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Salut.
Je sais que tu ne recevras jamais cette lettre. Je vais quand même l'écrire. Je ne te demanderais pas ce qu'il t'a pris ni pourquoi tu as fait ça. Ça ne servirait à rien. Mais je nage en plein dans la confusion. Bordel pourquoi !?
Enfin... Tu te souviens de la première neige, la fois que nous sommes parties à la montagne? Je crois que c'est la première fois que j'ai compris à quel point nous étions différentes.
J'étais casanière, que je ne jurais que par les livres, mais tu m'avais traînée dehors alors que j'aurais préféré rester au coin du feu. Tu m'avais mis un sac sur les épaules, nous avions grimpé la montagne le long du sentier, moi en râlant, pour la forme, toi plus heureuse que jamais. Après plusieurs heures, nous étions arrivés en haut, nous avions atteint le sommet. Alors je m'étais retournée, malgré mon vertige, et j'avais découvert la vue imprenable. Si bien sûr je la trouvais magnifique, j'ai bien compris qu'elle représentait pour toi bien plus qu'un simple paysage, sans trop savoir quoi. J'avais vu l'étincelle dans tes yeux, quand tu était assise au bord du précipice.
J'avais vu ta difficulté à t'exprimer sur le moment. J'avais d'ailleurs compris, ce que tu ne savais peut-être pas, que tu aurais été mieux seule ce jour là. Alors je m'étais tue, t'avais laissée seule avec tes pensées, jusqu'à ce que le ciel s'assombrisse. Jusqu'à ce que tu revienne vers moi, résignée, et que l'on rentre au chalet. Tu étais d'un naturel assez neutre tu en sortait pas des cases, comme moi, en tout cas je le pensais jusqu'à ce jour. Mais j'ai découvert ton vrai visage à ce moment là. Nous avions 15 ans, et pour la première fois je te découvrais, libérée du carcan que tes parents t'imposaient. Tes cheveux dans le vent, tes joues rougies par le froid, tu avais l'air plus heureuse que jamais.
Nous étions rentrées sans piper mot. Et de retour, l'étincelle de liberté dans tes yeux avait disparue. Tes parents t'avaient rabroués d'être rentrée 10 minutes après l'heure autorisée, tu t'étais sagement excusée, le visage faux.
Je me suis parfois demandé si c'était vraiment arrivé, on en à jamais reparlé. Alors quand tu m'as annoncée repartir en vacances à la montagne, je n'y repensais plus vraiment.
S'il te plaît, ou es-tu? Tu ne réponds plus au téléphone. Tes parents t'ont cherchés toute la soirée. S'il te plaît, ne fait pas de bêtise.
Je sais que cette lettre restera dans mon tiroir, je n'ai nul part ou te l'envoyer. Réponds à mes messages, je t'en prie.
Où es-tu, Iris?
Participation au livre "Continuez la nouvelle" de aiyanafleureternelle
Bonjour, ça va?
Le début était donc imposé, et il m'a fait penser à un autre chapitre de ce livre, celui sur Iris (le chap 10), donc je m'en suis inspirée pour la suite!
D'ailleurs je ne sais pas si je suis pile à temps ou si j'ai un jour de retard, dans ce cas je suis vraiment désolée...
Enfin voilà, bonne journée!!
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