi bon au réveil, Yoon? Moi, je me lève et je sens le rat crevé... C'est vraiment injuste.

Yoongi sourit, amusé et acquiesça avec sincérité :

- C'est vrai que tu as un peu la même haleine que Lily, certains matins.

- Ne parle de ma chienne comme ça, menaça Jimin, ses bras potelés s'enroulant plus fortement autour du corps grêle de Yoongi, menaçant, comme un serpent prêt à attaquer. Pas quand je me suis réveillé si tôt.

Yoongi ne dit rien et ferma les yeux. Jimin joua un long moment avec ces mèches, d'un bleu électrique. C'était lui qui lui avait fait sa première teinture. Jimin s'en souvenait avec émotion. Il avait l'image parfaite du haut du corps de Yoongi qui dépassait difficile de la céramique de la baignoire et de son oeil inquiet alors qu'il approchait en faisant claquer ses gants de chirurgien contre sa peau, à dessein. Il ne se cachait pas d'avoir un petit côté sadique. Jimin possédait même bien d'autres "petits côtés".

Le café avait fini de couler mais ils ne bougeaient pas. Il étirait quelques cheveux décolorés, doucement, devant ses yeux, observant les rayons chauds du soleil se réfléchir dessus. Il louchait sur ses fils d'or et on n'aurait su dire s'il était émerveillé ou simplement pétri d'ennui. Finalement, il posa son menton contre son épaule, leurs joues s'écrasant l'une contre l'autre :

- On va se recoucher, Yoon ?

- Je croyais que tu étais d'humeur à te lever tôt ? S'étonna Yoongi.

- L'humeur, ça change... Aller, bouge. Prends ton café.


Finalement, Jimin avait fourré un écouteur dans l'oreille de Yoongi avec beaucoup d'autorité et il s'était avachis contre son torse, pianotant sur son téléphone. Ils écoutaient toujours les playlists de Jimin, ensemble, parce que celui-ci était le véritable mélomane du couple. Le soleil jetait son oeil brûlant à travers la vitre, à présent. Il sembla à Yoongi qu'un incendie magnifique courrait sur le visage pensif de son amant et il l'observait se propager lentement sur sa peau, admiratif. La fenêtre avait été entrouverte et les dizaines de dessins, punaisés avec enthousiasme par Jimin sur le mur blanc, frottaient les uns contre les autres, au gré du vent, comme les écailles d'un gros poisson. Avant, quand l'illustrateur vivait encore seul, les pièces étaient vides et fonctionnelles. Rapidement après l'arrivée de Jimin, ils avaient été envahis de plantes en tout genre dont Yoongi avait été chargé de l'arrosage, bien entendu. 

Yoongi but un peu de café avant de reposer sa tasse vide sur la table de chevet, laissant son doigts traîner sur le papier cartonné de l'enveloppe à poster :

- On en est où ?

- Hm ?

- De notre tour du monde ?

- Italie.

Italie, se répéta Yoongi, souriant à cette pensée. Il massa le cuir chevelu du petit rose qui souffla de bien-être, s'écroulant un peu plus contre sa clavicule, yeux clos, délaissant un peu son téléphone pour profiter :

- Est-ce que c'est bien ? L'Italie avec moi ?

Yoongi se retint difficilement de déclarer que tout était bien, tant qu'il était avec Jimin. Jimin l'aurait taquiné en disant qu'il n'était qu'un connard d'amoureux à l'eau de rose. C'était vrai. C'était ce qu'il était.

Il laissa ses yeux s'égarer par la fenêtre et fixa longuement une femme qui secouait un tapis au dessus du vide, depuis son petit balcon. Il avait toujours trouvé ça rassurant de vivre tous ensemble, agglutinés dans ces immeubles. Il y avait des scènes de vie qui semblaient éclore un peu partout. Il aimait à se dire qu'ils partageaient tous ce même lieu mais que chacun avait son petit cosmos bien à soi. Il y avait sans doute un peu de voyeurisme, dans le bien-être qu'ils éprouvaient à vivre ici. Ils se demandaient souvent s'ils étaient les seuls à se perdre dans ces observations quotidiennes, par la fenêtre? Le leur, de cocon... Il ressemblait à quoi, à travers ces rétines inconnues et éprouvées ? Quand les yeux de Yoongi se posèrent sur les rideaux encore clos de la porte vitrée de l'appartement qui faisait face au leur, de l'autre côté de la ruelle cabossée, il s'imagina encore cette vieille femme traîner ses grosses pantoufles jusqu'à la casserole d'eau bouillante pour faire son thé. La minuscule télévision du salon diffusait les horreurs du jour, dans l'apathie la plus totale. Il l'avait dessiné, cette voisine. Il avait fait d'elle une femme-hibou, les serres solidement accrochées à la balustrade métallique, ses grandes ailes grisonnantes drapées autour de son corps, comme un châle jeté sur son buste pour lui tenir chaud. La chimère observait de ses petits yeux plissés les passants en contre-bas. Une plume lui avait échappé et oscillait sans fin dans le vide. Jimin l'avait d'ailleurs adoré, ce portrait-métamorphose et l'avait accroché sur la porte de leurs toilettes. Le regard perçant de la vieille avait perturbé un temps Yoongi, qui avait certainement bien plus de pudeur que son compagnon. Le dessinateur lui avait demandé pourquoi il aimait tant ce dessin. Jimin avait simplement déclaré :

- Parce que c'est triste.

- Elle n'a pas l'air si triste, avait rétorqué Yoongi. On dirait juste qu'elle est lasse.

