12. Ça marche ma poule
Je n'arrive pas à dormir. Je regarde le plafond puis je bouge dans tous les sens dans mon lit. Il faut que j'achète des étoiles qui brillent dans le noir. Je les collerai au plafond et je m'endormirais en les regardant. Je pense pouvoir m'en souvenir jusqu'à demain.
Soudainement, j'entends des bruits qui viennent d'en bas. Ma première réaction est de serrer ma lampe contre moi. Ma deuxième pensée est de maudire mon frère ne de pas avoir un système de sécurité, une sorte d'alarme.
Puis enfin quand j'entends la voix d'Aaron, je soupire. Je ne sais pas trop ce qu'il fabrique mais ce gars ne doit pas avoir l'habitude de parler aux gens puisqu'il se parle à lui-même.
Je patiente quelques minutes dans mon lit à regarder le plafond. Il monte les escaliers et allume la lumière du couloir. J'entends le grincement de sa porte s'ouvrir.
— N'éteins pas la lumière surtout ! plaisanté-je.
J'essaye de parler assez fort en chuchotant.
— Ça marche ma poule, murmure-t-il assez fort.
J'attends deux minutes puis voyant toujours la lumière, je commence à croire qu'il lui manque des neurones.
— Et la lumière ?
— Tu m'as dit de ne pas l'éteindre !
— Eteins la ducon ! crié-je en chuchotant.
— Faudrait savoir ce que tu veux aussi.
Exact, qu'est-ce que je voudrais ?
Petit déjeuner entre amis. On se raconte nos dernières nouvelles et ils veulent savoir ce qu'on a fait avec mon frère, quand ils n'étaient pas là.
Màel, décidant d'être mystérieux comme à son habitude, leur dit que c'est un secret. Aaron a dit que les secrets étaient dangereux. Il semblait sérieux et pendant une seconde, j'ai paniqué. Personne ne doit savoir pour mon secret, ce qu'il s'est passé l'été dernier. Et personne ne le saura puisque je ne dirais rien.
Après ce déjeuner, ils ont tous disparus sauf monsieur Aaron. Mais je suis occupée à regarder les news ainsi que mes réseaux sociaux. Mes fans se demandent où je suis, chose que j'ai promis de ne pas dire.
Quelqu'un s'assoit à côté de moi. Attention, mode médium activé: et c'est Aaron !
— T'aimes les secrets ?
— C'est ta passion de demander des choses bizarres ? rétorqué-je.
— Je n'aime pas les secrets. Tu en as, toi ?
Je lui proposerai bien d'être prof de philo.
— Si tu pars du principe que ne pas dire quelque chose est un secret, alors oui. J'en ai pleins alors, plaisanté-je.
— Non. Un secret est quelque chose que tu ne dis à personne car tu as peur de sa réaction.
Je me contente d'hocher la tête.
— Tout le monde a des secrets.
— Donc tu en as ? insiste-t-il.
— Peut-être que oui, peut-être que non. Et toi ?
— Oui, et je vais te le dire !
Je quitte des yeux mon portable pour le regarder. Il cherche quelque chose dans sa poche. Il brandit une pièce sous mon nez.
— Tu me donnes une pièce ? Wahou. Très touchant. Tu crois que ça va me porter bonheur ? Puisqu'elle vient de toi.
— C'est pièce face et l'autre côté est... aussi face.
— Et ça va me servir à quoi ?
— Si on fait des tirages au sort avec une pièce, tu peux l'utiliser. On en fait quelque fois et je gagne toujours. Je te la donne, j'en ai une autre, mais... ne l'utilise pas contre moi.
— Ce truc s'appelle tricher... Les autres savent ?
— Non, claironne-t-il.
— Donc c'est notre secret ? Je croyais que tu n'aimais pas avoir de secrets ?
— Seulement avec les gens que j'apprécie bien bien bien. Donc si tu en as, c'est le moment de te confesser.
— Euh, j'ai déjà rincer la brosse à dent de Mael avec l'eau des toilettes ?
Il rigole. Je ne sais même pas si c'est vrai. Màel et moi nous taquinions beaucoup, petits.
— Ok, pas mal, commente le brun à mes côtés.
Je me lève.
— Je vais la ranger.
— Ouais et je vais rejoindre Donald dehors. Jardinage, il aime ça.
Je lève les pouces en l'air et je monte.
■
— Crystal ! Y'a quelqu'un pour toi, m'appelle Donald.
— C'est qui ?
Le temps que je me lève du lit sur lequel je jouais sur mon téléphone, la personne est venue à moi. Elle entre dans ma chambre et ferme la porte, puis s'installe sur mon lit.
— Cade a pété un plomb.
- Euh salut à toi aussi. Pourquoi ?
— J'ai reçu des fleurs hier et aujourd'hui je devais aller dans une agence pour proposer mes photos. Il voulait venir avec moi et j'ai dit non parce que je ne veux pas que sa popularité l'influence or il croit que je vais voir l'inconnu qui m'a offert des fleurs.
— Oh ! Ralentis ma belle !
Elle ferme les yeux, respire un bon coup et soupire. Pendant ce temps, je me mets psychologiquement dans la peau d'une psy. Prête, ready !
— De qui viennent les fleurs ? Tu as bien parlé de fleurs ? demandé-je.
— Je sais pas, un admirateur secret. Au début, j'ai cru que c'était Cade mais non. Il commence à s'énerver et il m'a demandé de lui donner tous les noms qui connaissaient notre numéro d'appartement.
— Qui sont ces personnes ?
— Toi, Destiny et Ethan. Je ne vois personne d'autre.
— Quelqu'un vous a peut-être reconnu et vu rentrer ensemble ?
Elle hausse les épaules.
— Bon, tu as été à ton agence ?
— Pas encore. Je vais y aller avant que ça ferme. Tu peux venir avec moi ?
— Bien sûr, je suis la reine invisible. Personne ne m'a reconnu dans ce village, claironné-je.
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