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Une sorte de famille

-Morgane!

La femme tourna le visage, ses longues boucles mauves suivant le mouvement de sa tête, en direction de la voix qui venait de l'interpeller. Alice se tenait debout, à quelques pas, vêtue un peu trop légèrement pour la température qu'il faisait en ce mois d'avril, pensa la maîtresse du Coven. Elle ne put cependant s'empêcher de sourire légèrement en remarquant tous les regards qui semblaient comme naturellement attirés par le magnétisme d'Alice. Ses épaules dénudées devaient y être pour quelque chose, également. Morgane se dirigea vers elle, et fit mine de l'admonester.

-Si tu continue de diminuer la quantité de tissu que tu portes, je vais finir par devoir t'habiller moi même.

-Oulah, non, merci, ça ira. Plaisanta Alice avec une grimace, faisant référence aux goûts vestimentaires quelques peu... datés de son interlocutrice.

Mais il semblait naturel d'avoir du mal à garder contact avec les dernières tendances quand on avait plus de deux cent ans... Alice prit Morgane dans ses bras l'instant d'après.

-Je suis contente que tu sois rentrée... murmura-t-elle.

-Ne me dis pas que je t'ai à ce point manqué... la taquina Morgane.

-Noon, jamais, mais Jules est insupportable.

Morgane laissa échapper un petit rire.

-Je vais t'aider à porter ton sac. Déclara immédiatement Alice.

-Laisse, je peux m'en occuper, je ne suis pas sénile... rétorqua Morgane avec un sourire amusé.

-Sénile, je ne sais pas, mais handicapée, clairement. Contra Alice en pointant du doigt le bras droit de Morgane, caché sous la large cape noire qu'elle portait sur les épaules.

-Ah... j'avais presque réussi à l'oublier. Grogna Morgane.

Alice se contenta d'un léger sourire de soutiens, et se saisit du sac de son interlocutrice pour le jeter sur son épaule. Elle n'allait pas insister sur le sujet du bras droit de Morgane, elle savait que la maîtresse du Coven n'aimait pas trop en parler, même si elle acceptait de bon gré les plaisanteries d'Alice sur le sujet. Le combat contre Sheira n'était pas resté sans conséquences, et le moignon de Morgane en était un symbole criant. Alice s'était attendu, dans un premier temps, à le voir repousser... mais il fallait croire que la régénération incroyable des demi démons ne permettait pas de faire repousser un membre complet.

-Tu as fait bon voyage? Demanda tout de même Alice, pour changer le sujet.

-Terrible. Je ne supporte pas de rester enfermée pendant des heures dans ces boîtes volantes.

-Certes, mais il n'y a pas tant d'autres moyens d'atteindre une île.

-Le bateau est une option qui me paraît moins inconfortable.

-Mais bien plus longue.

-Certes... soupira Morgane.

-Et... la... rencontre avec... lui?

Morgane garda le silence quelques instants, réfléchissant à la manière de tourner sa réponse. La demi-démone ne pouvait pas prétendre que les propos qu'elle avait entendu dans cette grotte, lors de sa discussion avec le démon majeur qu'était Cheshire, ne l'avait pas ébranlée. Elle hésitait à en parler directement à Alice... après tout, la jeune femme était déjà bien trop déchirée par sa colère pour que Morgane parvienne à imaginer qu'il lui en manque encore, selon les critères de Démon. Elle choisit donc d'esquiver le sujet... elle en parlerait à Jules Sigurdsson en premier lieu.

-Ce n'est jamais une partie de plaisir que de parler avec lui, mais les choses ne se sont pas mal passées. Répondit simplement Morgane. Et de ton côté? Comment se passe la traque?

Le regard d'Alice s'assombrit.

-Ester et Nokomis ont retrouvé la trace de ce qui semblait être un ponte de l'organisation, et je suis allée lui rendre une petite visite. Mais... cet homme... il n'était pas un humain normal, il possédait des pouvoirs, lui aussi.

-Je te l'ai déjà dit, Alice. Répondit gravement Morgane, en passant les portes automatiques de l'aéroport Saint-Exupéry. Le Réseau, même s'il est majoritairement composé de criminels de bas étages qui ne savent rien du sens premier de son existence, continue d'être dirigé en sous main par les disciples de l'Ogre. 

