[Résumé : Cade invite Dakota au restaurant.]

Dakota.

- C'est tellement romantique ! Soupire une fille avec ses copines.

Et merde. Moi qui voulais humilier Cade, c'est raté. Les gamines sont naïves et stupides j'ai envie de dire. Quel homme ferait une annonce de mariage comme ça ? Personne, ce n'est plus de notre époque.

- Tu ne voudrais pas briser leur rêve ? Rigole Cade avec toujours un genoux par terre.

- Je m'en fiche.

- Tu t'en fiche vraiment ? Tu as juste à dire oui.

- Et si je dis non ?

- Alors tu n'auras pas de pizzas. J'ai vu qu'ils en faisaient des bonnes à...

OK. J'ai entendue le mot pizza et je ne peux pas résister. La pizza c'est toute ma vie ! Bon, j'exagère un peu mais je suis une accro aux pizzas.

- OUI ! Je le veux ! Crie-je en lui prenant sa main.

Cade sourit amusé par la situation. Rigole bien coco, j'ai pas dis mon dernier mot !

Cade me rapproche de lui puis me fais un câlin.

- Irrésistible face aux pizzas ? Me chuchote-il dans l'oreille.

- J'en voudrais deux. Une aux jambons/fromage et une autre aux saucisses avec de la sauce barbecue et un peu de bacon et du fromage et...

- C'est pas une pizza ça !

- Mais si ! Ils en font des bonnes comme ça au centre ville.

Il me regarde la bouche ouverte tandis que je l'embrasse sur la joue. Je le tire par la main pour qu'il se dépêche d'acheter mes pizzas.

Avant d'entrer dans sa voiture, je m'approche de lui et d'un coup je lui donne un gros coup de pied dans ses couilles. La tête de Cade est juste...épique !

- Dakota ! Mes couillles ! Gueule-t-il en s'écroulant sur le sol.

- Pour toutes les fois où je te l'ai promis, souris-je. Ça fais pas trop mal ?

Il me fixe avance un regard de tueur. Et ouais chéri, chose dit, chose du. Fière de moi, je retourne dans la voiture et je l'attends. Quand il vient à son tour (en tenant ses couilles d'une main), je me penche et je lui dépose un baiser sur la joue comme pour me faire pardonner.

- Direction pizza !

- Tu les mérite pas tes pizzas, bafouille ce dernier.

- Je les veux !

Maintenant, ça fait dix minutes que j'attends dans la voiture. Je suis en train de jouer sur le téléphone de Cade. En vérité, il me la laissé et j'ai eu envie de voir s'il parlait toujours à Crystal. J'ai vu qu'elle envoyait des messages du style "Stp Cade, aide-moi. Je suis mal" ou encore "J'ai besoin de toi. Ne me laisse pas tomber stp". Ce à quoi Cade à répondu "Je sais que c'est faux, tu m'as déjà fais le coup". J'ai eu un pincement au coeur. Et si elle avait vraiment besoin d'elle ? Quand je l'ai rencontré, elle avait l'air sympa un peu snob mais on rigolait bien. La dernière fois que je l'ai vu, elle était en colère même si elle s'efforçait de ne pas le montrer.

Contente que Cade ne me mente pas, j'ai commencé à jouer à un jeu sur son portable... Mais c'est de la grosse merde.

- Ne m'aide surtout pas ! Proteste Cade en ouvrant la portière.

Je tends mes bras pour lui prendre les pizzas. Leur odeur envahit mes narines. Je suis au paradis !

- Je sauve les pizzas, dis-je.

- En route !

- On les mange où ?

- Chez moi. Il y a un toit sur mon immeuble. La vue est à couper le souffle.

Quelques minutes plus tard, nous sommes sur ce fameux toit. Nous voyons toute la ville illuminée par les lumières des lampadaires ou des maisons. L'odeur du sable me parvient, emporté par le vent.

Cade prépare une table dans mon dos. Il a insisté sur le fait que je reste dos à lui. Je ne sais pas ce qu'il me cache mais mon ventre grogne et mes pizzas m'appelle.

- C'est bon ! Tu peux venir !

Je me retourne et... Depuis quand Cade est devenue si charmant et romantique ? Une petite table est dressé avec une chandelle dessus. Les pizzas aussi y sont. Je le rejoins puis nous nous asseyons cote à cote.

- C'est magnifique !

- Je sais, merci ! Se vante Cade.

C'est pas que je veux casser l'ambiance romantique, mais j'ai envie de dévorer mes pizzas.

- Tiens, mange !

Il me tend un quart de ma pizza que je dévore. Cade fait de même. Une sonnerie interrompt le silence et je me suspens dans mon geste. Ma pizza se trouve près de ma bouche, prête à être manger.

Cade regarde son portable avant de l'éteindre. Même si je suis curieuse de savoir qui la appeler, je ne veux pas lui demander. C'est souvent comme ça que ça se passe dans les films : le mec reçoit un appel quand il dine avec sa bien-aimée puis la fille veut savoir et au final le mec lui a menti sur tout...

- Pourquoi tu me regarde comme ça ? Sourit Cade.

- Ta sonnerie est tellement ridicule que j'ai honte pour toi !

Nous rigolons ensemble.

- Mario Bross n'est pas une honte ! J'adorais jouer à ce jeu quand j'étais gamin !

- Tu jouais à ça ? Je ne te pensais pas comme ça !

- Et tu pensais que je jouais à quoi ? À la barbie ?

- Non ! Mais que tu jouais aux petites voitures ou que tu apprenait à être un crétin, rigole-je.

- Avec mon meilleur ami, nous nous déguisions en Mario et Luigi ! C'était la meilleure époque de mon enfance.

- Comme c'est mignon ! Commente-je.

- Et toi, tu jouais à quoi ?

Je me replonge dans mes souvenirs. Ça remonte il y a tellement longtemps ! J'ai l'impression de ne plus être la même...

- Moi, j'avais une poupée.

- Une poupée ? Pourquoi tu ne dis pas "une barbie" ? Ricane-t-il.

- Non, c'était pas une barbie ! C'était une poupée en porcelaine ! Je l'avais trouvé dans une boutique d'antiquité. Elle était tellement belle. Je me souviens que je lui mettais une petite robe orange avec des fleurs.

- Et tu la toujours cette poupée ?

- Non. Ma mère la jetais je ne sais où. J'avais l'habitude de la gardé sur l'étagère de ma chambre mais quand je suis partie vivre en coloc' avec Destiny, ma mère a jugé que "j'étais assez grande pour ne plus avoir de poupée".

Après une courte pause, je poursuis :

- A cette époque, je me croyais plus mature et adulte or j'étais stupide et naïve. J'aimerais bien la ravoir juste pour le rappeler mon enfance. Mais bon, j'imagine que je suis assez grande pour vivre sans cette poupée, maintenant, ris-je.

- Émouvant, j'en ai presque pleuré ! Dit-il en essuyant une larme imaginaire.

- Idiot ! Je la prenais tout le temps cette poupée. C'était comme mon doudou.

- Elle avait un nom ? S'intéresse Cade.

- Ouais.

Je croque dans une part de ma pizza.

- Tu ne te moques pas hein ?

- Promis ! Sourit mon copain.

- Je l'appelais Cupcake.

- Quoi ? Mais ce n'est même pas un nom de poupée ça !

- J'étais petite ! Justifie-je.

- Tu aurais dû choisir un nom comme Mirabelle, Bella, je sais pas moi ! Ricane-t-il.

Je le tape sur le bras. Et je lui mange un morceau de sa pizza.

- C'était ma poupée, c'était à moi de choisir !

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