- Tu ne trouves pas que c'est triste? D'être las?

Yoongi avait reporté son attention sur le dessin. Jimin venait tout juste de finir de repeindre le cadre de bois en vert canard et de coller, sur tout le pourtour, quelques étoiles de mer plaquées or. "Ca faisait vacances", avait-il justifié ce choix, bien que le dessinateur ne voit pas le rapport. Ils avaient donc enfin pu exposer l'œuvre comme il se doit et ils inauguraient l'installation, assis en tailleur, devant la cuvette des toilettes. Jimin tendit le bras pour lui montrer:

- Tu ne vois pas? La plume, là, qui tombe dans le blanc de la feuille?

- Oui, je la vois.

- Et bien, ce n'est pas une plume, Yoon. C'est une larme. La femme-hibou ne pleure pas pourtant. Qu'est-ce que tu en déduis?

- Euh... Je ne sais pas.

- Sa tristesse tombe dans le vide. Personne ne voit la tristesse qui emplit son cœur. Son désespoir tombe dans ce vide blanc... Ce bruit blanc qui l'emprisonne dans sa propre souffrance. C'est le bruit que fait ta vie quand le monde t'a oublié, Yoon. Elle se demande si ses maux sont réels, si son existence peut encore être réelle. Elle perd le sens de son existence car c'est un être oublié... Peut-être qu'elle se demande même si elle peut encore mourir, si elle tombait de son balcon. Je ne sais pas si on peut vraiment mourir une deuxième fois, quand le monde nous a déjà oublié.

Yoongi ne sut pas pourquoi mais il attrapa par automatisme la main de Jimin dans la sienne et la serra très fort. Il y eut un long silence. Yoongi ne quittait plus la femme-hibou des yeux, son cœur serré, à présent. Ils sentaient sa tristesse solitaire les enrober terriblement mais ils ne dirent rien, ignorant la sensation désagréable. Ils savaient que malgré tout, il ne viendrait à aucun d'eux l'idée de décrocher le cadre et de ranger ce triste spectacle au placard. Ils ne voulaient pas la condamner à plus de négligence. Il fallait bien que quelqu'un sache à quel point elle était triste et seule, cette femme-hibou... Finalement, Jimin avait soupiré :

- Heureusement que je suis là pour t'expliquer la profondeur de tes œuvres. Tu passerais complétement à côté de tes messages...

Yoongi avait hoché la tête, plutôt d'accord. Il n'avait pas lâché la main de Jimin pour autant et il la serrait avec d'autant plus de vigueur.

Yoongi grimaça alors qu'ils passaient d'une sonate pour violoncelle et piano de Schubert à Under and Over It des Five Finger Death Punch, sans transition. Il ne fit aucun commentaire et poursuivit ses caresses sur Jimin:

- Tiens, regarde.

Jimin lui brandit son téléphone sous les yeux. Yoongi se pencha vers l'écran, les yeux plissés et déchiffra, à voix haute :

- Message de masc&dom : J'ai hâte de te découvrir nu avec mon bonnet pikachu et de voir comme mon petit sorcier sait si bien...

Il se râcla la gorge, ne pouvant se résoudre à prononcer la suite à voix haute et finit sa lecture dans sa tête. Lily sauta de nouveau sur le lit et vient se blottir contre Jimin qui la caressa distraitement, visiblement froissé :

- Tu te souviens qu'on ait reçu un bonnet pikachu, toi?

- Honnêtement, moi je me contente de te ramener les colis mais je ne regarde pas ce qu'ils contiennent...

Diable, non, il ne préférait pas regarder à l'intérieur. C'était le jardin secret de Jimin, tout ça :

- C'est la merde, grimaça Jimin. C'est mon abonné le plus actif. Sans jeu de mot.

- Il va t'en vouloir si tu ne le portes pas, tu crois?

- Non, sans doute pas... Mais l'idée d'avoir un bonnet pikachu me branchait bien. Tu veux pas te lever et regarder dans la penderie pour moi, chat? Tu serais un ange.

Yoongi soupira franchement. Il s'extirpa de leur étreinte chaude pour s'exécuter. Jimin profita de son départ pour s'allonger de tout son long dans les couvertures chaudes, câlinant la petite chienne Yorkshire ravie. Yoongi ouvrit le rideau de la penderie et laissa ses yeux parcourir les piles de vêtements, ne sachant par où commencer. Il se souvenait très bien, quand il avait commandait ce meuble, il lui avait semblé que sa taille était démesurée pour sa garde-robe restreinte. Il n'avait donc eu aucune inquiétude quand Jimin avait emménagé avec lui, pensant innocemment que l'espace proposé leur suffirait. Aujourd'hui, les tenues affriolantes de son compagnon avaient pris possession de toute la penderie et Yoongi avait dû déménager ses propres vêtements dans une caisse, à même le sol. Il retint un deuxième soupir et se mit au travail :

- Et dire que tu n'as jamais regardé un seul épisode de Pokémon, maugréa-t-il en plongeant son bras jusqu'à l'épaule dans un tas de lingerie.

Jimin étouffa un petit rire frais dans l'oreiller avant de rétorquer malicieusement :

- Peut-être mais il y en a plus d'un qui semble apprécier mon pika pika... Ca m'a demandé quelques temps pour le maîtriser mais maintenant c'est vachement sexy quand je le fais. Tu veux écouter ?

Un frisson d'effroi traversa Yoongi. Sacha du Bourg-Palette se retournerait dans sa tombe, s'il savait.

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