-Mais je pensais que l'Ogre était un simple humain... grommela Alice, en profitant pour toucher au sujet du père de Morgane, dont la maîtresse du Coven parlait si peu.

-Saverius Illica était... en effet un simple humain, initialement. Soupira Morgane. Mais il a depuis largement dépassé cette simple appellation. Il ne suffit pas d'avoir le sang d'un démon qui coule dans nos veines pour obtenir des pouvoirs. Nombreux sont les simples humains ayant passés des pactes ou subi des malédictions les rendant bien différents de simples mortels. Rain en est sûrement le meilleur exemple... elle fut humaine autrefois, elle aussi.

-Donc, quoi? Plus je pourchasse ces chiens, plus je dois m'attendre à rencontrer ce genre d'humains améliorés, c'est ça? Grogna Alice.

-Plus tu t'approches du sommet de la hiérarchie du Réseau, plus tu risques de les rencontrer, oui... et prends garde à toi, Alice. Il y a une raison pour laquelle le Coven n'est jusqu'ici jamais entré en guerre ouverte avec le Réseau. Certains de ses cadres sont... réputés pour être au moins aussi puissants que moi. Si ce n'est plus.

-Je garderai ça en tête... murmura Alice, en pensant qu'elle allait probablement écarter Ester et Nokomis de ses prochaines traques, si les choses commençaient à devenir trop dangereuses pour elles. 

La jeune femme hésita tout de même à poser une autre question à sa mentor. Cet homme qui était parvenu à lui échapper lors de son attaque de la cache du Réseau, Lethe... Il avait évoqué une trahison. Etait-ce parce que le Coven et le Réseau avaient eu une sorte d'accord jusque là? Mais quel genre d'accord? Et pourquoi Morgane ne lui avait rien dit sur le sujet? Alice avait gardé la chose pour elle jusqu'ici, mais peut être suffisait-il simplement de poser la question à sa mentor? D'un autre côté, c'était les simples élucubrations d'un humain dont l'existence valait moins que la vie d'une fourmi... Alice sentit une nouvelle flambée de colère monter dans sa poitrine à l'idée de l'avoir laissé s'échapper. Si elle avait une question... elle se contenterait de la lui poser directement, la prochaine fois, lorsqu'elle lui mettrait la main dessus, et le forcerait à cracher tout ce qu'il savait.


***


-Morgane! S'exclama Jules Sigurdsson en rentrant chez lui, le soir même. Tu es rentrée?

-Oui, oui. Répondit la voix étouffée de la maîtresse du Coven, affalée sur l'un des canapé du salon de la demeure des Sigurdsson. Merci d'avoir demandé à Alice de venir me chercher à l'aéroport.

-Aucun problème. Rétorqua l'homme en s'approchant, et en glissant un langoureux baiser sur les lèvres de la fausse infirmière. Tu as fait bon voyage?

-Passable. Grogna-t-elle.

L'homme rit en ôtant sa veste et en retournant l'accrocher dans l'entrée. Morgane l'observa d'un oeil distrait.

-Ta femme est passée, tout à l'heure. Déclara-t-elle soudain.

-Vraiment? Répondit Jules en fronçant les sourcils. Elle ne vient pourtant même plus dormir ici, d'habitude. 

-Elle devait peut être simplement récupérer quelques affaires. Nous n'avons pas particulièrement discuté, tu t'en doutes. 

Jules Sigurdsson s'approcha du sofa dans lequel Morgane était avachie de tout son long, fixant le plafond tandis qu'elle continuait de décrire sa rencontre de l'après midi. L'homme vint s'asseoir à côté d'elle, caressant ses longues boucles mauves d'un regard attendri. 

-Il y a quelque chose qui te tracasse... déclara-t-il simplement.

-Et comment le saurai-tu? Rétorqua Morgane, acide.

-Tu ne me parles jamais de ma femme.

Morgane entrouvrit la bouche, puis la referma. Le mariage des Sigurdsson n'avait jamais été d'amour, en premier lieu, et le décès de Joseph l'avait fait voler en éclat. Madame Sigurdsson n'avait donc jamais été une rivale dont Morgane aurait pu s'inquiéter, et, de toute manière, son magnétisme naturel aurait rendu cette lutte gagnée d'avance. C'était donc un sujet qui n'avait aucune importance du point de vue de la maîtresse du Coven. Qu'elle l'évoque aussi longtemps cachait quelque chose.

-J'ai parlé avec le Cheshire. Finit-elle par avouer.

Jules eut un léger frisson glacé. Il savait que c'était pour cette raison que Morgane s'était envolé jusqu'à l'autre bout du monde, mais l'entendre évoquer avec autant de normalité qu'elle avait conversé avec un véritable Démon, une créature dépassant l'entendement, cela mettait l'âme cartésienne du chirurgien mal à l'aise. Il se reprit tout de même.

-Et... qu'a-t-il dit?

-Que... Alice n'est pas encore prête. Murmura-t-elle. Qu'il lui manque quelque chose.

-Et... que lui manque-t-il?

-Plus de haine.

-Alice en a déjà beaucoup trop pour son propre bien... grogna Jules.

-Je sais. Constata Morgane. 

Un silence passa. Jules hésita à le briser. Mais Morgane s'en chargea.

-Il y a huit mois, ça ne m'aurait pas faite broncher. Murmura-t-elle. Alice n'était qu'un simple... outil, une arme puissante à mettre de notre côté quoi qu'il en coûte. Mais... maintenant...

-Elle en a déjà assez vécu comme cela. Approuva Jules Sigurdsson. Elle n'en a pas besoin de plus.

-Oui... c'est... c'est ce que j'aurai aimé répondre au Cheshire. Se lamenta Morgane. Mais comment expliquer à cette créature que j'ai fini par... m'attacher à cette arme? C'est quelque chose qu'il ne peut pas comprendre. Pour lui, nous sommes tous les outils de sa revanche contre Satan. 

Un léger silence passa, et Morgane compléta.

-... et il y a peu, je n'étais finalement pas si différente de lui. 

-Mais maintenant, tu es différente de lui. C'est parce que tu as recueilli Alice après tout ce qu'il s'est passé qu'elle peut encore un peu sourire. C'est parce que tu t'es attachée à elle qu'elle s'est attachée à toi en retour.

-Vraiment? Je pense plutôt que c'est parce qu'elle ne savait plus vers qui se tourner. Au fond, tous les malheurs qui lui sont arrivés sont de ma responsabilité. Et je ne pensais pas subir une telle culpabilité de la voir me sourire ainsi... je ne pensais pas pouvoir ressentir de telle chose pour une simple gamine, qui a eu la chance de grandir dans un environnement assez sûr. Je... j'ai dû mal à comprendre tout cela moi même. 

Jules lui même ne sut que répondre à tout cela. Après tout, même lui, en connaissant toutes les manigances de Morgane, n'avait pu résister à son magnétisme. Mais lui aussi l'avait vue évoluer, durant les derniers mois. Et il avait l'impression qu'elle s'ouvrait de plus en plus, qu'elle s'éloignait de la tueuse froide et méthodique qu'il avait rencontré en premier lieu. Tout comme lui même était froid et distant avant que l'électrochoc de la mort de son fils ne le fasse changer... Jules Sigurdsson avait l'impression de voir le même schéma se répéter avec Morgane. Mais, cette fois-ci, c'était Alice, une personne bien vivante, qui en était l'origine. 

-Je pense... commença le chirurgien... que tu lui a redonné une famille. C'est peut être ta manière de te faire pardonner de lui avoir ôté la sienne en premier lieu. Peu importe si cela n'expie pas tes fautes, peu importe si tu ne l'avais pas prévu, le simple fait que tu puisses être un point d'ancrage pour Alice, pour qu'elle ne se perde pas, est important pour elle. C'est peut être ce qui l'empêchera de sombrer complètement, après tout... de savoir qu'elle a une famille pour l'accueillir quoi qu'il arrive. Même si c'est une famille de substitution.

-Une famille, hein... murmura Morgane. Je ne sais pas... je n'ai jamais vraiment eu de famille. 

-Et celle que j'ai fondée était parfaitement dysfonctionnelle. Ajouta Sigurdsson. Mais c'est peut être l'occasion de corriger le tir, non? Ça ne t'as jamais manqué, de ne pas avoir de famille?

-Je ne saurai pas le dire... admit Morgane. Je n'ai jamais été très douée avec les... émotions. Surtout les miennes. 

-Donc l'idée d'avoir... un enfant, par exemple, ne t'as jamais traversé l'esprit?

Morgane se releva d'un coup, et plissa les yeux en fixant Jules.

-Est-ce que tu essaies de me faire passer un message subliminal, Jules? S'enquit-elle.

-N-non, ce n'est pas ce que je voulais dire, je sous entendais simplement que tu vois peut être Alice comme une fille. A-a-a moins que l'idée de faire un enfant...

-Je suis stérile. Grogna-t-elle simplement. J'ai toujours pensé que c'était un signe pour m'indiquer qu'il valait mieux que je n'aie pas d'enfant. Quand on a grandi en haïssant sa mère comme moi, on finit par croire qu'on sera haï de la même manière par ses propres enfants...

-Mais tu pourrai aussi... faire mieux que ta mère, justement. Tenta Jules. Ce serait une sorte de... première revanche. Prouver à Satan que, même si son sang coule dans tes veines, tu n'es pas comme elle.

-Comme si elle en avait quoi que ce soit à faire... ricana Morgane. 

-Ce n'est pas pour elle, que tu le fais. C'est pour toi. Et je pense que tu as déjà commencé à le faire malgré toi, avec Alice.

Morgane resta silencieuse quelques instants, et se mordit la lèvre.

-Oui... pourquoi pas. Quoi qu'il arrive, je refuse qu'elle ne finisse plongée dans la haine comme ce que le Cheshire désire. Alice a déjà assez souffert, telle qu'elle est. Et elle n'aura pas besoin de plus de cette colère pour nous aider à nous venger de Satan, quand le temps sera venu. Ce qui importe, pour le moment... c'est peut être simplement que je lui fasse confiance. 

-Et qu'elle te fasse confiance en retour. C'est sûrement la clef d'une bonne relation parent enfant. Sourit Jules Sigurdsson.


***


-Qui est là? Grogna Alice. Je sais que vous êtes là. Parlez.

Le petit jardin à l'avant de la demeure des Lutz resta silencieux, dans l'obscurité nocturne. Isabelle n'avait pas quitté son lit de la journée. Tom dormait déjà. Et Alice, qui était restée dans le salon au rez-de-chaussée, en train de ruminer ses plans de vengeance, avait senti une présence à l'extérieur. Une présence... délétère. Une présence qui sentait lourd le sang et la mort. Une présence qui lui avait hérissé les poils. Elle faisait donc maintenant face à cette obscurité muette, et enjoignait l'inconnu à se montrer. Etait-ce le Réseau? L'avaient-ils retrouvée, et avaient envoyé des assassins? Alice n'avait aucune scrupule à se battre... mais Tom dormait à peine quelques mètres plus haut. Et si c'était lui, que ces assassins visaient? La flamme de colère d'Alice s'enflamma. Non... plus jamais... elle refusait de perdre une nouvelle fois quelqu'un. 

-Si vous ne répondez pas immédiatement...

Un léger bruissement retentit, si léger qu'Alice le perçut à peine. Puis, sur l'allée, se découpa une haute silhouette, dont la blouse blanche réfléchissait les rayons de la lune. Un masque chirurgical cachait une partie de son visage. La fille de Jenn plissa les yeux... et reconnut l'inconnue.

-Vous... je vous ai croisée lors de l'attaque de l'hôpital. Murmura-t-elle.

-Nous serons vouées à nous voir régulièrement à l'avenir, Alice. Rétorqua la silhouette de sa voix grave et rauque. J'ai pensé qu'il était de bon ton que je me présente. Je suis Wendigo, du rameau du Sang. Troisième membre du Coven en terme d'ancienneté. 

-... enchantée, j'imagine. Grogna Alice, qui ne relâcha pas sa tension pour autant. Et je vous remercie d'avoir sauvé Isabelle, lors de l'attaque de Sheira.

-Ce n'était rien, ne t'en fais pas. Rétorqua la femme mystérieuse. Même si je dois avouer que la corne de Sheira l'avait bien amochée. 

-... et... pour quelle raison êtes vous venue me parler, ce soir?

-Curiosité tout à fait sensée. Il se pourrait que j'ai trouvé la piste menant à l'endroit où se terre Sheira, justement. Etant donné ta... vendetta personnelle contre la dragonne, te l'annoncer en premier me semblait faire sens. 

Une lueur de colère s'alluma dans les pupilles d'Alice. Elle fit demi tour pour se jeter sur la porte d'entrée, mais fut arrêtée dans son mouvement. Ses bras étaient retenus dans une étrange toile quasiment intégralement transparente, littéralement invisible dans la pénombre nocturne. Les fils de soie étaient cependant d'une telle dureté qu'il était impossible de s'en défaire, malgré sa grande force.

-Du calme, voyons, du calme. Répondit calmement Wendigo en s'approchant. Je me doutais que tu serai le genre à réagir au quart de tour si je t'apportais cette information, alors écoute moi au moins finir avant de te jeter sur cette piste.

-Relâche moi... gronda Alice, menaçante. Je vais retrouver cette foutue lézarde et lui arracher le cœur. 

-Je n'en doute pas. Rétorqua posément Wendigo, pas le moins du monde impressionnée. Cependant, il y a un hic...

-Quel genre de hic?

-Vois-tu, Morgane a décrété que ma présence n'était plus désirée sur ce continent, et je préférerai donc que tu t'abstiennes de la lui évoquer. Avons-nous un deal?

-Oui, oui, je m'en fiche de ce que tu as fait pour que Morgane ne te veule pas ici, maintenant-

-Bien! Dans ce cas, je vais t'évoquer la piste elle même. Vois-tu, je n'ai pas techniquement retrouvé la trace de Sheira elle même. Je suis meilleure pour chasser à l'affut qu'à la traque. Cependant, mon affut m'a permis de retrouver une autre créature, qui va justement se rendre là bas... 

-Qui? S'égosilla Alice.

-Une certaine Sélène, du rameau du Mercure... petite traîtresse au Coven. Là où Sheira est, tu peut être sûre que Sélène va se rendre! Cependant, sache que je ne veux aucune responsabilité si tu la tue elle aussi, je n'ai pas envie de devoir m'embrouiller avec Sticks et Rain parce qu'elles voulaient s'en occuper. 

-Peu importe Sticks et Rain... s'éleva la voix infusée de pouvoir démoniaque d'Alice, qui se défit de la toile de Wendigo. Cette traîtresse a tué Charlotte, et-

-Charlotte? La coupa Wendigo, imperturbable. La rejetonne de Sanguine? Hm, j'ignore qui t'as annoncé qu'elle était décédée, mais...

Si son masque n'eut caché une partie de son visage, on aurait sans doute pu voir le léger sourire de Wendigo lorsqu'elle termina sa phrase.

-... elle avait l'air bien en vie, et en bonne santé, en plus de cela. Elle accompagnait tranquillement Sélène. 

-Tu mens! S'écria Alice en menaçant de se jeter sur Wendigo.

-Ecoute, petite... tu n'as qu'à aller suivre leur trace pour t'en faire une idée. Quoi qu'il en soit, je me répète mais, si il te prend l'envie d'étriper Sélène en plus de Sheira, je me dédouane de toute responsabilité. Je me doute que son ascendance et ta vendetta contre le Réseau jouent, mais je n'ai pas envie que Sticks et Rain viennent me reprocher de t'avoir donné ces informations.

-Quelle ascendance? De quoi parles tu? Sheira et Sélène sont des membres du Réseau! 

Le regard noir comme l'encre de Wendigo était si perçant que la volonté d'Alice vacilla légèrement. Mais la lamia haussa les épaules.

-Peu m'importe ce que tu crois, au fond. Je t'ai dit ce que je savais, maintenant... à toi de voir comment jouer avec les cartes qui t'ont été distribuées. 


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